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- Les États généreux des mondes alternatifs - 22-23-24 mars 2024 - mouscron - belgique
Bon ben... y a de grande chance que j'y sois, au moins un de ces trois jours. Du cinéma, des concerts, des tables rondes à thèmes, de la photos, des distro de fanzines et de vinyls, etc, etc.
Le programme est sacrément chargé. (pis y aura des copains !)
Notez : un concert d'enfants neuro-atypiques le samedi arpès-midi.
Les États Généreux des Mondes Alternatifs - Colloque Punk. 22-23-24 mars 2024
3 Jours d'échanges, de rencontres et de découvertes.
Rassemblement de collectifs et de personnes batifolant sur les chemins de la liberté, de la joie de vivre et de la lutte !
Quelques mots :
"Les mondes alternatifs - celles et ceux qui les portent, qui les habitent ou qui les traversent - constituent et animent un réseau dense, sensible et organique.
Cela s'exprime dans des directions multiples, sur des territoires, réels ou symboliques dans les interstices laissés vacants par le capitalisme où à l'opposé là où il s'agit de le combattre.
Paradoxalement (ou non), et alors même que la plupart des acteurs et actrices de ces réseaux underground ou officiel travaillent bénévolement, iels ont à subir un manque ou une absence de reconnaissance de la part de pouvoirs publics quand il ne s'agit pas d'hostilité, franche ou voilée.
Ces mêmes pouvoirs publics semblent dans l'incapacité de reconnaître la contribution essentielle à la société fournie par cette formidable clique de gens bien vivants. Militants(e) associatifs, organisateurices de concerts et de spectacles, zadistes, travailleuses et travailleurs sociaux engagés, musicien(ne)s et plus largement artistes, technicien(ne)s, artisan(e)s et petites mains en autoproduction cherchant à défendre ou préserver des valeurs telles que la solidarité ou la dignité et à ne pas se soumettre aux lois du marché. Bien souvent et depuis trop longtemps, chacun(e) pédale dans son bocal.
On manque d'espace de partage de savoir, de lieu d'échange de pratiques et aussi de temps pour se rencontrer, penser, s'organiser, fédérer, revendiquer et plus encore ! Alors ce printemps, on vous propose
"Un festival ....avec un cerveau" :
Le programme est trépidant, foutraque et éclectique.
Le voici livré en détails:
VENDREDI 22 mars
18h: Ouverture en grandes pompes.
>"Petit Salon" du label indé, de la micro édition, du fanzine et de la distro
> Vernissage des expositions (voir plus bas)
19h: Boniments et présentation du programme par l'inénarrable Émeline Tout Court et le non moins truculent Bavar, passeur d'histoires !
Un duo au taquet pour que rien ne t'échappe que ce soit via les annonces ou des évocations rétrospectives poétiques.
Concerts :
SALLE
20h > Histoires d'Eux voir la vidéo
21h > Vision 3D https://www.facebook.com/vision3dband
22h > Jodie Faster https://www.facebook.com/JODIEFASTER59
23h > Stakattak https://www.facebook.com/inmoonlan/videos/977410273402877/
voir la vidéo
CHALET XP (Horaires à préciser)
> Bombyx
> CinéMix Tentaculaire: C'est l'histoire d'un DJ qui s'empare d'un film qui s'empare de la rencontre entre un caméraman à la dérive et une pieuvre. Une plongée qui célèbre l'impitoyable force de résilience de la nature, un voyage où un humain perdu retrouve goût et sens à sa vie grâce à la sagesse d'une pieuvre...
SAMEDI 23 MARS
12h : Table Ronde: Pourquoi demeurer dans l'underground ? Ou comment rater son ascension sociale : du statut de l'artiste et du potentiel subversif de l'art.
14h : Table Ronde: Des conditions d'existence des lieux alternatifs et des zones d'autonomie. Regards croisés et perspectives d'avenir
Dès 14h:
>Petit Salon du Label indé, de la micro-édition, du fanzine et de la distro ( tou,te,s les participant,e,s sont présentées plus bas)
> JJR Academy: Projections de courts métrages du cinéaste de l'absurde, saynètes et dévoilement «d'effets spéciaux».
