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- Les femmes battues, on en parle ?
Bonsoir, Bonjour,
voilà après plusieurs années de reflexions sur le sujet, après les communications de la "ligue feministe" j'ai toujours du mal à concevoir qu'une femme battue reste avec son bourreau.
Si un être humain se fait frapper ou maltraiter, pourquoi rester avec son bourreau ? Syndrome de Stockolm ? Avantage matériel/financier ? volonté de préserver les enfants ?
Peur qu'il la retrouve ?
(Même question pour les hommes battus)
Qu'en pensez-vous ?
@Maax1338, tu n'as pas pensé à de l'amour? Même si cet amour-là, on pourrait trouver à y redire, tout de même, une femme peut tomber amoureuse. Puis, il peut se nouer une relation du genre "dominé-dominant" (pour simplifier)..
J'avoue que j'y ai même pas pensé tout à l'heure..
Mais un amour parsemé de violence, ça ne peut pas être de l'Amour (dans don sens le plus élevé).
Du coup, pourquoi rester dans une relation aussi malsaine ?
Par exemple, par attachement à l'image qu'on s'est faite de l'autre, de la relation, du nous idéalisé. Il faut un temps pour accepter que c'était "du vent".
Salut, comme le dit Juliette je pense qu'il doit à la base y'avoir de l'amour mélé au fil du temps a un sentiment d'incompréhension et de peur qui s'installe.
Peur des représailles, des menaces en cas de fuite ou de plainte au commissariat, plaintes qui la plupart du temps ne sont pas où mal traitées par les flics
Je pense également que certains bourreaux doivent jongler a merveille entre les coups et les mots doux, excuses, promesses, de quoi faire beuguer la victime.
Celles qui s'en sortent sont parfois obligée de déménager très loin en effaçant toute traces si elle en ont les moyens.
A cela si on ajoute les enfants et/ou le manque de moyens financier ça peux devenir un gros bordel bien sale..
Mon cerveau ne peux pas concevoir ces choses,
Je suis allé relire la définition du syndrome, cela me fait penser a un formatage complet de la victime sur du long terme pour les cas les plus abusés, ceux qui défendent leurs bourreaux qui vont réussir a s'en sortir ou non.. tenter de retrouver un semblant de vie normale , avec certainement des séquelles et/ou des réflexes particuliers de défense peux être.
@Maax1338,
N'allons pas jusqu'au mauvais traitement et abordons seulement le problème de la jalousie. La plupart des femmes ne tolère des scènes pour des suspicions malvenues. Cependant, certaines femmes, souvent dépendantes affectives, se sentent flattées de se sentir autant "aimées" puisque le conjoint montre à quel point il a peur de la perdre. C'est souvent cela le début de l'engrenage.
Oui, je pense comme toi @catimini. Il se joue certainement beaucoup, dans ces histoires, de l'interdépendance poussée à l'extrême. Et, justement, en allégeant encore un peu cette problématique de couple et de violence physique, on peut très bien retrouver les mêmes "profils" en butte à d'autres maltraitances (au sens plus large) issues de relations toxiques. Encore une fois, au risque de me répéter, j'estime que c'est bien l'amour de soi, l'acceptation de soi (mais pour cela il faut, pour le moins déjà, être capable d'adopter un nouveau regard, sortir du point de vue de celui ou celle qui a fait souffrir, qui a fait que l'on a complètement quitté "la sphère classique" du point de vue objectif qu'il ne doit déjà pas être évident d'observer, même sans "maltraitance" au stade infantile) qui doit absolument intervenir. Et là,..., pas de recette magique. Des mains tendues, des chances saisies, un amour de la vie si conséquent que... Quoi d'autre? La "violence", quelle qu'elle soit, au sens large, fait écho à de la violence (elle-même quelle qu'elle soit, au sens large) reçue on ne sait quand, face à on ne sait qui, et pour des raisons que l'on ignore encore plus... Tout cela est extrêmement compliqué. Et avant de pouvoir jouir d'un monde dégagé de toute violence, on a tout le loisir, par contre, d'étaler son amour, quand on en est débordant. Qu'on en a toujours été débordant, sauf que là, au lieu de faire comme un legs total de sa fortune au premier qui passe (et donc le plus avide, ben oui, c'est comme ça 😄 ), on le distribue, en veux-tu en voilà, tout naturellement, tranquillement, et essentiellement à ceux qui font la même tête que nous il y a quelques années, quand on en manquait cruellement 😉
Mais, qu'on soit bien d'accord, il ne s'agit pas d'une injonction, d'une recette à la mode pour une auto revalorisation genre mieux-être ou mode d'emploi éco- équitabilo- responsable, non, je parle là de moi, de ce qu'a été mon parcours, en augurant un petit peu aussi, je l'espère, de ce qu'il sera de plus en plus d'ailleurs... Bref, en résumé: les meilleurs placements pour les blindés d'amour 😉
(Et désolée pour l'illisibilité de ces messages à phrases à rallonges 😉 )
Et désolée aussi @Maax1338, d'avoir un peu zappé le pourquoi pour essayer d'aboutir au comment en sortir, ou peut-être au où l'on est en droit d'espérer arriver... Bref, oui ça peut paraître hallucinant une femme qui tarde à quitter son mec violent. Mais elle aussi recèle de la violence quand elle en est encore là. Elle a peut-être besoin aussi de se remettre en situation pour évacuer une violence antérieure. Passage obligé? Je n'en sais rien, mais passage, souvent! Pourvu que ce ne soit que passage...
