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Si Sophie était un fruit sur une étale, elle serait celui qu'on achète pas. Il y'en a pourtant qu'on observe, qu'on sent, qu'on touche ne serait ce que pour les retourner et vérifier si une quelconque moisissure ne vous aurait pas été cachée par le vil marchand bien occupé à crier les prix de ses merdes.
Pour Sophie il n'en est rien.
Elle est belle comme le fond d'une poubelle, à l'aide de ses lunettes embuées à travers elle y voit comme à travers une pelle, elle essai de faire bonne figure mais elle le sait qu'elle est laide, évidemment qu'elle le sait, elle voit bien que personne ne lui tient jamais la porte à la Cogerep, même Bernard réputé pour sa bonhommie et son hypersexualité débridée avait refusé son invitation au jap mardi dernier, elle qui avait pourtant tout misé sur le cote de provence avait subi une sacrée déconvenue quand elle a compris que cette histoire de visite médicale n'était qu'un leurre.
C'est quelques semaines plus tard, quand elle apprît que Beber le bout en train de la cafet' avait du rendre son Yorkshire à l'occasion de l'incident zoophilie lors duquel il avait tout de même été surpris au bureau tôt le matin qu'elle compris qu'elle avait touché le fond.
Même avec un baton, c'est un non franc et massif. La capacité de la génétique a être une sacrée pute n'a d'égal que son gout pour l'injustice. Il faut bien se l'avouer, outre les handicapés qui du reste n'ont pas le choix que d'être moches du fait de leur statut, ce qui leur confère par ailleurs la maigre consolation de ne pas pouvoir y changer grand chose, Sophie, elle, n'est pas la femme la plus moche du monde dans le sens où les gens ne se retournent pas dans la rue pour lui cracher dessus mais elle est tellement constante dans la laideur que son parcours en devient presque admirable.
La performance est remarquable, Sophie est le genre de femme qui pourrait, si elle participait à une emission relooking, devenir quasiment digne de consideration mais qui malgré tout dégouterait le manant à l'aide de son odeur corporelle liée à une transpiration excessive due à un dérèglement hormonale.
Un homme en rute à l'aide d'une ou deux bouteilles de trop, ainsi que beaucoup de désespoir pourrait dans un moment d'égarement jeter son dévolu sur cette chose qui a tout de même le mérite d'être vivante et sans trop de doute possible de race humaine.
Ses lunettes ne lui donnent aucun charme, non pas qu'elles soient moches mais à l'instar de certaines femmes dont on dit que rien ne les habille, Sophie réussi toujours le pari de la déception, pourtant souvent, la robe « tombe bien » sur le mannequin et la vendeuse, bien qu'un peu grosse n'est « pas si mal » dans ce combi-short.
Pour Sophie c'est toujours différent. Sa moustache décolorée à l'eau oxygénée se voit tout de même un peu, sa verrue sur le nez lui confère un atout charme non négligeable et ses yeux noirs ainsi que ses cernes marquées, sa taille 40 et son absence totale de poitrine et enfin sa culotte de cheval la rendent réellement désagréable à regarder même en combinaison de ski. Son visage est angulaire et sa mâchoire beaucoup trop large pour être tolérable sans un filtre snapchat. C'est pas de bol pour elle qui est née sous Giscard, le temps que soient crées ces filtres, elle a réussi à devenir tellement moche que sur elle, même les algorithmes semblent eux aussi rendre les armes.
Ses armes à elle, elle les avait faites depuis l'apparition de meetic, une époque salutaire pour Sophie qui avait à l'époque repris quelque peu confiance en elle et perdu 3 kilos avant d'en reprendre 6 quelques mois plus tard.
Néanmoins se disait-elle « on en dira ce qu'on voudra mais je crois que j'ai trouvé l'homme de ma vie » et il est vrai que bien qu'il avait pas réussi à se finir dedans et qu'il avait pas réussi à bander mou plus de 6 minutes, elle avait quand même été baisée, par un être humain de sexe masculin en bonne santé.
Tout d'abord parceque c'est une femme et que les applis de rencontre lui ont permis de devenir une photo mais aussi parcequ'elle n'a cessé de revoir ses exigences à la baisse. Non pas que Rénato ne lui plaisait pas mais elle pensait vraiment pouvoir trouver mieux pour sa première fois, qu'un homme marié depuis 43 ans avec Josette.
Ce bel ephebe arborant fièrement sa fausse Rolex dégotée en meme temps que ses tongues achétées ce matin au marché local (seule sortie culturel qu'il fera du séjour de 14 jours) lui avait effleuré le bras par inadvertance au buffet à volonté du Club lookea de Djerba après seulement 2 jours de séjour. Elle ne le savait pas mais il l'avait fait exprès parcequ'il se disait que dans le noir en pensant à une autre il arriverait surement à se finir dans son cul.
Elle croyait à un signe du destin et se disait que peut être, après tout...
Lui, avait surtout payé 375€ la semaine sans compter les 3 boites de préservatifs plus celle des XL qu'il avait prévu de laisser trainer près de sa fenêtre pour attirer la femelle. La mer, le sable, les gens, les animations, il n'en avait strictement rien à foutre, lui, il était venu pour baiser.
Les histoires d'amour naissantes peuvent tenir à peu de choses.
Sophie avait quand même tiré trois leçons de cette journée ; le buffet à volonté était toujours aussi mauvais que l'année dernière, le PQ dans les chambres avait été remplacé par un papier plus « cheap » et enfin, elle se ferait casser le cul par Renato si elle trouvait pas mieux d'ici vendredi.
Jeudi matin, le lendemain de ce 2ème jour de vacances plutôt maussade, la météo avait été plus clémente mais comme on lui avait dit à l'agence :
« c'est pas cher en ce moment mais c'est pas la meilleure saison hein... » donc elle n'avait pas le droit de se plaindre et elle le savait.
Compte tenu son cruel manque d'affection et de ses moyens financiers aussi limités que son QI, elle n'avait pas hésité malgré tout, guidée par son instinct ne lui avait jamais défaut, c'était d'ailleurs bien le seul.
Pour le contexte, j'écris un roman d'anticipation depuis quelques temps mais j'ai toujours eu l'envie d'écrire un bouquin sur le reel aussi et c'est qu'une ébauche que mon cerveau malade vient de me faire écrire durant cette nouvelle nuit d'insomnie.
Désolé pour ceux qui trouveront ça trop trash, j'avoue que je déteste Marc Levy :)
J'avoue que je préfère aujourd'hui les prismes déformants (ceux de qualité) qui tournent mon imaginaire vers les étoiles. Mais il y a des exceptions et je comprends ta démarche. Montrer ou voir le réel comme tu l'esquisses fait repoussoir...Par exemple, Houellebecq dans ses premiers romans a un truc. Et aussi Bret Easton Ellis dans "Moins que zéro". Et puis Céline. De mon point de vue. Ce sont des lectures dont on ne sort pas indemne, et qui pourtant me filent, par un effet twisté, de bonnes vibes...
Ce qui est trash peut être beau, rien de nouveau depuis Baudelaire. C'est juste qu'il y a différence entre le sublime en enfer d'une part, très difficile à aller chercher et à décanter, délicate alchimie, et le glauque, le sordide et le nihilisme plat d'autre part, comme il y a une différence entre des éclats authentiques de paradis et des mièvreries fades, un soupçon de new age, une touche de marketing.
Bon courage dans tes tentatives en tout cas !