> Visites guidées du Risquons-Tout sous l'égide de Bavar le passeur d'histoires (30 min- 3 départs prévus) https://www.facebook.com/profile.php?id=100063655865900
> «Paroles en Miette» conte poétique et musical - Collectif Les Veilleuses de Mots
> Le Skieur Post Atomique - déambulation sonore et spectaculaire d'un Skieur de rue
http://www.patrickguionnet.fr/Skieur-post-atomiK
> "Playmorbid" Expo éphémère, collaborative et participative https://fb.me/e/3Lguwp35V
> Le Cinéma du Maquis (sélection de films de luttes ou étrangetés cinématographiques...courts et moyen-métrages... (diffusion permanente)
> La Capsule : Projet de réalisation documentaire-fiction low-fi, itinérant, participatif et évolutif cherchant à remplir sa besace.
> Synapse "L'Odyssée du Schmilblick", Une pièce interdisciplinaire basée sur une rencontre avec
des enfants neuro-atypiques
lors d'ateliers musicaux et expérimentations sonores»
voir la vidéo
Concerts (dès 20h):
SALLE :
20h > La Faiblesse voir la vidéo
21h15 > Amino Acid Club https://www.facebook.com/watch/?v=1337738840073705
23h > Les Slugs voir la vidéo
00h> Partikul voir la vidéo
CHALET XP : (horaires à déterminer)
Bancal Bancal
Bobé Van Jézu https://hearthis.at/zpbmpvqw/bobe-van-jezu-tttintamarre-vol1-on-lyl-radio/
TOTALE Chien https://on.soundcloud.com/18SNZ
VEROSKI x MAJOUGA Vehovski x Majouga
DIMANCHE 24 MARS
12h : Table Ronde: L'inclusion, au-delà des mots...
Plus qu'un principe ou une profession de foi, l'inclusion est un concept complexe à saisir mais également à mettre en oeuvre....
14h : Table Ronde: Les médias, on en fait quoi ?
Deux axes aux échanges 1/ le rapport à l'objet culturel: pourquoi aller vers tel ou tel produit culturel et l'intérêt que cela recouvre sur les plans philo, politique, etc... 2 / Peut-on s'approprier ou transformer les médias à l'image des médias collaboratifs, de la micro édition, du fanzine etc...
Dès 14h :
> Petit Salon du Label indé, de la micro-édition, du fanzine et de la distro.
> Visites guidées du Risquons-Tout sous l'égide de Bavar le passeur d'histoires (30 min- 3 départs prévus) https://www.facebook.com/profile.php?id=100063655865900
> "Playmorbid" Expo éphémère, collaborative et participative
> Le Cinéma du Maquis (sélection de films de luttes ou étrangetés cinématographiques...courts et moyen métrage... diffusion permanente)
> "La Capsule" : Projet de réalisation documentaire-fiction low-fi, itinérant, participatif et évolutif cherchant à nourrir sa besace.
Concert et spectacles
15h: Sieste sonore: "Les cocons électroniques"
16h Ismael Métis Trio voir la vidéo
17h "Power Power" Mekatronik Théâtre, ex-Croquemitaine
18h: Icare voir la vidéo
19h Conclusion provisoirement définitive
EXPOS
Live Moments : sélection de photos et films saisis par Live moments. Depuis de nombreuses années il écume les lieux les plus divers en quête de moments intenses. Par son travail il est un des rares à documenter la scène alternative de manière exhaustive et sensible à la fois.
https://www.facebook.com/events/466962155656925/?ref=newsfeed
Benoît Jacquet :
Artisan photographe à contre-courant.
