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- Pourquoi ne pas généraliser ?
Bonjour à toutes et à tous !
J'ai souvent remarqué autour de moi que le fait de généraliser est assez mal vu, voire diabolisé et même dénoncé comme étant une forme d'intolérance.
J'ai voulu, en vous partageant le texte ci-dessous, partager une réflexion profonde sur la question, et peut-être même permettre une meilleure compréhension du phénomène à ceux ou celles qui le voient d'un mauvais oeil.
Ce que généraliser veut dire
La généralisation est l'une des phases d'une approche rationnelle des choses. L'être de raison, en effet, tire son expérience du réel en deux phases consécutives : observation, généralisation, puis retour à l'observation.
Observation : vous observez le réel, constatez des faits
Généralisation : vous déduisez de ces faits des schémas généraux, des lois théoriques
Observation : vous mettez vos lois à l'épreuve du réel et constatez si elles sont, ou non, efficaces pour prédire ou expliquer les faits
Généralisation : vous corrigez vos théories en fonction des nouvelles observations
Et ainsi de suite.
La généralisation fait donc partie du processus d'apprentissage. Elle est la manière dont on transforme une expérience en connaissance. Au cours du processus de généralisation, vous extrapolez les observations faites sur un petit nombre de cas, en supposant que, dans des circonstances similaires, le réel se comporte de manière similaire.
Exemples :
Vous êtes enfant, élève en école primaire. On vous apprend la conjugaison du verbe mettre. Si vous en déduisez que vous connaissez aussi, du coup, la conjugaison de permettre et de soumettre, c'est que vous avez opéré une généralisation : en vous basant sur un cas unique, vous avez supposé que dans des cas similaires, les verbes se comportent de la même manière.
Vous être un chasseur préhistorique, prénommé Groumpf. Vous quittez pour la première fois votre forêt natale pour vous aventurer, seul, dans la savane. Au loin, vous apercevez un lion. C'est la première fois que vous voyez un tel animal. Il est en train de dévorer le cadavre d'une gazelle. Vous ignorez s'il a tué la gazelle ou s'il est charognard. Mais de la taille de ses crocs et du fait qu'il dévore le corps, vous en déduisez, par généralisation, qu'il mange de la viande, et donc que, étant vous aussi fait de viande, vous feriez bien de ne pas vous approcher d'un lion seul et sans arme.
Dans les deux cas, la généralisation ne vous amène pas nécessairement à quelque chose de vrai : pour autant que vous puissiez le savoir, les verbes permettre et soumettre pourraient se comporter autrement ; le lion pourrait être en réalité un charmant animal ; ou peut-être même les lions en général sont-ils de paisibles herbivores, et celui-ci seulement un pervers carnivore. Mais, en vous basant sur le peu de connaissances dont vous disposez à cet instant précis, le processus de généralisation vous indique ce qu'il est raisonnable et prudent de considérer comme l'option la plus vraisemblable. Ce qui n'est rien d'autre qu'une application du Rasoir d'Ockham.
Bien entendu, vous pourriez décider de ne pas émettre de jugement pour l'instant et d'attendre d'avoir observé un grand nombre de lions avant d'adopter une attitude prudente. Mais même en ce cas, vous généraliseriez, puisque vous n'auriez pas observé tous les lions.
Généraliser, c'est donc élaborer une approximation du réel, à partir des données dont vous disposez pour l'instant, de manière à en tirer une connaissance pratique. Quitte à réviser votre théorie à la lumière de nouvelles observations postérieures.
Généraliser, c'est aussi ce que fait le clinicien, quand, à partir d'un petit nombre de cas de patients observés et de leurs symptômes, il définit une maladie ou un trouble (comme Jordan Peterson, psychologue clinicien, à qui une journaliste avait reproché de généraliser ... c'est-à-dire de faire son travail). C'est ce que fait l'éthologue quand, en observant quelques dizaines d'animaux de la même espèce, il en tire des lois concernant les comportements de cette espèce. C'est ce que fait le physicien quand il décrit le comportement des atomes de carbone en général à partir de l'observation d'un nombre restreint d'atomes de carbone. C'est ce que fait le connaisseur de champignons qui vous dit que c'est une mauvaise idée de manger une amanite : après tout, il n'a pas lui-même goûté toutes les amanites, comment peut-il prétendre que celle que vous venez justement de cueillir est toxique ? Peut-être est-elle différente des autres. Peut-être est-ce une gentille amanite ?