@Maax1338,
Partir ! Ma soeur l'aurait souhaité mais il menaçait de s'en prendre à notre famille. C'était le midi. Elle pensait à une exagération dans ses propos. Il pouvait être si gentil, si tendre ! Cette vie en montagnes russes est la plus déstabilisante. Et puis il avait perdu sa première femme alors qu'elle était enceinte. Et puis son père était mort quand il n'avait que 18 ans, et puis et puis .... jusqu'au jour où elle a osé prendre de la distance. Inconcevable pour lui. Qu'allait-il devenir sans elle ? Il a préféré la tuer et se supprimer ensuite.
Put... @catimini, tu en avais déjà parlé, mais je n'avais apparemment pas tout compris.
Oui, il faut être capable de s'ARRACHER (le mot, dans ce sens, prend tout son sens quand on l'a ressenti. La douleur, à cet instant, s'apparente à un déchirement de ce qui cristalliserait la raison de vivre). Et, par contre, quand on en est capable, une évolution sans nom peut se faire. Mais, effectivement, dans ces histoires, grande chance à celui ou celle qui a les capacités de réagir au plus vite. Quitter (les lieux), partir (s'arracher), comprendre (se sauver à jamais et, par là même, COUPER le "cercle vicieux").
Tout le monde n'a pas les capacités de le faire. Je rêverais d'avoir une potion magique! Elle n'existe pas. Nos outils les plus efficaces demeurent l'amour et l'art de "s'en servir". Après, franchement, j'ai l'impression que tout le monde, même à entourage bienveillant égal, n'a pas accès au même pouvoir de résilience...
En accord avec ce qui a été déjà dit précédemment. La violence physique ou psychologique se vit à l'intérieur d'un espace clos. Le violent est souvent un grand manipulateur qui joue un drôle de jeu. Il alterne fréquemment le chaud et le froid. Aux périodes de crise succèdent les périodes de "lune de miel" où il reconnaît ses torts, promet d'aller consulter, de se soigner. A l'extérieur, il passe pour quelqu'un de formidable : souriant, amical, intelligent, poli, gentil. C'est tellement bluffant que l'entourage n'arrive pas à croire qu'il puisse faire connaître le pire à l'autre. La victime se sent seule contre tous. Elle a l'impression qu'on ne la croira jamais. Et puis elle a honte aussi parce qu'elle sera forcément coupable de subir. Elle sera, aux yeux de certains, responsable de son propre malheur. C'est tellement facile de dire "y a qu'à ......" ou "tu devrais....". Et quand la victime est une HP, hypersensible et empathique, ça se complique : elle essaie de comprendre, elle tente de soutenir, d'aider son agresseur, et elle tente la patience parce qu'elle espère. Un cercle infernal, vicieux, toxique où entrent en jeu également les difficultés financières et celles liées aux enfants. Ceux-ci d'ailleurs ne sont pas toujours conscients de ce qu'il se passe, parce que rien n'est visible entre les murs d'une chambre la nuit.
parfois c'est un mélange de tout : pas de possibilité financière de partir, responsabilité de briser la famille quand il y a des enfants jeunes, amours (amour/haine), honte, haut et bas, incompréhension de l'extérieur qui conseil de faire des efforts (aucun couple n'est parfait... il y a pire ailleurs)
La fatigue est aussi une cause principale, pour partir cela demande une organisation, une volonté, une énergie importante. Quand les violences sont arrivées très progressivement, lorsque cela devient intolérable et inacceptable, on est déjà au bout du rouleau... Il faut savoir qu'il y a très peu d'aide pour une personne sans travail avec enfant de trouver un logement, même s'il y a des associations... et je ne parle même pas du parcours du combattant lorsque l'on porte plainte pour violence... c'est une vraie bataille de longue haleine qui prend des années....
