Mon univers photographique

Ce matin, pour la première fois, j'ai trouvé la volonté de me lever pour bénéficier de la golden hour...

Je suis incapable de "faire poser" des personnes et suis bien plus à l'aise avec des prises de vue de paysages. Si je dois prendre des photos d'individud, je préfère faire en sorte de "m'éclipser" de sorte qu'elle ne se rendent pas compte qu'elles sont prises en photo...
Mon niveau (technique) est bien médiocre. Je suis à des années lumières de vos productions...
Malgré cet état de fait qui ne me fait pas pratiquer autant que je le souhaiterais, je garde cette passion et cette irrésistible attirance pour la photo...

Bisarement, ce schéma s'applique à tous mes lobbys artistiques qui se limitent à la production musicale et vidéo...

Je ne sais pourquoi je vous poste mes états d'âme ici. Peut-être le sentiment de croire qu'ils vous parleront et qu'ils vous feront sentir moins seul... ou bien peut-être est-ce du aux 3 cocktails à base de rhum que je me suis ingurgités ce soir :s

Toujours est-il que je crois que vous avez du talent alors...
Continuez !
Assumez-vous, vos aspirations et vos envies !
Ne culpabilisez pas ! (Tant que ça reste légal, hein !)

Bien à vous,
Kurama

J'ai été davantage attirée par les histoires qu'elles racontaient, une seule image et me voilà a échafauder toute une histoire autour de ce personnage... Et j'aime bien ce côté narratif.

Salut. 🙂

citation :
Mais c'est une activité qui m'a aussi plus d'une fois déçue. La difficulté à trouver des demoiselles avec lesquelles une connexion plaisante et complice s'établit réellement durant le shooting, celles qui ne se sentent exister qu'en se surexposant sur les réseaux sociaux, les querelles d'ego entre photographes...
Tiens, étonnant... 🤔 J'aurais pensé personnellement qu'il y avait un gros tissus relationnel entre photographes et modèles, et aussi entre modèles et modèles, et photographes et photographes, car cela étant affaire de réseau, quoi.

citation :
Et la surproduction d'images...
Bah oui, mais là, c'est un problème potentiellement d'ordre plus général, car nous sommes quand-même depuis quelques deux ou trois décennies dans la communication de l'image qui a pris le pas sur le texte nu. Donc, quoi qu'il arrive, ça dépasse le cadre même de la jolie fille sur papier glacé.

Egalement, à savoir que, dans le traitement de la personne humaine, tout ou presque a déjà été filmé, photographié, montré, dessiné, animé depuis des lustres, parce que tout cela s'appuis sur les limites à la fois du corps et le socle de compréhension. A comprendre donc, en premier, par là, qu'une silhouette reste toujours une silhouette, toujours pliée, articulée et directionnée* à l'image selon la mécanique même du corps (pauvres modèles, on ne va quand-même pas les vriller à l'envers, juste pour la joie d'une photographie totalement inédite. 😅 Par conséquent, on est obligé de respecter leur intégrité physique. Celle qu'on rencontre tout le temps, quoi qu'on fasse) Et en second, pour le socle de compréhension, s'il n'y a pas un minimum de repère commun pour le confort du regard de l'observateur/trice, bah à partir d'un moment, la photographie en elle-même n'est plus regardable ni intellectuellement accessible. Et donc, il faut bien nécessairement rester entre deux limites de tolérance culturelle pour lui donner une valeur, un sens (bref, une limite à gauche, et une limite à droite, un peu comme sur une portion d'autoroute. Sinon, ça part vite en tonneau dans les champs... Et l'affaire est perdue... 😅)

* directionnée: Un terme qui doit te parler normalement. Ou comment dans une image placer des lignes directrices principales qui structures les espaces et les volumes afin de générer des équilibres visuels.

citation :
Mon degré d'exigence vis à vis de moi-même aussi, je ne suis jamais pleinement satisfaite de ce que j'ai produit,
Moi aussi, mais je garde tout. Depuis toujours. Je ne jette rien. J'archive même ce qui est "pourrave". Pourquoi? Parce qu'artistiquement et humainement, nous sommes tous/tes l'imperfection même et que ce Saint Graal ultime du Parfait est inaccessible, hélas, même aux plus esthètes d'entre nous. Il faut donc, toute prétention gardée, se résoudre à rester des "artisans de l'art" et admettre que, comme les avions de ligne - après l'autoroute, encore une autre métaphore, lol 😅 - nous avons tous/tes une altitude en limite maxi, même s'il reste une belle couche d'air au-dessus qui peut encore nous appeller à vouloir grimper plus haut.

citation :
je me dis que j'aurais pu faire mieux si j'étais moins fainéante, si je prenais davantage le temps d'élaborer mes projets, de perfectionner ma technique, si j'y injectais plus de moyens et d'énergie.
C'était John Lee Hooker (bluesman émérite né en 1917) qui disait du jeune Mark Knopfler d'alors (membre des Dire straits), dans les années 80, qu'il jouait de la guitare absolument n'importe comment!, mais qu'il le faisait bien. Comme quoi, peut-être que le feeling personnel peut passer légitimement des fois devant LA méthode, ce qui au final de gâche rien. 🙂

citation :
La manie de me comparer aux autres... Peut-être est-ce le cas d'autres personnes ici qui s'adonnent à un loisir artistique ?
Perso, je ne me compare que peu aux autres. Mais parfois ça arrive, sur certains domaines graphiques très précis, j'ai comme des petites pointes de jalousie. 😊 Alors, dans ces moments assez rares mais génants pour moi-même, je cherche avant tout à faire renaître l'élève que j'étais pour mettre de côté le dessinateur confirmé que je suis devenu. Et je reviens alors à mes 15 ans pour reprendre les lacunes de mon apprentissage.

La bonne nouvelle pour moi, c'est que j'apprendrai toujours. La mauvaise aussi, c'est que j'aurai probablement également toujours la résurgence de lacunes enfouies. C'est la vie! 😄

citation :
Je continue néanmoins de pratiquer de manière sporadique.
Et ça serait bien bête d'arrêter! 😱 D'autant que toute carrière d'artiste peut aussi entrainer la personne qui vit dans l'artiste à vivre en co-cohérence des moments de doutes. C'est notamment normal puisque l'humain et l'artiste qui partagent le même corps ont droit à des moments de flottement et d'incertitude.

citation :
Pour ceux qui souhaitent découvrir mon univers, j'ai un profil instagram :
Un très généreux merci à toi pour ton partage spontané de ta page insta. Vraiment, merci merci...
J'y suis donc allé dès la lecture de ton premier post fini, tu penses bien! 😄


Et sinon juste une question...
Pourquoi photographier des jeunes modèles femmes? Et pas des hommes, des autres. Des petits vieux, des bagnoles (des petits vieux dans des bagnoles?), des arbres tordus dans la campagne, toussa, toussa. C'est quoi vraiment ton anima artistique?

A noter, je précise, que je pose la question non pas à des fins moralisatrices, mais bien co-artistiques, puisque moi-même, ne photographiant pas mais dessinant principalement, à peu près un tiers de mes réalisations ne sont que des modèles féminins. Je me suis donc assez vite interroger sur ma propre anima artistique. (Et à mon propos, c'est parce qu'il y a aussi de la demande pour des commandes. Notamment de femmes bien plus que d'hommes. Comme quoi les femmes "consomment" aussi leur propre image idéalisée avec envie.)

A plus tard,
Si tu as envie de répondre, bien entendu...


Hiné.