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- De la difficulté d'être une femme zèbre et "d'élever" seule son enfant zèbre
D'ailleurs, seule ou accompagnée, j'imagine aisément que la parentalité titille bien certaines parties de nous susceptibles de partir en feux d'artifice
Ou de l'immense chance pour un enfant zèbre d'avoir été reconnu par sa maman zèbre 😉
Alors ça, je veux bien le croire.. Maya, tu élèves "seule" combien d'enfants?
Jusqu'à la naissance de Nadir, je me considérais, en gros, comme une A-SOCIALE. Deux trois personnes m'avaient déjà fait quelque remarque, au sujet d'une intelligence hors-norme... Depuis sa naissance, bien que je n'aie pas mis au monde d'autre enfant et que je n'aie donc eu aucun autre vécu de mère, je me rendais compte de comportements, d'aptitudes, d'une sensibilité hors du commun. Bien sûr, tout cela me parlait. Inutile de dire que ça n'a parlé à quiconque de mon entourage ou corps médical ou autre.. Et puis, recherches sur le net, interrogations sur un ton plus vif vis à vis d'intéressés susceptibles d'y comprendre quelque chose.. Toujours aucun test ni pour l'un ni pour l'autre. Mais, justement, je suis capable de reconnaître certaines choses, surtout quand on me les a mises sous le nez. Bref, vendredi, Nadir aura 5 ans. Quel parcours! Pour lui et moi! De manière récurrente et jusqu'à il y a 6 mois, il m'arrivait de me dire que je n'y arriverais pas, qu'il finirait à l'ASE et moi à l'asile.. Il y a encore des moments difficiles, je sais aussi qu'il y aura certainement des moments encore plus saisissants mais, plus et mieux je me fonds dans la peau de ce HP que je suis peut-être, plus et mieux j'appréhende ce petit garçon si particulier. N'en demeure pas moins que je suis facilement agressée par un certain nombre de choses(bruit, multitude de stimuli, injonctions ou reproches injustes, ...) qui l'agressent lui aussi. Et c'est bien là que le bât blesse.. Quand on est ensemble et que je me sens "agressée", il l'est aussi. Mais quand je reviens à la maison des fois avec mon cerveau agressé, lui aussi a vécu des agressions, et là, qu'est-ce que ça demande de travail de recul! Ça va de mieux en mieux, je projette de moins en moins de mon vécu sur lui, mais, quand je pensais avoir vécu le pire et que je me disais que le tout amour qui demeurait en moi suffirait à ce que je sois capable d'élever un enfant parce-que je serai capable de l'aimer immensément, j'étais encore bien loin du compte. Plus ça va et plus je me rends compte de la chance qu'on se ressemble tant. Je m'octroie, grâce à lui, et donc lui octroie et nous octroie, un espace de liberté absolument hallucinant. J'ai eu beaucoup de mal à lancer ce fil de discussion. Ça ira pour aujourd'hui. J'espère que mon effort de lancement sera récompensé par quelque témoignage un peu similaire. Et, quoi qu'il en soit, merci Maya!
si je peux intervenir dans cette discussion. pour notre fils ainé, tout le monde nous disait qu'il était en avance. on acquiesçait poliment vu qu'on n'avait pas de point de comparaison et qu'il nous paraissait normal. puis on s'est bien rendu compte, qu'il y avait des différences avec les autres enfants. on a aussi constaté que très petit, il ressentait très fort nos énervements (à l'époque mon boulot m'énervait particulièrement) et que cela l'empêchait notamment de dormir. en fait c'est une bonne chose parce que cela m'a obligé à relativiser ce qu'il se passe au boulot.
il faut faire aussi très attention parce qu'ils entendent tout, écoutent tout et veulent tout comprendre. vers 6 ans, je me suis rendu compte qu'il écoutait attentivement la radio dans la voiture et que les sujets (notamment la crise économique) le stressait fort mais sans qu'il nous en parle. cela pouvait ressortir parfois plusieurs mois après. il y a aussi un épisode ou il était très stressé et il nous a fallu plusieurs mois pour comprendre que c'était parce que les parents de son meilleur amis divorçaient. de temps, il nous reparle de sujets qui nous paraissent anodin et qui visiblement le stresse. on y est plus attentif et on essaye d'expliquer.