Dans une société où tout va vite, cet artiste choisit de prendre le temps de réaliser des photos uniques entièrement développées à la main. Loin de l'instantanéité et du pixel, il revient au support tangible par la maîtrise de cette technique artisanale de la photo argentique. Au cours de ses recherches, il découvre l'Afghan Box, un appareil photo très rudimentaire: une boîte en bois . L'appareil pique la curiosité des passants et beaucoup se laissent tenter par l'expérience du portrait. Plus qu'un boîtier, c'est un créateur de liens. Grâce à l'Afghan Box, Benoit saisit plus qu'une apparence physique, il immortalise l'émotion du fragment de cet instant de vie partagé. Le monde tangible se transforme en une interprétation singulière vous invitant au dialogue et la contemplation.
https://www.facebook.com/Ben.Art1982
Playmorbid :
Une installation monumentale et imaginogène. Un vortex aspirant et inspirant Des créations réalisées lors d'ateliers mêlant enfants de 6 à 60 ans.
Une réponse créative,collective et transcendantale à la débauche productiviste et à la sacralisation des produits de consommation plus inutiles et débiles les uns que les autres.
Des mois et des années que nous récoltons, glanons et accumulons des objets divers, de toutes tailles et aux fonctions diverses.
Playmorbid et son vortex changent notre regard sur le prétendu "déchet" qui d'un coup devient matière, source d'inspiration et réveille l'imaginaire.
https://www.facebook.com/events/376534861980033
Le Petit Salon indé des labels, de la micro-édition, du fanzine et de la distro :
Seront présents 1,2 ou 3 jours (ou représenté,e,s)
- L'Ardente Edition https://www.facebook.com/lardente.editions/
- Lucane Distro https://lucanedistro.herbesfolles.org/
- Les Éditions à la Rach -Presse Sauvage et fanzines
- L'arrosoir https://www.facebook.com/larrosoir1312
- Third Type Tapes https://www.thirdtypetapes.com/
- Don't Trust The Hype https://dtth.bandcamp.com/
- Do it youssef https://do-it-youssef.bandcamp.com/
- Dirty Slap Records https://dirtyslaprecords.bandcamp.com/
- Chocs et Ennui https://www.facebook.com/chocsetennui/
- Petit Arbre https://www.facebook.com/groups/881607955823554
- Aredje https://aredje.net/
- GED Label https://www.gedlabel.be
- Grand Écart Records https://www.facebook.com/profile.php?id=100063455471980
- Time Room records https://www.facebook.com/timeroomrecords
-Le poisson sans bicyclette - association féministe et militante https://lepoissonsansbicyclette.be
- Amy Waldo https://www.facebook.com/profile.php?id=100089081013196
Petit Slup :
Une programmation de musiques en marge et d'expériences visuelles ou sonores est en cours d'élaboration, elle prendra place dans le chalet Expé, non loin de la cabane au fond du jardin.
Festival à Prix libre
Une fois n'est pas coutume, on est heureux de pouvoir vous proposer une telle programmation à l'occasion des Etats Généreux
À prix libre, qui plus est.
Soutenez La Faune, les artistes, technicien.ne.s soyez conscient.e.s des moyens conséquents que nous déployons pour proposer un tel rassemblement.
Soyez généreux si vous en avez les moyens, c'est essentiel pour que nous puissions continuer sans risquer de boire la tasse financièrement.
La Faune : 100 rue de Neuville, 7700 Mouscron - Belgique
Comme prévu, bien belles rencontres, ambiance conviviale et créative, revoyure de vieux potes.
J'ai chopé une K7 de musique extrême chilienne, guitare, violoncelle, flute, hautbois, batterie. Pas encore écouté.
J'ai chopé Le dernier des hippies de Penny Rimbaud, le chanteur de Crass. L'histoire de la charnière entre le hippy et le punk à travers l'histoire de Wally Hope, activiste qui a initié le festival libre de Stoned Edge et que les services de sa Majesté ont enfermé en HP où il est mort après un mois. L'enquète montre une détermination à le detruire pour préserver l'ordre social.
Manifeste anarcho-pacifiste, remise dans le contexte politique et social, réflexion sur la non-violence et le changement de monde ici et maintenant en organisant l'entraide. Un monde basé sur le partage du savoir et la solidarité active, pas sur la foi et la croyance que l'amour changera le monde.
Je l'ai lu le dimanche après-midi auprès du feu, c'est de la tuerie.
Un truc me chiffonne @paradox quand tu dis :
citation :
Un monde basé sur le partage du savoir et la solidarité active, pas sur la foi et la croyance que l'amour changera le monde.
