Voilà... Ma fille a 3 ans et demi et la mort l'a toujours beaucoup intriguée. Mais ce soir, grosse crise de larmes. On parlait de l'âge de maman, de l'âge de papa, puis en arrivant à l'âge de mamou, qui a 58 ans :
"Mamou elle vieille, et après mamou elle morte. Je vois plus mamou.
Je veux pas mamou morte ! Je veux pas grandi, je veux rester petit, je veux pas grandi je veux pas morte, j'ai peur morte. Maman, je veux pas morte."
Le tout à grosses larmes et rien de ce que je pouvais lui dire ne la consolait.
C'est compliqué car elle est très petite et même sans avoir atteint l'âge de la raison je trouve qu'elle s'est très (trop ?) bien projetée dans le futur et qu'elle a bien compris qu'elle allait grandir, vieillir et mourir :s
Est-ce qu'une âme sensible saurait me dire comment je peux lui parler ? Que lui dire ? Je ne suis pas fan de l'évocation du paradis tout ça que je trouve très abstraite, et en même temps je la trouve si angoissée par l'idée que je ne veux pas non plus en rajouter. Mais le sujet va revenir sur le tapis, ça c'est certain. Et j'aimerais alors avoir les mots justes pour la rassurer... :( Je lui ai déjà dit que ce serait dans trèèèès longtemps, mais je ne tiens pas non plus à nier car je ne souhaite pas lui mentir.
Question évidemment épineuse ! Moi-même je ne saurai quoi répondre et comment "consoler" l'enfant... (j'ai eu aussi ces angoisses de la finitude de l'être lorsque j'étais enfant. Comme tous les enfants ?!)
Ca m'interroge. Si bien que j'ai fait quelques recherches.
Si cela peut t'aider @Gwenouille.
- https://www.aufeminin.com/enfant/parler-de-la-mort-a-votre-enfant-s639518.html
- https://www.e-sante.fr/deuil-comment-parler-mort-enfants/actualite/1311
- https://naitreetgrandir.com/fr/etape/3-5-ans/vie-famille/fiche.aspx?doc=ik-naitre-grandir-comment-parler-aider-enfant-comprendre-mort
...etc... Des livres, des liens, des références peuvent peut-être t'aider ?!
Je sais bien @Gwenouille, que tu t'attends plutôt à une réponse réelle et humaine d'un être sensible...
J'ai anticipé et essayé d'ouvrir des pistes.
En espérant que quelqu'un puisse trouver les bons mots. :)
Hello !
Pas ouvert les liens mais j'ai connu plus ou moins ça avec deuz' (le 1er ça lui passait loin ... Il était plus angoissé par d'autres choses)
Je n'ai pas eu les crises de larmes mais bcp de questions qui ne s'arrêtaient pas si les réponses ne lui satisfaisait pas. Un jour je l'ai emmené au cimetière, je lui ai expliqué 2/3 trucs et ça s'est plus ou moins arrêté pour quelques années (c'est normal que de temps en temps le sujet revienne sur le tapis et donc on réexplique). On a eu un décès violent dans mon entourage il y a 2 ans, il en avait 6, on a re-emmené au cimetière et réexpliquer. Il a voulu y passer il y a 1 semaine pour mettre une fleur.
A mon sens c'est l'angoisse du "rien" qui provoque la réaction de ta fille. Et le problème c'est qu'il faut juste trouver qqe chose qui rassure. C'est normal et il ne faut pas t'inquiéter outre mesure.
Avec les miens, tout ce qui l'inquiétait devenait un mini drame et j'empirais (j'empire encore) le truc 😱
@Gwenouille @siryack
@Siryack merci pour les liens, je vais aller jeter un oeil !
@ouestlebonheur Je ne me sens pas trop d'aller dans un cimetière, 3 ans et demi c'est un peu jeune je trouve :s Je pensais jusque là qu'elle comprenait sans comprendre, c'est à dire qu'elle pensait revoir la personne après, mais on dirait qu'elle vient de passer à l'étape suivante. Elle nous en parle aussi beaucoup car elle a vu un pigeon mort, puis le hamster mort, puis le roi lion... En fait je voulais l'y sensibiliser car ça fait partie de la vie quoi et je voulais lui éviter d'avoir toutes mes angoisses (et celles de papa). On dirait que c'est rapé...