par ailleurs, la psy nous a expliqué qu'on allait osciller entre moment d'énervement ou d'incompréhension et d'autres de joies et d'entente intense. maintenant qu'on le sait, on minimise les mauvais moments et on profite des bons.
on a aussi une fille. ne croyez pas que je la minimise mais comme elle est aussi HP, ben on était habitué 🙂. plus sérieusement, ils ont des différences, mais globalement on sait les erreurs qu'on ne doit pas faire.
même s'il y a une grande différence d'âge, c'est chouette pour eux. ils s'entendent très bien et sont souvent collés l'un - l'autre. quand elle toute petite, elle était tout le temps occupé à regarder son grand frère.
Oui Patrick, minimiser le pouvoir de l'environnement en maximisant le nôtre. Toujours une question de confiance en soi. Se connaître, s'accepter, s'aimer. Et je trouve que d'avoir un enfant (qui nous ressemble forcément plus ou moins) aide à faire des pas de géant en la matière. Son enfant, on l'aime, et régulièrement il nous impressionne. Du coup, on se laisse mieux impressionner par soi-même. Ce que j'ai remarqué, c'est que c'est à des moments où je doute de moi que ça commence à disjoncter un peu avec le petit. Il a vraiment besoin d'une mère en confiance, surtout que son père est bien mal dans sa peau et n'offre guère un modèle très stable à ce niveau, ni comme figure paternelle, ni comme figure masculine tout court, étant donné que mon fils est essentiellement entouré de femmes. En tous cas, c'est bien là la bonne clé, garder le cap, n'écouter que les conseils réellement avisés, laisser de côté les reproches de personnes qui, même si elles sont bien intentionnées, n'en demeurent pas moins, parfois, hors propos. Le souci c'est que de ne pouvoir compter, encore et toujours, essentiellement que sur soi est parfois fatiguant.
Enfin, ce qui l'est plus encore, c'est de devoir essayer sans cesse de rattraper les erreurs, les manquements, voire les énormités dont d'autres jalonnent le chemin de notre enfant.
Bonjour!
Je me permets de me joindre à la discussion! Je suis maman d'un grand de 4 ans et d'un petit de 2 ans. Le grand est, semble t-il, hp (il sait presque lire). Le petit je ne sais pas encore, mais il a des traits autistiques c'est certain (et comme je cumule les deux casquettes hum...)
J'ai de la chance d'être bien entourée dans ma famille et proches. Tout le monde a remarqué les particularités du grand (pas du petit, et je me tais pour le moment, ils pensent juste qu'il est pénible...) alors que j'ai passé le wais de moi-même.
Par contre, à l'école, c'est autre chose. La maîtresse n'a pas voulu nous écouter, il est en petite section. Il ne pose aucun problème de comportement, au contraire, alors personne ne bouge le petit doigt, et je passe pour la mère qui pense avoir enfanté un génie. En attendant, il déchiffre et assemble les syllabes...mais il apprend les couleurs (qu'il maîtrise depuis ses deux ans, tout comme son petit frère d'ailleurs!)
Je ne sais pas si un parent ici sait ce qu'il conviendrait de faire, je suis perdue. Parce que en fait, j'ai raté toute ma vie pro parce que je pensais que j'étais incapable. Et je ne voudrais pas qu'il suive le même chemin. On me répète que j'ai le temps, mais le temps jusqu'à quand?
Bref, voici mon cri de détresse :)
de manière générale, je pense que quand les parents s'inquiètent de savoir comment faire pour être des bons parents, ils seront des bons parents :)
@patrick, merci pour ton message, ça ne fait pas avancer le schmilblik, mais c'est toujours agréable à lire. Bon, si quelqu'un a eu affaire à l'école et sa force d'inertie?
Oh oui, bien sûr, la scholae vis inertia... Pour un de mes gniards, après des passages comportementaux bizarres, une "prise en grippe" et une attitude très sèche d'une maîtresse cynique de maternelle, les choses se sont normalisées à l'école, et sont venues créer bon nombre de désagréments à la maison.
Je ne comprends même pas encore pourquoi on ne fait pas plus souvent l'école à la maison. Le PIB chuterait, mais dans bien des cas, surtout en bas âge, le niveau général de bonheur augmenterait.
