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- Dans la peau d'un autre
Bonsoir, je vous propose comme sujet d'écriture celui d'être une autre entité qui décrit la situation qui l'entoure. Cela peut-être un animal, une plante, un objet...
Voici mon écris qui m'a inspiré ce sujet :
Le léopard était nostalgique. Il se remémorait la savane africaine où il avait vécu ses 10 premières années. Les arbres où il se prélassait et le frisson de la chasse. Il est bien traité ici mais il s'ennuyait. Les jeunes n'ayant pas connu autre chose que cet espace étriqué entouré d'un air solide, ils s'y sentent chez eux, grand bien leur en fassent.
La foule d'animaux bipèdes qui les entourent quotidiennement est pour le moins amusante à observer. L'un d'entre-eux me fixe dans les yeux, un regard profond où semble se mêler admiration et chagrin.
- Tu viens Alexandre ? On va voir les éléphants !
- J'arrive soeurette !
Il hocha subrepticement la tête puis ce dirigea vers le petit bipède qui avait crié.
À vos claviers 🙂
Dans la nuit, la liasse de feuilles volantes sur le bureau se mit à frémir. Des mots, faits de ribambelles de lettres se donnant la main, commençaient à s'extirper du papier.
"Marre de cette meuf! On n'est pas des gribouillis, merde! Tu vois pas? Elle est là, à nous annoter comme de vulgaires mots de liste de courses!"
"Ouais, je suis d'accord, c'est du n'importe quoi! Elle nous fait cohabiter avec n'importe quels mots. Elle trouve quand-même moyen, sur la même feuille, de griffonner, pèle mêle des pseudo "phrasettes" pour un jeu de mots débile, quelques mots d'italien parce-que Madame trouve ça joli et qu'elle se fait chier, les coordonnées d'un psy dont on lui a parlé, le livre d'un bouquin ou d'une musique qui serait peut-être bien.."
"Ouais, l'autre jour, t'as pas vu, carrément, une opération!"
"Nan, tu délires?"
"Nan, sur la tête de mon e final!"
Le e final:"Quoi? Putain, viens le d, on s'barre!"
"Bon, maintenant vous fermez vos gueules et vous remontez sur le papier ok?! On va s'organiser, tout seuls, comme des grands. Demain matin, réunion pour tout l'monde." (C'est le tout premier mot écrit, en plein milieu de la feuille, c'est toujours lui le chef, un genre de droit d'aînesse...)
Les chiffres: "Nous aussi?"
Le premier mot "Ben ouais, vous êtes là non? Qu'est-ce que j'y peux moi! Faut bien faire quelque-chose de vous."
😄 😄 Excellent @Juliette...
J'espère que comme les mots sur le papier, tu as réussis à te coucher 😉
Oui, merci @Fropop, j'ai même bien dormi pour une fois, après avoir continué l'histoire dans ma tête pendant quelques minutes quand-même 🙂
Il écrit.
Sur son clavier d'ordinateur,seul,il écrit.
Sur un forum,a d'autres comme lui,il écrit,se livre,se confie.
Il y trouve du soutien,en donne en retour.
Il échange des mots,chantant l'espoir et l'amitié,raconte sa vie,ces déboirs et ces joies.
Ce forum le transporte.Il n'est plus seul, il sont tous la,à l'écouter,lui parler,même le faire rire !
Alors oui ca lui fait du bien,oui ca l'apaise,le soulage et l'emporte.
Au fond de lui,ca rallume une flamme.
Une petite au début,une infime petite flamme.
Qui était la depuis toujours,qui attendait son heure,d'être réchauffée et attisée.
Pour enfin devenir la flamme qu'elle aurait du être depuis toujours.
Grande,belle et forte.
Il la sent désormais au fond de lui, cette chaleur, comme on sent le soleil réchauffer sa peau un matin d'été.
Waouh.
Il se demande,ca vient d'où toute cette force?
C'était en moi,depuis tout ce temps?
J'en ai fait quoi?
Ben rien,je l'ai gardé au fond de moi!
Pourtant ces proches lui avaient dis,"tu as des capacités,tu as de la force en toi,sert toi en!"
Mais non,rien y faisait.
A ne pas se faire confiance,on écoute pas nos proches quand ils nous complimentent.
Quand ils nous critiquent oui, on écoutent,et on amplifient meme.
Mais des compliments, non non non!
Ce n'est pas pour nous les compliments ils se trompent de toutes façons.
Ce qu'on peut être bete des fois.
Surdoué je ne sais pas,même pas fichu d'écouter ces proches!
Alors il a fallu un forum,Apie.
Il a fallu un forum pour que ce jeune homme comprenne que ces proches avaient raison,qu'il n'est pas stupide ni neuneu.
Qu'il a bien une flamme au fond de lui,et quelle flamme!
Une flamme ouverte sur le monde,empathique,forte et indépendante,que rien ne peut atteindre.
Oui mais voila,le jeune homme se dit.
"Je me suis livré,j'ai crée des liens,parfois forts,ici,sur ce forum.
J'ai pleuré,ris,souris,partagé.
Débattu parfois,me suis énervé,puis réconcilié.
Mais maintenant,finalement,j'ai plus partager ici que dans ma vrai vie.
La,tout autour de moi,des gens m'aiment,et attendent depuis toujours que j'allume enfin cette fichu flamme qu'ils avaient vu bien avant moi!
