Bonjour,
Je suis certaine que vous etes deja plusieurs a vous etre essaye a l'ecriture. Qui ecrit ?
De temps à autre. On avait lancé un jeu d'écriture cf rubrique "loisirs, jeux, détente" mais c'est plutôt en stand by.. Si tu as des idées, n'hésite pas. Et tu peux poster tes textes dans la rubrique "mes oeuvres" je crois 🙂
Ben y'a pas d'mal! La rubrique c'est "humour, énigmes, jeux, détente" 🙂
je suis écrivain autoédité. J'ai déjà écrit 3 romans et 1 4e est en court d'écriture. J'ai aussi comme projet l'écriture d'une série policière et d'une saga fantastique
Rien n'est aussi difficile et simple qu'écrire, comme rire dans les larmes ou pleurer dans le rire.
J'ai des périodes ou j'ai besoin d'écrire. Et la plupart du temps, rien du tout. Ce sont des épisodes étranges pour moi car je suis d'ordinaire très mal à l'aise avec les mots (je réfléchis "en images" et "en sentiments", si cela a un sens pour vous ???)
Merci 🙂 Parce que j'aurais bien du mal à coller d'autres mots, encore plus imparfaits, pour tenter de décrire le chaos de mes pensées... 😂
Bonsoir ! J'écrivais beaucoup étant ado. Aujourd'hui ça m'arrive encore mais par période. Enfin quand je commence j'ai du mal à m'arrêter. Je suis limite à « soûler » mes proches parce que même un simple texto peut devenir un pavé ?. Mais j'y peux rien les mots viennent tout seul ! J'aimerai beaucoup m'y remettre avec un « vrai » projet, à voir !
Bonsoir,
Je me permets de réagir, surtout aux propos de @hunvre et la pensée en images.
Il me semble intéressant de savoir qu'au coeur de la philosophie de Bergson (du peu que j'en connaisse) se trouve la notion d'"images médiatrices". Tout au long de ses textes, nous pouvons trouver certaines images qui iraient au-delà du concept. Avant de vous en dire plus, je veux pour cela m'appuyer sur quelques extraits. Par exemple, lorsqu'il s'essaie à décrire la conscience (rien que ça!):
« C'est, si l'on veut, le déroulement d'un rouleau, car il n'y a pas d'être vivant qui ne se sente arriver peu à peu au bout de son rôle ; et vivre consiste à vieillir. Mais c'est tout aussi bien un enroulement continuel, comme celui d'un fil sur une pelote, car notre passé nous suit, il se grossit sans cesse du présent qu'il ramasse sur sa route ; et conscience signifie mémoire. À vrai dire, ce n'est ni un enroulement ni un déroulement, car ces deux images évoquent la représentation de lignes ou de surfaces dont les parties sont homogènes entre elles et superposables les unes aux autres.» (Bergson, La pensée et le mouvant, Articles et conférences datant de 1903 à 1923)
Ou bien, l'on peut prendre parmi ses derniers textes, où Bergson se rapproche davantage de l'étude des mystiques et tente d'explorer, (tjrs pour le peu que j'en connaisse), de donner une consistance au sens, à la signification de l'existence humaine :
« La vie humaine a sa raison d'être dans une création qui peut, à la différence de celle de l'artiste et du savant, se poursuivre à tout moment chez tous les hommes : la création de soi par soi, l'agrandissement de la personnalité par un effort qui tire beaucoup de peu, quelque chose de rien, et ajoute sans cesse à ce qu'il y avait de richesse dans le monde ». (Bergson, 1919, L'énergie spirituelle)
Dans la philosophie de Bergson, les "images médiatrices" viseraient à contourner le point aveugle de l'intelligence (qui doit s'extérioriser de son objet pour le comprendre, qui doit décortiquer), pour exprimer la simplicité de l'intuition qui se situerait aux franges de l'intelligence...
Je ne sais pas si ce texte sera utile, mais c'est ce que la lecture de l'idée "pensée en images" a produit chez moi. Bonne soirée
Au fait, pour préciser que j'ai bien compris le thème, tout de même, oui j'écris. Régulièrement. C'est un procédé que j'utilise très régulièrement car elle semble produire chez moi un effet thérapeutique... L'écriture comme "trace mnésique" (...)... Je vous passe les détails théoriques qu'ouvre la notion de trace mnésique... Si certains sont intéressés, on peut en discuter ...
Bonjour @abstractio ça m'intéresse cette notion de trace mnésique, je ne connais pas, tu pourrais m'expliquer ?