Merci de ton retour, il est vrai que ce qui m'intéresse ce sont plutôt les tréfonds mais si c'est un écrire un Houellebecq like, ou est l'interêt ? Il le fait deja très bien et j'ai lu American Psycho aussi de Bret Easton Ellis que j'avais bien aimé bien sur trop chiant sur les descriptions de cravates ^^
La c'est une ébauche mais j'aimerais proposer quelque chose de nouveau, quelque chose d'inédit, entre Particules Élémentaires de Houellebecq et l'alchimiste de Coelho :)
Merci encore en tout cas pour tes encouragements et ta franchise ! J'apprécie bcp
L'écriture est un long chemin mais c'est un beau chemin. Avoir sa propre voix, à vingt ans, à trente ans, c'est très difficile, et c'est un beau travail, sans même parler de la maitrise purement technique à laquelle il est satisfaisant d'accéder, de réussir à la faire émerger, progressivement. On navigue comme dans la vie entre l'influence des écrivains que l'on admire et la réaction (qui est encore une influence, un peu comme quand on s'aperçoit étant adulte qu'on prend certaines décisions en réaction à son éducation, etc... ce qui prouve qu'on ne s'en est pas encore affranchi). Le processus d'individuation existe aussi en écriture je crois. Et puis il y autre chose. Perso, j'ai beaucoup écrit en essayant trop d'obtenir un "résultat", du coup j'avais beaucoup de mal à mettre un point final, parce que je situais les critères de l'achèvement de mon travail un peu trop en dehors de moi, du côté du lecteur en quelque sorte...Aujourd'hui je mets vraiment de côté ce qu'un lecteur potentiel pourra penser de ce que je peux écrire, mais suis beaucoup plus attentif à mon propre feed back, est-ce que je suis touché, est-ce que c'est bien ça que j'avais envie d'exprimer, ça qui me manquait, etc...J'écris ce qui me manque à moi. Ce que je n'ai jamais lu ailleurs. Peu importe le reste...
Bien sûr, c'est une ébauche, work in progress, j'apprécie aussi ta démarche, qui est courageuse, et ta réaction bonne journée 🙂 🙂
Comme je te comprends, j'ai eu exactement ce souci du « point final » pendant des longues années, je pense qu'il y a un coté perfectionniste également sauf que c'est l'imperfection qui donne du charme à mon sens et j'ai été beaucoup trop attentif à ce que les gens allaient penser de ce que j'écris. Aujourd'hui même si bien sûr ça m'intéresse je le fais par curiosité et surtout dans une démarche d'échange comme on le fait la.
J'ai bien conscience que ce que j'écrirais ne peut pas plaire à tout le monde mais ça n'est plus important puisque j'ai aucune envie d'être publié, j'écris pour moi avant tout et sur ce texte, il y a trois passages qui me plaisent, un peu comme quand j'improvise au piano et que je ressens ce quelque chose de spécial !
Je re précise quand même que j'ai écris ça entre 3 et 4h du matin quasiment sans relire et que ça part de rien, j'ai d'autres projets plus mures que je posterais avec plaisir !
Merci encore, je pense que j'ai beaucoup à apprendre de ta maturité !
Le narrateur désabusé et amer, j'aime beaucoup ce genre-là ; pas si "trash", j'ai déjà lu ce genre de prose, donc pour proposer quelque chose de nouveau...
C'est incisif, et j'imagine bien une ironie permanente : on voit déjà le narrateur assis à regarder l'inanité du monde, on le verrait se vautrer dans la fange du dégoût de celui-ci avec satisfaction.
Merci pour ce retour, en effet c'est qu'un début début bien que noir et trash mais j'aimerais vraiment justement écrire quelque chose de spécial, quelque chose entre cynisme sordide et conte philosophique, j'ai aujourd'hui la sensation que tout n'est pas noir et que tout n'est pas blanc mais c'est cette immense palette de couleurs d'offre la vie que j'aimerais utiliser :)
Ps: Je note quand même que j'ai commencé automatiquement par du noir/trash lol
Un sombre couloir le long duquel surgissent quelques fenêtres de lumière.
"Cynisme sordide" mais encore plus profond, et le côté lumineux qui par petites touches survient et laisse voir la faille du narrateur (il y a malgré tout de l'espoir et de la candeur en lui). Je pense que le contraste agit puissamment, et permet de mettre en valeur chacune des deux faces.
Unknownplayer, je te conseille, si tu ne l'as pas déjà lu, "la conjuration des imbéciles"de John Kennedy Toole
Désolée de proposer des lectures là où tu demandais plutôt quelque avis sur ton texte mais, là tout d suite, non, je ne peux pas 🙂
Sois pas désolé s'il te plait, propose moi tout ce que tu veux je prends toujours les conseils :)
Je vais regarder ça merci bcp !
Et moi, je la trouve un peu trop "masculine" ta Sophie... On peut avoir un petit QI et une part d'humanité. Avoir envie de se faire baiser, c'est notre part animale, mais une femme accueille, imagine. Seulement se faire casser le cul.. ce serait pas un phantasme masculin pas très poussé ;) ?
Bref. Je ne ressens pas de différences entre Sophie et Rénato... A moins que Sophie soit un travello ?? Ou que Sophie soit sortie de l'imagination de Rénato ?
Ouais, ouais, facile de critiquer... je ferai pas mieux, je pense : bravo pour cet essai et bon courage !!
Oui on peut avoir un petit QI et une part d'humanité évidemment et il existe des gens très intelligents qui n'ont aucun affect et n'en ont aucune !
Aucune volonté de généraliser ici, c'est un bout de texte c'est tout :)
Non il ne s'agit pas de mon fantasme ^^ (la sodomie j'ai deja fait et j'ai jamais compris l'intérêt, il parait que c'est lié inconsciemment à un désir de domination chez les êtres humains et certains autres animaux qui, lors de jeux de pouvoir, ont pour coutume de sodomiser leur semblable lors d'une victoire)
Sinon vu la description que j'en fait, il est normal que tu ne la trouve pas féminine ahah, je vais pondre une suite et la poster ici à l'occase !
J'insiste aussi sur une chose, toute critique est constructive tant qu'elle est bienveillante et c'est le cas ici, ne soyez pas avares de conseils ou autres, n'ayez pas peur de me blesser et si vous aimez pas dites moi que vous aimez pas s'il vous plait et surtout si possible pourquoi :)
Bon, comme tu réclames de la critique constructive.
Déjà, je crois pouvoir dire que j'écrivais le même genre de choses à ton âge, et à peu près de la même façon. Je pourrai peut-être poster un truc de cette époque après.
La volonté d'un langage cru, un vocabulaire assez développé, un humour certain nous offrent de belles tournures de phrases et quelques passages plutôt marrants.
Mais, et passons sur une orthographe et une grammaire parfois approximatives, ton texte pâtit à mon sens d'une surenchère de superlatifs et, autant les idées me semblent justes et tout à fait intéressantes, autant leur transcription gagnerait à être épurée.
Bon, maintenant, dans le fond, je préférerais que tu nous expliques pourquoi cette Sophie est aussi laide. Car, comme tu le dis, elle n'est pas monstrueuse. Quels sont donc ces blessures qu'elle n'a pas encore apprivoisées? Et puis, je suis un peu gênée avec son faible QI. Si, dès le départ, on sait qu'on a à faire à un personnage principal limité...
Voilà, on pourrait parler pendant des heures de nos limites dans l'écriture...
Et si tu reprenais ce texte et que tu décidais de le bosser un peu? De t'attarder sur ce que tu as envie de retranscrire avant de choisir la façon dont tu vas le dire? Moi j'ai passé quelques mois, à peu près à ton âge, où je consacrais quelques heures tous les jours à l'écriture de nouvelles. J'ai adoré ça!