On dirait que c'est pareil pour moi, ici tout est un mini drame. Hier, portable tombé derrière le canapé. Rien de grave en soi, eh bien elle pleure directement comme si c'était la fin du monde. Et je me demande la même chose, si je n'empire pas le truc. Tes enfants sont testés ? Est-ce qu'ils sont suivis ? Et ça se passe bien pour eux ?
@Gwenouille
Hello,
Pour préciser, je n'ai pas d'enfant.
Mais si cela m'arrivais, je commencerais par leur expliquer que c'est un voyage (téléportation de soi sans le corps). En tout cas, ne jamais mentir. La confiance parent/enfant est importante. Puis à chaque nouvelle charge (de questions), j'apporterais des précisions de plus en plus précises en fonction de l'âge et de la maturité. Passer par la mythologie/religion au début (pour stimuler leur imagination) pour finir sur la réalité du néant (le plus tard possible, vers 15 ans ?).
Là elle semble déjà se rendre compte que c'est un truc pas drôle. Alors la première chose à dire, selon moi, serait que c'est une TRANSITION/passage/dématérialisation et qu'ON NE SAIT PAS CE QU'IL Y A APRES LA MORT. Et que c'est à nous-même d'y répondre. Qu'est ce qui la ferait plaisir de penser à propos d'un au-delà ? (Important) Et adapter la vision, car nous ne savons pas.
Si elle souhaite absolument savoir, il faut lui dire d'être patiente et que tout le monde finit un jour par le découvrir. Et que la vie est assez belle et surtout unique pour en profiter. Qu'il faut faire son devoir sur terre avant de pouvoir se reposer dans la mort.
Pourquoi les morts ne répondent pas ? Parce qu'ils sont très loin (et qu'il n'y a pas de téléphone dans la mort). Mais on est largement invité à penser à eux et que cela leur ferait (importance du conditionnel) un grand plaisir.
Voilà, voilà, j'espère avoir apporté un minimum de réponse.
Cordialement.
@Id41 Merci pour ton retour, ton approche est intéressante et je vais voir pour adapter un peu le message. Je pense que le changement d'état, elle ne comprend pas encore. Elle est très petite et pour l'instant ce qu'elle en comprend c'est qu'une fois morte, on ne peut plus parler à la personne et que cette personne ne revient pas. Je pense qu'elle transpose cet état de "ne plus pouvoir" à elle-même. Donc elle est encore dans un aspect très concret de la mort. Le changement d'état, c'est comme le temps, c'est abstrait et je pourrai probablement l'aborder dans quelques années, mais ça me semble un peu prématuré. L'autre point c'est que moi-même j'ai du mal à croire à ce changement d'état, et que pour moi ce n'est que "cesser d'exister", soit à peu de choses près, le néant. Du coup j'ai bien peur de ne pas être crédible dans ce discours, et qu'elle s'en rende compte... !
@Gwenouille
Tu peux lui dire que la vie/mort c'est comme un texte. Une fois qu'on écrit plus, il reste la page écrite. Et qu'il faut laisser la place aux suivants pour écrire.
Il y a toujours aussi la possibilité de relire.
On est la suite de plus de 3000 ans d'histoire et qu'il faut s'arrêter au bout d'un moment. La mort, c'est décider de s'arrêter (par ce qu'on a bien vécu). Et que les morts ont fait confiance aux suivants.
Mais c'est un peu tôt, je la laisserais plutôt imaginer qqch d'agréable après la vie.
@Gwenouille, il y a sans doute des ressources aussi à trouver du côté de la littérature pour enfants (albums, vu l'âge de ta fille). Je ne suis pas spécialiste des enfants aussi jeunes, mais il y a ce site que j'utilise beaucoup, qui permet de faire des recherches par thèmes (il y a le thème "mort-deuil", par type de livres et par tranches d'âge. Je comprends ta difficulté à trouver les mots, alors passer par ceux de quelqu'un d'autre, par les dessins, ça peut être aussi une façon d'entrer dans le dialogue avec ta fille si elle le souhaite, ou de laisser l'histoire faire son chemin en elle.
https://www.ricochet-jeunes.org/livres?search_key=&book_field_book_category=21825&book_field_book_themes%5B0%5D=17679&book_field_book_date%5Bmin%5D=1850&book_field_book_date%5Bmax%5D=2019&book_field_book_minimum_age%5Bmin%5D=3&book_field_book_minimum_age%5Bmax%5D=5
Coucou tout le monde!