Je leur doit tant.
Je leur doit d'avoir cru en moi,de m'être restés fidèles,alors que je n'ouvrais jamais la bouche!
Comme un proche présent physiquement mais absent mentalement
Ils ont attendus,patiemment et en m'aimant,que je m'allume enfin,que je vive enfin."
Alors comment faire maintenant ?
Mince,le jeune homme est embêté,perturbé.
Il lui faut retrouver sa vie réel,sortir de son écran,de son forum,retrouver gout a la vie réel.
Reprendre contact,reprendre confiance.
Ces proches n'attendent que ça.
Alors il doit tout leurs donner,en entier.
Se livrer,a nouveau,mais en réel,avec sa voix,sa foi.
Jamais il n'oubliera son forum,qui a rallumé sa flamme.
Mais il dois livrer son amour et sa force a ses proches.
Il en a temps à donner,et déjà tant de temps perdu !
Alors maintenant il relève la tete,respire,lentement.
Il regarde son écran,sourit,se lève,et l'éteind.Il est apaisé,serein.
Désormais,sa vie est la,devant lui.
Il laisse le forum,le coeur léger.
Pas d'autres solutions,pas d'autres choix.
Gouter a pleine dents la vie,a pleine enjambées la parcourir.
Tout redécouvrir pour enfin,vivre.
Alors merci Apie.
Le jeune homme te ferme,mais te garde dans son coeur.
(Et merci @Fropop au top de m'avoir permis de me livrer avec ta belle idée !😉 et jolie texte @juliette... Que rien n'arrête !🙂)
Oui @juliette... 🙂
J'avais besoin de confier tous ça.
Voili voilou,je ne vous embête plus!
Portez vous bien!
Un des plus vieux arbres encore vivants (pas loin de 10000 ans), et quelques jeunes pousses, autour de lui.
"Pépé, ça va?"
"Ouh là oui, c'est bon, j'ai l'écorce qui crépite au soleil, mes extrémités racinaires en éventail, je kiffe ma race mes ptites herbes!"
"Qu'est-ce que t'en penses toi de ce projet de lotissement?"
"Hum... Ben, j'en pense que je m'inquiète pour vous. Et pi, j'en pense que l'évolution de l'Homme est un processus qui m'échappe. Mais les lois de la nature m'ont toujours paru injustes. L'Homme avait, me semble-t'il, les moyens de défier l'injustice. Bah, la messe n'est pas encore dite. Ils ont jusqu'à leur extinction pour y réfléchir... Et nous, ce soir, on est encore là mes petits. Allez, on se fait un boeuf de feuilles qui tremblent?"
"Oh oui", "Yes!", "Youpi!"
Ma présence est invisible, du moins lorsque l'on prend soin de moi. Pourtant je suis indispensable, sans moi régnerait l'obscurité entre vos murs et vous ne pourriez laisser vaquer votre esprit à ses rêveries. Je suis le passeur de la température, la porte de l'inconnu, je relie votre espace intérieur au monde extérieur. Je suis tout autant une gardienne du silence qu'une distributrice de sons. Suffisamment haute, je peux vous projeter de splendide panorama mais prenez garde à ne pas m'enjamber sans balconnet, ou votre chute sera fatale. Je ne suis plus toute jeune, mais mon rôle de rectangle apportant la vision s'est élargi pour englober jusqu'à récemment ma présence sur vos écrans d'ordinateurs. Enfin il est également dit que vos yeux sont celles de l'âme.
Je passe la plupart de mes journées seul dans la chambre, sans bouger d'un pouce. J'entends pourtant les gens dans la maison, dans le salon, la musique, les conversations, dans la cuisine, les bruits de casseroles, de vaisselles et de l'eau qui coule. Mais je ne parle pas, je ne mange pas, je ne bois pas, j'attends, surtout quand il fait froid. J'attends le soir, sans jamais savoir quand ma bouillotte sur pattes viendra enfin me réchauffer, elle n'en fait qu'à sa tête, elle ne pense à moi que lorsqu'elle est fatiguée, qu'elle a besoin de se reposer. Ou de pleurer. Ses larmes disparaissent en moi, je suis le seul à pouvoir la consoler. Et quand elle est loin et que la maison lui manque, c'est d'abord vers moi que ces pensée se tournent. Sa chaleur alors me manque terriblement. Et si cela dure trop longtemps, il fait si froid dans la chambre que j'en pleurerais de douleur. Mais chez moi, pas de larmes, pas d'yeux pour que ça sorte. Je ne sens que le toucher, le froid, la chaleur et la tristesse.
Puis quand vient le moment du sommeil, ma bouillotte se glisse en moi, me réchauffe doucement, me réconforte. Elle ne me parle pas, elle sait que je ne lui répondrais pas mais parfois elle me caresse, me débarrasse de quelques saletés qui traînaient là, secoue mes silencieux compagnons sur lesquels reposeront sa tête pour la nuit. Sa respiration me berce, ses rares ronflements sont des poèmes.
Parfois, parce que ma bouillotte a pris un dur coup de froid, elle reste là quelques jours, la sueur fiévreuse dégouline en moi, j'absorbe, c'est tout ce que je sais faire à part être confortable. Mais ça c'est pas faire, c'est être.
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