Alors oui, quitter son agresseur, c'est très complexe...
Pour ma part suis partis, il y a déjà 3 ans et ce n'est toujours pas fini...
Merci à la justice française pour son incapacité à protéger les victimes...
Je soutiendrais les avocats pour leur prochaine grèves, il y en a déjà eu avant le confinement et ils vont pas tarder à crier au et fort à quel point la police et justice sont en crise....
Encore un fait divers dernièrement, une femme prend un couteau pour se défendre de son mari qui l'a agressé.
jugement : la femme est condamnée pas l'homme, lui n'avait pas d'arme et elle un couteau même si ce n'était que pour se défendre...
Des femmes battues pendant des années finissent par se défendre et sont condamnée...
Ex :
- Battue par son mari pendant plus de quarante ans, une femme a été condamnée à dix ans de prison pour l'avoir tué.
- Huit ans de prison pour une femme battue qui a tué son mari
ce n'est pas nouveau :
- Une femme battue qui tue son mari, qui est condamnée puis exécutée. Ca s'est passé chez nous il y a un peu plus de 200 ans. A l'époque, les circonstances atténuantes n'existaient pas. Un an après avoir tué son mari violent d'un coup de hache, Marie Godefroid, de Houyet près de Dinant, a eu la tête tranchée en place publique à Liège. Pour le jury qui l'a condamnée, qu'elle ait été une femme battue n'a rien changé. C'est une histoire que l'historien Bernard Wilkin a retrouvée dans les archives de la Cour d'Assises de Liège.
Si la justice fonctionnait, les femmes seraient défendues à leurs premiers dépôt de plainte... Par contre lorsqu'elles se défendent elles-mêmes, elles sont condamnées...
D'accord Camelazebra mais elle pourraient (théoriquement) partir. Elles font le choix de rester. Ca n'excuse aucunement les actes du mec, mais ça explique les tristes conséquences..
Sinon j'ai lu avec attention vos points de vues et ça m'éclaire plus sur la complexité de ces "problèmes"..
Mais ce qui m'insupporte c'est ces pseudo féministes en guerre contre les méchants maris qui battent/tuent leur conjointe..
Il y a des responsabilités et des causes..
Bonjour. Je suis tombée aujourd'hui sur une vidéo du Monde qui reprend exactement ta question Maax1338 et qui propose une réponse intéressante :
https://www.lemonde.fr/societe/video/2020/06/02/de-l-emprise-au-feminicide-comment-les-violences-psychologiques-dans-le-couple-peuvent-tuer_6041501_3224.html
(La vidéo dure 12 minutes.)
Bonne journée.
Bonjour @catimini, je t'en prie.
(Et j'espère que ce sera aussi utile à @Maax1338)
J'ai lu avec tristesse ce qui est arrivé à ta soeur, Catimini.
Je suis navrée pour elle, et pour toi et ta famille.
En souhaitant que d'autres victimes que celles du docu témoignent pour briser la honte, la peur et que ça cesse.
Portez vous bien.
"Parce que sans moi tu n'es rien. Regarde combien j'ai raison, personne ne veut de toi. Si je ne suis pas là tu te retrouves sans personne. Et puis tu sais bien que je t'aime, regarde, on a eu des enfants ensemble. D'ailleurs si tu pars ce sera sans les enfants bien sûr, tu assumes tes choix seule, mais eux ils restent avec moi".
La manipulation, l'isolement, la détérioration de l'estime, sournoise, insidieuse, est une entrave insurmontable. Quand effectivement le vide a été fait autour de la victime alors oui, elle n'a rien d'autre.
Les structures mises en place pour les personnes battues (hommes ou femmes) sont bien seules face à la lenteur et la prise en compte de l'urgence des situations.
Et bien souvent, bien trop souvent, celui qui bat n'est pas perçu comme tel. C'est quelqu'un de si gentil et serviable avec les autres ...
Quand ce qui se passe derrière une porte, et dans le cerveau, ne reflète pas ce qui est visible alors oui, on peut penser que c'est un cchoix de rester. Mais c'est très loin d'être le cas.
Grand merci à vos interventions et pour la vidéo tellement limpide !
