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Bonjour
Je vous propose ce lieu où vous pourrez poster VOS textes.
Sans critique.
Juste partager.
Cet espace est juste destiné à faire le lien entre ceux qui veulent partager leurs textes et ceux (parfois les mêmes) qui veulent les recevoir.
Je commence.
Il y a quelques années j ai extrêmement mal vécu une séparation.
Un soir, n arrivant pas à dormir ( oui un soir habituel quoi), des mots se heurtaient dans ma tête.
Il fallait que je les sorte.
Comme si je les vomissais.
Je me suis levé et j ai écrit. Ou plutôt mon inconscient a écrit.
J ai écrit juste trois petits textes.
Comme ils sont sortis de ma tête.
Il fallait que ça sorte.
Je suis retombé dessus par hasard pensant les avoir perdus.
Voici le premier.
"Mon coeur est embourbé dans une vase immonde.
Et mon âme engluée, que la tristesse innonde.
Ma flamme s est ternie, ma bougie s est éteinte.
Mon esprit erre sans but dans ce grand labyrinthe.
Me voilà solitaire, asphyxié, ettoufant,
Gisant six pieds sous terre, jadis dans le vent,
Ex amour solidaire, ephémère finalement."
Les autres arriveront bientôt.
Oui c est mon nouveau moi. Je me mets à jour de temps en temps 😄
Bon ben je suis là je poste le deuxième.
Je rappelle que ça date quasiment d une quinzaine d années hein.
Il y en a eu des mises à jour depuis 😄
"Je suis le capitaine d' un navire échoué.
Mon phare, ma lumiere, mon étoile du nord,
Décide de partir pour d' obscures desseins
Agissant comme mes forces
Elle m a abandonné.
Mon esprit et mon coeur sont eux si embrumés
Et hurlent à la mort ce désir éprouvé
De pouvoir un beau jour se blotir sur ses seins
Et revoir son bijou
Luire dans son écrin..."
Manque. Horrible sentiment qui vient ronger mon âme.
Tu viens hanter mes nuits, tu aiguises ta lame.
La torture est ton art, lentement tu me brûles
Tu enfonces ton dard, silencieusement je hurle,
Ma douleur est ton vin, tu ries de mon destin,
De mon atroce souffrance, ne pouvoir enlacer,
celle qui fût délivrance et que j ai tant aimé.
Bien dur est le chemin de la compréhension.
Et bien inaccessible la résignation.
Pour toujours mon amour, t ai je vraiment perdu
Pour toujours mon coeur est celui d' un pendu.
Très beaux j'adore, 👍
c'est mon tour
je sonde le monde, perdu dans toutes ces vus
mon air hagard te cherche du regard
tu fuit, avec minutie tu cherche un raccourcit
moi incrédule je capitule, brule le pendule
tourne sur ce pivot toujours en porte-a-faux
isolé tiraillé emprisonné sans fin a tourbillonner
en attendant un coup du sort ou que tu vienne me chercher
pour échapper a cette mort précipité
Bien content que tu aies suivi :)
Merci pour cet écrit.
c'est cool, on va pouvoir faire un recueil à ce rythme 🙂 Aller zou, un petit texte aussi :
Son regard, saisissant
Connecté sur l'instant
Rencontre imprévue
On ne s'était pas vus
Regards absorbés
Regards débordés
Instant millimétré
Instant d'éternité
Son regard, seule humanité
Entre Chevelure bouclée
et bouche dissimulée
toute une vie résumée
Le temps s'étire
La seconde en paraît mille
Nos corps s'activent
Mais nos regards sont figés
Attraction engagée
Force de la gravité
Impossible d'arrêter
Le destin tracé
Signe d'étonnement
Questionnement vital
Interrogation futile
Nuances subtiles
Peur ?
Haine ?
Vie qui défile ?
Regret ?
Attraction redoutée
Trajectoire toute tracée
Juste frôlée
Ou tôle froissée ?
