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Partages d'extraits de livres
Marienle 10 avril 2019 à 09:14

L'idée est la suivante : partager des extraits d'écrits que vous avez trouvé pertinents, sensibles, éclairants ou tout simplement beaux.
"Ici est notre séjour, au coeur tangible des choses. Et quand l'art nous convie au festin émerveillé, parfois il se pare de la mélancolie qui s'attache à la connaissance de notre finitude. Cette association secrète entre deux sentiments qu'on aurait pu croire contradictoires nous indique que l'émerveillement est souvent composite, capable d'inclure des affects voisins, d'ensemencer des territoires émotionnels distincts - notre esprit connaît peu de sentiments simples et tout unis."

"S'émerveiller", Belinda Cannone

Lavandele 11 avril 2019 à 19:12  •   8470

Un peu de..lecture....


-" J ai l impression que notre pensée n est jamais libre...."

- qu entendez vous par là ? demanda le neuropsychiatre

- je ne suis pas libre, je m autodévalue. Nous fonctionnons avec un système de préjugés. Nous entretenons des idées préconcues sur le reel et nous nous débrouillons pour que le réel confirme ces idées...
- cela m intéresse...

Patiemment, FIncher attendait que Martin développe sa pensée. Les phrases étaient longues à venir...
- L école, nos parents, notre entourage nous forgent des grilles de lecture préconcues du monde. Nous regardons tout à travers ses prismes déformants. Résultat, personne ne voit vraiment ce qui se passe.... Nous ne voyons que ce que nous avons envie de voir, au préalable. Nous réécrivons sans cesse le monde pour qu 'il soit conforme nos préjugés.

Par exemple, si je suis persuadé que les gens vont me repousser car je suis handicapé, et qu ils ne me repoussent pas, je me mettrais à interpreter de travers leur moindre allusion... Vous voyez ! ils me repoussent !!
- c est le principe de la paranoia... La peur fabrique le danger...

- C est pire que cela, nous inventons tout en permanence, une réalité confortable rien que pour nous, et si cette réalité ne s accorde pas à celle des autres, nous nions celle des autres...!"

extrait de L ULTIME SECRET
de Bernard WERBER
Ed ALbin MICHEL

Gwenouillele 27 avril 2019 à 22:38  •   9189

Oh j'ai lu ce livre, l'ultime secret. Lecture bien sympa :D

Gwenouillele 27 avril 2019 à 22:41  •   9190

"La mort est un cadeau que nous offrent ceux qui partent. Un cadeau exigent, ecrasant, mais un cadeau. La possibilite de grandir, de comprendre, de s'ouvrir, d'apprendre."

Pierre Bottero, Le pacte des marchombres Tome 2

Aurelle 28 mai 2019 à 13:36  •   12243

Excellente idée, @Marien. 🙂

Je me lance donc avec un petit extrait de "Cryptonomicon", de Neal Stephenson, auquel j'ai songé incidemment la semaine dernière lors d'une conférence de Pint of Science.

C'est très exagéré, mais il y a parfois un fond de vérité dans l'enseignement. ^^
En tout cas, c'est un extrait qui me fait régulièrement sourire, alors je le partage :

"There was no room for dust devils in the laws of physics, as least in the rigid form in which they were usually taught. There is a kind of unspoken collusion going on in mainstream science education: you get your competent but bored, insecure and hence stodgy teacher talking to an audience divided between engineering students, who are going to be responsible for making bridges that won't fall down or airplanes that won't suddenly plunge vertically into the ground at six hundred miles an hour, and who by definition get sweaty palms and vindictive attitudes when their teacher suddenly veers off track and begins raving about wild and completely nonintuitive phenomena; and physics students, who derive much of their self-esteem from knowing that they are smarter and morally purer than the engineering students, and who by definition don't want to hear about anything that makes no fucking sense. This collusion results in the professor saying: (something along the lines of) dust is heavier than air, therefore it falls until it hits the ground. That's all there is to know about dust. The engineers love it because they like their issues dead and crucified like butterflies under glass. The physicists love it because they want to think they understand everything. No one asks difficult questions. And outside the windows, the dust devils continue to gambol across the campus."