@Gwenouille moi j'écris ma belle. c'est une passion va dans le sujet poème tu vas trouver des exemples de 4 de mes poèmes que j'ai moi même écrit tu pourras sans doute me donner un avis sur ce que j'écris mais sache que je suis fière de mon travail je sais très bien ce qu'il vaut !! et crois moi, j'ai rien à apprendre dans l'écriture. alors si c'est critique et ça vaut pour tout le monde, d'abord faites en vous aussi sinon j'écoute pas, et puis critique? non pas moyen j'écoute car c'est toujours donner un avis sur un sentiment et jamais de manière objectif, donc ou le sujet j'aborde te parle et t'aime ou tu aimes pas la forme que j'emploie et tu zap et tu critiques, donc zéro critique. moi je dis à personne que ce qu'il fait ou pense est mal ici, mais j'ai horreur qu'on touche à mon travail. d'ailleurs je sais pas si vous avez remarqué mais dans jack sparrow ou will hunting ou forest gump jamais les critiques touchent aux textes? pas vrai? mais sur le jeu d'acteur ou le choix des réalisateurs mais pas sur le texte. quand je fais un travail d'écriture dans l'ombre avec maxime le forrestier pour éducation sentimentale quand j'étais hyper jeune jamais entendu dire que ce texte était nase !! alors pas de critique savourez lisez ou taisez vous. parfois le silence vaut mieux que tous les mots. attention, je dis pas que vous le faites, ceci est une prévention anti critique directe...hein pour avoir travaillé avec les plus grands je vais pas me laisser marcher sur les pieds par des gens qui ont jamais rien fait de leurs vies ou qui sont encore à l'école. j'ai écris la chanson de stromae formidable travaillé avec coeur de pirate vanessa paradis mauranne goldman putain mm johnny eddy mitchelle avec comme quand j'étais mome là encore très très jeune. vous ignorez tin tout ce que j'ai fais ou encore qui je suis vraiment juste taisez vous, ça se savoure en silence. quand j'ai écris danse avec les loups putain vous avez tous kiffé ce film, et quand j'ai écris le fabuleux destin d'amélie poulain? z'avez pas aimé le film? et les musiques de intouchables et d'amélie? la valse? rien à foutre de rester dans l'ombre moi, c'est gratos ce que je fais. mais on touche pas à ce que j'écris c'est une condition obligatoire. je ne juge pas ta manière de travailler touche pas à la mienne. point final. et si vous me croyez pas allez leurs demander mais en attendant taisez vous bon sang et savourez en silence. je suis oui, l'homme de l'ombre. quand je vais chercher quelqu'un c'est pour le placer dans la lumière et que j'ai besoin de lui. c'est tout bénéfique je fais ça depuis l'âge de 2 ans. vous vous parliez sans doute pas à 2 ans, moi je parlais comme un adulte et je les comprenais à 3 ans j'avais déjà lu tous les livres enfin sans les avoir ouverts je les connaissaient tous par coeur, imagine un tel savoir? un tel génie? rien de comparable avec vos minable QI de 130 ou 140 là on est très au dessus de 215 un score parfait au test de QI avec un temps moyen de 33 seconde de réflexion sur les anciens test. je dis ça, mais je n'ai plus rien à prouver à personne. tkt vous êtes jeunes, vous vous me connaissez pas, mais les artistes eux si. allez désolé j'étais énervé j'ai mal et j'arrive pas à dormir. veuillez m'excusez d'avance pour m'emballer sans raison apparente
@HARLEYQUEEN à l'âge de 2 ans tu as lu TOUS les livres sans les avoir ouvert? C'est impressionnant et juste après ça tu as résolu l'affaire de Jack l'éventreur tout seul comme j'ai pu le lire sur un autre site de ce type et écris pour de grandes stars nationales et internationales?
Tu n'as pas chômé dis moi, ou alors ne serais-tu pas un peu mytho sur les bords? Les autres me contrediront peut-être mais je vais être concis, que tu racontes des énormités sur les forums, à la limite, pourquoi pas, je m'en fous, c'est pas tellement mon problème, mais tu te permets en plus d'envoyer chier tout le monde, de dire aux gens ce qu'ils ont le droit de critiquer ou non et ça ce n'est pas acceptable. Si tu postes des textes à toi en public sur un forum, les gens le critique s'ils veulent ( tant que c'est constructif et pas insultant), en revanche toi, tu demandes aux autres de ne pas critiquer mais tu ne te gênes pas pour être insultant envers " nos minables petits QI".
Je n'ai aucune envie de partir en joute verbale, je n'en ai pas envie et tu devrais être suffisamment intelligent pour comprendre ce qu'il y a de problématique dans ton comportement donc ce sera probablement ma seule réponse. Si tu cherches à te faire mousser, ce n'est pas tellement l'endroit, en attendant je trouve ton attitude assez toxique et pas que sur ce post là d'ailleurs. En ce qui me concerne,non , je ne t'excuse pas de t'emballer tout seul même si tu as mal et et que tu n'as pas réussi à dormir.
j'ai écris la chanson de stromae formidable travaillé avec coeur de pirate vanessa paradis mauranne goldman putain mm johnny eddy mitchelle avec comme quand j'étais mome là encore très très jeune.
- Je comprends que tu aies honte ; écrire pour des tocards ça doit être dur.
Et "La bonne du curée" d'Annie Cordy, c'est toi aussi ? 😄
Tu n'as pas chômé dis moi, ou alors ne serais-tu pas un peu mytho sur les bords?
- Bien sûr que c'est un gros mytho @HUNAM... Il fait une faute de syntaxe par phrase et se prétend professionnel de l'écriture. Quant à ses (prétendues) références, elles font carrément pitiés. Je passe le délire sur le QI, là on oscille entre le ridicule et le sublime...
Bref, on a compris @HARLEYQUEEN a envie de faire zizi-panpan avec @Juliette..., @Mirobelle ou @Gwenouille
Faut reconnaitre que ça tient de la performance artistique, là !
Oui @Cheshire ça doit être à cause de mon regard lubrique. 😄
HARLEYQUEEN, sache que nous sommes désolés de tourner en général autour de 140 de QI. Je pense qu'ici tu n'es pas à ta place. Nous ne ferions que te freiner. Ne te serait-il pas possible de chercher un forum pour + 200 ? Là, tu rencontrerais tes pairs et vos échanges seraient soudain tellement enrichissants.
Quant au sujet de ce post, je peux dire que j'ai beaucoup écrit lors des grands drames de ma vie. Ce fut une forme de thérapie très bénéfique. Et puis les écrits au vitriol quand on nous a fait mal aident à relativiser après avoir décharger cette rage.
Je n'ai à mon actif qu'un petit écrit de deux pages dactylographiées pour le journal Marie-Claire avec pour thème : Racontez votre plus belle nuit d'amour.(là, je pense que je vais faire plaisir à Harleyqueen qui devrait à moi aussi refiler son numéro de portable).
J'ai eu la chance de gagner le premier prix et me voir offrir une croisière sur le Club Med II en Polynésie.
Etrangement ce « coup de bol » ne m'a pas encouragé mais coupé l'envie de recommencer. Je savais que je ne ferais pas illusion bien longtemps.
Heu... Je passais par là et...
Ahem... Pas évident d'enchaîner à partir de là...
Enfin bref, c'était juste pour répondre à la question initiale...
Donc : "Coucou ! Moi, j'écris voui... J'ai d'ailleurs posté une de mes petites nouvelles et si ça vous dit de me faire un retour, j'en serais ravie... Du reste, échanges de bons procédés : je serais ravie de vous faire des retours sur vos créations si vous le souhaitez ! "...
J'ajouterais que je suis plutôt bon public et que, parce que mon épouse écrit également, j'ai l'habitude d'échanger sur des écrits en restant dans la bienveillance et dans la critique positive... L'idée est de s'aider mutuellement, pas de se castrer...
Je n'ai jamais été éditée mais travaille dur pour l'être très bientôt (tout comme mon épouse) et je suis en relation avec un éditeur. J'ai participé à plusieurs concours pour l'instant sans succès mais je ne lâche rien.