Son avenir, vital
Le mien, pénal
Gomme sur le bitume
Contre vie dégommée
2 secondes avant, nos regards séparés
Un mur, chacun dissimulés
Mon feu au vert, moi lancé
Son feu au rouge, cycliste trop pressé
Réflexe inné
Son avenir entre mes mains
Son avenir entre mes freins
Cycliste tétanisé
Nos regards figés
Stupeur, peur, peur de renverser, verser des larmes
Voiture devenue arme,
Vélo pas devenu bouclier
Distance si courte
Trajet si long
Instant tané
Instant damné
Ether nité
Qui a mis nos vies sur pause ?
Avance lente
Pourtant tout va trop vite
Quel dénouement ?
Choc tant redouté
Choc pas arrivé
Cycliste pressé passé
Cycliste pas trépassé
Cycliste à l'arrêt, Regards toujours connectés
Ne pas rester au milieu de la chaussée
Partir chacun de son côté
Parenthèse fermée
J'étais au fond de l'opus ;
Déjà, le fond de la gouttière
Sur la vague du cimetière
Déferlait telle une bière
"Kronenbourg à la poste, Chronopost à la bourre !" (Anne Roumanoff - B. Mabille)
Le défunt arrivait
Le public l'acclamait,
De leurs fausses dents contre lui
Rayonnaient les rabougris.
Ah, ce gris !
Si monstrueux qu'à l'écaille
Le poisson y bâille ;
On se serait endormis
S'il n'avait point été fini
Et lui dans tout ça ?
Il en avait ras les bras.
Voir tant d'hurluberlus assister à ses funérailles
L'aurait mis en rage contre ces âmes perdues !
Perdues pour toujours dans l'Ailleurs..
Et c'est bien ça qui fait peur.
« Ah, Malheur ! » s'écria grand-mère
Qui suivait la scène auprès du Seigneur.
C'est qu'elle avait raison
De tant d'exclamations !
De la rancune des puînés
s'échappe la triste voie lactée.
L' actait-il ?
Désolé.
Une de ses confidences :
Ce n'est point dans ses compétences
Que d'approuver l' impénitence
Des gens en cadence.
Et ce n'est pas fini, Ronnie !
Mais tu ne le croiras jamais :
C'est pour toi! qu' il s' est sauvé.
La boîte et l'âne.
Boîte à malice
Boîte à jeux
Boîte à idées
Boîte à bêtises.
Boîte à boîtes,
esprit fractal, elle se répète.
Rêveuse enjouée, elle persiste
Sur des chemins inconfortables
Pense que l'autre verra son cable.
Cable lumière
Cable d'amour
Cable d'humour
Cable d'ego
Et qui ne pense être capable
D'etre sans l'autre, et prend perpète
À ne penser que sans ce câble
Trop peu existe, c'est bête.
Bête à bon dieu
Ou bête noire
Bête à pleurer
Bête de sexe
Dans cette boîte, avec ce câble, mélangez,
Les dieux, le sexe, et les couleurs,
Soupçon de pluie, bien arroser.
Laissez pousser, joussifs jongleurs.
Toutes ces boîtes, elles sont nous,
Branchées par câbles, et par la peau,
juste Amour.
Ouvrons les boîtes.
Approchons l'âne que nous sommes.
Caressons le, amusons nous.
je suis un âne.
C est doux, un âne.
Un peu espiègle,
Et pas si sot.
🙂 Ca me plaît bien, @Jane. Je trouve que ça me (nous?) va bien
Bravo @Jane, humour, légèreté, sérieux, rythme, prosodie, critique perspectiviste et emboîtements autotéliques. Une bonne (dé)mise en boîte ! 🙂
Tic, tac, tic, tac...
Le temps bat la mesure, implacable, inarrêtable.
Tic-tac, tic-tac...
Il devient pesant à l'approche d'une échéance.
Tou-ti-toum, tou-toum, tou-toum-tou-ti-toum...