C'est excellent de laisser sortir les mots tels qu'ils se présentent par moments, mais ça ne suffit pas toujours.
Je trouve que tu as tout intérêt à travailler parce-que tu as du talent et, sans aucun doute possible, envie et besoin de sortir des choses du fond de toi
🙂
J'espère que je n'ai pas été trop dure!
Ben, sinon, j'ai effacé mes nouvelles de l'ordi mais je crois me souvenir qu'elles sont sur une clé. Reste à remettre la main dessus. Ca serait marrant de comparer je trouve, non?
UnknownPlayer, j'espère ne pas t'avoir blessé. J'aurais du m'en tenir à ma décision première, qui était de ne pas réagir. Vraiment désolée. Je me laisse parfois aller ici à des prises de parole qui ne me ressemblent pas, et vas-y que j'te donne mon ptit avis, et si ça suffit pas je peux aussi te donner des conseils. Tu nous invitais à être francs, je me suis engouffrée. J'espère qu'on ne m'y reprendra plus
Le texte est selon moi la seule partie critiquable d'une oeuvre. Il appartient à son créateur, il est vécu par ses lecteurs. Avant le couperet de l'impression il doit rester immature, chaotique et mouvant.
Une franche critique en vaut mille autres.
Un texte... en musique : Tetes Raides - Le condamné à mort de Genet. voir la vidéo
Le poète aurait composé ce long poème en réaction à un prix obtenu par un autre prisonnier, pour un poème qu'il jugeait facile et conventionnel. Il écrit alors Le Condamné à mort, qu'il dédie à un jeune assassin, Maurice Pilorge, guillotiné le 4 février 1939 à Rennes1, (le 17 mars dans le poème) personnage qui le fascine et qui est l'objet de fantasmes décrits dans le poème.
Genet y développe les thèmes de l'amour entre prisonniers, de la fascination pour le beau voyou, du peu de valeur de la vie pour un être d'exception qu'est, selon lui, Pilorge, et de l'homosexualité.
Pourquoi? C'est le passage cru qui m'a refait pensé à ton début de roman. Juste pour démonstration qu'on peut être cru mais avoir un dessein en arrière plan. Et ce dessein est toute la dimension qui le différencie d'un simple texte.
Oups... bon, ben toujours idem : bon courage !! J'adore ce que tu fais (pas encore ce que tu écris, mais c'est génial d'oser se strip teaser !)
Merci beaucoup pour tous vos commentaires !
Encore une fois je tiens à dire que rien de ce que vous pourrez dire ne me « blesse », j'ai bcp travaillé sur mon « moi » ces dernières années et je sais aujourd'hui qui je suis, ce que je vaux et ce que je veux, si j'ai posté ici en mettant à nu ma pensée de 4h du matin, c'est en connaissance de cause et surtout vous vous en doutez, bien conscient que ce que je propose n'est pas conventionnel ni « politiquement correct », j'adore ça, si ça vous choque ou si vous trouvez ça « nul » ou « pas très bien écrit » vous avez raison !
Si vous trouvez ça génial et que ça vous touche malgré tout, vous avez raison aussi !
L'art est subjectif, chacun accueil celui ci avec son prisme, son histoire et chacun voit le monde tel que ses yeux lui offrent !
Je suis ravi quoi qu'il en soit de vos réactions, même les mots qui m'auraient blessé il y a quelques années, aujourd'hui je les adorent, c'est justement ça qui offre le débat d'idées et comme lors d'une discussion, je trouve que rien n'est plus pauvre intellectuellement que d'avoir en face de soi quelqu'un d'entièrement d'accord avec moi !
Merci donc :)
Hey yow salut à tous, salut UnknownP
J'ai eu du mal avec ton texte.
Parce que le personnage principal, Sophie, est dépeinte, dans sa laideur, sa bêtise, son inanité de chaque instant, avec un acharnement qui confine à la cruauté - voire, avec misogynie : personne n'est jamais aussi laid (?), elle a forcément un trait de beauté qui surgit de quelquepart - c'est surtout la personne qui est en train de regarder cette Sophie (l'auteur ? un narrateur ? Ou un personnage qui révélera son identité plus tard dans le récit ?) qui est momentanément incapable de voir la beauté du monde, de voir Sophie, comme le monde, autrement que par leurs prismes les plus laids, les plus abjects. Sophie n'est pas si laide, c'est le narrateur, selon moi, qui a la nausée du monde. Le narrateur ne serait alors pas tant misogyne, car il semble avoir la haine de l'homme, autant que celle de la femme. Cette vision du monde me rebute, en tant que lecteur (mais j'ai eu ma période nauséenne ! La Nausée de Sartre, Crimes et Chatiments de Dosto, Les premiers Houellebecq, Roland Jaccard...), car je recherche à présent des lectures qui m'élèvent et me donnent confiance. Et puis, les femmes sont désormais au centre de mon monde comme de l'univers : je ne pourrais pas lire l'histoire d'une femme dépeinte avec un regard si noir.
Peu-être que le regard du narrateur évoluera au fil du livre, pour aller vers la lumière ?
Cela dit, à n'en pas douter, si tu persistes dans cette voie, je ne doute pas que ton histoire pourrait trouver son public : des lecteurs en quête de points de vue cyniques, désabusés, dégouttés, sur le monde qui les anime et les entoure.
Ensuite, niveau style, je trouve ton écriture beaucoup trop proche de Houellebecq. Alors certes, tu dépeints des environnements (un club de vacances de bas étage) déjà formidablement décrits par lui (dans "Plateforme"), malheureusement pour toi, le maître est déjà passé par là, et de quelles manières ! Donc, soit tu décides de t'aventurer dans des environnements différents des classiques Houellebecquiens, ou bien, changer ton style, te distancer de lui d'une manière ou d'une autre. Mais Houellebecq est présent dans chacune des lignes du récit que tu nous proposes : je te suggère, si tu ne l'as pas déjà fait, de lire chacun de ses ouvrages avec attention :)
Toujours intéressant d'être témoin de la naissance d'un projet d'écriture, si imparfait, si brut, si inconscient de lui-même, merci du partage ! Je serais bien curieux de voir l'évolution de ce projet, de ces premières pages, et à quoi elles ressembleront dans trois ans :))
Je suis aussi curieux de savoir où tu veux en venir, quel message ton roman va porter, comment ces personnages, a priori si bas, si médiocres, vont évoluer... Comment cette pauvre Sophie va trouver des raisons de vivre dans une incarnation si malchanceuse :))
Ce texte (j'en ai écris bcp d'autres) est en effet extrêmement proche de Plateforme que j'ai lu il y a plus de 10 ans mais que j'aurais plaisir à relire d'ailleurs.
Oui je suis d'accord avec toi sur le public mais comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas envie d'écrire pour trouver mon public ou bien laisser une trace dans l'histoire, j'en ai clairement rien à faire, j'écris très égoïstement pour moi mais si je peux faire plaisir à certaines personnes ou en faire réagir d'autres sur ce forum par exemple, alors tant mieux :)
Je me laisse jusqu'à dimanche pour faire une suite et la poster ici.
PS : En effet je suis pas du tout misogyne mais extrêmement misanthrope et j'en ai conscience. Comme je l'ai dis plus haut chacun voit le monde avec son prisme, le mien est beaucoup plus noir que celui de la plupart des gens mais j'assume.