Tous ces criminels s'appellent des pervers manipulateurs et c'est la société dans laquelle on vit qui les fabrique.
Parce qu'un manipulateur c'est un malade mental incurable et qu'il est tellement faible qu'il ne peut qu'obéir à la hiérarchie et aux didactes.
La société telle qu'elle fonctionne à tout intérêt à conserver et choyer ces gentils serviteurs dociles qui n'ont pas d'autre pouvoir que celui qu'ils obtiennent en manipulant leurs proies (en privé et sans témoin).
Ces proies sont toujours des personnes au coeur généreux, courageuses, dont la vaillance est presque infatigable mais dont la sensibilité les rend vulnérables au moindre signe de gentillesse, même si c'est de la comédie.
Et le malade mental dénommé pervers manipulateur (trice pour les femmes) est toujours un comédien hors paire ! il n'a aucune personnalité réelle, il est un comme un supo de satan qui compose une mascarade permanente.
Soyez vigilants, tous et toutes, vous qui êtes sensibles et généreux, ces individus sont des prédateurs sans foi, ni loi, sans scrupule et leur seul objectif est de se nourrir de la souffrance de leurs proies.
Je viens de tomber sur ce post qui date un peu...
Premièrement, il faut déjà se rendre compte que quelque chose ne va pas. Ca commence souvent par de la manipulation...on rencontre le prince charmant , tout est PARFAIT ! Tellement parfait qu'on ne croit pas à sa chance d'être en couple avec quelqu'un de si merveilleux.
Puis... des petits accidents arrivent... des mots blessants , dits à demi mots "je n'ai pas dit que tu es bête, j'ai dit que ce que tu as dis était bête " bon ben oui OK.... mais si je dis des choses bêtes, c'est que je suis bête non ? . Lancer des piques sous forme d'"humour " devant les amis, la famille ... et quand vous en reparler seul le soir, que vous souhaitez dire que vous avez été blessée, on vous retorque que vous n'avez pas d'humour...
C'est le fait de ne pas vouloir se faire comprendre pour pousser l'autre à la faute ... chuchoter pour être inaudible, refuser de répéter ("t'avais qu'à écouter "), rester très vague dans ses demandes ...faire en sorte que vous ne compreniez pas , ensuite, libre à vous de ne rien faire ( vous serez une fainéante, vous n'aurez pas prêté attention à lui , vous l'aurez ignoré....donc, pas bien !) , ou d'interpréter, de deviner ....et ...vous tomberez toujours a côté , c'est fait exprès !
Petit a petit vous vous retrouvez seule , telle amie , il ne la supporte pas, quand vous allez chez vos parents il ne veut pas venir dons vous finissez par espacer les visites...voir par ne plus les voir ...vous ne travaillez plus , ou alors comme moi vous finissez par travailler à domicile... en gros , les relations hors du couple diminuent a vue d'oeil...
Quand vous avez un sursaut de lucidité, il redevient gentil, le prince charmant est de retour ! Alors, vous vous dites que c'était juste une mauvais passe, il était fatigué, stressé par le travail....vous l'excusez. Puis ça arrive de plus en plus souvent , et son langage très vague, ses changements d'attitude, d'humeur...vous ne savez plus a quoi vous attendre... vous faites tout pour que tout soit parfait pour éviter de lui donner une excuse de s'énerver...mais il y a toujours quelque chose.... les enfants ne sont pas couchés, ils font de bruit, la plat n'est pas prêt, il est fade, il est trop salé , il reste une poussière sur un meuble, vous n'avez pas pris sa marque de gâteaux préféré........
Il souffle tellement bien le chaud et le froid que vous ne savez plus ou vous en êtes. Vous essayez de vous expliquer , de façon très rationnelle , mais il vous répond avec un aplomb qui fait que vous doutez .... et vous doutez de plus en plus de vous même. Une petite voix au fond de vous continue a rester logique , mais a l'extérieur c'est le doute...tellement que vous avez littéralement envie de vous taper la tête contre les murs, de vous arracher les cheveux car entre votre logique et sa faculté à retourner les situations vous êtes complètement perdu. C'est un choc énorme dans la tête....peut etre pire quand on est hypersensible. (Ca je ne m'en rend compte que maintenant ). Et, plus vous devenez folle, plus vous lui donnez des armes contre vous ...les insultes "t'es complètement tarée ma pauvre fille " s'ajoute aux autres ....