Et soudain frappé d'anxiété, le coeur défie la mesure.
Pour se recalibrer, son corps se met à osciller.
D'un mouvement répétitif, régulier chassant par là incertitude et désordre.
Lentement... il se ralenti... et trouve enfin une position d'équilibre.
Immobile un instant.
Avant de se mouvoir à nouveau le temps d'une vie.
Écrit ce matin.
Chacun peut voir en la fleur ce qu il veut.
Ma fleur
Elle est fragile. Un papillon.
Pourtant elle est un chêne.
Elle lutte contre le vent.
La vie l a piétinée.
Si souvent mise à terre.
Elle se bat pour survivre.
Ma fleur tu es si forte.
Tu as la beauté de ces êtres,
Si sensibles et si forts.
Malgré la peur,
Malgré la guerre.
Malgré les peines et les chagrins.
Ma fleur, tu es si belle.
Malgré la vie,
Malgré ses torts,
Malgré ces êtres qui te dévorent.
Ma fleur, tu restes digne.
Sur un lit d amertume,
Tu restes flamboyante.
Malgré les supplices,
Tu gardes ton sourire.
Ma fleur, ma jolie fleur,
Offre moi ton parfum.
Ouvre toi petite fleur.
Exprime tes couleurs.
Je viens juste de l écrire
Tel Orphée en son temps,
Me voici revenu,
Horrible catabase
Du monde souterrain.
Hier prisonnier,
J ai longuement combattu
Ce monstre de chaire
Aux odeurs de purin.
Prisonnier de ce corps,
Esclave d une machine,
Me voici libéré,
Ma quête se termine.
Mais voici qu Eurydice,
Ma chère âme plaintive,
Disparaît dans mes pas,
Me lançant un adieu.
Ma lyre tu ne peux rien.
Tu es pure et charmante
Mais trop souvent demeure
Le poète captif.
Je marche sans but
Dans ce désert sans âme.
Le monde n a plus de vie.
Inaudible vacarme.
Autours de moi le vide,
Des zombies, des fantômes,
des poupées de chiffon
Qui mangent et qui consomment.
Tenter le premier pas.
Comprendre ce qu ils pensent.
Ils ont mais ne sont pas.
Leurs vies n ont pas de sens.
Pantins sans idéal,
Marionnettes inutiles,
Qui parlent sans mot dire
Et avancent immobiles.
-Ô victimes consentantes
D un Gargantua avide,
Que vos vies vous contentent !
Elles sont pourtant si vides !
La fin
C est la fin.
Il faut quitter la scène.
La pièce jusqu'à présent
a été bien trop dure.
Mes forces m abandonnent.
Tout cela n est que torture.
Et qu espérer de plus.
Pourquoi persévérer ?
Pour affronter un mur ?
La douleur est si forte.
La vie ne se limite-t-elle
qu à des espoirs déçus ?
A quoi bon faire le bien
Si tout ce qu on récolte,
Malgré tous nos efforts,
N est que la solitude.
On me dit homme de bien.
Quelle est la récompense.
Abandon et rejet.
Qui faut-il être vraiment ?
À quoi bon essayer.
Tout ceci n est qu'une farce.
Une fois terminée
Il n en restera rien.
<Message déplacé ; ne faites pas deux choses à la fois ^^>
Parce que jécris
nouveau fil infernal se délie
te disant étranger à l'horreur
toi qui as pourtant si peur
Principe de pérennité
tout un s'est ajouté
et à mesure qu'il défile
le temps rembobine ses fils
qu'est-ce que?... J'oublie...
Dans un élan de mélancolie
trouve dans l'aveugle rage
de revivre un peu le courage
Si nul ne sait rien n'est secret
juste un peu en retrait
la ligne est grande et l'horizon fier
Laisses ici et fais taire souvenir d'hier
🙂
C'est chouette par ici, merci à vous pour le partage.