Enfin bref, je suis dans une démarche visant à pouvoir vivre de ma plume et, en tant que galérienne de l'écriture, j'échangerais volontiers avec d'autres rameurs ! ;)
Voili voilou...
Merci de faire remonter se poste , j'ai tout récemment essayé d'écrire , chose toute nouvelle pour moi car j'avais plutôt des occupations de geek avant ça, et a vrai dire je trouve ça plutôt sympa comme exercice , pour extérioriser et aussi méditer ou avoir du recul. Je ne fais ça que pour le plaisir mais comme pour tout j'ai beaucoup de mal a être régulier et à finir ce que je commence.
En tout cas @MadMaxOne j'ai bien apprécié ta nouvelle et bien rigolé sans avoir encore osé te répondre, ce que je vais faire et oui ça peux être cool de s'entraider aussi en se faisant des remarques constructives , moi je n'y connais quedale donc je ne sais pas si j'oserai faire des remarques mais je suis preneur en tout cas de conseils ou autre.
@Berengere qui est littéraire a aussi contribué à me motiver en lançant quelques exercices d'écriture ya quelques temps, tu devrais recommencer c'est stimulant 🙂
@MadMaxOne on est beaucoup de rameurs mais je ne suis pas certaine qu'ici soit un bon endroit pour trouver des lecteurs. Déjà c'est difficile en temps réel, mais je pense qu'ici tout le monde ets là plus pour se faire lire que pour lire les autres 😄
@Gwenouille Ce n'est pas très sympa de mettre tout le monde dans le même sac d'un revers de phrase ;)
Pour ma part, j'adore écrire. Lire, beaucoup moins. Enfin, je n'ai pas beaucoup de temps libre donc pas forcément envie de le consacrer à la lecture. Mais ça m'arrive quand-même hein! Parfois, je lis un morceau et puis, si c'est assez long, oui, je laisse tomber. De plus, je ne me sens absolument pas apte ni intéressée pour donner ne serait-ce qu'un début de critique. Bref, ça n'est pas parce-qu'on passe du temps à écrire qu'on est en droit d'attendre qu'on nous lise. Surtout sur un site de forums multiples et variés et de rencontres. Et nous ne sommes pas tous critiques littéraires ou improvisés comme tels. Il y a des lieux consacrés à ça.
@HUNAM Pas sympa mais malheureusement réaliste, à quelques exceptions près ^^
@Gwenouille ,@MadMaxOne ..moi je sais et j'aime corriger des textes mais mon perfectionnisme est tel que je découragerais un futur académicien. Alors si certains ont des textes courts à me soumettre je peux plancher cependant pas de poésie (ce n'est vraiment pas ma tasse de thé).
En attendant, @MadMaxOne si tu es capable de supporter mes critiques pourquoi pas mais voilà à peu près à quoi cela pourra ressembler : Voilà le début de ton texte :
Il y a des salles de réunions célèbres... C'est fou comme une pièce qui peut paraître à ce point inutile et rébarbative peut revêtir une importance de maboul. Prenez le fameux Salon Ovale par exemple... Ou la non moins célèbre mais plus légendaire salle de La Table Ronde... On notera d'ailleurs au passage que la déco de la salle est importante. Si on veut qu'il s'y passe de grandes choses et qu'on y prenne de bonnes décisions, la salle de réunion doit avoir de la gueule, c'est un principe de base.
Voilà mon commentaire (tu vas comprendre à quel point je suis chiante .. rire) :
Le salon ovale n'est pas une salle de réunion mais un bureau.
Il n'y a jamais eu de salle mais seulement une table célèbre des Chevaliers de la Table Ronde.
Une salle de réunion n'est pas inutile ... rébarbative pourquoi pas mais pas inutile.
« une importance de maboul » terme aussi élégant qu »'un pognon de dingue » de Macron.
Le terme « déco » s'emploie dans un magasine ou au sujet de la profession mais pas dans un texte littéraire.
Que tu trouves que la décoration d'une salle de réunion soit importante, pourquoi pas ? Mais ne dit pas « on » parce que ce n'est pas le ressenti de chacun.
Une salle de réunion n'est pas toujours décorée et n'a pas toujours de la « gueule » ... un simple wagon pour l'armistice de 1918 sans fioriture est célèbre dans le monde entier.
C'est ton principe de base pas celui de tout le monde.
Certains aiment les jeux vidéo moi je ne m'endors pas sans jouer à "Film à la TV ce soir- Si vous avez manqué le début". Un très bon exercice pour aller à l'essentiel sans trahir le scénario.
@catimini Bon après, je ne veux pas que ça te prenne autant de temps que ça mais si tu te sens pourquoi pas ! 😄 😄 😄
@catimini puisqu'on pinaille, il ne faut pas non plus confondre le salon ovale et le bureau ovale ;)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_ovale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yellow_Oval_Room
@MadMaxOne .. mettons cela au point en messagerie privée d'accord ?
@Merlin Pourquoi tu dis que je pinaille ? Ce n'est pas important pour toi d'employer les bons mots, les bonnes expressions ? Il est certain que @MadMaxOne faisait allusion au Bureau Ovale. Enfin moi je l'ai compris ainsi et je lui reposerai la question. Mais tu penses qu'il n'est pas bon d'aider quelqu'un qui souhaite écrire ? Les gens aiment tellement qu'on les lise et c'est rare qu'ils aient droit à des critiques honnêtes. Dis moi ce que tu en penses. Soudain je doute de moi.
@catimini le mot "pinaillage" était probablement exagéré. Mais on pourrait aussi considérer (par exemple) que le Bureau Ovale sert beaucoup de salle de réunion, et que la Table Ronde se trouvait bien quelque part (donc dans une pièce?).
Personnellement, je préfère les critiques générales sur le style et sur le fond plutôt que le découpage par petits morceaux sur chaque point de détail. Mais c'est juste mon opinion (et j'aurais mieux fait de me taire sur ce coup-là).
@Merlin . mais non pas du tout, tu as bien fait de t'exprimer. Aider quelqu'un c'est un acte grave et j'ai le sens de l'engagement et je ne voudrais pas freiner quelqu'un. En "ergotant" sur des détails, je bosse sur le français, la crédibilité des lieux, de tout ce qui est transposable dans la vie de tous les jours. Néanmoins je me refuse à me mêler de la véracité d'un personnage. Je ne saurais et ne m'autoriserais pas à intervenir dans "le délire de l'artiste" comme dit Pierre dans le Père Noël est une ordure.