Quand vous réussissez a vous détacher, il revient la queue entre les jambes , reconnaît une partie de ses torts (le minimum pour vous faire revenir dans ds filets), c'était sur le coup de la colère il ne le pensait pas.... il ne recommencera plus ....
Et un jour....vous n'en pouvez plus et vous le quittez.... et la, pendant la période de "coloration "obligée, le temps de se trouver un appartement...ca empire ! Il n'a plus rien a perdre ! Vous avez découvert son vrai visage , donc les agressions , les insultes , les menaces sont directes, finies les insultes détournées sous couverture d'humour, ou de "t'as pas compris, c'est pas ce que j'ai dit ". Harcelement , menaces .... de faire perde mon travail donc mon indépendance financière, me faire perdre ma fille... me dévaloriser pour que la peur de partir soit plus forte que la peur de rester "t'es pas capable de t'en sortir toute seule, tu finiras sous un pont, je vais te détruire financièrement, psychologiquement ".
Et quand finalement vous quittez le domicile conjugal, ça ne s'arrête pas car il y a une maison et surtout un enfant ! Et a partir de ce moment la, cet enfant sert a faire du chantage ...peut importe que vous essayiez de le préserver, il le remettra toujours au milieu... et c'est un combat de tous les jours ...et vous n'êtes pas aidée ...que ce soit les gendarmes, avocats, juges, assistantes sociales.... ils m'ont tous contraintes de continuer à subir ! Par une garde alternée, par une médiation.... pour moi, au lieu de m'aider ils m'ont condamnée à vivre sans cesse dans la peur.
Donc....oui.... certaines femmes sous toutes ces pressions finissent par céder...elles retournent ave leurs bourreaux...ou elles se suicident.... ou elles finissent par le tuer ....
Je suis fière de moi d'avoir eu la force de tenir le coup . Mais ça laisse des traces....
La justice ne fait pas son travail ...et j'ai des tonnes d'exemples autours de moi ....on met une garde alternée systematique , on m'a répondu "un mari violent n'est pas forcément un mauvais père "(mon avocate ! ) ....donc voila.... pour moi quelqu'un de violent ne peut pas être un bon père. Il n'est pas un bon exemple déjà pour commencer. Et cela insinue qu'on oblige la victime a garder un lien avec son bourreau pour "le bien des enfants ". Combien de fois je l'ai entendue cette phrase ... ben pour le bien des enfants , ça me fait bien rire....parceque ma fille a 13 ans a écrit au juge qu'elle ne voulait plus aller chez son père, et qu'on lu' a répondu que si l'un de ses parents pensait que la garde alternée pose problème, c'est à eux de faire la demande. Elle n'a pas été écoutée... comme je n'ai jamais été entendue moi non plus.
Et c'est presque toujours le cas.... on nous fait tout un foin sur le fait qu'on doit parler, porter plainte , qu'on a des droits .....mais dans les faits, ce n'est pas le cas. Oui, les lois existent .... mais elles ne sont pas appliquées.
Donc oui .... même si moi j'ai tenu tête, beaucoup n'y arrivent pas.... peut etre parcequ'elles n'ont pas un emploi pour pouvoir être indépendantes, peut être parcequ'elles sont épuisées psychologiquement... seules.... pour les enfants ....(moi j'ai fait l'énorme betise de rester dans la même commune pour que ma fille puisse continuer a voir son père, je voulais que les choses se passent le mieux possible ... belle erreur)
Bon ben, j'ai fait un pavé...désolée... mais le sujet est complexe. Je tiens a préciser que les rôles peuvent être inversés (femme violente et mari victime ).
Si les victimes étaient protégées, les bourreaux punis, les enfants protégés...on n'en serait pas la aujourd'hui.
Pfouh. Merci d'avoir confié ça.
Ce comportement (probablement) volontairement peu clair, qui déboussole, manipule, isole les individus pour mieux les contrôler, je l'ai vécu, mais avec mon beau-père. Ce que ma mère vit (encore avec lui), ça doit être rude...
Je crois que c'est malheureusement une situation assez classique .... c'est épuisant psychologiquement. Mais on peut s'en sortir, la preuve, je suis toujours la ^^ mais il me semblait important d'expliquer tout ça pour faire comprendre à quel point certaines femmes peuvent avoir des difficultés à partir ou peuvent même finir par décider de revenir ....
Les juger parcequ'elles sont retournées avec leurs bourreaux, je trouve ça horrible... on devrait déjà commencer par juger ceux qui font du mal au lieu de juger les victimes. Mais c'est plus simple de s'en prendre aux plus faibles ....