Ouais, un truc de fous Gwenouille qui nous arrive hein! Le mien a 5ans1/2 mais ça fait longtemps qu'il a posé les premières questions sur la mort. Et depuis quelques temps je trouve que c'est de plus en plus souvent. Il veut savoir si l'on sera l'un à côté de l'autre une fois morts, il me demande si ma tante sera morte quand on reviendra de vacances, il me dit que lui ne sera jamais mort...
C'est tout simplement atroce de devoir faire face à ces questionnements quand on est dans une période de gros doute.
Moi j'ai opté pour une "réponse" à la Id41, le corps est mort mais "l'âme" non. D'ailleurs, lui qui me demande depuis très longtemps déjà où il était avant la naissance ben, pareil, tu étais bien quelque-part non? Forcément! Où, alors ça mon amour, je n'en sais pas plus que toi. Mais là, présent, oui. J'ai envie de dire, forcément!
Donc, de là c'est plus facile de se dire qu'après la mort on est forcément quelque part.
Mais bon, suivant mon humeur au moment où il m'en parle, je suis plus ou moins prise au dépourvu. Ca c'est hard, je te l'accorde Gwenouille. Parce que si on flippe soi-même, on ne peut pas rassurer. Et c'est clair qu'il m'a déjà plus d'une fois cueillie avec ses questions morbides sans obtenir de réponse rassurante.
@Gwenouille @Juliette...
je continue mes explications
moi il a 8 ans 1/2 et maintenant cela semble acquis, cette notion de "ya plus personne". moi je ne suis pas très religieuse, et au début j'avais tenté le "il est au ciel" mais voir qu'il posait trop de questions que je n'avais pas les réponses, j'ai préféré être terre à terre et pouvoir rassurer à ma manière. Si cela vous choque d'aller au cimetière, cela ne sert à rien de le faire. Mon grand a 6 ans cela a été trop abstrait pour lui et comme il ne posait pas trop de questions, c'est passé. Mon deuz' ca l'a vraiment rassuré de voir qu'en fait, on allait à un endroit visible :)
Je vous rejoins c'est hard les questions comme cela si jeune, mais on m'avait plus ou moins prévenu pour les bébés zèbres et on s'adapte.
et pour @Id41 la réalité du néant à 15 ans ? soit je pense que c'est trop tard car le "rien" c'est "rien" et ils s'en aperçoivent quand même plus tôt ^^ soit trop tard car même en tant qu'adulte, la notion de trou noir, du néant ouah c'est chaud ! tellement abstrait qu'en fait à part se dire on fait confiance à ce qu'on ressent et ce que la science a prouvé (jusqu'à preuve du contraire), sinon on deviendrait fou non ?
Je vous incite tout de même à aller voir la vidéo postée par toni76 dans le sujet
Quelques éléments de réponses qui vous serviront peut-être... ou pas. 😉
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Oups ! Désolé pour le triple post... :s 😄
Je disais, dans le sujet "nos pensées sont des choses".
Sujet réglé je crois, finalement elle est revenue 2 jours plus tard en me disant "eh bah moi je vais bien manger et je vais grandir et après je vais mourir" :D
Le côté abstrait de la mort à 3 ans et demi ça me paraissait un peu prématuré mais sinon oui, des livres c'est une bonne idée :)
Je pensais avoir répondu à ce topic déjà, j'ai probablement voulu le faire mais je n'ai pas envoyé ;(
Bon ben sujet pas réglé. Crise encore hier soir, de ma fille qui voulait pas que je sois morte et qui a dit que si j'étais morte on allait m'acheter de nouveau... ^^' Grosses larmes, je pense qu'elle a des idées très tristes certains soirs où elle ne fait que me faire des calins pendant des heures et me dire qu'elle m'aime :( Forcément, ça me rend super triste :(
J'ai un peu oublié comment les enfants étaient à trois ans, et de plus chaque enfant est différent, mais pourquoi ne pas lui dire que...eh bien, si on vivait tout le temps, on finirait vraiment vraiment par s'ennuyer ? Même de la compagnie des gens qu'on aime le plus. Quelque chose comme ça ? voire... que ta petite fille t'aimerait (un tout petit peu) moins fort si elle savait que tu ne mourrais jamais. A adapter à sa sensibilité et sa capacité de compréhension ou...s'empresser d'oublier si tu trouves que l'idée n'est pas heureuse. Désolé par avance si c'est le cas, le sujet est assez délicat bien entendu.