@Merlin Je ne l'aurais pas mieux justifié et je t'en remercie Merlin ! Quand je dis que je veux bien tout lire en la matière c'est sincère... Ca ne signifie pas que je le prendrais en compte. Du reste, je me suis déjà pris des commentaires atrocement cinglants et mauvais (ce qui là n'est pas le cas...). Je pense que c'est un entrainement nécessaire que de s'habituer à ne pas plaire à tout le monde. 😛
Je manque de temps pour proposer une petite séance d'écriture sur Apie. Je continue cela avec mes étudiants et j'espère bientôt avec d'autres chez moi.
Mais, personnellement, les activités que je propose ont pour buts : s'accorder un temps pour soi, libérer l'écrit, permettre l'introspection et l'émergence de ses ressentis. On écrit donc pour soi. Dans les ateliers d'écriture, qui n'ont pas un but littéraire, on peut tout écrire, faire des erreurs et on n'est jamais corrigé. Après, libre à chacun de travailler son texte ou pas. On n'écrit pas pour mieux écrire ( même si les progrès sont évident quand on est régulier) et il n'y a donc aucun objectif pédagogique, scolaire.
L'écriture est un loisir comme un autre. On peut compiler ses textes, les relire, bricoler des carnets, ou même décorer en utilisant toutes sortes de matériaux.
Voilà...mais bon, chacun est libre de faire comme il veut.
Avant je pinaillais pareil sur les corrections. Au final j'ai réalisé après de nombreuses années qu'hormis décourager l'écrivain, et essayer de faire entrer son style dans notre moule à nous, ça ne l'aide pas vraiment à progresser. Maintenant j'essaie d'épurer un peu mes commentaires. Le but c'est de les faire avancer, non de les braquer ^^ Et est-ce qu'un texte où on corrige un mot sur 3 est encore le texte de l'auteur ? ou le notre ?
Pour les rares fois où j'ai eu à donner des retours sur les écrits de quelqu'un j'ai essayé de limiter les remarques aux potentiels incohérences, les passages difficiles à comprendre, les coquilles et évidemment à ce qui me plaisait particulièrement aussi, il ne faut pas souligner que les problèmes :)
@Gwenouille
citation :
je pense qu'ici tout le monde ets là plus pour se faire lire que pour lire les autres
citation :
à quelques exceptions près
+1 dans la team exception, je lis quasiment tout ce qui passe
@MadMaxOne
citation :
Je pense que c'est un entrainement nécessaire que de s'habituer à ne pas plaire à tout le monde.
En effet cela me semble être nécessaire si l'on compte être lu, et cela se généralise même à l'ensemble des interactions sociales entre personnes : on ne peut pas plaire à, et aimer, chaque individu...
Le propre de l'HP c'est de se sentir différent. Il souffre de solitude et vous avez souvent soulevé le problème. Et bien j'ai écrit et la plupart du temps j'ai reçu des fleurs. J'a
Excusez-moi j'ai appuyé sur une touche par inadvertance. Donc je disais que j'ai détesté ces compliments car jamais je n'ai reçu une critique constructive et c'est cela que j'attendais. Là, je me suis vraiment sentie seule. Personne n'osait me dire mes défauts.
J'ai vu ça dans les sites de peintures. Le mec publie sa dernière création et on pousse des cris d'admiration au nom de sa sensibilité artistique ? Chacun a bien vu qu'il n'avait rien compris à la perspective, que peindre dans le frais c'est bien gentil mais souvent les couleurs semblent sales, que l'ombre vient de droite et non de gauche ...
Des années plus tard en relisant mes textes, je découvrais des répétitions, des tournures de phrases lourdes, un conditionnel employé à la place d'un futur, une mauvaise ponctuation. On ne m'avait rien dit. J'avais honte car j'imaginais qu'on n'avait vu que cela mais qu'on m'avait laissée m'enferrer dans ma médiocrité. Pour quelle raison ? Peut-être que j'étais tellement nulle, alors m'expliquer quoi ? On partait de trop bas.
Là, j'ai lu le texte de MadMaxOne et quand elle a dit qu'elle était prête à entendre des critiques à partir du moment où elles n'étaient pas malveillantes, nous nous sommes mis d'accord. Ce que deviendront mes "corrections" m'indiffère. Je ne suis pas écrivain et je n'ai pas la prétention de l'être. Je sais manier la langue française dans un style fluide. C'est tout. Je n'ai aucune imagination.
Si un néophyte vient dans mon jardin et que je lui montre comment on taille un rosier ancien après l'avoir vu faire chez lui, je vais le dégoutter du jardinage ?
Au nom du "respect" de l'expression de l'artiste on le laisse perdurer avec ses défauts. Plazza dit que ce sont dans les 90 premières secondes que se décide l'achat d'une maison, Et la décision de la lecture d'un livre ne se fait-il pas dès le premier chapitre ? Combien de livres, d'articles, de nouvelles, de certaines interventions ici ont peut-être été abandonnés car le style est trop "emberlificoté".
j'aurais adoré que quelqu'un me corrige car son avis m'aurait donné le courage d'oser aller au bout de ce que j'avais entrepris.
@catimini
( je prends la file en cours, n'ai lu que les 15 derniers messages environ; donc pas lu le texte de MadMaxOne)
N'as-tu pas imaginé qu'ils ne te corrigeaient pas parce qu'ils ne voyaient pas, ou ne relevaient pas, les erreurs qui t'ont sauté aux yeux quand tu as relu tes textes ?
Soit parce qu'ils n'avaient pas la maîtrise suffisante ( orthographe, grammaire, style. barrer la mention inutile ... ou pas) pour ça ?
Soit parce qu'ils étaient captivés, pris par le fond (l'histoire, le sens, peu importe ce que tu racontais) au point de ne plus voir la forme (cf parenthèse précédente) autrement que comme un fil conducteur, au sens propre, au récit ?
Soit parce que ce qui te sautait aux yeux avait peu d'importance pour eux comparé aux qualités qu'ils trouvaient à tes écrits ?
Soit parce qu'ils étaient impressionnés et n'osaient pas. Ou, à la lecture de tes textes, voyaient leurs propres limites, ce qu'eux étaient capables de faire. Et donc difficile dans un tel contexte de critiquer.
etc ...