Ah mince, le comportement bizarre, c'est dû à la douance ou pas? Pour l'instant, pas de problème comportemental chez mon grand, mais je ne voudrais pas que ça arrive... Ils ont quel âge tes enfants? Quel est leur rapport à l'école?
Je pensais qu'en maternelle les maîtresses étaient plutôt douces, mais je trouve le changement assez brutal (oui, je connais les problématiques de l'EN, loin de moi l'idée de juger les enseignant(e)s)
Je te rejoins pour l'école à la maison, ce serait tellement bien! Puis sincèrement, entre des parents dévoués et des profs avec tellement d'enfants qu'ils ne peuvent rien en faire...et effectivement ça éviterait les comportements de décharge le soir!
ah l'école à la maison, je ne suis pas pour. les enfants doivent apprendre à vivre ensemble, mais quand ils sont différents et puis prof, ca reste quand même un métier. Par contre, quand je vois des classes de 25, je peux comprendre que l'instit peut avoir parfois du mal à gérer les cas différents.
Pour notre part, on a eu la chance d'être dans une petite école avec une directrice et un corps enseignant soucieux de ce genre de choses. ils nous ont mis en contact avec une psy qui travaillent habituellement avec eux, et qui s'occupe aussi des surdoués.
il y a une année ou il était chez une jeune instit qui avait du mal à le gérer. elle faisait des efforts, elle se renseignait, elle a pris contact avec la psy. je ne lui jette pas la pierre (Pierre), elle a essayé mais bon, on doit aussi admettre que ca peut être déroutant pour l'instit (qui en 24 autres à gérer pas tous des plus faciles non).
Ah mais je suis tout à fait d'accord avec toi (ici c'est 29 autres à gérer en petite section...), je connais très bien les instits, j'ai été élevée par l'un d'entre eux ! Mais ils reconnaissent aussi volontiers que le système tel qu'il est est vraiment mauvais. Enseigner à 25 enfants c'est un métier (un sacerdoce plutôt), mais je pense que la plupart des parents de classe moyenne sont tout à fait aptes à enseigner à leurs enfants (mais ils n'en ont pas forcément envie et ça se comprend).
J'espère que nous aurons plus de chance à l'avenir car là on nous a vraiment opposé une fin de non recevoir...
Ma tribu, composée de quatre âmes, va du CP jusqu'à... la demi-année. L'aînée a eu des rapports sociaux très complexes et stéréotypés, et le pire c'était les maîtresses débonnaires, qui ne cadraient pas les enfants, ou toutes les activités "libres" comme les récréations, la cantine, la garderie. D'où, après huit ou dix heures à compenser, de très, très, très fortes crises de décompensation. Maintenant que ça s'intellectualise un peu, ça va, mais recopier 5 fois chaque mot quand une fois suffit, forcément, ça rend le temps long. Du coup, pour ne pas prolonger ces instants, elle se tait absolument et ne parle jamais de ce qu'elle y fait.
Pour le deuxième, première année de maternelle, il a apprécié se faire remarquer négativement, adore tenir son feutre autrement qu'il ne faut par provocation, retient fort bien les histoires à la maison et semble mépriser celles qu'on lui propose là-bas, et il flatte les rires les plus gras de ses camarades et a même si bien su mimer l'idiot que l'on a été plusieurs fois convoqués parce qu'il relevait de services spécifiques (contrairement aux adultes, les enfants peuvent vraiment ne jamais ouvrir la bouche, et c'est une opportunité dont ils peuvent vraiment se saisir avec passion !).
Bref, la routine, quoi. 🙂
patrick, si toutes les écoles étaient comme la tienne (enfin, celle de ton fils), chacun irait avec joie, mais Justine18 est plus proche de la réalité nationale (hélas !). Par contre, l'argument de "il faut qu'ils côtoient du monde", ça, c'est un faux-argument : l'école à la maison ne signifie pas un cloître pour soi. Y a le sport, les activités musicales, artistiques, les voisins, etc. qui font que, quand on est déjà plus de 6 milliards sur Terre, et à moins de vivre en Lozère ou dans de semblables déserts, la socialisation est une étape immanquable.