Le partage et la solidarité, le don tout ça tout ça, ce n'est pas de l'amour pour toi ? Si ce n'est pas une énergie d'amour qui alimente ça, tu veux bien me dire ce que c'est pour toi ?
@Etoile En fait, ici, je n'ai fait ici que résumé la conclusion du bouquin.
Mais ça ne dit pas que le don et la solidarité ne sont pas basé sur l'amour. Ça dit que de baser ses combats sur des croyances est inopérant. C'est un constat. Les hippies s'en sont pris plein la gueule par la violence de l'état.
Je pense que je prendrais le temps d'expliquer ça un peu mieux quand j'aurai un peu plus de temps.
Ah ok j'ai cru que c'était ta conclusion. Mais je ne comprends pas bien, car que ça soit l'amour, la haine, dieu, les licornes, les anges, les guides, les lutins, la guerre, les conflits, bref peu importe ce à quoi on croit, on y croit. Donc ça ne me paraît pas très cohérent. Du coup, je te laisse le temps oui de développer que je puisse comprendre ce point de vue. Il doit surement me manquer des éléments pour me faire une idée.
@Etoile
Ce livre historique, il part d'un constat. La bonne volonté de la contestation d'ultra-gauche américaine, des beatnicks aux Black Panthers, a volé en éclat. Les années 70 ont été une bonne grosse descente, une déprime généralisée.
Les manisfestations de paix et d'amour n'ont, non seulement rien donné, mais n'a fait que renforcé la répression des états fascistes sous couvert de démocratie.
L'ordre établi a soit tabassé sans vergogne, soit assimilé, récupéré les contestations pour en faire de la thune. Le mot même de hippy vient du nom d'une rue de San Fransisco qui n'était qu'une vitrine commerciale des "enfants fleurs", des magasins à perte de vue. Et les drogues ont commencées à prendre toute la place. Comme si c'était en planant et en priant que le monde allait changer, malgré tout l'amour qu'on pouvait y mettre.
Alors les squats et autres communautés se sont mis sur la défensive, à un travail plus acharné pour construire de nos petits bras l'autre monde que l'on voulait voir advenir autour de nous, sans plus espérer le renversment du capitalisme autoritaire, guerrier, déshumanisant. On créerait nos mondes à nous.
Les réflexions sur les modes d'action ont été plus poussées, le "fait-le toi-même" est devenu concret, nos mondes étaient réellement non-sexistes, non-racistes, non-spécistes. La lutte contre les dominations commençait par nous-même.
Et le "sois ce que tu veux que le monde advienne" s'est transformé en "construit ton monde et ça sera déjà pas mal".
Et c'est ce que les punks ont fait. Mais je ne parle pas du punk-rock (Sex Pistols et les Clash n'étaient que des rockers qui ont surfé sur la vague), ni des zonars qui ont simpement changé d'accoutrement.
Je parle d'une nouvelle philosophie et de nouvelles pratiques dans les mondes alternatifs et non-commerciaux. Et qui existent maintenant partout dans le monde.
Et ce n'est plus de la croyance, c'est du savoir, parce qu'on a essayé et qu'on sait ce qui marche ou pas, ce qui nous plait ou pas.
Je crois qu'il y a là un gros amalgame entre les hippies anarchistes fumeurs de joint et le monde alternatif basé sur l'amour, le troc et la bienveillance. Ne serait-ce pas ça justement le problème ? Encore une division de plus. Faire croire au monde que l'amour c'est de la guimauve pour les bisounours.
Bref, je comprends mieux du coup ce que tu as voulu dire.
Merci @paradox pour avoir pris le temps de m'expliquer.
@Etoile Cette discussion est vraiment intéressante mais je la trouve en plus importante.
J'ai envie de chipoter sur tout ce que tu viens d'écrire. Dans le fond, je comprends et j'ai un côté d'accord avec ça.
Mais...
"un gros amalgame entre les hippies anarchistes fumeurs de joint et le monde alternatif basé sur l'amour, le troc et la bienveillance".
Disons qu'on utilise ici le mot hippies pour la grande famille écolo-gauchiste-alternative des années 70.