Dans les années 90, je trainais pas mal sur Amiens et environs. La première fois que j'ai visité la cathédrale Notre Dame, ça m'a scotché, pourtant je ne suis d'aucune religion, ni Dieu ni Maitre, mais tout le reste 😄
Blême regard,
candeur des songes,
la pierreuse dévotion,
hagarde de prières.
Un porche qui s'enclôt,
un souvenir de façade
les Grandes Orgues
s'époussièrent tendrement.
Au souvenir de la belle histoire,
des couleurs vitrifiées,
où l'encens qui résonne
pour ne pas finir oublié.
Les colonnes respirent une légère courbure,
que le temps veut bien dessiner.
Un déambulatoire savonné
par les pas d'âmes à consoler.
Les absides parfumées, un velours fatigué,
quelques pas de danse
aux rosaces illuminées,
cette noble cadence
ne craint pas d'être épiée.
Une heure pleine de retrouvailles
d'un passé lourd à retrouver,
ce n'est qu'à peine fissurées,
que les voûtes survivent au passé.
Noble Dame de candeur efficace,
tu supportes les regards qui grimacent,
de la nef au transept
ils s'éclatent en un choeur.
Bravo à @Benjamin dont les émotions ressortent à leur paroxysme et à @Jane pour le style et la fraicheur, ainsi que touts les autres pour votre sensibilité et touche personnelle ressortant de vos écrits. Avant de me lancer, j'ai une question: comment mentionner un membre? parce que là j'ai beau avoir cliqué sur les noms, j'ai du tout écrire à la main et ce n'est pas mentionné en couleur.
Peine purgée par débordement
Je suis assise mais je ne suis pas seule,
Parmi d'autres qui se sentent chacun seul.
Mais nous sommes là sur ce site
Assis, pendant que des êtres s'agitent.
Un point me saisit dans mon champ de vision,
Mes voisins n'y prêtent pas attention.
Mon coeur se tord face à la scène,
Je suis l'unique consciente: l'humaine.
Une multitude d'abeilles ouvrières
Qui dans une ruche s'affairent.
Au centre gît une frêle libellule
Appelant à l'aide alors que tout pullule.
Comme chaque hyménoptère accorde peu d'attention
A l'insecte ailé qui semble perdre raison,
Je me ressaisis alors de ma pitié épprouvée:
Le cas de la libellule n'est pas si désespéré.
Mais lorsque l'incertaine se vide d'un liquide putréfiant,
Je m'en veux d'être restée les bras ballants.
La délicate m'avait suppliée de ses yeux,
Ayant sondé en moi sans doute, un être pieux.
Je suis aux urgences à l'hôpital,
Les abeilles sont à l'image du débordement médical.
La libellule est une vieille dame qui a vomi sur ses vêtements,
Parce qu'on n'a pas relevé lui donner un récipient.
Bon ben là je vois que c'est mentionné une fois que j'ai posté!
J'ia des choss à partager, c'est torturé, cru... Je ne sais pas si je peux...Je vais commencer par la plus soft... la plus "mignonne"... Dites moi si je peux pour les autres, si la curiosité vous y invite...)))
Superficielle
La beauté superficielle
est une farce qui ensorcelle.
Décadente et sensuelle,
elle se fait rebelle.
Quand elle prend soin d' elle,
c'est une femme plurielle
se faisant cruelle
face à l' intemporel.
Elle est mamelle
dont la tâche universelle
porte l'humanité charnelle
De son enfant bagatelle.
Elle n'aime pas la vieillesse
a peur de la sagesse
fait usage d'allégresse
pour mieux fuir sa détresse.
Elle ne tient pas ses promesses
D'un quart de tour montre ses fesses,
Qu'elle arbore Princesse,
Sans tact ni maladresse.
Ses beaux seins elle dresse
en décolleté de déesse,
Nous inspirant la messe
d'une impudique diablesse.