De toute façon, si tu regardes, je trouve qu'il y a une tendance à blâmer les victimes, et pas seulement à ce sujet. Une personne qui se plaint va avoir tendance à agacer et être source de suspicion : quoi qu'elle ait fait, peut-être que la question "Mais n'est-ce pas de sa faute? " va apparaître tôt ou tard.
J'ai lu que les chiffres du nombre de femmes battues et/ou harcelées était sous-estimé, car un certain nombre d'entre elles n'oseraient pas aller porter plainte, ou ne le pourraient juste pas...
En tout cas, réflexion personnelle que je me fais : je ne sais pas pourquoi, mais je crois que j'ai croisé, et croise beaucoup de femmes qui ont connu ce type de situations.
Oui tu as raison, les gens ont tendances a blâmer les victimes, peut importe le type de situation . Ils excusent les coupables mais blament les victimes.... chose que je n'arrive pas a comprendre.
En effet, on connaît tous des femmes qui ont connu ce type des violences . On ne le sait pas toujours car les victimes n'en parlent pas toujours. Moi qui suis sensibilisée a tout ça, j'ai apris que ma meilleure amie avait connu certains types de violences aussi ... j'avais des doutes , mais elle ne me l'a avoué qu'il y a 2 semaines.
Mon copain , quand je l'ai rencontré m'a dit qu il ne connaissait personne dans ce cas là... je lui ai dit qu'il en connaît, sauf qu'il ne le sait pas. A commencer par l'ex de son meilleur pote . "ah bon ? T'es sûre? " " ben oui.... tu as toi même subit des remarques de sa part, tu as vu son comportement quand vous êtes partis aux usa ensemble , il s'est servi de toi pour se couvrir par rapport a sa femme quand il allait voir ailleurs te mettant dans l'embarras , tu as vu sa femme craquer plus d,une fois .... pose toi des questions. "
Personnellement, autours de moi , une grande partie des femmes que je connais a connu au moins une violence ...viol, agression, harcèlement, inceste..... parfois une fois, parfois plusieurs fois, parfois un type de violence, parfois plusieurs...
Je comprend que c'est difficile vu de l'extérieur de comprendre pourquoi certaines femmes retournent dans leur foyer ... mais ce n'est pas elles qu'il faut blâmer. Il faudrait déjà commencer par oser reprendre vos potes quand ils font un truc qui vous semble malsain pour se la péter... je ne sais pas, imaginer que c'est de votre fille qu'il s'agit. Aimeriez vous quand la traite comme ça ? Si quelque chose vous semble choquant pour votre fille , alors c'est choquant pour toute femme.
Une fois j'ai entendu cette histoire : un type a violé plusieurs femmes ... on interroge son entourage ...et un ami répond " ben c'est pas de sa faute, c'est de la faute de l'état, des flics, ils n'avaient qu'a faire leur boulot" .... euh..... y'a que moi que ça choque ? Le violeur est complètement excusé, la faute est mise sur le dos des flics. Ben non .... le coupable c'est le violeur. Encore une fois , je ne comprend pas.... ca n'a aucun sens pour moi .
J'ai même pas besoin de me dire "Je voudrais pas qu'on dise ça à ma fille" pour ne pas apprécier certains propos et attitudes. Il suffit que je me dise "Je voudrais pas qu'on dise/fasse ça à quelqu'un". Je comprends pas trop, le côté compartimenté de certains types qui sembleraient considérer qu'il y a "les femmes" d'un côté et "ma mère", "ma fille", etc, d'un autre.
Et non, le violeur est responsable de ses actes (jusqu'à preuve du contraire par la psychiatrie), je ne suis pas d'accord non plus avec ce que tu disais. Quant à l'argument parfois entendu de "Si tu t'habillais pas comme ça, ça te serait pas arrivé", c'est considérer qu'on peut se reposer et faire confiance à l'interprétation des "signaux" que pourrait donner une femme par un type en chien et violent !
Tout a fait d'accord avec toi nevromon. Je n'ai pas besoin de me dire ça non plus, mais dans les faits , certaines ( beaucoup ) de personnes font une différence de traitement entre leur fille/mere/soeur/ et une autre femme .... mais on est toute la fille , la mère ou la soeur de quelqu'un ... alors pourquoi traiter une femme aussi mal alors qu'ils seraient en colère s'il s'agissait d'une parente ?