Et pour faire taire tout soupçons de misoginisme, attendez de voir la description du type qu'elle va rencontrer notre chère Sophie :)
T'inquiète Unknown, je mentionne la misogynie, mais je ne t'accuse pas de misogynie - j'aurais dû d'ailleurs décrire cela autrement, pas un dégoût de la femme, plutôt un dégoùt de la vie, à laquelle femmes et hommes appartiennent, pour qualifier le regard du narrateur...
D'ailleurs, question personnelle : ta misanthropie concerne-t-elle les humains seulement, ou la vie en général, dans sa totalité ?
Aucun souci, je précisais au cas ou :)
Par ailleurs la misanthropie est le fait de détester ou de mépriser le genre humain dans son ensemble, sans distinction de sexe ou d'ethnie, de religion ou de nationalité, c'est tout bonnement l'inverse de la philanthropie.
(Ça vient du grec : Philos = ami et Anthropos = Homme)
Je pense que tu cherche cependant à savoir si en gros je m'en fou de tout ou juste des hommes et je saurais pas trop de te répondre, je me verrais bien dans une forme de nihilisme mais malgré tout ce serait faux de dire cela.
En fait tout est question de gradation, tout n'est pas noir ou blanc, y'a des nuances (que j'avais du mal à voir avant d'ailleurs).
Je me dis misanthrope mais il y a certains êtres humains pour lesquels j'ai de l'estime.
Je me dis parfois nihiliste mais je suis souvent extrêmement sensible à la beauté du monde qui nous entoure, après si je devais choisir entre sauver les arbre, les chiens ou l'espèce humaine, je choisirai les arbres ou les chiens.
Je pense que la nature humaine est à la fois la beauté de l'Homme (avec un grand H) et son cancer.
Enfin, je pense que le cancer a gagné.
Je te demande ça car à mon époque misanthrope, c'était pour la vie en général que j'avais un rejet, dans sa dimension organique, je la trouvais sale, dégoûtante même... Même le sexe d'ailleurs, me dégouttais... J'aurais aimé être un esprit, propre, pur, lisse, parfait... Comme une encre japonais zen, d'une falaise avec les nuages immobiles... Un esprit mystique...
"mystique" dans le sens "un air de secret qui entoure une activité ou un sujet particulièrs, qui les rendent impressionnants ou déroutants aux yeux de ceux et celles qui n'ont pas de connaissances spécialisées."
J'entends ton ressenti mais je crois que tu fais fausse route sur un point précis : tu présumes de ce qui va arriver ; voire même, tu considères que la bataille est déjà perdue, que le cancer a dors et déjà gagné, que le combat est fini.
Hors le combat ne fait que commencer, les consciences s'éveillent, très, très vite, et partout. C'est un suspense insoutenable que nos vies, et chacun de nous participe à ce suspense, à ce défi, à sa manière, mais de plus en plus d'humains ont le souci de l'autre, et le souci de la planète. La magie s'immisce dans le suspense... :)
Comment dès l'ors avoir la certitude que le combat est déjà fini ?
Maintenant n'est pas le moment de baisser la garde, il faut garder la garde haute : pour se défendre au cas où, et pour danser au cas où, pour pouvoir tendre une main ferme au cas où, et pour enlacer au cas où... Enfin je n'te dis pas ici quoi faire, je me parle un peu à moi-même aussi, pour me motiver :)))
J'admire ton optimisme mais je n'ai aucune forme d'espoir.
Ce qui me donne la certitude que tout est fini ? Je n'ai aucune certitude, je n'ai par contre plus d'espoir, c'est encore une fois mon prisme lol
On va dire que je pourrais si tu le souhaite lister toutes les choses qui me font penser ça mais ce serait un peu long et assez triste puis un peu hors sujet mais on peut en discuter en MP si tu le souhaite.
Je ne m'en fais pas pour la planète, elle s'en remettra elle :)
Tout à fait amicalement, permets moi de te dire que, selon moi, n'avoir aucun espoir (comme n'avoir aucune certitude) ne dispense pas d'avoir un minimum de rigueur scientifique, ou spirituelle, ou corporelle : précisément sur le fait que personne n'a jamais pu deviner l'avenir, parmi les humains. Il existe des récits écrits et oraux qui content des témoignages du passé, il existe des témoins auto-déclarés de ces époque, mais aucun être humain n'a pu directement deviner l'avenir et le prouver, de son vivant, comme personne n'est encore jamais revenu du paradis : il existe des gens qui disent qu'ils en viennent, mais comment le prouver ? Enfin, il existe probablement des gens qui pensent qu'il existe des gens qui lisent l'avenir, mais dans mon petit monde, ils sont très peu nombreux.
Ainsi on sort des mondes de la parole et de l'écrit, de tous les usages du langage, de tout témoignage.
Scientifiquement parlant donc, on pourrait penser que tu sembles te tromper : tu anticipes l'avenir, dans le mal, ou le pire, ou la défaite ("le cancer a gagné"). D'un point de vue strictement scientifique, c'est absurde, avant même d'aborder une quelconque question éthique ou philosophique ou autre. D'un point de vue spirituel, aussi, si je puis me permettre : la spiritualité visant, en super-condencé, à se confronter et à se préparer à la réalité de la seule certitude partagée par l'ensemble de l'humanité, celle de la souffrance, et de la mort (avec l'amour aussi, mais ici n'est pas le sujet :), et le faire de manière individuelle, intime, seul à seul avec la mort, et la vie, sans aucun témoin, comme le Lakota va à la rivière chaque matin : sans même sa femme, seul. Et sa femme se rend aussi seule à la rivière. On n'appartient à aucune communauté, aucune identité collective, à ce moment là, si ce n'est celle de la Vie.
Ne pas penser au futur, ne pas penser au passé, ne pas même penser au présent, au moment que l'on est en train de vivre. Le vivre d'abord, et le penser, après. Cette manière de vivre empêche de faire la guerre : la guerre est une invention strictement humaine, la guerre est une invention d'êtres pensants, car elle requiert de la coordination, et la coordination avec d'autres congénères requiert de se projeter, d'anticiper, à plusieurs (petit apparté excusez-moi:).
Donc toutes les pratiques dites spirituelles ont au moins un objectif en commun : vivre dans le moment présent. Tout le temps. Quand on mange, quand on dort, quand on marche dans la rue, quand on est assis dans le métro, ou devant une ligne d'horizon, quand on fait l'amour, tout le temps. On commence petit, et puis ça grandit, ça s'étend. La pratique est fondamentale dans le monde spirituel : on doit à un moment où à un autre appliquer ce que l'on médite. On ne reste pas dans le domaine de la pensée : la pratique corporelle et instinctive et émotionnelle est l'objectif avoué (même si beaucoup de spiritualités s'égarent en chemin, restent coincés dans la pensée et ne passent jamais au stade corporel ou instinctif ou émotionnel).
Vivre dans le moment présent une une révolution qui change tout, le rapport au corps, aux émotions, au temps... (j'avance cela car je le vis - mais comment le prouver ? lol) Et de ce point de vue, se projeter dans l'avenir, même proche, est absurde, car cela manque de rigueur : on est trop cérébral, on se fie trop au mental, à la pensée rationnelle, pour intéragir avec le monde autour de soi, et tirer des conclusions sur lui, voire, anticiper son avenir (la rigueur étant ici l'inclusion de l'ensemble des fonctionnalités vitales de l'individu dans sa définition, les fonctionnalités intellectuelle et rationnelle, mais aussi nerveuse, hormonale, sexuelle, émotionnelle, sensible, digestive, instinctive, etc...)