Même Grigori Perelman a déjà rencontré des hommes ^^.
@Abderian 4enfants...mon rêve ! J'espère que ta grande trouvera un moyen d'évacuer ses journées d'école, c'est lourd à porter quand même ! Et pardon pour le PS, mais j'ai tellement ri! J'imagine bien que c'est compliqué quand on est les parents, mais ce petit me semble avoir compris bien des choses déjà ! Question afin d'assouvir ma curiosité, les demi année sont de type jumeaux ? En tous cas moi j'aimerai bien savoir comment c'est en vrai 4 enfants (j'ai fait mon deuil, mais ça ne fait pas de mal de rêver !)
Oh, quatre c'est le double de deux, et une fois que tu as fait ton deuil de ton temps, de tes loisirs et de tes grasses matinées avec un, que tu sais qu'avec deux il te faudra faire l'agent de police et le coach de l'amitié, eh bien tu vois qu'avec trois tu es simplement promis à des services journaliers plus intenses, et qu'avec quatre, tu es simplement rentré pour beaucoup dans une lapinisation de la famille qui paraît absurde ou suicidaire aux yeux de beaucoup. ^^
Point positif en revanche, c'est la formidable émulation, et au lieu de répéter sans cesse toutes ces choses du monde à connaître à l'un puis à l'autre, là tu fais du tarif de groupe, et chacun profite aussi des personnalités... complexes de son entourage au quotidien, et comme celles-ci sont plus nombreuses, ça donne tout de suite une excellente formation sociale, voire, micro-sociétale.
Et moi, ben, chuis le patriarche. ^^
Et les deux derniers ne le sont point, l'un ayant deux ans, l'autre six mois.
Et n'as-tu jamais eu l'occasion de garder des petits d'une autre maman ? Histoire de temporairement hausser les effectifs ? Ou lors d'un petit anniversaire, au moins ? Ce serait déjà une heureuse période d'essai ^^
Tu décris exactement ce que j'attends de la vie de famille ! Les apprentissages simultanés mais vécus différemment en fonction des âges, les alliances qui se font et se défont ohlala, ça doit être tellement passionnant !
Je suis la préposée à la garde des enfants des autres, j'adore cela, mais ce n'est pas pareil que d'en avoir quatre qui se glissent dans le lit le matin, quatre qui crient et jouent le soir au coucher, quatre qui ne sont d'accord sur rien sauf l'essentiel !
Voilà la nostalgie qui me reprend tiens...
Viens garder les nôtres un week-end, et tu les auras bouillonnant au matin.
Nous, on en profitera pour faire un rapide tour du monde, histoire d'avoir des nouvelles de la planète à leur distiller. ^^
(Quoi, c'est vrai qu'ils sont mignons, mais des moments de grâce, c'est aussi formidable !) (A)
Oui, mais 4 de plus là tout de suite ça fait 6 (captain obvious) et bon, je n'ai toujours que 2 bras. Cela dit, j'aimerais bien moi aussi des nouvelles de la planète si jamais ?
@libertEchErie, je suis désolée, je reviens à la problématique initiale. Il semblerait, aux vus de ce que tu as écris, que je sois dans la même situation que toi quant à l'éducation des enfants (seule, sans co-parent même si entourée de ma famille). La charge m'apparaît chaque matin comme incommensurable, et de ce fait, je ne suis franchement pas toujours à la hauteur de ce que mes enfants sont en droit d'attendre de leur mère. Tu sembles très sereine, aussi as-tu des trucs et astuces pour alleger le fardeau ?
Je ne suis pas sereine, je me manque à moi-même! Bien sûr j'adore être avec Nadir (je préfère dire son prénom plutôt que de toujours dire mon fils, ce qui ne le résume pas), mais j'ai besoin de me retrouver, je suis en gros manque de moi! Et je "gère" comme je peux. Ta situation Justine, m'est tout bonnement inimaginable. Excuse-moi, je n'ai pas tout lu, tu bosses?
j'ai vu qu'il mettait en place des système de parrainage pour les enfants handicapé, où le parrain prend l'enfant pendant une journée ou demi-journée, histoire que les parents soufflent. je me dis qu'il faudrait peut-être ça pour les familles monoparentales. (quand les miens allaient chez leur gardienne, j'hésitais pas à les mettre même quand je prenais un ou deux jours de congé, pour pouvoir souffler un peu)
cela dit, c'est un comportement qui est socialement assez mal vu.
comme en Belgique, tu ne peux pas inscrire tes enfants si tu es sans emploi, ca marche pas non plus. (j'ai toujours trouvé ca con comme règle car trouver un job, c'est quasiment un boulot en tant que tel)
Absolument d'accord. C'est aussi très irritant nerveusement.
