Le froid de l'hiver nous saisit,
Chaque matin le givre apparaît,
Et pour nos membres transis
Une douce chaleur il faudrait...
De bras réconfortants nous rêvons,
Bercés depuis notre enfance de l'illusion
De l'image du couple d'amoureux
Qui se regarde tendrement dans les yeux
Occultant inconsciemment les dangers
De ceux qui ne cherchent qu'à profiter,
Se dissimulant derrière vos désirs les plus profonds,
Pour ensuite distiller lentement leur poison...
Heureusement qu'il y a les amis
Qui savent redonner un sens à la vie
Et vous confier qu'il faut garder espoir
Et continuer toujours à y croire
Car l'Homme ne peut pas être complètement mauvais,
Et la dualité dans un couple est essentielle
Pour approcher l'équilibre parfait
Dans un épanouissement personnel
Prendre soin de l'autre et le chérir,
Se laisser réconforter à son tour
Au lieu de se cacher pour souffrir,
Telle est ma conception de l'Amour.
Silence.
Triste silence.
Sombre Sire, serpent séditieux,
Aux écailles noires, aux crocs d'argents
Tu attendais, tapi dans l'obscurité, prêt à mordre, à frapper.
Et ton pernicieux poison s'enfonce au coeur de ma chair.
Le souffle de mes phrases doucement s'engourdit
Le mouvement de mes mots s'essouffle.
Mes lettres tapent, cognent, palpitent.
Mes rimes s'estompent, évanescentes.
Le sens que portaient mes émotions
prend une couleur nécrosée.
Ah, cet amour,
Ce bel amour,
Qu'on veut
Évident
Naturel
Éternel
Beau
Déjà disparait.
Amoureux, on tombe
A genoux, toujours, on finit,
Et la seule différence entre un bonheur partagé, béatifié
Et une solitude sourde, cruelle, monstre dévorant l'éternité,
C'est toi, silence.
Du coins de ma fenêtre,
Oui, à deux pas peut-être,
Dehors, il fait bien gris,
Quelle vision ternie !
C'est un temps bien maussade,
Dont les couleurs si fades,
Font surgir dans la tête,
Quelques pensées secrètes !
Là, blotti sous ma couette,
Une bosse rondelette,
Doucement se redresse,
Parée à des prouesses !
Branle-bas de combat,
Va et vient sous les draps,
Ça gîte et ça s'agite,
Puis mon coeur qui palpite !
C'est ici, dans mon lit,
Que mon chat mistigris,
Ravis, a lacéré,
Ma cuisse ensanglantée !
À tout ces gens lubriques,
Qui ne pensent qu'à la trique,
Sachez que vos idées
Sont vraiment mal placées !
Embrasser.
Je m'en irai. Embrasser. Le flot de tes futiles affres vibratoires.
Dès l'instant péricarde, au supplice carmin.
Un sternum, pour quoi faire ?
Des osselets, pourquoi taire ?
Xiphoïdes, les lactaires.
Et si Atlas, et si Apex, rentraient dans ce phare en dol pour mieux ensabler les pots ?
Je distille tes artères au rythme staccato*, volutes engoncées d'un fou tu espoir.
Enlacer.
Je voulais. Encrasser les cossues cordillères des anges jusqu'à plus soir. Ivre de toi, garçon d'hier, châle aux voiles essorés de gouttières indécentes.
Allons, enfin, des las qu'au mettre du choeur au loup de rage. Tout chez la pulpe, les bois en crois, jusqu'à en élimer la suave décime air.
Tu me nie à chaque foire.
La nique.
La nique.
Ces huit bras s'estiment mis en toi, le repos sur la nuque durablement filandreux, une pointe, en celle dort.
Et je ris, formidable ascension en cale, sous quai, modeste nation.
Au firmament.
* a capriccio
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