Généraliser, c'est, enfin, ce que fait le statisticien quand, à partir des résultats d'une enquête effectuée sur un échantillon restreint de la population, il tire des tendances générales. Toute statistique est une généralisation. C'est la raison pour laquelle quiconque s'écrie qu'il ne faut pas généraliser puis, à l'appui de ses dires, brandit une statistique, agit en parfait imbécile.
L'injonction à ne pas généraliser est bien souvent une injonction à ne pas penser. A ne développer aucun savoir à partir de l'expérience. D'ailleurs ceux qui répètent le plus cette injonction sont bien souvent ceux qui pensent le moins, ou le plus mal (et ceci est une généralisation).
Pour autant, il existe bel et bien un sophisme de généralisation abusive. Ce sophisme consiste, en fait, à oublier que le cycle d'observation et de généralisation est infini, et que toute théorie tirée de l'observation des faits n'est qu'une théorie faute de mieux, qui doit être révisée quand de nouveaux faits viennent la contredire.
Ainsi, le mode le plus courant de la généralisation abusive consiste à croire que ses propres expériences singulières sont significatives pour le plus grand nombre. C'est une tendance que nous partageons tous peu ou prou mais dont il convient de se défier. Il est bien entendu plus facile de croire ce que nous avons-nous-même vécu que de comprendre la complexité du monde. Mais nous croire une référence est souvent une erreur. Accepter l'idée que notre propre approche des choses n'est pas toujours la bonne heurte notre narcissisme mais est généralement nécessaire.
Un autre mode courant de généralisation abusive : le fait de prendre un exemple ou contre-exemple, et supposer qu'il est représentatif, ou suffisant pour contredire une loi générale. Typiquement, pour reprendre l'exemple du lion, cela correspond, quand vous dites que le lion est un animal carnivore, à celui qui viendra vous contredire pour vous expliquer que non, justement non, dans tel cirque vegan, on a réussi à nourrir un lion avec du soja et il n'en est pas mort (enfin ... pas tout de suite). C'est aussi le cas de celui qui vous dira que les individus intersexes prouvent que la nature n'est pas binaire (alors que l'intersexualité est un accident biologique, c'est-à-dire, en tant qu'accident, un accroc à la règle générale).
L'argument par l'anecdote ou l'exemple personnel unique est très répandu quand il s'agit de contredire une généralisation. Il est alors d'autant plus amusant que :
Un contre-exemple ne suffit pas à prouver qu'une règle générale est fausse ; il prouve seulement qu'elle n'est pas universelle.
Le fait d'user de cet argument constitue justement une généralisation abusive !
Il ne faut pas généraliser ! Tenez, par exemple, moi, je connais un ami qui ... est le parfait exemple de l'utilisation d'une généralisation abusive, alors que l'on prétend dénoncer une généralisation.
Exemple de généralisation abusive :
On dit que le tabac est dangereux pour la santé. Que dalle ! La grand-mère d'un mec dont un type que je connais m'a parlé est morte à 102 ans alors qu'elle fumait deux paquets par jour. : on préfère croire à une anecdote invérifiée, plutôt qu'à des statistiques médicales.
J'ai longuement discuté avec mes profs de gauche de la fac, et tous le confirment : le capitalisme, c'est l'enfer sur Terre, et les patrons sont tous des salauds qui ne pensent qu'à s'enrichir au détriment des pauvres. : il y a ici un biais de confirmation, qui est le même dans tous les groupes plus ou moins fermés et dédiés à un sujet spécifique ; comme ils n'attirent, par définition, que des gens déjà intéressés par le sujet, il y a un fort risque de ne se retrouver qu'entre gens déjà d'accord entre eux. D'où la nécessité de faire appel à des sources extérieures, aptes à confirmer ou à infirmer les théories du groupe et à recourir à des confrontations régulières de la théorie au réel.
Dernier point, mais non des moindres : il convient de se souvenir que la généralisation abusive est une faute logique, et non, comme nombre de nos contemporains semblent le croire, une faute morale. Elle montre une faille dans votre raisonnement, et non un manquement éthique.
Qu'en pensez-vous, chers amis ?
Bien-sûr que tu peux généraliser si tu le souhaite:) Est ce si important l'opinion d'autrui. Des fois on peut généraliser ,des fois non. C'est une lotterie. Estime que tu veux prendre ce risque. Et prend le si cela te chante.
Le bémol c'est qu'en généralisant on passe à côté des écarts type,des exceptions,des beugs dans la matrices.
Reléguant ces reliquats statistiques au banc de la théorie,au banc de la société.
Et les minorités en ce monde ne sont pas bien accueillies par le troupeau.