Je loue ceux qui ont les ressources et le "self-esteem" pour tenir assez longtemps dans cette infernale damnation procédurière et fiduciaire.
@libertEchErie Oui, je travaille. Ce n'est pas d'être avec eux qui me pose le plus de problèmes (même si je ne dirais pas non pour un peu plus de temps calmes c'est clair), mais c'est la précarité (financière c'est certain) mais aussi psychologique, je me retourne le cerveau pour savoir comment m'y prendre chaque jour, et je ne suis jamais sûre d'avoir réussi. C'est ce qui me manque le plus je pense, d'avoir quelqu'un qui pourrait m'aiguiller ou me dire que je fais des choses bien. Je ne sais pas si ce que je dis est clair, mais chaque matin, je me dis allez, tu vas tout donner pour qu'ils se fassent de beaux souvenirs, et je donne techniquement vraiment toute mon énergie, et parfois aussi, je me ramasse, et je n'ai que moi pour me botter les fesses et me dire que ce n'est pas grave, que je ferai mieux demain.
@patrick effectivement, il faudrait sortir les familles monoparentales de l'isolement, parce que vraiment, quelle solitude (et les enfants ne sont pas là pour combler un manque !), l'idée du parrainage est bien, en plus on rencontre d'autres personnes !
en fait le rôle d'aiguilleur, ou de bouffée d'air en prenant les enfant, c'est le rôle des grands-parents. je me suis rendu qu'il y avait peu de familles qui pouvait en profiter.
je pense aussi que les enfant sont capable de comprendre qu'on sait pas toujours être à la hauteur ou qu'on a d'autres chose qu'eux dans la vie.
@patrick Exactement, pour ma part, mes deux parents sont encore actifs (et en plus ils bossent beaucoup). Alors oui, parfois ma mère les prend, mais aj dernier moment (donc moi je ne peux rien planifier-même si ça me permet de me reposer), mais peut-être les a t-elle pris 10 fois en 4 ans. De manière générale, ils préfèrent les voir sous mon contrôle (enfin pas qu'ils soient ingerables, loin de là). Mais quand je me souviens avoir passé toutes mes vacances scolaires chez mes grands parents, ça change quand même la donne (et mes parents se sont séparés tard).
Je n'ai pas saisi, tu es père célibataire toi aussi ?
non moi je suis en couple. il y a trois grand-parents et un beau grand-parent et encore une arrière grand-mère. donc, question organisation, on a vraiment pas à se plaindre. (je me suis incrusté dans la discussion mais je peux m'en aller si vous voulez)
cela dit, même comme ça, on a parfois envie de souffler (sur ce coup, il y a ma mère qui me dit, je veux bien en prendre un mais pas les deux)
je constate cependant que le monde n'est pas du tout fait pour les familles monoparentales. on a un service où, dès que les crèches sont en grève, c'est la catastrophe. (il y a eu une grève où j'ai oublié de communiquer l'info des RH disant que comme la grève était annoncée, les absences serait considérée comme injustifiée)
Ah mais pas du tout, ma question c'était juste de la curiosité ?
Alors après pour ce qui est des problèmes de crèche etc, mes parents font un effort, mais il s'agit là de les garder parce que je suis au travail (mais je reconnais que ça m'aide énormément- et j'ai la chance qu'ils soient à leur compte chacun, donc libre de leur temps!).
Et en effet quand je pense aux monoparents qui en plus n'ont pas de famille à proximité, je me dis que vraiment, ça doit être une angoisse extrême. Rien que quand on est malade, c'est intenable...
Et effectivement, même en couple on a besoin de souffler, ça n'enlève rien à la difficulté de la tâche.