Bref, voilà, juste deux suggestions amicales de points de vue pour lesquels, anticiper l'avenir est une pratique strictement disqualifiée : dans le monde de la science, si je comprends bien (parole aux scientifiques intéressés car je manque de connaissances, c'est un ressenti :) anticiper l'avenir est presque une faute grave, enfin une perversion évidente de la rigueur, pilier de la science, et la spiritualité l'interdit aussi, parfois violemment, comme dans les temples zen où, si on se fait choper à penser, à anticiper l'avenir, en pleine séance de méditation, le vieux barbu souriant vient te mettre un fort cou d'baton sur l'épaule, le genre, qui laisse une trace pendant deux jours :)) Et il tire une gueule d'enterrement en plus.
Bref : on vise à vivre sans espoir ni certitude. Juste maintenant.
:))
Enfin, je réalise que cette discussion déborde de sa thématique initiale, je ne sais pas ce qu'il est opportun de faire, continuer ici, ou discuter en privé ? Je manque d'éducation :)))
Je vais répondre à ton message en privé quand j'aurais un peu de temps parceque j'ai pas envie de bâcler rien que par respect pour le temps que tu as pris à écrire tout ça :)
Spoiler : je n'ai jamais prétendu prédire l'avenir, la seule certitude que j'ai, c'est que je n'ai aucune certitude.
PS: L'espèce humaine, moins de 1% des espèces vivantes a deja exterminé 81% des espèces peuplant la Terre, c'est en cela que j'affirme que le cancer a gagné, ce sont des faits, pas des élucubrations pour le coup.
(Le reste par MP)
excuse moi mais tu as écrit la phrase : "Enfin, je pense que le cancer a gagné."... et tu ne l'as pas retirée, ce qui signifierait que tu l'assumes, et c'est une phrase maximale, une idée maximale, incontournable, quand on lit ça, on s'arrête dessus. C'est très puissant, comme un mantra indien : d'un coup ça prend possession de tout mon être, même physiquement. Je réagis physiquement, intuitivement, nerveusement d'abord, car mon corps, mon instinct, ma sensibilité, me disent tous clairement que cette phrase est fausse. C'est une croyance, d'ailleurs, et les croyances peuvent avoir des effets désastreux sur ceux qui s'y abandonnent.
Donc que faire, ignorer cette phrase, feindre d'ignorer cette phrase, ou s'y arrêter, et réagir, avec les tripes, ces mêmes viscères qu'à une époque j'abhorrais ? (je constate ici que mon estomac a su gagner la confiance totale de mon système rationnel, la pratique porte ses fruits loool)
Je comprends bien, tu te fies à des statistiques, des chiffres, des témoignages vidéo, audio, écrit, oraux, imaginaires, etc... Dans ton monde à toi aussi, très directement, tu ressens la canicule, la pollution qui s'accroisse à une vitesse folle, les intolérances à pléthore de choses, la détresse émotionnelle et physique, etc... Mais cela me semble quand même une accumulation de témoignages et expériences, qui ne contient pas assez d'expériences individuelles, et émotionnelles, et spirituelles, pour constituer une croyance crédible (il n'y a aucune mesure des émotions dans les rapports chiffrés qui font autorité dans ces certitudes là). Selon moi, il manque des témoignages clé, dans ce dossier, pour déclarer l'audience terminée et le procès classé (sans suites ? humour grinçant spéciale dédicace @LibertEchErie)
Et puis j'me dis : quitte à devoir faire un choix, à admettre qu'on arrive pas à être objectif, quand on admet son humilité face à l'ensemble des informations et messages et stimulations et ressentis et pensées qui nous assaillent à chaque instant, seconde après seconde, une profusion absolument hallucinante, quand on y pense... et bien quitte à se résigner à faire un choix (definition etymologique du mot "intelligence") alors, pourquoi ne pas choisir le love movement ? Celui qui ne croit ni en la survie de l'humanité, ni en sa destruction, il ne se pose même pas la question : il vit comme s'il allait peut-être mourir demain, ou cette après-mi même. Comme si la menace ne l'avait jamais quittée, il y eut des périodes d'accalmie certes, mais la menace en vérité était toujours là, menace, de perdre la vie en soi, de devenir un corps inanimé, en décomposition.
Et alors, quitte à vivre dans l'urgence, autant se presser à se toucher, s'aimer (j'écris le mot "aimer", c'est un objectif pour moi, absolument ambitieux d'ailleurs loool mais en aucun cas une réalité, cependant je dois aussi dire que je ressens souvent de l'amour, pour beaucoup d'êtres, à des rythmes et des durées très différentes, mais enfin l'amour est toujours là aussi, chaque jour, la simple présence d'un enfant dans un parc implique présence de l'amour), danser aussi ? Moment où je réalise que je parle beaucoup de danse, mais que je danse très rarement.
Reality check. Go dance, maaaan (je m'parle à moi-même, je n'me permettrai pas d'te dire ça comme ça :)))
Une fin du monde à la brésilienne, avec un romantisme français, et une sobriété un peu zen aussi, tu vois le genre ? Looool difficile à définir avec quelques mots, l'avenir
Julien, personne n'y peut rien non plus s'il ne ressent que du dégoût et qu'en plus il ne croit pas au paradis.
J'imagine que tu essaies de consoler UnknownPlayer, mais tu ne peux le dissuader de ne croire en rien de bon quand-même.
Moi qui ai, par le passé, ressenti les choses, notre existence, en éprouvant à peu près la même nausée, qui ai d'ailleurs commis le même genre de textes de gais lurons que notre ami Unknown, je ne peux que compatir et le comprendre.
Je peux aussi essayer de lui dire la douceur rafraichissante d'un instant qui frôle parfois maintenant, et les estompe encore, les cicatrices d'abcès autrefois si purulents.
Mais, pour cela, J'ai du, je dois encore, m'efforcer de faire le deuil de cette foutue entité parfaite( censée prendre ou reprendre le contrôle un de ces jours quand-même, merde, qu'est-ce qu'elle fout?), qui m'a si longtemps gardée de vivre, cad de goûter.
C'est écoeurant de devoir vivre cette vie en imaginant que ça va s'arrêter point barre. Tout simplement parce-qu'on est capables d'imaginer comme tout pourrait être merveilleux, et que ça ne l'est pas. Ah bon? Tout pourrait être merveilleux? Imaginez notre monde rempli d'amour, boursoufflé d'amour... De quoi on parlerait? Qu'est-ce qu'on rechercherait? Comment est-ce qu'on partagerait, se recueillerait?
Et puis, comment est-ce qu'on pourrait envisager la mort et l'après aussi?
Mais je m'égare... Bon, ben ça va, c'est que je suis encore en vie 😉
Bah justement je suis d'accord Lvec toi @Liberté, sur ce point, l'imagination : je trouve que les gens autour de moi attachent beaucoup trop d'importance à leur faculté d'imagination, jusqu'a parfois en oublier que l'imagination n'est pas la vie.
Sous prétexte que les animaux en seraient dépourvu, on devrait y passer nos vies, ou en faire le maitre de nos vies?
C'est exactement ce qui me fait réagir ici, mais dit en d'autes termes (si j'ai bien compris lol)
Je vois aussi que je me montre insistant ici, je tiens à m'en excuser, mais pas seulement : j'assume aussi cela car si urgence il y a, c'est selon moi de sortir, au plus vite, de l'emprise de l'imagination, et ce, dans tous les pays, toutes les cultures, les religions, les ethnies, les climats, dont j'ai personnellement eu l'occasion de faire l'expérience.
L'imaginaire du passé, l'imaginaire d'une croyance, l'imaginaire du futur, l'imaginaire d'une peur, etc...