Une année j'ai été gardienne de plusieurs troupeaux d'espèces dans une ferme ardéchoises et chaques espèces invariablement percecutaient un seul de leur congénères,l'empêchant même de manger. Et ce dit dommage collatéral de la généralisation à coup sûr voyait son espérance de vie sensiblement raccourcie. N'ayant aucunes forces pour lutter contre maladies, prédateurs et blessures.
Généraliser c'est effectivement le propre du Concept : selon certains philosophes, les dialogues socratiques furent ce lieu assez unique dans la pensée et dans l'histoire de la pensée où grâce aux Grecs de l'antiquité, l'on passa d'une situation ou une personne se dit avoir été vaillante, couarde ou ingénieuse pour en arriver à une tentative en qq sorte universelle : qu'est ce que la vaillance, la couardise ou l'ingéniosité ?
Ce glissement, depuis une expérience jusqu'à sa généralisation me semble être ce mouvement de balancier qui constitue la base de l'expérimentation et de l'enquête au sens de la philosophie pragmatique qui essaie pertinemment de dépasser nos trop réductionnistes dualismes.
Cpdt il me semble que ton écrit, avant tout, interroge au depart la notion de la valorisation, la visée valorisante d'une forme de pensée dans un contexte donné : social, familial, etc.
Peut être comme s'il fallait opposer la pensée abstraite et l'intelligence pratique, ou bien la logique de l'abstraction avec la logique de la pratique... Ce qui ressort de ton écrit c'est une certaine opposition entre expérience et généralisation, ms faut il réellement les opposer ? Qu'en est-il, chez toi, @LauraS et comment te positionnes-tu ici? Notamment au gré de tes expériences ?
Ne serait-il pas plus judicieux de revoir notre manière de nous exprimer tout simplement ?
Au lieu de dire "tous les.... sont...", préférer tous les... que j'ai vu/connu étaient...." ce qui me paraît plus juste. Cette dernière formulation sous entend bien que c'est le résultat de nos propres expériences qui nous fait dire ça au lieu d'un jugement généralisé.
Merci à toi @LauraS d'avoir partagé ce texte, qui va nous permettre encore une fois d'explorer tout un tas de choses !
- "Pour autant, il existe bel et bien un sophisme de généralisation abusive. Ce sophisme consiste, en fait, à oublier que le cycle d'observation et de généralisation est infini, et que toute théorie tirée de l'observation des faits n'est qu'une théorie faute de mieux, qui doit être révisée quand de nouveaux faits viennent la contredire."
Pour ceux qui seraient intéressés par les sciences (au sens large), je vous conseille la chaîne Science étonnante.
Hier, j'ai regardé une vidéo du même "auteur" qui a lancé plusieurs dérivés et notamment "crétin de cerveau" ainsi qu'une autre vidéo "Hygiène mentale - Raisonner de façon correcte" d'une autre personne qui explique la phrase citée au-dessus.
Il y explique qu'en effet on ne peut au fond que prouver qu'une théorie est fausse alors que prouver une théorie est vraie est techniquement impossible : il arrivera un moment où on trouvera un cas qui la mettra à mal. Soit on parviendra à la corriger, soit elle finira dépassée par une autre théorie plus "performante".
- "le fait de prendre un exemple ou contre-exemple, et supposer qu'il est représentatif, ou suffisant pour contredire une loi générale."
En sciences physiques, on est un peu plus terre à terre.
Soit la rustine qu'on colle sur le modèle tient et on continue avec le modèle rafistolé. Soit le nombre de rustines devient trop important et cela nécessite de changer modèle (je ne sais pas pourquoi mais je pense à cet instant aux explications que certains scientifiques de je ne sais plus quel siècle avaient proposé pour justifier le mouvement rétrograde de Mars...).
Bon, ce que je viens de dire est tempéré par le coeur de ce domaine de la science : l'approximation. Certains modèles très simples, bien que trop simples pour expliquer par exemple des mouvements trop complexes. Cela veut-il dire qu'il faut abandonner ces modèles grandement approximatifs ? Non puisqu'ils "marchent" très bien pour d'autres mouvements justement simples, et surtout sont bien plus "légers" à utiliser que certaines autres usines à gaz. On voit donc cohabiter des théories "différentes" en termes de complexité, tant qu'on tolère de l'approximation.
En sciences éco et sociales, je présume que l'on peut faire la même chose, sauf que travaillant sur l'humain, je suppose qu'on s'éloigne du côté "dur" d'une science comme les mathématiques, qui caricaturalement dit "vrai" ou "faux".