C'est pour ça que, de mon côté, je n'envisage pas que les miens puissent passer leur Bac après 13 ans.
Certains d'entre vous ont-ils des conseils à me donner quant au langage qu'il serait sain que je tienne à mon fils de 5 ans qui se sent déjà, par moments, rejeté à l'école et qui commence à rechigner pour y aller... Ce que je fais déjà un peu mais en tâtonnant sans savoir vraiment où je vais, c'est lui parler d'une "différence", lui expliquer que tout le monde ne peut pas s'entendre.. Mais je ne peux m'empêcher de me mettre dans sa peau, j'ai vécu la même chose, et c'est vraiment terrible. Si formule magique, je suis preneuse. Et si trucs non miraculeux je prends aussi. Je me fais confiance et pense avoir à peu près la bonne approche mais en tant que mère, je pense manquer de recul parfois. Merci!
ah s'il y avait une formule miracle. je pense que le mieux, c'est déjà pas de s'énerver ni sur lui ni sur toi (c'est ptet con à dire mais il vaut meixu le dire). j'aurais tendance à dire que tu peux lui expliquer que tu as ressenti la même chose à son âge, comme ça il se saura qu'il n'est pas tout seul dans la situation, surtout si c'est sa maman chérie. lui expliquer qu'il y trouvera sans doute aussi du plaisir sur d'autres aspect que l'école. lui expliquer que des choses embêtants ou des gens ennuyant, il verra cela toute ca vie. c'est en gros ce qu'on explique à notre fils quand ca va pas (globalement ca va, mais il y a quand même quelques copains qui l'énervent particulièrement ou il ressent de l'injustice dans ce que disent les profs). c'est pas top top mais c'est tout ce que je sais faire.
@les moments bien perraves de sentiment ( vécu ) d'injustice et surtout d'impunité dans le bassin aux crocodilons: moi pas réussi à gommer ceux de mon rejeton ni à m'économiser les avant dodo à débriefer inlassablement sur les mêmes stéréoutopies.
Mémoire d'une fureur ( et grande solitude maternelle...) dans le hall d'un CMPP où l'enfant mâle de 8 ans revendiquait avec invectives à la psychomot' désemparée (pléonasme) de pouvoir en appeler au maire et au président de la République (sic) devant l'inertie laxiste inexpugnable des adultes de l'école concourant à la perversion play-mobbing ordinaire de ses "petits" camaradespâquerettes...
Aujourd'hui 13 ans et console-ations plus tard, le cosplay ado lui garanti plus de tranquillité. Petits enfants, grands soucis- le temps passe et l'Enfant grandi, et finalement son parent aussi/ l'âme émoi -re reste, seules certitudes fiables qu'on ne maîtrise rien des gouttes au travers ( et pas a côté ) desquelles on passe .
Oh là là qu'on sent bien le vécu et le revécu.. Oui, ça va aller, on essaie de mettre du soleil dans les gouttes, et parfois on grimpe sur l'arc-en-ciel. Merci beaucoup!
le fait que j'ai su qu'il était HP et donc différent a fait beaucoup de bien. avant j'avais tendance à m'énerver dès qu'il avait un comportement 'différent'. quand je l'ai su, j'ai arrêté de m'énerver et puis même à y prendre un certain plaisir. alors oui, maintenant je briefe avant et après. je trouve pas toujours les mots (je pense qu'il y a pas toujours de mots). je sens quand même que le mal est fait parce que parfois, il a peur qu'on se fâche. (parfois je me fache quand même ou je menace de me facher parce que je sens qu'il joue un certain jeu)
cette année, il nous a dit qu'il ne voulait pas aller dans un stage pendant les vacances de Pâques et carnaval parce que certains l'embêtaient. on a dit ok mais c'est lui qui devait trouve un grand parent pour le garder. il a trouvé. je pense que c'est effectivement bien mais je ne veux pas qu'il s'enferme uniquement dans ce genre de relations. je veux qu'il apprenne a avoir des relations avec tous les monde, les gentils comme les méchants.