Ce que je veux dire par là, c'est que malgré toute l'auto-critique que tu as pu faire en relisant tes textes, la lecture qu'en avait les autres était peut-être bien différente de la tienne. Beaucoup plus indulgente et / ou positive, et pas forcément par incompétence.
citation :
@Gwenouille
le 18 janvier 2020 à 16:41
[...] je ne suis pas certaine qu'ici soit un bon endroit pour trouver des lecteurs. Déjà c'est difficile en temps réel, mais je pense qu'ici tout le monde est là plus pour se faire lire que pour lire les autres ?
moi je pense que (pour une fois) tu penses mal.
Ici peut-être plus qu'ailleurs pas mal semblent là pour échanger (véritablement), sans se soucier d'autre chose que d'un "vrai" échange vrai débat. Bon, après peut-être que sur ça aussi je suis un grand naïf 😄
Mais tu sembles omettre quand même ceux qui viennent sur le site et ne postent pas ou peu. Majorité silencieuse ? Elle n'est clairement pas là pour être lue en tout cas.
Donc ton "tout le monde" c'est pas John Doe.
@Roth, j'aime bien ce que tu écris là.
Quant à la correction ou pas d'un écrit, l'important est certainement d'attendre qu'il y ait une demande explicite. Je ne suis pas certaine néanmoins que la correction proposée doit être lue par tous.
@Roth , si y'a bien une chose que j'ai apprise après 8 ans dans le monde de l'écriture c'est qu'en tout cas ceux qui écrivent sont rarement lecteurs (sauf de livres finis j'entends, je parle ici de textes en cours d'écriture) et qu'il y a bien plus d'écrivains qu'il n'y a de lecteurs malheureusement. Les lecteurs existent mais sont difficiles à trouver :D
@Fropop Donc ça veut dire que tu as déjà lu ce que j'écris ? :D Je veux bien ton retour dessus du coup ^^
citation :
@Gwenouille le 19 janvier 2020 à 15:46
plus d'écrivains qu'il n'y a de lecteurs malheureusement.
lecteurs au sens "correcteurs" ? ça je veux bien le croire.
Parce que si c'est lecteurs au sens usuel, jamais j'aurais imaginé ça
@Roth merci pour ton intervention hier. Mais je continue à penser que mes textes étaient loin d'être parfaits,aussi est-ce la raison pour laquelle je me sentais apte à'aider MadMaxOne si elle était capable de le supporter.
Si la plupart d'entre nous raffole des livres, lire du travail d'amateur et donner un avis honnête n'emballe pas grand monde.
C'est gênant pour l'amateur et pour celui qui ose s'exprimer.
Qu'on s'amuse à écrire comme on fait de la broderie ou le Galibier à vélo, la technique ici n'est pas primordiale mais s'il s'agit de souhaiter vivre de sa passion alors là on passe dans une autre dimension et les encouragements lénifiants ne rendront guère service. Néanmoins, c'est vrai qu'il faut beaucoup d'humilité pour accepter que son travail soit analysé et appelle quelques corrections élémentaires.
@Roth Sans être correcteur, je trouve toujours ça triste des lecteurs qui lisent et qui n'ont rien à dire de ce qu'ils ont lu. Pour moi c'est qu'il y a un souci dans le livre, et en ce sens si c'est bien le cas, pourquoi ne pas le signaler ? Pareillement s'ils ont lu et apprécier, pourquoi ne pas le dire ?
@catimini Y'a plein d'amateurs qui écrivent aussi bien que des pro. Par ailleurs, la plupart des écrivains sont amateurs car ajd, peu de gens en vivent, et ce ne sont pas nécessairement ceux qui écrivent le mieux/sont les plus intéressants... Amateur ne veut pas dire mauvais, et nombre d'écrivains qui ont été édités ont donc été ou sont encore des "amateurs"
@Gwenouille Amateur ne veut pas dire mauvais, je suis tout à fait d'accord avec toi mais dans mon esprit cela veut dire avoir une autre source de revenus.
En faire son seul gagne-pain est véritablement ardu.
Quand j'ai lu que MadMaxOne souhaitait être éditée et peut-être plus tard vivre de sa plume, j'ai compris qu'à notre petit niveau nous pouvions l'aider à progresser plus vite.
Il y a des écrivains avec une imagination débordante, d'autres qui manient la langue avec élégance, d'autres encore qui déploient une culture phénoménale, d'autres qui envoûtent ou qui savent faire monter le suspense ou faire rire ou pleurer ... On peut difficilement réunir toutes ces qualités.
Malheureusement des écrivains qui cherchent à être éditer il y en a des quantités, tous plus brillants les uns que les autres et un jeune postulant se ferait bêtement rétamer parce qu'il table sur sa créativité et son sens de la répartie oubliant (ou ignorant) l'importance des deux ou trois premiers paragraphes ?
Je sais reconnaître ces défauts alors pourquoi ne pas les lui signifier si elle est demandeuse ?
Un écrivain débutant ne se fait pas bêtement rétamer en fait, y'a plein d'écrivains débutants qui arrivent à se faire publier sans problème. Si tu ne vises pas Gallimard ou Grasset, c'est très abordable si tu sais un minimum formuler des phrases et que tu n'es pas chiant à mourir quand on te lit :)
Bonjour tout le monde :) je débarque ici comme un cheveu sur la soupe, mais...Après vous avoir lus ( et répondu à chacun dans ma tête, ce qui, disons le, ne sert pas à grand-chose ), me voilà avec plein d'interrogations ( merci, je n'en avais pas assez lol)
J'écris également, mais j'ai beaucoup de mal à soumettre quoi que ce soit à la lecture d'un tiers, pour diverses raisons. Je pense que la peur d'être jugée y est pour beaucoup, mais aussi la peur d'être déçue du manque d'investissement de l'autre.
En effet pour critiquer de manière constructive, cela demande au lecteur un investissement réel en temps et en énergie, cela demande de mettre son intelligence au service du texte de l'autre, pour repérer les détails qui pourraient être améliorés, bref, ce que nous demandons quand on nous lit est un véritable don...je rejoins donc @Gwenouille quand elle dit qu'il y en a peu...
Et quelle déception quand on regarde, les yeux remplis d'espoir, la personne à qui l'on a confié la lecture de notre précieux texte, et qu'après avoir fini sa lecture elle lève vers nous un gentil sourire, lâche distraitement un " ah oui franchement c'est cool, bon, tu viens c'est l'heure de l'apéro "...