- "Ainsi, le mode le plus courant de la généralisation abusive consiste à croire que ses propres expériences singulières sont significatives pour le plus grand nombre. C'est une tendance que nous partageons tous peu ou prou mais dont il convient de se défier. Il est bien entendu plus facile de croire ce que nous avons-nous-même vécu que de comprendre la complexité du monde. Mais nous croire une référence est souvent une erreur. Accepter l'idée que notre propre approche des choses n'est pas toujours la bonne heurte notre narcissisme mais est généralement nécessaire."
Je remercie "La" "Curiosité", qui permet de toujours se confronter à l'inconnu et au différent. Une petite remarque sur la généralisation en dessous.
"[...] il y a ici un biais de confirmation, qui est le même dans tous les groupes plus ou moins fermés et dédiés à un sujet spécifique ; comme ils n'attirent, par définition, que des gens déjà intéressés par le sujet, il y a un fort risque de ne se retrouver qu'entre gens déjà d'accord entre eux. D'où la nécessité de faire appel à des sources extérieures, aptes à confirmer ou à infirmer les théories du groupe et à recourir à des confrontations régulières de la théorie au réel."
On discutait de cela notamment à propos des réseaux sociaux. J'avais évoqué le problème actuel des moteurs de recherche et de recommandations qui ne font que proposer des choses similaires à ce que vous visionnez, écoutez, lisez déjà. Si on n'est pas vigilant, on ne fait que s'enferrer dans une sphère d'idées avec lesquelles on est effectivement déjà d'accord.
Bien que je n'ai pas suivi d'extrêmement près les élections américaines, j'ai eu l'impression qu'il y avait un sentiment d'hystérie bien plus grand qu'à l'accoutumée.
D'accord avec toi @Etoile.
Généraliser au monde nos expériences qui peuvent se révéler fréquemment désastreuses peut se comprendre : combien de messages sur ce forum pour expliquer qu'un tel ou une telle a peur de s'ouvrir à nouveau après avoir été maltraité(e)...
Mais ce serait dommage de passer à côté de "notre" perle rare (je ne dis pas "la" de manière volontaire) du fait de nos peurs issues d'expériences passées, même si ces peurs sont fondées au vu de ces expériences.
Pourquoi généraliser ?
Au fond, bien que les généralisations ferment "logiquement" certaines portes, ce qui implique donc de potentiellement passer à côté de certaines "bonnes" choses, ces généralisations, même négatives, ne sont-elles pas "juste" là pour nous "rassurer" ?
"J'ai vécu cela... Ceux-là sont donc toujours [...]... Je sais maintenant à quoi m'attendre". Généraliser permet de "prévoir" au lieu de se confronter une nouvelle fois à l'inconnu. Logique qu'après un certain nombre de déconvenues, on se dise que statistiquement, ça va encore foirer.
Car par définition, l'inconnu est ... inconnu et comme on ne sait pas ce qui se cache derrière la porte, on essaye de se raccrocher à quelque chose, à un point de référence.
Quel est le point de référence le plus proche ? Notre expérience apparemment (je souris car il y a quelques temps un HP m'a dit : "la première règle : ne pas croire ce que disent les autres, il ne faut se fier qu'au non-verbal). Difficile de s'en défaire ensuite mais cela semble être au final une question de risque : suis-je prêt à prendre le risque de découvrir que cette fois-ci les choses seront différentes, au risque d'ajouter une ligne négative à ma généralisation ?
Mais au fond, est-ce un risque que d'ajouter une ligne à la généralisation, puisqu'elle est déjà là ? Sincèrement, une de plus ou de moins, cela la changera-t-elle fondamentalement s'il y a une ligne de plus qui va dans le même sens ?
Mais bon, bien entendu, il ne s'agit pas "juste" d'ajouter ou non une ligne dans un recueil d'expériences quand derrière ceci implique une potentielle très grande souffrance... encore. Ou un très grand bonheur... même éphémère.
Prendre des risques... c'est bien là que se cache les trésors de nos vies : hors de notre zone de confort
L'astuce langagière que tu proposes @Etoile peut être effectivement un premier pas concret et intéressant. Mais est ce à dire que ce geste de transformation de notre expression suffise ? Et pour aller ou finalement ? Si c'est pour ga
(Bug) si c'est pour gagner en humilité, mieux écouter les altérités qui veulent s'exprimer et dégonfler ego, j'y suis tout à fait favorable..