@KAIA
Ben ouais, vas-y balance du cru, du torturé, moi j'suis curieux. Et je ne crois que tu ne puisses pas, je ne vois pas de raison. Personne ne t'en tiendra rigueur, à mon humble avis.
Merci pour ton feu vert, Bouhh... Alors j'y vais, une maintenant, et on verra pour les autres ensuite)))
Trop et trois te...
Amour à trois moins une deux
le fiel lui est resté dans la main
La culpabilité de sa queue,
seulement d'une elle a besoin.
On la traite d'une putain,
seule la baise la retient,
Car l'avenir fait peur
elle en fuit toute la tiedeur,
nostalgique du chemin,
de l'amour au quotidien.
Multiplier son coeur
qu'elle ne sait émoir
Pour trois s'en est allé
Trop peur du blanc miroir
Dos à dos
Adossée l'une aux trois
Qu'il y foutrait son pétrin
Sans qu'elle en soit concernée.
Trois bouchées de pains
moins une trop profonde en face à face
Seul le vacarme déteint
Traitant les autres de garce.
Accouchera-t-elle,
à l'ombre du venin ?
Un coeur la dépucelle
Madonne plus que Putain...
ouah .... j'aime beaucoup 😉 , n'hésite pas pour les autres que tu as en stock 👍
Ok))) Merciiii !!!
Des'espoirs...
De la lassitude
à la solitude
Y'a de la peine
qui se déchaine
Du gris au bitume
Y'a de l'amertume
Comme un goût, une odeur
qui se jouent de la douleur
De la solicitude
A l'ingratitude
Y'a des affects
Devenus infects
De l'inquiétude
à la promptitude
Y'a des chaines
qui se soutiennent
L'espoir
A coup de boutoir
Cisaille mon coeur
Et je braille ma douleur
De ses chaines aux miennes
Y'a des vies qui se maintiennent
Y'a des ombres au Destin,
Des sourires peu enfantins.
De ses rires à mes fous rires,
Y'a une tendre complicité,
Que je n'oses prédire,
Tant ma candeur est voilée.
La pudeur comme une odeur
Signe sa présence
Et devient acre selon l'heure
Comme rance de présence.
Mes sentiments se delectent
Se nourrissant d'eux-mêmes
Et deviennent abjects
Quand ils blasphèment
L'Amour crie sa haine
Vociférant son désespoir
Et que plonge que je l'aime
Me rejouant l'enfumoir...
Inspiration du proverbe Amérindien de Alanis Obomsawin:
"Lorsque le dernier arbre aura été coupé, le dernier poisson pêché et la dernière rivière polluée ; quand respirer l'air sera écoeurant, vous vous rendrez compte, trop tard, que la richesse n'est pas dans les comptes bancaires et que vous ne pouvez pas manger de l'argent.".
J'ai pas respecté assez la vie
Et maintenant j'en paye le prix
Je voudrais seulement respirer encore
Je ne crois pas qu'il y ai grand/quelque chose après la mort
Et j'me débat
Je tombe encore
Jusqu'au trépas
J'me battrais encore
Et je tombe sur toi
Qui me mords
Un loup noir aux dents de venins
Fourbe, oui tu l'es
Tu me hurle "tu-les !".
De la Terre aux Enfers s'étend ton filin
Je pleure lorsqu'une fleur est cueuillie
Quel égoïsme de lui retirer sa vie
Il pourrait seulement l'admirer dehors
Mais l'arrogance humaine veut la posséder à tord
La nature est plus belle dehors, sauvage
Mais il veut la contraindre à coup de découpage
Elle lui fait peur, elle est libre et lui échappe
L'Homme essaye donc de la limiter,
Sa croissance dans une petite trappe,
Il est jaloux de sa beauté
Il l'a rapetisse coince une branche dans un vase, un pot
Au pire un petit verre avec un peu d'eau
Ah, que l'Homme est sot !
Il n'a besoin que de planter ses racines dans une terre saine pour grandir,
Il périra par bêtise humaine et verra son écorce pourrir.