Mais pour revenir au sujet de cette discussion : tout cela est parti de ce texte, offert par Unknown. C'est précisément ici, que je vois la magie de la littérature : ce texte a provoqué de profondes réactions en un lecteur, qui n'a pas pu, à ce moment là, faire autrement que de la vivre, pas seulement en intellect, mais dans la chair.
Donc on sait bien tous que quand on réagit dans la chair, c'est souvent soudain et extrême, si on pouvait contrôler ça ! :) mais ça sort quand même...
Puissance du texte qui va au contact et qui touche !
L'amour, le beau, n'a de sens que dans sa recherche, non?
Rien, absolument rien, n'est parfait d'emblée, dans notre existence. Mais dans nos petites têtes, ça y va la perfection.
Mais comme rien, absolument rien de ce que nous vivons n'est parfait, à part la vie elle-même, enfin, le fait de vivre (la mort l'est certainement elle aussi), tout est permis, y croire, ne pas y croire, je pense que ça a la même valeur.
J'ai l'impression que tout ce qu'on a à faire, c'est accepter
Oui, tout à fait ok avec toi Julien, ces échanges font partie de ce qu'il peut nous arriver de mieux je crois 🙂
@UnknownPlayer tient j'ai l'impression de lire mon état d'esprit y'a quelques temps tu dois affreusement bien jouer du piano vu ton ressenti sur le Monde :) faut voir le positif :)
@Julien j'admire également ton Optimisme débordant que j'ai du mal à appliquer tout les jours lorsque je tombe sur l'utilisation de "hublots" implantés dans le ventre des vaches pour permettre un accès direct à leur estomac. La "fistulation", le nom de ce procédé inventé au XIXe siècle, permet grâce à des ouvertures de 15 à 20 centimètres de diamètre d'accéder au rumen, l'un des quatre estomacs de l'animal, pour étudier sa digestion. L'objectif de cette démarche est simple : "optimiser la performance et la productivité" des animaux.
Jusqu'ou la connerie Humaine ira t'elle ?
@ Nabou j'ai été totalement holduppé par ce documentaire aussi, cette information et ces images m'ont obsédé pendant quelques jours, j'en ai eu le dégoût de l'humanité. Je culpabilise. Manger-moins-de-viande, ou bien tuer cet animal moi même, de mes mains ou avec mes armes, mais moi-même. Et ensuite, la bouffer, pour survivre... Ne pas déléguer la mise à mort d'un être sensible.
Mais pour revenir aux hublots, comme on en parle à la télé, et que des millions de gens sont accro à l'info, sur téléphone ou autre, en simultané, alors d'un coup, des centaines de millions de gens sont au courant, et sont, comme toi et moi, choqués, dans leur chair, à en pleurer. ça se répand comme une trainée de poudre...
La bataille n'est définitivement pas finie.
voir la vidéo
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Un seul est un fake, mais lequel ?
y a aucuns mots pour décrire cette pratique digne d'extraterrestres qui enfonceraient une sonde anale équipée d'une puce RFID en permanence Active dans le cul d'un Humain
Ahah je vois que ce post laisse libre à court à la discussion et même si on est clairement sur du "hors sujet" franchement j'en ai rien à foutre, j'adore ça et je trouve ça vraiment magnifique que tout le monde puisse s'exprimer comme ça ici !
Je tiens à préciser que même si ma vision du monde est celle qu'elle est et que même si je pratique la méditation mindfulness et que je comprends totalement les tenants et les aboutissants de cette philosophie, permettez moi simplement de ne pas être en accord avec ce qui se passe et de déplorer la paupérisation, le capitalisme aboutissant à la productivité à outrance conduisant directement aux vaches hublots par exemple pour revenir sur le dernier message.
Je tiens aussi à dire que je ne suis pas malheureux, je suis même plutôt heureux que malheureux à l'heure actuelle, j'ai atteint grâce à la psychothérapie, à la lecture, à la musique et aux préceptes de la méditation une acceptation bienvenue dans mon cheminement, j'ai juste le sentiment que la meilleure chose à faire c'est de profiter des moments agréables que l'aléatoire de la vie peut m'offrir, que ce soit avec mes amis ou encore des discussions intéressantes comme celle-ci qui me font refresh la page parfois plusieurs fois dans la minute voir si y'a pas du nouveau , mon piano, ma guitare, des conférences en neurosciences, de philo ou encore de physique quantique... Ou encore le fait de faire l'amour, de rire, de philosopher et surtout d'écrire (liste non exhaustive) ! J'accorde aujourd'hui bcp d'importance aux plaisirs simple comme le fait de boire une bière fraiche en terrasse avec des gens que j'aime après avoir fait mon footing ou le fait d'avoir de la lumière quand j'appuie sur le bouton ou même le simple fait de prendre une douche chaude un matin d'hiver.. (toujours pas exhaustif mais va falloir que j'arrête)
Tout ça pour dire que je peux être profondément pessimiste sur l'état actuel des choses et en paix avec tout ça, justement parceque je suis deterministe, je n'en veux à personne, rien n'est la faute de personne, selon moi les outils technologiques actuels permettent simplement à l'être humain de pourrir ses conditions de vie encore plus rapidement qu'avant, aux pédophiles de trouver des proies beaucoup plus vite qu'avant et aux industriels d'exploiter la main d'oeuvre encore plus efficacement qu'avant et surtout sous couvert d'un emballage cadeau beaucoup plus brillant qu'à l'époque de l'esclavage (bien que les esclaves étaient mieux traités que les travailleurs précaires d'aujourd'hui étant donné qu'ils avaient toujours un lit et ne dormaient pas dans leur voiture mais je m'égare).
Je suis heureux de discuter de tout ça avec vous tous et je me doute que je serais un peu seul contre tous avec mon point de vue mais cela ne me dérange absolument pas tant que ça ne vire pas vers " donner des leçons de vie à un trentenaire égaré qui comprendra plus tard " ou encore " consoler UnknownPlayer " comme j'ai pu le lire :)
Je n'ai aucun besoin d'être consolé ou bien qu'on me dise que plus tard j'aurais enterré mon monde idéal pour accepter la misère humaine hein :)
Je suis heureux d'être ce que je suis, je trouve que parfois la vie est belle, j'ai appris à m'entourer de gens bienveillants qui m'acceptent tel que je suis (j'ai pas encore fini le tri mais c'est en cours) et même si je suis conscient que j'ai encore énormément de choses à apprendre, même si je ne suis pas d'accord avec la plupart des points de vue, je ne cherche pas à vous "ramener dans mon équipe", la seule chose que je vous demande, c'est de respecter le fait que j'ai mon propre point de vue, pour moi les limites s'arrêtent la, au delà de ça, vous pouvez cracher sur mon texte, sur ma façon de penser, réagir, surréagir, vomir sur mon "pessimisme" ou encore même cracher sur mon propre point de vue (en argumentant un minimum si possible lol), je suis extrêmement attaché à la liberté de point de vue et d'expression, sincèrement !!
Quoi qu'il en soit, c'est génial que ça parte en live en fait, c'est exactement ce pourquoi j'adore les forums et surtout les gens ouverts d'esprit (parfois j'aime bien les gens vous voyez :D)
nb : Vous noterez aussi que ce n'est pas un hasard si j'utilise souvent "Je pense que" et non "Il faut faire comme ça", c'est parceque je tiens toujours à respecter n'importe quel point de vue et je n'estime pas avoir la vérité vraie :)
je dois avouer que tout personnellement, je sens qu'en vérité, la bataille est déjà gagnée. ça n'est qu'une question de temps, et pendant ce temps, il y aura inévitablement des mouvements de masse, comme individuels, tout à fait imprévisibles : aucune grille de lecture inspirée du passé n'est plus opérante pour l'anticiper un minimum.