Ce n'est pas nous qui faisons un amalgame, il s'est fait tout seul. Certains sont restés perchés parce qu'il en ont trop pris. Certains se sont radicalisés et ont monté leur petite utopie (j'en connais qui existent encore même si la plupart des gens ont changés). Certains se sont tournés vers la politique politicienne. Etc.
Mais il y a une porosité entre les deux groupes dont tu parles.
Mais pour moi, c'est justement parce que les hippies n'étaient pas assez anarchistes, en tout cas pas assez éduqués politiquement et philosophiquement, qu'ils se sont fourvoyés. Qu'ils sont restés dans leurs croyances et leurs espoirs sans mettre la main à la pâte.
Ce sont les libertaires radicaux, autonomes, pacificistes, etc, qui ont le plus oeuvré à la construction d'autres mondes. Et chez les punks, la même chose. Ce sont les médias qui ont appelé cette branche anti-commerciale du punk : anarcho-punk, qu'ils ont opposé au punk-rock en la caricaturant et la dénigrant à outrance. Alors que le punk-rock n'est que la continuté du rock'n'roll.
De la même façon que les journaleux utilisent le terme "anarcho-autonome" alors qu'aucun courant ne se revendique ainsi.
"le monde alternatif basé sur l'amour, le troc et la bienveillance"
Déjà, je dirais les mondes alternatifs. Des mondes plus ou moins connectés, plus ou moins en réseau, un rhizome disparate et au combien varié.
Basés sur le don, le troc, la bienveillance, oui, cent fois oui.
Mais pas sur l'amour, trop vague, trop imparfait comme concept, trop abstrait. Je rappelle que l'amour tue autant que la haine (Edgar Morin, encore lui ! 🙄).
L'amour envers les gens qu'on aime, oui bien sûr, évidemment. Mais je n'arrive pas à l'intégrer dans un concept de changement social.
Parmi les discussions de ces rencontres des mondes alternatifs en Belgique, il y avait le thème de l'inclusion/exclusion.
Je résume à la louche mais doit-on faire preuve d'amour envers des comportements sexistes, racistes, toxiques et autres dans nos lieux, nos fêtes, etc ? Les arguments contradictoires pleuvaient.
Moi je préfère faire preuve d'amour envers les miens en virant sans ménagement, avec haine parfois, des gens problématiques et dangereux pour notre équilibre social et mental.
Dois-je faire preuve d'amour envers les flics qui venaient en force nous virer des squats à 6 heures du mat' ? Et s'apercevoir que le bâtiment est resté vide des années, ou détruit dans la journée pour laisser place à un terrain vague ?
L'amour et la haine sont les deux facettes d'une même pièce.
Et je veux bien rajouter un truc ici, après j'arrête.
En dehord de toutes considérations politiques, une chose hyper-importante à comprendre, c'est que les milieux dans lesquels j'ai évolué sont surtout un havre de paix en dehors de ce monde de cons.
Ce monde où un paquet de gens ne savent pas comment s'en sortir, comment s'adapter, comment ne plus être soi-même pour s'intégrer, comment supporter toute cette inhumanité quotidienne, comment ne pas finir à l'HP parce que trop décalés, comment faire semblant sans péter les plombs, comment continuer à participer au désastre général en se regardant dans la glace, etc, etc.
Des bandes d'inadaptés, d'éclopés de la vie, de cerveaux déviants, de rejetés de la société aussi bien que des orgas militantes, des chevaliers de la liberté individuelle en même temps qu'amoureux du collectif, des contradictions sur pattes.
Tous les neuro-atypismes, tous les symptômes psychiatriques, toutes les dissidences sexuelles, toutes les folies créatives, catalogués, inventoriés, nomenclaturés, pourraient être représentés si on ne se foutait pas royalement, résolument, farouchement, opiniâtrement des étiquettes, des cases, des compartiments labellisés.
Je pourrais me reprendre quand je disais que je mets de côté ici toutes considérations politiques. Puisqu'ici intervient le seul slogan politique qui peut résumé tout ça :
Seule la déviance libère.
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