Désolée pour le côté pessimiste ^^"
Ce fil me plait beaucoup... je vois qu'il y a des poètes par ici. Je me prête donc au jeu de partager avec vous un poème que j'ai écrit il y a quelques années maintenant :
Mirage
Son souvenir s'efface
Sa peau devient nuage
Je ne sens plus la trace
De ce suave mirage
Je cherche son odeur
Dans le pli de mes draps
Je cherche sa chaleur
Je me replie, j'ai froid
Son souvenir s'éteint
Lorsque mon coeur se fend
Je cherche son parfum
Mais je n'ai que du vent
Et ses mains se défilent
Quand je veux les saisir
Et les journées défilent
Tristes, sans avenir
Et j'erre et je me perds
Pensant le retrouver
Je ne saisis que l'air
Qu'il avait respiré
Je veux le retenir
Mais chaque jour m'éloigne
De ce doux souvenir
Dont plus rien ne témoigne
Bonjour @CharlieFee 🙂
Sois la bienvenue et merci pour ce beau partage. 👍
Je t'emboîte le pas, avec une pensée émue pour le contexte de son écriture 😉
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Attendu que tout le monde se lève
D'un Mesdames Messieurs la Cour
Aux fers enchaînés la Liberté s'élève
Tandis que la Justice retient son cours.
LA LIBERTE
Ô souffle de la Liberté souffre les fers
De tout Ceux-là ces hommes d'hier
Ces femmes foulées à la terre autrefois
Pour tous nos enfants a-t-on vraiment le choix ?
Le droit de faire croire,
Tout enferrés qu'ils sont
A la libre action
Au libre vouloir
Vous, Messieurs de la magistrature
Libres penseurs, Vous, ivres censeurs
Réveillez-vous !
Combien de fers pour ces causes perdues
Condamnées aux prix de leurs mauvaises vertus
Preuves à l'appui gage de votre droiture.
Vous qui êtes assis, vous lèverez-vous ?
Et vous debout, vous coucherez-vous ?
Au son des pas du glas qui m'emprisonne,
Au joug de l'Opinion, Celle qui sermonne.
Voilà que j'entends déjà son pas vers moi avancer
Face à moi Liberté, Ô toi Celle qui me questionne
Toi, Moralité publique qui toujours conditionnes
A jauger l'individuel au profit d'un intérêt commun.
Dois-je vraiment souffrir de vos maigres conventions
Et sceller ainsi notre pacte de libre association ?
Tantôt invoquée au repas pour mieux vous servir,
Et porter à vos bouches mes Nues couleurs sous blister
Pâle servitude que celle des fers du libre individu
Cachant sa passion sous les jupons de ma vertu.
Vous qui êtes assis, vous lèverez-vous ?
Et vous debout, vous coucherez-vous ?
Au son des pas du glas qui m'emprisonne,
Au joug de l'Opinion celle qui claironne.
Quand l'on m'invoque au dessert pour mes douceurs
Au profit du bien commun le sucré a ses valeurs
Triste servitude en effet que celle des fers de la Nation
Cachant sa Raison derrière toutes vos institutions.
Vous qui êtes assis, vous lèverez-vous ?
Et vous debout, vous coucherez-vous ?
Au son des pas du glas qui m'emprisonne
Au joug de l'Opinion, Celle qui m'abandonne.
Voilà que j'entends déjà une clameur s'élever
Face à moi Liberté, Vous tous ici réunis, les jurés
Dans cette salle, face à toi Justice, tes pas perdus
Piétinent mon honneur au sang d'une cause vendue.
Vous qui êtes assis, vous lèverez-vous
Au son de votre Justice qui fanfaronne ?
Et vous debout, vous coucherez-vous
Pour souiller mes jupons de Madone ?
Ô si toi aussi, Justice, tu m'abandonnes...