PS : j'avais vu une video qui expliquait que ce qui peut être terrible, c'est un parent zebre qui a un enfant non-zebre.
je déborde un peu du sujet initial mais j'ai l'impression qu'écrire un chapitre juste pour dire ce que je vais dire. j'ai parfois l'impression qu'il y a une compétition entre parents à qui aura l'enfant HP ou le plus HP. je me souviens qu'au début, avant de savoir qu'il était HP, je disais que je préférais que mon fils soit un peu moins intelligent mais un peu moins couillon. je pense que les gens voient les bons côtés, oui ils sont spécifiques, ils réussissent bien à l'école ou dans une autre activité mais ils ne voient pas les autres aspects, plus négatif.
Ce sujet me parle... c'est même un peu le fond de soupe. Mais je pense quand je vous lis que je m'en sors pas si mal... bon j'en ai qu'un pas 4 !
Il est vrai que ce n'est pas évident mais finalement depuis la découverte de mes particularités ( et surtout acceptation de ma part) les choses évoluent bien, même très bien, comme si lui aussi avait compris.
On est fusionnel et pourtant j'ai besoin de la caser pour souffler, c'est intriguant non ? Je me sens coupable de prendre du temps pour moi, mais c'est mon bol d'air pour mieux gérer.
Bref pas évident d'être parent, mais c'est avant tout un merveilleux voyage avec quelqu'un qui semble parler le même langage que moi.
Je suis une femme étiquetée bizarre et j'ai élevé seule mes deux garçons, lesquels sont deux merveilleux jeunes hommes adultes aujourd'hui. J'ai cumulé les difficultés en devenant mère très jeune. Aussi j'ai du faire face au regard doublement culpabilisant de la société. Et pourtant j'ai réussi mon coup et j'en suis très fière. Je suis devenue une femme plutôt épanouie et sereine même si je dois reconnaître avoir toujours (et je pense pour toujours) de grandes difficultés à intégrer avec simplicité des dynamiques sociales "normales" et normatives. Avec le temps j'ai fini par me convaincre moi-même que chercher à être comme Madame tout-le-monde était une chose vaine. J'ai opté pour la posture "ultra-confiante-de-moi" en public et, à défaut d'être comprise, je fini par être acceptée. Mais, pour cela, il faut du courage, de la patience, et abandonner (à regrets, certes) une certaine idée romantique du rapport à l'autre. Alors à toutes mes "soeurs de coeur" qui se retrouvent à vivre la maternité en solo, je dis, "Courage, vous pouvez le faire !"
Femmes courageuses qui êtes si incomprises... Je vous admire. :) 😶
Ce sujet est oporttun ! Vraiment en dep depuis quelques années, j'arrive pas des fois à gérer mes filles.
Elles ont tout ce qu'il fait,mais je suis une de ses mère qui est une peleteuse de nuage comme dirait Vargas.
Je prévois que les choses change. L'oeuvre tout de même. Louise est HP c'est certain. Mathilde un ans est ma copie conforme.
C'est dur. Des fois je regrette.
Des fois je suis éblouie et enchantée !
Je les aime de tout mon coeur. Elles m'impressionnent.
Mais la plus part du temps je rêve qu'elles décident de choisir une option très spéciale au collège et qu'elles partent à l'internat. Comme ça juste le week end et les vacances ça me paraît plus vivable.
Bien-sûr de dire tout ça me crêve le coeur mais c'est la réalité.
Et je pense aussi que ma dépression passée ça ira mieux.
Les filles sont au courant je leurs dis ce que je suis.
Mais Louise ne fait toujours pas ses nuits et c'est une Vénère Et Mathilde incarne la fuite en avant et elle hurle et tape!
C'est nul ,je sais.
Il n'empêche que. Merci de me contredire et vous avez raison. Mais si je ne dénigre pas ce comportement comment le combattre. Où peut être faudrait il l'assumer. Le laisser gagner et resté sois. J'ai entendu parler Anémone sur sa difficulté va être mère. Pas facile quand ma génération à été bercé de modèle comme Madame Doughtfier.
Mais pas d'inquiétude le chemin de la catharsis est là. Tapis en surface,jamais bien loin. Patientant dans l'attente d'une synchronicité ?
Tu ne sera jamais la mère parfaite. Et même si tu le devenais, tu n'apportera jamais à tes enfants tout ce qu'ils ont besoin. Et à qui ils pourraient le reprocher sinon toi ?