Je lui ai dit que même si un jour je n'étais plus là, je continuerais à l'aimer plus que tout... Mais bon... Quand elle est dans ces moments très "sensibles" c'est compliqué "moi j'aime maman tout le temps, j'aime maman très très fort, à l'infini", et elle me grimpe dessus et s'accroche désespérément comme un bébé ouistiti en me serrant très très fort... me demande si elle n'a pas pris de mes propres angoisses tiens...
Et bien, oui, je suppose que si tu as toi même particulièrement peur de la mort, ta petite fille doit le sentir.
Ce qui implique que, pour calmer l'angoisse de ta petite fille, il serait peut-être intéressant que tu fasses un travail sur la tienne. Méditation ? Discussions avec des proches ? Psy ? Emdr ? Là encore ce ne sont que quelques conseils à prendre avec beaucoup de précaution , je n'ai aucune compétence sur ce terrain là
Mon fils est pas mal anxieux en ce moment avec le corona. Il a bien saisi le danger et les risques. Il s'inquiète pour ses proches, parfois même pour lui, pour moi, alors que je suis plutôt très rassurante. C'est hard pour les enfants. Aujourd'hui, j'ai fait la journée de pré-rentrée à l'école (je suis AESH) et ce qui est déjà fortement perturbant pour les adultes, le masque, les fléchages au sol, la distribution des places dans la classe, le matériel dans une boîte personnelle, les gestes barrière... va faire monter encore d'un cran l'anxiété des petits. Je crois qu'il est très important dans cette période que les adultes affichent (derrière leur masque 😶 ) une certaine aisance, confiance, maîtrise de la situation. Voilà, c'était juste pour dire ça. Cette journée m'aura au moins servi à mieux me glisser dans la peau de ces enfants, et donc à comprendre la priorité dans ce que les adultes ont à faire passer, en ce moment, aux enfants.
@Juliette,
C'est très intéressant ce que tu dis et j'y réfléchissais. Mes enfants sont de la période où ils faisaient ce qu'ils voulaient à l'arrière de la voiture, se battant le plus souvent pour être au milieu de la banquette arrière et ainsi voir la route. A ce moment-là, la période n'était pas anxiogène lorsqu'il a fallu expliquer aux enfants que dorénavant ils iraient dans un siège auto et seraient ceinturés. Comme les parents ne faisaient qu'obéir à une loi, ils ont dû dire : c'est comme ça. Pour votre sécurité. Et on est passé à autre chose.
Ici, le contexte est différent et l'enfant effectivement, sent l'anxiété de ses parents. Il faudrait arriver à se mettre dans la peau de ces parents durant cette période peu troublée où l'enfant a dû se plier à un ordre sans qu'on en fasse des tonnes sur les conséquences du moindre manquement.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Tout cela est très délicat mais je pense que les enfants sont très adaptables et supportent l'autorité parentale sans discussion s'ils sentent le calme de l'adulte.
Oui, je le pense aussi @catimini, mais là, hier, j'ai vu une bonne moitié des instits présents à la pré-rentrée (il y en a qui n'étaient pas là) étaient super flippés de chez super flippés. Pour mon fils, c'est son père qui est flippé. Il m'a carrément dit qu'il ne verrait pas son fils à partir du moment où il retournerait à l'école et moi au travail... De mon côté je fais tout pour rassurer le petit et je n'ai pas trop d'effort à faire, je fais ce qu'il faut faire pour éviter au maximum les risques. Mais j'ai envie aussi que les choses évoluent le mieux et le plus rapidement possible. Donc mon fils retournera à l'école, deux jours par semaine et moi, pareil. Ce qui m'embête et me fait croire que le reconfinement nous pend au nez, ce sont les abrutis qui, dès hier, voire même avant, se retrouvaient pour fêter (quoi? Je ne comprends pas bien), en tas, quasiment plus les uns sur les autres qu'en temps normal 😶 Bref, à coup sûr, ceux-là ne donnent pas le bon exemple aux petits. Si comportement à propos, pas besoin de se rendre fou d'anxiété. Mais là, le juste comportement, s'il n'est pas celui de tout le monde, la donne change un peu. Et ceux qui pensaient qu'un retour au boulot et à l'école était envisageable seront parfaitement en droit de revoir leur position si un grand nombre de crétins décident que leurs petits plaisirs d'urbains en mal de contact est la priorité.