Je tente une traduction possible :

"Les tourbillons de poussière (*) n'avaient pas leur place dans les lois de la physique, en tout cas pas dans la forme rigide sous laquelle elles étaient habituellement enseignées. Il y a une sorte d'entente tacite dans l'enseignement officiel des sciences : vous avez là votre prof compétent mais blasé, pas totalement sûr de lui et par conséquent assez catégorique, s'adressant à une audience divisée entre les élèves ingénieurs, qui auront la responsabilité de construire des ponts qui ne s'effondrent pas ou des avions qui ne vont pas soudainement se mettre à plonger vers le sol à 900 km/h, et qui par définition commencent à avoir les mains moites et à devenir agressifs quand leur prof sort des sentiers battus et se met à évoquer des phénomènes bizarres et complètement contre-intuitifs ; et les étudiants en physique, qui tirent une grande part de leur amour-propre de ce qu'ils se savent plus intelligents et plus purs que les élèves ingénieurs, et qui par définition ne veulent pas entendre parler de choses qui n'auraient aucun putain de sens ou d'explication.
C'est cette entente tacite qui fait dire au professeur quelque chose de ce genre : la poussière est plus lourde que l'air, donc elle tombe jusqu'à atteindre le sol. C'est tout ce qu'il y a à savoir à propos de la poussière. Les ingénieurs aiment ça parce qu'ils aiment leurs sujets morts, crucifiés comme des papillons sous verre. Les physiciens aiment ça parce qu'ils veulent penser qu'ils comprennent tout. Personne ne pose de questions compliquées. Et au dehors, par-delà les fenêtres, les tourbillons de poussière continuent de batifoler à travers le campus."

(*) souvent appelés "tourbillons du diable", comme il y en a également sur Mars.

Annellriole 06 décembre 2021 à 01:47  •   70946

Notre pire crainte n'est pas de ne pas Être à la hauteur. Notre pire crainte est d'Être démesurément puissantes.

Ce ne sont pas nos zones d'ombres qui nous font le plus peur, mais plutôt notre lumière. Nous Sommes des filles de la Vie.Quand Nous faisons semblant d'Être insignifiantes, cela n'apporte rien au Monde.

Il n'y a rien de sage à Se diminuer pour que les hommes ne se sentent pas déstabilisés à notre contact.

Nous Sommes nées pour laisser la Vie se déployer en Nous dans toute sa splendeur. Elle n'est pas seulement en quelques-unes, Elle est en Chacune d'entre Nous.

Et lorsque Nous laissons rayonner Notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres Femmes la permission d'en faire autant.

Lorsque Nous Sommes libérées de notre peur, Notre présence automatiquement libère les autres.

Poème de Marianne Williamson, retouché par Moi, en sponsorisation avec la Vie.

Annellriole 06 décembre 2021 à 02:15  •   70947

-"Ka ou té ké vlé ou poko rousivwè? "
--"An pa sav sa an vlé. "
-An té ka atann mwen tann kalité répons-sa la la."
--"Pouki ? "
-" An sètèn rézon-la nou ka sonbré adan on léta a déprésyon, sé nou pa obkyenn sa nou vlé, é nou pa ka obkyenn sa nou vlé davwa nou po jan aprann an ki jan pou obkyenn-li.
Pawkont sa nou aprann, sé èt timoun modèl, sé èt paran modèl. Si sa sitèlman enpòwtan ban nou kowèsponn modèl konsa, alòs myé vo ja abityé déprimé déprimé an nou.
Déprésyon, sé rékonpans konfòwmité.
Mé si ou vlé santi-w myé, an té ké vlé ou présizé sa ou té ké vlé sézòt-la fè pou lavi-aw pi bèl. "

Marshall B. Rosenberg
Mo, sé finèt (oben mi) - Entrodiksyon a Kominikasyon NonVyolant-la

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