Et ces mouvements de masse risquent d'engendrer des conséquences de dimension planétaire, qui peuvent tout à fait compromettre la promesse de victoire évoquée plus haut. L'incertitude est totale. Le chaos est à la porte, entre autre issues possibles.
Mais une croyance me rassure : celle, que si la Vie ne gagne pas, la souffrance ne gagnera pas non plus. C'est soit la vie, soit autre chose, mais enfin la souffrance sera terminée également. Il y aura transformation : qui sait ce qu'un grain ressent ? Ce qui est, quelque part, un happy end loool
Mais même avant de penser à cela, je ne me pose même pas la question, car je réalise que la puissance de la Femme est en train de conquérir le monde à une vitesse incroyable, elle nous ramène à la terre, aux pieds nus, pour prendre des décisions de vie importantes, et du coup, je comprends ici mieux aussi ma réaction viscérale à la réaction du texte de Unknown, c'est l'image de cette femme, Sophie, le personnage principal de cette introduction.
Si intelligence signifie : choisir entre plusieurs possibilités, alors pourquoi choisir une femme si... comment même la définir ? Peut être par oppositions, elle n'est pas belle, pas intelligente, pas en bonne santé, ses instincts même la portent vers la médiocrité... Cette femme n'a RIEN. Cette femme n'est RIEN. Et le fait que son mari ou compagnon mâle le soit aussi, ne me convainc pas du tout : cela n'a juste rien à voir, c'est un autre sujet.
Du coup, peut-être que Sophie se réveille, à un moment, et peut être comptes tu parler de cet éveil là justement, mais au cas ou tu ne comptes pas voir cet éveil arriver pour Sophie, alors tu la condamnes à vivre toute cette histoire dans une incarnation médiocre.
Si tu choisis ne laisser Sophie telle qu'elle est, durant tout ton récit, alors tu as consciemment choisi le visage le moins reluisant, un des plus dégradants, pour incarner un de tes personnages féminins principaux (peut-être LE personnage principal de l'oeuvre ?). Je dois dire que je ressens ce personnage comme assez extrême. D'ailleurs, pour moi, il n'existe pas. Je ne peux le relier à aucune femme que je connais ou que j'ai connu dans ma vie. Il y a toujours un grain de beauté, de sensibilité, qui vient se mêler au tableau, surtout chez les femmes (dans mon monde à moi :))). C'est pour ça, ce personnage de Sophie ne m'attire pas. J'espère juste qu'elle va s'en sortir, qu'elle fera les belles rencontres :)
Car qui dit rencontre, dit : révision de notre définition personnelle de la "réalité". :))
Mais enfin pour finir (je suis trop bavard aujourd'hui, désolé), ouvrir une oeuvre littéraire, un témoignage, un conte, un mythe, par un des visages les plus dégradants des incarnations de la féminité, (presque dégoutant, il me semble) comme son origine, dans un sens, ne donne pas confiance en la femme, la vie et en soi. Pour moi, l'enfance de ce livre est malheureuse : on commence directement dans l'extrême dégoût. C'est la première énergie qui se fait sentir.
J'ai besoin de mythes de la création bien davantage emplis de beauté, de plaisir, de sécurité, et de magie :)))
Du coup mon message n'est pas que Unknown devrait y changer quoi que ce soit : j'avance juste ici que ce texte, qu'il a choisi de partager avec nous, éveille des émotions très intenses. Reste à savoir si l'auteur souhaite l'apparition de ces émotions très intenses dès les premières pages, ou décidera-t-il peut être de faire autrement, d'amener le dégoût, la nausée, plus progressivement par exemple - ou autre option de narration disponible ? La nausée de la vie existe, beaucoup d'humains peuvent en témoigner il me semble, mais : ouvrir sur ça ? Se mettre d'emblée à dos une proportion des lecteurs, dès les premières pages ? (s'il s'avère que je ne suis pas le seul).
J'ai compris que Unknown écrivait pour lui, lorsqu'il était dans l'acte d'écriture.
Mais aujourd'hui il a partagé un texte avec d'autres : il a donc, à ce moment précis, écrit ce texte pour nous : nous sommes tous son exclusif lecteur.
Il a donc conscience que des réactions intenses peuvent se manifester... à lui de savoir si le timing est voulu précisément ainsi ou pas...
Je t'invite à lire mon message juste avant le tien que tu n'a pas du lire pendant que tu étais en train d'écrire :)
Par ailleurs je suis absolument pas d'accord avec toi, je pense que la femme n'est pas mieux que l'homme ou quoi que ce soit d'ailleurs, je suis profondément féministe (volonté d'une égalité des droits parfaite) mais attention à mon avis à ne pas éventuellement tomber dans l'excès inverse de discréditer une population entière (les hommes) au profit d'une autre ce qui reviendrait à faire du « racisme anti-blanc » et à nourrir l'injustice.
Je crois que tu fais une fixette la dessus mais j'aurais pu commencer par Robert super pervers que ça aurait été pareil lol
Et oui évidemment, ce texte, je l'ai écrit pour choquer d'entrée, les introductions m'ennuient, les incipit, les avant propos aussi, ce que j'aime c'est le milieu du repas, direct :)
" et je me doute que je serais un peu seul contre tous avec mon point de vue "
C'est ouf Unknown mais moi, dans ma réalité, j'ai l'impression que c'est mon point de vue, qui est trop rare, minoritaire, sur ce site comme dans nos vies... Je ressens très fort que ton point de vue et tes émotions sur l'humanité sont beaucoup partagées à notre époque (j'irais même jusqu'à penser, et ressentir encore plus fort, que c'est devenu la norme, encore une fois dans mon monde à moi loool:)
(je ressens aussi que cette fascination pour la mélancolie et le noir, l'absence d'enthousiasme, est aussi très culturelle : welcome to France, pays le plus visité au monde ! :)))) Sa mélancolie fascine. Moi, quand j'lis Baudelaire, je me sens comme un immigré, venu de très, très loin. Pas français du tout... Je rejette cette beauté là, il y en a déjà trop autour de moi, j'ai besoin de beautés différentes, et de davantage d'espace d'expressions pour elles...
Assurément l'un de nous deux se trompe, ou même les deux ? on ne peut pas être tous les deux "seuls contre tous" en même temps loool
très heureux de cet échange avec vous en tous cas, merci :)))
Ma réaction peut sembler agressive mais ce la dépend du point de vue : les cercles d'écrivains amateurs, qui se suggèrent leurs textes, peuvent souvent donner lieu à des retours virulents ou viscéraux (mais toujours souriants, enfin de ma propre expérience :) je te ressens souriant aussi Unknown :)), et il est intéressant pour l'auteur public de s'y confronter, afin de pouvoir faire un choix final.
Un pur choix d'écrivain, à partir du moment où tu as choisi de faire lire tes écrits, au départ intimes.
Maintenant ils ne le sont plus : le lecteur se les est appropriés ! L'auteur n'en a plus la propriété, il n'y a plus une seule manière valide de vivre ce récit (celle de l'auteur uniquement). Quelque part, il est dépossédé de son texte. Il doit être prêt à des situations virulentes. Celles, qu'il est impossible de maitriser sur le moment. Comme la colère par exemple :))))
Car d'un certain point de vue, on pourrait considérer ce texte comme provoquant, voire, provocateur. Comment, alors, être surpris de provocations en retour ? D'ailleurs je ne suis pas dans la provocation, juste dans une colère momentannée (redescendue maintenant :))
C'est en tout cas comme cela que je me serais exprimé dans un cercle de partage littéraire (les vrais sourires en plus :)))
Trouves-tu, Unknown, que ton texte est provocateur ? Si oui : as-tu désiré qu'il le soit ?