Il ne nous reste plus qu'à noyer notre déception dans la bière et les cacahuètes... c'est sympa aussi, mais ce n'était pas le but premier...
Et nous voilà seul de nouveau, devant notre virgule, à nous demander si oui ou non il convient de l'y laisser, parce que évidemment dans notre cerveau à rayures sa présence ou non change totalement la signification du texte...
Bref, tout ça pour dire que la plupart des gens ne verront même pas ce qui nous semble si important, et cela sans jugement quant à leur intelligence ni même quant à leur bonne volonté; seulement, quand c'est notre production, et avec le sens du détail qui nous caractérise, on a parfois tendance à bloquer sur des détails qui, certes, feront au final un peu de la qualité du texte, LA différence entre le bon et l'exceptionnel...
Mais la véritable qualité d'un texte, au-delà des considérations orthographiques et autres, n'est elle pas l'émotion qu'il va nous procurer à la lecture ? Certes l'émotion ne peut advenir que lorsque l'oeil n'accroche pas, et que l'expression est fluide, et encore...il m'est arrivé de lire des choses imparfaites qui m'ont plus touchée que des récits parfaits et froids. Ce n'est pas la perfection qui me touche dans un texte, mais son humanité.
Tout ça pour dire que si l'on en est à découper un texte en rondelles, et à analyser chacune d'entre elles à la loupe, c'est que peut-être c'est le fonds qu'il faut revoir? Peut-être que si les détails nous arrêtent à ce point (hormis bien sûr s'il s'agit d'écrits scientifiques ou historiques qui requièrent une parfaite précision ), c'est que l'âme de notre écriture n'a pas suffi à emporter notre lecteur dans notre propos...
Il suffit parfois de se redemander quel est le but de notre texte? Que veut-on faire passer ?
Parfois, la critique ne se justifie pas , d'où l'absence de retour "constructif " de la part des autres, tout simplement parce qu'ils estiment que le texte produit correspond à ce pour quoi il a été rédigé. Peut-être qu'exprimer à l'autre notre propre attente vis à vis de notre écriture ( je veux que ce soit : haletant/drôle /précis /complet/ pratique... etc...) peut lui permettre de nous faire un retour plus constructif au sens où on l'entend?
Bienveillamment vôtre 😉
J'aimais bien regarder les chroniques littéraires de Zemmour et Naulleau - même si je n'étais pas tout le temps d'accord avec eux - parce que c'était justement de la critique au sens noble du terme. Pas de langue de bois, pas de condescendance, rien que du factuel étayé d'exemples précis... Certes leur regard pouvait être dur, mais cela me semble être le prix à payer. L'écriture quelle que soit sa forme est une prétention.
J'ai été moi-même critique pendant un peu plus de douze ans avec à la clef des menaces par courrier, des insultes, des intimidations, des pressions pour quelques remerciements de lecteurs, d'auteurs et même d'éditeurs. C'est le jeu pourrait on dire, sauf que maintenant les dès son pipées.
Il n'y a plus de critiques. Personne ne la supporte plus. Nous sommes à l'heure du "moi je", de la prétention à tout, de la détestation du travail, du quant à soi et de l'hypersensibilité fasciste.
Mon magazine a été vendu à un maquignon qui passe désormais la brosse à reluire sur l'ego des écrivaillons. Le lecteur ma foi, on s'en cogne.
A part "Mauvais genres", l'émission de France-Culture, il n'y a plus rien pour faire le tri entre l'ivraie et le bon grain.
Si le fond n'émerge pas à la lecture @Florus c'est soit que le lecteur ne te mérite pas, soit que tu écris mal ou que tes idées sont faibles. La forme est très importante puisque c'est elle qui sert de tremplin, nous sommes bien d'accord là-dessus. Il n'en demeure pas moins vrai que se faire lire c'est le prendre le risque d'essuyer la critique comme l'échec. Cela demeure un bon exercice d'humilité.
Il est important d'ajouter qu'une sympathie ou qu'une complicité peut se lier à la suite de cela. Un critique finalement, c'est une sage-femme qui sert à mettre en lumière un talent, mais qui doit aussi accepter la charge d'une avorteuse (ou d'une faiseuse d'anges).
Quant à la question des auteurs et de leur professionnalisme, je peux citer deux auteurs de polar américains qui viennent de nul part. Il s'agit de Joe R. Lansdale et de Donald Ray Pollock. Les deux étaient des ouvriers et ont bouffé de la vache enragé avant d'arriver à être publiés (avec succès). Mais le risque d'écrire, c'est aussi de finir comme John Kennedy Toole...
Je crois que la vraie urgence des écrivains, c'est d'écrire. Le reste est trop aléatoire pour mériter que l'on se rende malheureux...
@Cheshire
Merci pour ta contribution, de par ton statut de critique tu pourras peut-être nous aider? Car le problème dont nous parlons ici est juste l'inverse de celui que tu décris... nous parlons d'écrivains amateurs qui souhaitent être critiqués (de manière constructive) afin d'améliorer leurs productions, et peinent à trouver dans leur entourage quelqu'un qui y soit disposé...
Mm... Il n'y a pas beaucoup de solutions en effet @Florus.
Tu peux néanmoins t'inscrire à un atelier d'écriture et soumettre tes textes à ton prof, essayer de te rapprocher des quelques revues littéraires qui existent encore, aller à des salons et rencontrer des éditeurs indépendants (Comme le salon du livre de la porte de Versailles à Paris...), fureter sur internet pour trouver une asso intéressante à proximité de chez toi. Il y a aussi des sites (je m'en méfie) dédiés à l'écriture comme "We love words".
Sinon t'entourer de gens - via les forums de discussion ou les sites de rencontres - qui pourraient te donner le change.
Les premiers retours constructifs que j'ai eu, en ce qui me concerne, sont venus de la part d'amis et d'un membre du jury d'un concours auquel j'avais participé.