Effectivement !
Je reprends cette assertion de Freud : "Peu importe l'éducation que vous donnez, de toute manière ils vous le reprocherons (les enfants)" 😉
C'est évident. Mais nous sommes bien placés pour notre désirs de ne pas faire de mal. Avec ma fille Louise quoi que je fasse et je suis une maman très douce et attentive ,elle me rejette.
Mon espoir c'est que maintenant que je reprend la vie en mains wce que je vais projeter sera plus stable , plus réconfortant. Son hyper sensibilité doit faire qu'elle ai besoin de me mettre à distance.
Je la comprend quand on a pas de barrière et que l'on reçoit tout très fort. La proximité avec les gens instables. Est impossible. J'ai renoncé à voir mon frère schizophrénique. Car ce qui émane de lui en terme d'angoisses pour commencer et d'autres choses plus perverses, me fout à terre.
Me plonge dans un désarroi très tenace.
Je peux donc Comprendre Louise et sa mise à distance.
De plus elle a oublié d'être bête et elle analyse et ressens beaucoup. Des fois elle me sort une acerssion et je suis comme de ronds de flan..
Elle est très subtile. Très raffinée. Elle choisit ses mots avec grand soin et son vocabulaire est très élaboré. De quoi me rendre ultra fière.
Mais c'est une tempête d'émotions. Qu'elle peine à contrôler .
J'ai taffé beaucoup là dessus. Mais des fois et surtout cette année. Les quatre dernières j'ai pas à rougir,j'ai fait du très bon boulot. Mais cette année j'étais arrivée à un point de désespoir de fatigue et d'inertie tel. Que je le suis réfugiée en mois. Le coupant de toutes mes émotions.
D'où en ce moment Louise qui le questionne sur mon amour. Dix fois par jour elle le dit interogativement maman je t'aime de tout mon coeur. Tu es là plus belle et la plus cool des mamans. Elle sent ce que j'ai envi qu'elle me dise. Et inlassablement je dois lui renouveler mon amour.
C'est ça qui me mine . D'être une figure d'amour insecure. Et de créer déjà en son coeur les prémices de faille narcissiques persistantes.
Donc pour cette deuxième moitié d'année je reprend la vie en main. Et je re-née de mes cendre. Pour moi. Pour les filles et pour le monde:) Hehehe !
😄 😄 On te comprends quand même ! 😉
C'est là l'essentiel. :)
En plus de se coltiner l'appréhension (oh que ce mot est faible tout d'un coup) de sa propre rentrée au boulot, il y a les questionnements pour le petit...
De toutes façons, mère d'un enfant si proche dans sa façon de fonctionner, c'est pour tout que le problème se pose.
Alors, c'est vrai, pour son adorable enfant, on fait plus facilement preuve de courage et d'inventivité, mais quand-même, il y a des limites. Et puis, ai-je envie qu'il voie les choses autrement? Toutes façons, il ne peut les voir autrement, il ne peut pas voir ses différences comme un don du ciel, quand il se sent à l'écart du groupe parce-qu'il ne tient pas en place, parce-qu'il regarde par la fenêtre en rêvant et en fredonnant, alors que le groupe écoute patiemment la maîtresse raconter une histoire. Lui est en train de la vivre en live 😶
C'est vraiment très dur de connaître, pour les vivre soi-même, les limites que rencontre son enfant dans telle ou telle situation.
Et terriblement compliqué de savoir ce qu'il est bon de faire ou pas.
Mais à moi certains environnements sont tout bonnement insupportables. Pourquoi faudrait-il lutter pour que le petit finisse par les tolérer, quand on sait la solitude et la dépréciation qu'ils peuvent engendrer?
Bon, jusque là ça se maintient quand-même. Mais pour la cantine, par exemple, ça lui est de plus en plus douloureux.
Bref, je ne peux pas tout édulcorer et je n'ai pas les moyens, financiers, géographiques.. de faire autrement pour l'instant. Et il n'est même pas testé. Patience, courage, mais je garde tous mes sens en alerte, je ne supporte pas de sentir le mal-être d'un petit quel qu'il soit, alors celui de mon enfant...
il faut tout un village pour élever un enfant.
Proverbe africain
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