Pour l'argument sur la façon de s'habiller c'est quelque chose qui me fait aussi sortir de mes gonds....si mon voisin tond sa pelouse torse nu , en short, je n'irais pas prendre ça pour une invitation au viol ! Et pourtant , j'entend ça tout le temps et même dans la bouche des femmes ...et là je suis encore plus atterrée... le "elle l'a bien cherché " est innentendable ! Qu'on soit bien clair , si c'est non, c'est non, et le non peut intervenir à n'importe quel moment , on peut changer d'avis a tout moment , même en plein milieu de l'acte . Oui, ça peut être frustrant , je le conçois, mais a partir du moment ou l'un des deux partenaire veut arrêter, tout doit s'arrêter.
Ce qui me choque aussi, ce sont les interrogatoires , plusieurs victimes m'ont rapporté des questions qui leurs ont te faites , et c'est juste a vomir .... " avez vous ressenti du plaisir ? " ( question posée a une victime d'inceste qui avait 3 ou 4 ans au moment des faits ) ...."vous portiez quoi comme sous vêtements ? " " vous êtes en jupe aujourd'hui pour venir porter plainte , c'est bizarre comme attitude après un viol ! "
Et a moi, qui aie été appelée comme témoins " la victime a t'elle l'habitude de sortir ? Elle se comporte comment avec les hommes ? Change t'elle souvent de petit amis? Comment est elle moralement ? " "c'est un militaire.... entre nous on se protège "
Voilà.... porter plainte signifie subir une nouvelle fois des violences , de la part de ceux qui sont censés nous défendre. Les victimes sont traitées comme des coupables . Coupables de l'avoir chercher.... on cherche des circonstances atténuantes à ces monsieur qui se sont un peu trop lâchés....
Je sais que pour beaucoup, les féministes sont vues comme des extrémistes, castratrices .... pour moi , être féministe , c'est tout simplement essayer d'atteindre un équilibre, corriger des injustices que je vois tous les jours malheureusement . Certaines choses concernent le quotidien ou beaucoup de cases subsistent encore, et d'autres sont bien plus graves. Même si les lois existent et qu'officiellement on a les mêmes droits, dans les faits, il y a encore du boulot ....et pas qu'un peu ....
A te lire, selon les questions posées, je me demande si certains n'en profitent pas pour assouvir des fantasmes de voyeurisme au sujet du...viol. 🙄
Niveau consentement, je trouve que c'est suffisamment clair si jamais on fait attention à l'autre/aux autres. Cela même sans "Non" ou sans "Oui". Du coup, au moins les premières fois, personnellement, j'opte pour deux choses : 1) Laisser l'initiative et le "lead" , 2) Demander explicitement, en faisant attention à ce que la personne ne dise pas "oui" pour me "faire plaisir" (en plus, plus égoïstement, faire l'amour avec quelqu'un qui n'en a pas envie, je n'en verrais pas l'intérêt).
J'ai entendu dans un podcast qu'entre certains corps de métiers, il y a une convention tacite de protection de ses membres : je suppose que c'est le cas entre policiers et militaires (surtout entre hommes, je pense).
Je ne pense pas avoir la légitimité pour pouvoir me prétendre féministe, mais le féminisme que tu décris, c'est celui dont je me sens proche moi aussi. Ca commence par faire attention au langage que j'emploie, par exemple (éviter les mots tels que "hystérique"), et essayer de donner la parole/m'effacer face aux gens de sexe féminin. En plus, j'aime bien les écouter parler entre elles et me sens honorée quand elles le font en ma présence, car je considère ça comme une marque de confiance à mon égard. :3
tu sais @Nevromon, il n' y a pas a se sentir legitime ou pas, au final, ce n'est pas l'etiquette "feministe" qui compte mais la facon d'agir, et je suis sûre que tu es une personne des plus respectueuse envers les femmes ! Tu n'es pas obligée non plus de t'effacer tu sais ^^ le but n'est pas pour moi de passer par un stade où les femmes prendraient leur revanche en évinçant les hommes un certains temps pour que justice soit faite, mais tout simplement de trouver un equilibre où vivre ensemble dans le respect le plus total, sans que ni l'un ni l'autre ne se sente écrasé par l'autre sexe. C'est peut-être utopique, mais c'est pour moi la finalité ...