Attendu que tout le monde se lève
D'un Mesdames Messieurs, la Cour
De son Code rouge la Justice s'élève
Tandis que la Liberté retient son cours.
LA JUSTICE
Ô Liberté, Celle qui brandit le poing du Bien commun
Celui de tous les opprimés, de ses veuves et orphelins
Regarde bien ce miroir et dis-moi, Liberté, si tu y vois
Autre qu'un visage aveuglé par le grand feu de ta foi ?
Toi qui prônes l'anarchie à ton plus haut sommet
Quelle juste moralité pour le Peuple ivre et divisé ?
Toi Liberté, Celle qui prétend être sans présupposer
L'insoumise condition à la guerre, à tes tranchées
Sans ces fers aux pieds Ô tu peux bien délier tes poings
Les agiter sous nos affiches puis jeter aux drapeaux tes pavés,
Dans la mare de l'inconstance de ta sacrosainte naïveté
L'Homme libre a besoin de mes lois pour survivre.
Point.
Ô Liberté Celle qui brandit le poing du Bien commun
Celui de tous les opprimés, de ses veuves et orphelins
Regarde bien ce miroir et dis-moi, Liberté, si tu y vois
Autre qu'un visage brûlé par le grand soleil de ta joie ?
Toi qui me convoques à la luxuriance de tes repas
Quelle juste moralité pour le Peuple ivre et affamé ?
Toi Liberté, Celle qui prétend être sans présupposer
L'insoumise condition humaine à sa Haute criminalité.
Sans ces fers aux pieds l'Homme peut bien délivrer tes poings
Jouir vivre et contempler sa violence sans y être contraint
Ni circonstancier l'inconscience aux Nues de ton ignorance
Nul n'est censé ignorer ce qui n'est point voté en séances.
Toi, Celle qui fièrement me toise au dessert sans sourciller
Et convoque dénudée la Morale au prix de mes yeux bandés
L'équilibre de ma balance devrait-elle donc souffrir de tes excès ?
L'Opinion - dis-je - doit se vêtir pour être conditionnée.
Ô Liberté, Celle qui brandit le poing du Bien commun
Celui de tous les opprimés, de ses veuves et orphelins
Regarde bien ce miroir et dis-moi, Liberté, si tu y vois
Autre que le corps congelé du Juste jeté au grand froid ?
Toi qui prônes l'anarchie sous tes pieux secrets jupons
Tu oses venir ici nous parler de ton viol par nos institutions ?
Toi qui oses accuser mes enfants de leur docte éducation
L'Homme - dis-je - demeurera libre dans la conduite de ses actions.
Vous qui êtes assis, vous lèverez-vous ?
Au son de votre Justice qui rayonne,
Et vous debout, vous coucherez-vous
Pour relever ses jupons de Madone ?
Ô si toi aussi, Liberté, tu m'abandonnes...
C'était superbe @CharlieFee, tu as mis des mots sur mes ressentis, merci infiniment🙂 👍
@Turquoise, merci 🙂
@Benjamin, j'ai lu tous les poèmes du fil mais les tiens me parlent plus. Tu écris vraiment bien. Merci d'avoir créé ce fil ^^
Souvenirs d'enfance
Près d'un lac bleuté entouré d'un grand bois
Deux soeurs venaient jouer et se cacher parfois.
Un oiseau sur la branche écoutait le murmure
Des soeurs en robe blanches assises sur un mur.
Elles parlaient en secret de rêves mystérieux
Et l'oiseau attirait leurs regards curieux.
Leurs rires crécellaient dans l'air frais du matin
Leur jeunesse explosait de ce charme enfantin.
Le vent venait flotter dans les boucles d'enfant
Et son souffle, bercer leur doux sommeil de chants.
Les rayons du soleil faisaient briller leurs yeux
Et leurs lèvres vermeilles, et l'ivoire. Toutes deux
Souriaient en musique et leurs chairs frémissaient
De vie mélancolique et leurs yeux bleus riaient.