(toujours le smile :))))
Une petite bière serait pas d'refus d'ailleurs, pour fêter un nouvel auteur ! Peut-être que l'acte d'écrire te procure du plaisir aussi ? C'est si personnel tout ça... Mais si c'est le cas, ça s'fête, parole d'écrivain !
"ce que j'aime c'est le milieu du repas, direct :)"
Owkay, that's cool man, j'avais juste besoin de savoir ça ! ça me rassure
Je ne te juge pas toi, je juge ton texte. C'est un jugement qui passe beaucoup par les émotions. Un ressenti en fait.
Et tu n'es pas ton texte ! Aucune attaque personnelle ici :))
Si j'ai bien compris, tu publies à mesure que tu écris ? Tu n'as rien "en réserve" ? Tu n'as pas un scenario précis en tête ?
Salut Unknown, salut à tous !
"Par ailleurs je suis absolument pas d'accord avec toi, je pense que la femme n'est pas mieux que l'homme"
Je dois ici réagir : je ne pense pas que la femme soit mieux que l'homme, mais je pourrais croire, qu'elle n'est pas pire que lui, au moins.
Qu'est-ce qui me pousse à croire cela ?
Le constat que depuis l'invention de l'écriture, les "peuples de l'écrit" et autres "peuples du Livre" ont exterminé ou converti les peuples sans alphabet, sans écriture, les peuples à transmission orale, partout sur la planète. Hors, l'écriture est une propriété masculine dans la plupart des sociétés que j'ai étudiées.
Donc grosso modo : depuis ces quelques derniers milliers d'années, durant lesquels des témoignages écrits ont été transmis de génération en génération, nous constatons que nous vivons dans des sociétés de domination masculine. Rares, très rares, sont les endroits et les moments de l'humanité récente, qui ont vu des sociétés matriarcales en action.
L'état actuel du monde est le résultat de la conception masculine du monde et de ses rapports de force.
J'ai la croyance, absolument pas prouvable scientifiquement ni factuellement, que si les femmes avaient d'un coup autant de pouvoir que les hommes en ont eu depuis 6000 ans, si on inversait les rôles et les rapports de force, alors le monde irait mieux.
Les femmes sortent d'au moins 6000 ans d'hyperdomination masculine, et s'en émancipent tout récemment seulement : nous ne pouvons pas juger les femelles humaines, comme nous jugeons les mâles humains, dans le chaos du monde actuel et la quête de ses responsables.
Les femmes ne sont PAS responsables du chaos actuel du monde.
Pour cela, que c'est dur, de lire des phrases comme : "Un homme en rute à l'aide d'une ou deux bouteilles de trop, ainsi que beaucoup de désespoir pourrait dans un moment d'égarement jeter son dévolu sur cette chose qui a tout de même le mérite d'être vivante et sans trop de doute possible de race humaine." extrait de ton texte, quelle violence ! Quelle brutalité, dans la description de ce personnage féminin ! Cette femme est une "chose" dans ton récit. Elle a même perdu sa qualité de femme. Elle reste humaine, mais asexuée, sans genre. Pire qu'un homme, en somme, qui lui, semble encore au moins conserver son identité de genre.
Non décidément, ça ne passe pas. La femme en moi, ma part féminine, ma féminité, serrent les dents à la lecture de telles horreurs, hier soir, comme ce matin encore. La femme a fait beaucoup, beaucoup moins de mal à la planète Terre et à la vie, que l'homme. On DOIT la juger différemment. La femme en moi refuse catégoriquement d'être jugée au même niveau que l'homme, et de se porter responsable des conséquences des actions masculines sur le monde, à "égalité".
Il n'y a plus de solidarité de genre : fuck males. Qu'ils assument les conséquences de leurs conneries millénaires, dans lesquelles les femmes n'avaient même pas droit à consultation. Mais qu'on laisse les femmes en dehors de tout ça.
Donne un peu de vie à Sophie, un peu de féminité parmi les infinies manifestations de féminité du monde, ne la décris pas comme un homme dans un corps de femme, c'est juste insupportable.
Bref : va à la rencontre des femmes, car visiblement, tu ne les connais pas. Elles sont différentes, des hommes.
Je disparais ici, je pense avoir bien exprimé mon ressenti (puisque c'était précisément l'objectif de cet espace de partage), et je vous remercie tous de votre attention :)
Qui a de tout temps élevé les enfants en leur enseignant codes et coutumes, religion et savoir vivre ?
La seule chose que les hommes doivent accepter, selon moi, c'est d'être nés d'une femme.
@UnknownPlayer
Le ton de ton texte me fait penser au premier roman fort intéressant d'Amelie Nothomb. Je t'ai copié quelques extraits.
- Féministe, moi ? Je hais les femmes encore plus que les hommes.
- Pourquoi ?
- Pour mille raisons. D'abord parce qu'elles sont laides : avez-vous déjà vu plus laid qu'une femme ? A-t-on idée d'avoir des seins, des hanches, et je vous épargne le reste ?
Et puis, je hais les femmes comme je hais toutes les victimes. Une très sale race, les victimes. Si on exterminait à fond cette race-là, peut être aurait-on enfin la paix, et peux-être les victimes auraient-elles enfin ce qu'elles désirent, à savoir le martyre.
Les femmes sont des victimes particulièrement pernicieuses puisqu'elles sont avant tout victimes d'elles-mêmes, des autres femmes.
Si vous voulez connaître la lie des sentiments humains, penchez-vous sur les sentiments que nourrissent les femmes envers les autres femmes : vous frissonnerez d'horreur devant tant d'hypocrisies, de jalousie, de méchanceté, de bassesse. Jamais vous ne verrez deux femmes de battre sainement à coups de poing ni même s'envoyer une solide bordée d'injures : chez elles, c'est le le triomphe des coups bas, des petites phrases immondes qui font tellement plus mal qu'un direct dans la mâchoire.
Comment voulez-vous qu'un écrivain soit pudique ? C'est le métier le plus impudique du monde : à travers le style, les idées, l'histoire, les recherches, les écrivains ne parlent jamais que d'eux-mêmes, et en plus avec des mots.
(...)mes livres sont plus nocifs qu'une guerre, puisqu'ils donnent envie de crever, alors que la guerre, elle, donne envie de vivre.
"Je suis monstrueusement gentil, tellement gentil que si je me rencontrais, je vomirais."
L'amour ne sert pas à s'amuser. L'amour ne sert à rien d'autre qu'à aimer.
L'oubli est un gigantesque océan sur lequel navigue un seul navire, qui est la mémoire. Pour l'immense majorité des hommes, ce navire se réduit à un rafiot misérable qui prend l'eau à la moindre occasion, et dont le capitaine, personnage sans scrupules, ne songe qu'à faire des économies.
- Monsieur Tach, le monde entier a admiré la détermination avec laquelle vous avez refusé d'entrer à l'hôpital, malgré les injonctions des médecins. Alors, la première question qui s'impose est celle-ci : comment vous sentez-vous ?
- Je me sens comme je me sens depuis vingt ans.
- C'est-à-dire ?
- Je me sens peu.
- Peu quoi ?
- Peu.
- Oui je vous comprends.
- Je vous admire.
https://booknode.com/hygiene_de_l_assassin_03831/extraits?offset=2
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