Bonjour à @Gwenouille :) Envie de partager un texte avec vous ; si ça peut en inspirer d'autres à partager leurs textes :)
Et si j'étais né en 2000, dans le Rajputana ? Si j'avais vu mon père travailler fièrement la terre et en récolter les trésors qui contribuaient à nourrir un baraquement devenu lotissement, puis village, puis ville ; ma mère, conduire les visiteurs à travers déserts et forêts, en connaissant toutes les sources, toutes les plantes, tous les sanctuaires religieux, indispensable guide des mystères de la jungle... Si j'avais vu ces êtres honorables et hautement respectés, destitués de leur dignité respectivement par la sécheresse puis les usuriers, les téléphones puis Internet, et forcés de rejoindre la masse hagarde des autres fantômes d'un bidonville anonyme des alentours d'une monstrueuse mégapole ?
Et si j'avais moi même été promis à devenir un Bhat, ou barde récitant les généalogies des familles royales et chantant les exploits guerriers et les actes d'honneur en des poèmes épiques, lors de cérémonies royales ; aujourd'hui réduit à à déclamer ces trésors ancestraux au milieu de montagnes de détritus et d'immondices d'un faubourg nauséabond, afin d'en éloigner les vautours ? Et s'il me faudrait travailler trois vies durant pour espérer rembourser les intérêts de la dette de ma mère, contractés il y a quelques années pour un vulgaire prêt de six cent roupies (8 euros) afin d'acheter une simple machine à coudre, et qui aujourd'hui condamne toute une famille à l'esclavage pour plusieurs générations ?
Quel regard porterais-je alors sur ce grand homme blanc à la fière allure, qui s'arrête ça et là pour prendre des notes sur ses feuilles volantes, comme un photographe qui volerait mon portrait en douce, et qui semble lui aussi, malgré tout, préoccupé ? Il a la démarche d'un homme mais son dos n'est pas courbé... Il a des mains de femme... La peau de son visage est nette, douce, sans rides, sans crevasses, sans la couenne épaisse des travailleurs du soleil... Quel métier peut-on faire, qui préserve aussi bien son corps ? On dirait qu'il fait la guerre dans sa tête... Sait-il au moins que les mots, qu'on les pointe vers les autres ou les retourne contre soi-même, sont des armes à double tranchant ? Il en a plein les mains, ça bouillonne dans son crâne, ça déborde, son visage en est tout
ruisselant...
Peut-être qu'il fait la guerre des mots ? Peut-être, que c'est là son métier, désamorcer les mots avant qu'ils n'explosent ? Disséquer les épithètes pour en extraire la tumeur ? Un démineur du langage ? Un chirurgien du sens ?
Jouer avec les mots... Pour les rendre inoffensifs...
Des mots lire, pour des mots dire...
Quand les mots râles tournent en mots cris,
Tes mots tus qui cachent mes mots risées,
Des mots niaque souffrant des mots ragis...
Pour un mot ment, tant de mots biles.
Y a des mots las proches du mot Sade,
Autant de mots tard que de mots tôt,
Des mots laids qui paraissent des mots dés,
Des termes-mots maîtres pour mots d'alités...
C'est quoi alors, le nom de ce travail qui convertit les certitudes avant qu'elles ne nous mettent une arme dans les mains, et fassent de nous des kamikazes d'une cause caduque ? C'est dans quelle école, qu'on apprend à se moquer des mots, à devenir bouffon des rois ? Est-ce que ce métier a un nom ? A quelle caste est-il réservé ?
Peut-être essaye-t-il de se réincarner, pour le reste de cette vie là, en ce Bhat moqueur que j'étais promis à devenir...
https://jiuliname.blogspot.com/2022/11/et-si-jetais-ne-en-2000-dans-le.html
juju
@Naweez_Heer Tu écris vraiment bien. Et ça cause !
Je suis particulièrement fan de "des mots las proche du mot Sade".
@Elisavena @paradox merci !
Je précise une chose ici : les deux premiers paragraphes sont un pur plagiat.
Je me souviens être tombé sur un livre, et ces deux paragraphes disaient exactement l'histoire que je voulais raconter, au mot près ; j'ai changé quelques tournures de phrases, histoire de pas me faire retrouver, et j'ai volé les mots. Cela ne me semblait pas un grand mal dans la mesure où ce qui m'intéressait ici c'était la dimension technique, historique, des faits relatés, un peu comme on reprend une information journalistique pour illustrer un propos ; mais il s'agissait de davantage qu'une information factuelle, il y avait l'agencement, le style, l'humeur, bref, l'auteur.
Aujourd'hui j'essaye de retrouver ce livre, cet auteur, mais pas moyen ; quel dommage que je n'aie pas eu envie de les citer, au moment où j'écrivais mon livre ! Mais enfin c'est ainsi, sur le moment j'ai fait preuve d'avidité, j'ai voulu garder ces mots pour moi, et les faire miens, tant ils me plaisaient ! Je précise que c'est la seule fois où j'ai plagié un texte :)
La question du plagiat m'intéresse beaucoup : dans notre monde paranoïaque fondé sur la propriété privée universelle, tout doit avoir un propriétaire. Les droits d'auteurs, appellations d'origine controlée, etc... légifèrent la création et la production. Mais dans quelle mesure peut-on dire qu'un texte, qu'une mélodie, appartiennent à quelqu'un ? Je crois savoir que pour une mélodie, il y a plagiat à partir du moment où 5 notes ou plus sont identiques successivement à une autre oeuvre : pourquoi pas 4 ? Ou 6 ? Qui décide ? Et pour les mots : est ce que les mots "à la recherche du temps perdu", dans cet ordre là, appartiennent à Marcel Proust ? J'avais intitulé un de mes écrits : "voyage au bout du temps perdu", mais je me refuse à payer quelque dette que ce soit à proust ou céline : les mots appartiennent à tout le monde, bordel !
N'yatil pas un moment où la mémoire devient tyrannique ? Faut il forcément citer tout emprunt, et si oui, dans quelle mesure ? Si on pousse le bouchon plus loin : chaque mot a son histoire, et mérite que l'on en cite les grands noms qui ont contribué à faire d'eux ce qu'ils sont ! Tout, absolument tout, n'est-il pas empreunt ? Invente-t-on jamais quelque chose ? Ne fait on pas qu'empreunter, reformuler, inlassablement ?
Ainsi, le vice réside t il vraiment dans l'acte d'emprunter, sans citer la filiation, ou dans l'acte d'exiger citation, rétribution, pour un travail de soi disant création, qui ne serait peut etre que reformulation heureuse ?