Leurs deux mains s'unissaient dans des jeux pour enfant
Et leur teint s'empourprait sous le ciel de printemps.
Elles s'aimaient en musique, étaient inséparables
Mais vint l'ombre ébranlant leurs vies inébranlables.
Le lac était tout près, le mur s'y reflétait
Et dans le froid d'un soir qu'elles revenaient s'asseoir,
Trop près elles s'amusèrent, et l'une, à l'eau tomba
Les deux mains se délièrent, derniers frôlements de doigts.
Le lac emprisonna le corps déjà inerte
Engourdi par le froid et acceptant sa perte.
À genoux sur la rive, remuant l'eau glacée
L'autre sentait, massive, sa soeur lui échapper
Et malgré ses efforts à la sortir de l'eau
Elle n'empêcha la mort de survenir si tôt.
Sa tête dans les mains, renonçant à chercher
Après ses efforts vains, elle se mît à pleurer.
Vingt années ont passé depuis la tragédie
Mais l'endroit à gardé l'ombre de cette nuit.
Le mur est toujours là, se reflétant dans l'eau
Mais il n'y a plus de voix, il n'y a plus d'oiseaux,
Plus de murmures d'enfants, plus de rires, plus de jeux,
Que les larmes perlant au bord de ses yeux bleus.
Seule, elle revient s'asseoir, triste, sous les grands arbres,
Et pleurer dans le soir devant la pierre de marbre,
Une pierre blanche et lisse où sont gravés ces mots :
"À ma chère soeur, Alice, emportée par les eaux."
BOUT DE FIL
C'est sur le fil des maux, sur le fil du rasoir
Sur le fil de la vie, sur le fil de l'espoir
Que je chemine, absente
Abstraite et chancelante
Je tangue d'un coté puis verse à l'autre bord
Je chancelle, hésiter, entre la vie, la mort
Sabishi ou tristesse ou bien mélancolie
Entre bleu de paresse ou rose de la vie
Et sur le fil de l'eau, je glisse et me désarme
Perplexe et étonnée, où se mêlent mes larmes
Je veux me relever, mais comme un funambule
Lentement, pied par pied, j'avance puis je recule
J'erre dans l'immensité, me perds, je déambule
Et dans l'adversité, je fuis en somnambule
Entre réalité qui m'exclut sans vergogne,
Ou bien folie rêvée qui m'envahit, je grogne
Je voudrais respirer, où suis-je, entre deux eaux
Sur quel fil danser, dois-je quitter ma peau
Pour enfin m'intégrer dans ce triste zoo
Dans ce bal, déguisée, sans cesse courber le dos.
Je ne peux m'y résoudre, c'est un lourd sacrifice
Qu'en leur jeu me dissoudre pour vivre d'artifices
Je suis entière, indissociable
Mon âme flotte sur le fil
Et même si je suis condamnable
Je suis personne, je suis un fil
hello
ce fil est sympa mais difficile à trouver, n'étant pas dans la catégorie littérature, il n'est pas ou peu visible.
de plus ce forum est assez pagailleux, et en cherchant de la poésie, j'ai trouvé au moins 3 autres fils différents...
l'idéal étant qu'Aurel lance une catégorie "poésie", mais je ne sais pas si la structure des categories lui permette cette liberté
mais si jamais vous aviez l'envie de migrer (ou de continuer) vos textes sur le premier lien ci-dessous (simple suggestion hein^^) ce serait sympa pour ceux qui cherchent ;)
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/litterature/tant-qu-il-y-aura-les-poetes-75467
et pour ceux arrivés ici fraîchement, en quête de poésie, existent aussi ces fils :
les fameux "bouts rimés" - https://www.apie-people.com/forum/discussions-libres/humour-enigmes-jeux-detente/bouts-rimes-suite-74758
sur les Haiku, spécifique - https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/litterature/haiku-22839
faible contenu, sûrement abandonné - https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/litterature/poesie-2378
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