Effectivement @abstractio, si ce n'est qu'une astuce langagière, exactement comme la fausse politesse, où on "dit" des choses tout en faisant comprendre toute autre chose, cela ne sert pas à grand chose d'utile.
"Astuce langagière"... 😨 😵
Ca c'est pour les hypocrites.
Là je vous parle simplement d'humilité.
Je pense avoir compris (notamment en me référant à tes autres messages sur d'autres sujets) ce que tu disais @Etoile, dans quel élan tu le disais et je suis d'accord avec toi.
Peut-être que @abstractio voulait juste signifier (tu complètes ou me corriges hein ?! 😉) que certaines personnes feront cet effort de langage pour ne pas être "attaquées" sur ce point tout en continuant à ne pas être "humbles"...
Et donc que justement, oui, ce ne seraient que des hypocrites dans ce cas-là...
Maintenant, si c'est fait dans une optique réelle d'humilité, ce que tu proposes, @Etoile , n'est pas une "astuce langagière". Il ne faudrait donc pas réduire cet effort d'expression "non généralisant" à une simple "astuce".
Merci @InconvenientTruth.
Effectivement, beaucoup de gens préfèrent se cacher derrière un masque. Si c'est leur choix, je ne peux que le respecter mais je ne m'intéresse pas à ces gens là.
Notre monde est déjà trop envahit d'illusions pour en rajouter une couche. Je ne souhaite participer aucunement à ce que je voudrai voir disparaître. Enfin, bref. Quand je me relis, j'ai l'impression de ne faire que me répéter. Ca doit être saoulant, je l'admets.
Je partage ton avis @Etoile.
S'ils choisissent de se cacher derrière une illusion, je respecte ce choix mais je ne le "cautionnerai" pas non plus. Pour ma part, bien que je ne cours pas après ce genre de "comédie", j'essaye de comprendre comment elles fonctionnent, curiosité oblige.
Je trouve plus "reposant" et plus enrichissant de ne pas avoir à se dépêtrer des 36 costumes de quelqu'un pour se concentrer sur ce qu'il y a au fond.
Sinon, tu peux continuer à écrire même si tu as l'impression de te répéter, moi, j'aime bien te lire 😉.
"Astuce langagière" ou "humilité" ? J'avoue que j'ai écrit ça un peu vite, et l'expression "astuce langagière" dénature ton propos @Etoile et je m'en excuse un peu tardivement.
Quoi qu'il en soit, j'ai l'impression qu'on se retrouve ici à une certaine frontière, là où le langage se percute... d'un glissement l'autre... tout comme des effets de rhétorique qui peuvent des gages de conviction ou processus de manipulation...
Après, je crois que le terme "persona" qui a donné personnalité prend sa source étymologique dans la notion de "masque".....
Ce sont surtout les français qui n'aiment pas généraliser. Tu le vois d'ailleurs dans la société de tous les jours. On en est limite à prendre en considération chaque cas unique sur cette planète quitte à avoir une loi pour chaque être humain qui existe. Est-ce que c'est une bonne chose ? Je veux dire de traiter l'individu ou le détail, plutôt que la généralité ? Je ne saurais le dire.
Juste qu'à partir du moment où on commence à traiter le détail, on ne peut plus s'arrêter, et en effet, c'est sans fin. Le détail à mon sens, plutôt que de résoudre les conflits, ça les attise. Donc j'aurais plutôt tendance à traiter la généralité. D'ailleurs c'est ce que je fais en général.
De manière générale, quand on évoque le fait de traiter la généralité, je pense toujours à mon mari chinois. Je trouve qu'une langue, par ex, est le reflet de "comment l'individu qui la parle et qui appartient à la communauté qui parle cette langue" traitera un sujet. On dit souvent -et à juste titre- quand on ne comprend pas, qu'on nous parle chinois. Et à mon sens le chinois est une des langues les plus éloignées du français dans le sens où elle est à la généralité ce que le français est à la précision. Les français traitent le détail et s'expriment avec une langue dans laquelle il faut tout préciser. Le chinois, lui, repose énormément sur le contexte. Souvent, quand mon mari s'exprime en français, en se reposant sur ses structures chinoises, je suis obligée de lui demander de préciser : de quoi parle-t-il exactement ? De ça ou de ça ? Alors qu'ne chinois ce serait évident. Nul besoin de préciser. La langue chinoise traite dans la généralité. D'ailleurs, il n'y a pas de différence entre tu, toi, te, ta, tes. Il n'y a qu'un mot qui peut être à la fois sujet et COI. Fin, c'est fichtrement bien fait :D
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