J'essaie de l'être, mais tu sais, j'ai un "passing homme" pour la plupart, donc j'ai plein d'avantages qui vont avec, d'où le fait, après avoir parfois lancé des discussions autour des ressentis des personnes de sexe et d'expression de genre féminin, de les écouter ensuite. C'est pour rétablir une forme d'équilibre, pour ma part, car je me suis rendue compte que quoi que je fasse et veuille, je continue à avoir tendance à encore trop souvent couper la parole aux femmes (telles que je les ai définies plus haut). En plus, je suis un machin étrange, plus femme qu'homme à l'intérieur, donc j'ai un peu l'impression d'être une "pièce rapportée", et c'est vrai en un sens : il y a bien des réalités physiologiques et relationnelles que je n'ai pas ressenties en mon corps (cycle menstruel, éventuel enfantement, par exemple). Alors j'écoute.
Mais moi aussi, j'espère l'harmonie. Et je ne pense pas que ce soit impossible. Mais pour cela, il faudra se débarrasser du capitalisme et rentrer dans l'écologie, pour moi, car tout est lié, et qu'un système qui décide qu'il peut broyer les êtres et l'environnement n'est pas compatible avec l'harmonie, et donc avec le féminisme (c'est ce que j'ai compris du peu que j'ai lu sur l'écoféminisme et le marxisme).
Quelques mots chantés pour en parler
voir la vidéo
(Je l'ai déjà mise sur Chansons zébrées mais elle parle bien ici, je trouve).
J'ai hésité longtemps avant de vous confiez ça.
Merci à celles ici ont rappelé que les hommes battus, ça existe aussi. Puisque ça m'est arrivé. Une fois, les relations suivantes furent paisibles.
J'ai apprécié ici les témoignages et les conseils divers. Mais j'aimerais rajouter un truc pas forcément facile à attendre. Le fait que dans un problème de couple, c'est la relation qui est malade, et que ce n'est jamais la responsabilité d'une seule personne, ça se tricote à deux.
La chanson a raison de dire qu'il faut partir au moindre signe que ça pourrait partir en vrille. Quand on sent que l'autre ne sera pas bon pour soi et qu'on sent en même temps qu'on pourra rester accroché, au moindre tilt, fuir.
Pourquoi pourant on ne part pas?
Il me semble, en tout cas, pour moi, que c'est le fantasme de tout puissance qui porte a rester.
D'abord parce qu'on voit bien qu'il y a un truc qui dysfonctionnne dans le couple et que partir ne fera que l'éviter, donc on gardera notre part du dysfonctionnement ailleurs et on reproduira, notre lucifdité nous dit ça.
Rester, c'est tenter de résoudre ce dysfonctionnement, parce que notre fantasme de toute puissance nous amène à croire qu'on va pouvoir s'en sortir et aussi aider l'autre à se soigner. Évidement vient s'entremêler à tout ça, le problème de la dépendance affective, qui brouille la lucidité.
Et ce fanstasme est terrible parce que c'est une force de vie énorme, en tout cas pour moi, et qu'il peut etre tout autant destructeur.
Mais pour ma part en tout cas, avoir fait cette expérience de tenter de résoudre à été, je crois, une avancée pour lui et pour moi. Ce travail, assisté de thérapeutes compétents, et avec un mari qui a joué le jeu au moins en partie, malheureusement pas complètement, m'a permis de m'émanciper de cette relation, petit à petit, même si j'y ai mis le temps.
Je crois qu'il y a le mécanisme de vouloir sauver, soigner, réparer l'autre...je sais que j'ai parfois ce fonctionnement.
Fantasme de toute puissance et dépendance affactive. Ça me parle. Et j'ai pu éviter la reproduction de cette merde dans les relations suivantes. La leçon a servi.
Dans le fond, c'est vrai que c'est pas forcément très humble, quand on creuse...
Comment as-tu fait pour éviter de reproduire ça, @paradox?
En ne me laissant pas engager dans une relation si le moindre voyant s'allumait.
Mes deux relations suivantes : dans la première, rien dans ses actes ou ses dires ne me gênait, ne faisait naître aucune appréhension. Et ça a été. Le deuxième, en s'écrivant pour enlever le trop plein de questions sans réponses. Et ça a été.
Je partage ce court métrage, de la série "H24- 24h dans la vie d'une femme", fort à propos sur ce fil.
En libre accès sur ARTE (les autres courts métrages sont vriament saisissants aussi, d'habitude, les courts métrages m'accrochent rarement, mais là, si !)
https://www.arte.tv/fr/videos/090629-006-A/h24/
Merci, j'ai mis cela de côté pour le regarder !
Je me dis que des expériences en réalité virtuelle, ce serait chouette aussi. Par exemple, incarner un personnage féminin qui se balade dans la rue, avec des remarques de mecs sur notre physique, ou qui nous accostent.
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