Bonjour, Hani eu le même problème avec ma fille petite, ma mère travaillant avec les enfants m'a envoyé des livres, c'est un support parfait, adapté à l'âge et qui permet de présenter le sujet grâce à des images, des paraboles qui sont plus parlante pour les enfant. Après ma fille adorant les animaux on a regardé pleins d'émissions (pour enfants). La vie des animaux leur permet d'intégrer que la mort fait parti de la vie. Que c'est naturel. Et d'une façon qui permet un recul... après s'ils nous voient serein nous aussi avec tout l'actualité anxiogène, ils seront serein aussi... je sais pas toujours évident... bon courage en tout cas, ma fille a eu ce questionnement régulier jusqu'à 6 ans, après elle a eu d'autres préoccupations! Plus facile avec les deuxièmes, qui intègre direct avec leur aîné en exemple!
@Juliette, Je n'avais pas pensé aux inconscients que ton fils peut voir. Effectivement, pas facile d'expliquer la désinvolture des adultes à un enfant.
Et que dirait ton mari si au retour de l'école, ton fils et toi vous dirigiez directement à la salle de bains avec nettoyage de la tête au pieds, vêtements à la machine, chaussures passées à l'eau javellisée et désinfection des poignées de porte d'entrée et salle de bains + interrupteurs ? Déjà vous seriez cleans et la vie reprendrait ses droits ...... sauf si vous avez été contaminés malheureusement.
Les copains, les élèves seront les mêmes durant les jours suivants aussi si aucun de vous deux ne tombe malade pendant les quinze jours qui vont suivre, cela ne veut-il pas dire que "théoriquement" tous ces enfants sont sains et que ton mari peut se tranquilliser ? Ce serait donc une question de 15 jours de distanciation.
Que chacun reste campé sur ses positions, c'est défendable mais il faut bien se lancer un jour ou l'autre !
Ne serait-il pas possible de demander aux enfants de raconter le confinement chez eux. Les enfants sont tellement natures qu'ils diront spontanément les gestes et attitudes institués dans leur foyer. Tu me diras et si j'en ai deux dont les parents se fichent royalement d'un risque de contamination, je fais quoi ? Je rentre chez moi ? Je reconnais que le problème est épineux.
Oui, le problème est épineux, mais pas autant pour moi que tu le penses @catimini, car je suis séparée du père de mon fils. 😉
@Juliette, désolée .... cependant, dans quinze jours si aucun de vous deux n'êtes malades, le père de ton enfant devrait faire amende honorable et reconnaître que vous n'avez pas été contaminés.
Un gamin enlisé dans les affres de l'angoisse nocturne qu'accompagne l'idée de la finitude n'en a strictement rien à foutre de savoir que la mort, la sienne, celle de ceux sans qui il se sentirait perdu, ne surviendra, au mieux, que "dans trèèès longtemps", ce n'est pas moins con pour lui que pour nous, les "adultes". L'idée en elle-même est insupportable, insupportable à penser, insupportable à imaginer, insupportable à vivre, qu'elle prenne corps demain ou dans mille ans ne fait absolument aucune différence et ne "rassurera" personne, surtout pas une jeune âme terrifiée dans sa chambre obscure.
Si vous sentez que vos propres névroses vous laisseront démunis face à ce genre de détresse, incapables de réconforter une gamine de trois ans, ne faites pas d'enfants, faites des gaufres ou de l'aquarelle.
J'ai un jour été confronté à un gamin en pleurs à cause de la mort. Je lui ai dit la phrase qu' Irvin Yalom préconise dans ce cas-là :
"Après la mort, c'est comme avant la naissance".
Et il a fait : "ah ouais", en arrêtant de pleurer.
Ce que pointe @Terence me semble-t-il, et a juste titre, c'est que l'angoisse de la mort n'est pas qu'une peur d'enfant.
Tout à fait juste @Ambre31.
Pour continuer avec Yalom (mon psy-écrivain préféré), dans La malédiction du chat hongrois, il parle de ça, de la difficulté de faire le deuil d'un proche car cela nous ramène à l'angoisse de notre propre mort.
D'ailleurs l'idée d'une âme immortelle vient de là aussi.
Pourtant, d'après la littérature (Scrooge de Dickens, Pierre dans Guerre et Paix de Tolstoï, Ivan Illich du même Tolstoï, mais aussi son expérience de thérapeute, "la confrontation avec la mort imminante peut projeter un individu vers la sagesse et une nouvelle profondeur de son être."
Je vous recommande tous les livres de Yalom. Dans ce même bouquin, puisqu'on parle de la mort, il raconte comment il a monté, avec une dame surmotivée en phase terminale d'un cancer, les premières thérapies de groupe pour mourants. Passionnant.
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