ärce que si je dois citer les humains envers lesquels je ressens avoir une dette dans mes créations, je remonterais personnellement il y a fort longtemps, lorsque l'humain cria "HA!" pour signifier au clan l'arrivée d'un mammouth en sa direction, et ce "HA!", repirs par les autres membres jusqu'à prendre un sens défini d'alerte, je le dois à cet homme de cro magnon ou que sais je, et je tiens alors ici à l'en remercier, car sans son HA, je n'aurai rien écrit :)
que les mots puissent avoir des propriétaires, repésente pour moi le paroxysme des sociétés de l'argent. quiconque veut prendre mes mots pour lui, ça ne me dérange pas, ce ne sont pas "mes" mots, et l'idée de gagner de l'rgent avec l'écriture, d'en faire mon métier, me dégoute. Je suis bien heureux, de n'avoir jamais "réussi" grâce à mes écrits ! car quel affreux humain serais-je alors aujourd'hui ? Un "écrivain"... beurk !
ju
https://jiuliname.blogspot.com/2022/10/disent-tu-es-domestiquee-gavee-comme.html
@Naweez_Heer
Les droits d'auteurs, c'est une vieille histoire. Surtout depuis la Renaissance. Ceux encore en vigueur, ça a été une grosse négociation entre auteurs, éditeurs, syndicats et état(s). Des débats de dizaines d'années (1930-1960) et des lois qui évoluent sans cesse. Des lois nationales, européennes, internationales, c'est un merdier. Depuis 1997, les droits en Europe durent 70 ans au lieu de 50. Puis ils tombent dans le domaine public. Donc les Madeleines de Marcel sont à tout le monde.
Il n'y a droits d'auteur que si tu fonctionnes comme ça, tu peux très bien offrir au monde (comme parfois dit un inventeur en gratuisant son brevet) avec des Créative Common, Copyleft et autres contrats de droits de copie sans argent.
En philo du droit, la proporiété intellectuelle est grandement critiquée, c'est un lourd débat.
Je ne signe jamais rien, ce que je fais est gratuit ou au pire prix libre et c'est copyleft.
Je ne me vois pas faire payer mes quelques recettes de cuisine (qui tuent 😋). Si jamais je veux les diffuser, je fais des photocopies que je place sur des tables de presse gratuites ou prix libre sur mes chemins de traverse. Et si quelqu'un me les pique et fait un bouquin, et ben... bien joué si c'est l'argent qui l'intéresse. Je continuerai à les photocopier, je serai pirate de mes propres créations. Héhé ! On vit une époque formidable.
Pareil avec mes écrits ou mes musiques.
D'ailleurs à propos d'écrits pour revenir au sujet.
Je n'arrivais pas à avancer sur ma science-fiction ou sur mes mémoires, à chasser deux lièvres en même temps. Et pis bon, je procrastine comme il faut en ce moment, j'avoue humblement, penaud presque.
Je fais quand même ma gymnastique en écrivant ici régulièrement, la gymnastique des doigts sur le clavier, la gymnastique des mots, des sonorités et des significations, j' m'éclate. C'est un chouette lieu ici pour s'entraîner, je trouve. Y a la pression de la relecture immédiate, ça motive.
Pour le roman, il ne me manque qu'une étincelle d'inspiration pour débloquer l'intrigue, j'ai trop d'idées qui cafouillent quand je me force à chercher.
Alors que tout le reste est prêt. Personnages principaux, personnages annexes qui commencent à prendre forme, cadre, contexte apocalyptique et la vie du village marin dans ce qu'il reste de Lille inondé quand la mer est montée de 25 mètres (~ 10 pages), histoire géo-politique et climatique de maintenant à dans 30 ans justifié scientifiquement en poussant les curseurs (20 à 30 pages), un socle théorique pour une organisation sociale inédite, un bon début de premier chapitre pour lancer la machine, ... , et une esquisse d'intrigue qui stagne.
Alors j'arrête de chercher et je vais attendre gentiment que ça vienne ou qu'un événement vécu allume l'étincelle... par exemple. À voir donc. Ça reste au placard pour le moment.
Du coup j'avance bien sur mes mémoires, ça c'est la bonne nouvelle. Une heure ou deux par ci par là, une nuit blanche la semaine dernière et je sens que je vais remettre ça, ça démange. Y a qu'à se souvenir et écrire comme ça vient, brut. Les arrangements, c'est pour plus tard.
@paradox merci pour toutes ces infos. Un exemple de recette de cuisine qui tue ? :)
Tu as le démon de l'écriture, quelle chance ! même s'il semble te posséder par épisodes, ce qui te laisse quelque répit :)
Je l'ai eu puis je l'ai perdu, à plusieurs reprises, et là ça fait quelques années qu'il a disparu, et je sais qu'il ne reviendra pas : écrire me transporte dans un rapport intellectuel, analytique, rationnel, au monde et à moi-même, et je me suis métamorphosé pour de bon, je suis redevenu sauvage. Je n'arrive même plus à rien lire. Les lettres imprimées sur du papier me laissent totalement indifférent, ne créent en moi qu'un immense ennui. Un livre est devenu poids mort pour moi, objet sans vie, sans valeur. Les langages ne me fascinent plus, c'est le silence, qui me fascine maintenant.
Je me souviens encore très bien de ce moment où "le livre m'est tombé d'entre les mains", ce moment où je muais, me débarrassais lentement de ma peau d'intellectuel, pour, quelques années plus tard, redevenir sauvage.
https://jiuliname.blogspot.com/2022/10/hiver-2008-paris.html
@Naweez_Heer Si j'ai le courage, je gloserai sur ma recette : "J'épluche et je dépépine les raisins blancs".
J''ai le démon de l'écriture par moment, oui, et là ça revient bien. Je suis en plein dans mes mémoires et j'y retourne après ça.
Le tien, s'il t'a déjà fait du bien, il peut toujours revenir à moment opportun. Ça sera les écritures d'un sauvage 😋 .
Parce que tes écris ou paraphrases, voire plagiat, sont chouettes. En fait, ce que j'aime bien, c'est ce monde emprunt de philosophie orientale mais qui reste orienté travail sur soi et sur son monde. Ce que nous a apporté l'orient, c'est le fait qu'on puisse inventer notre réalité. (Un truc comme ça).
Salut les Zébropoulpes,
Ah l ecriture pour soi tout d abord et pour ceux qui le souhaite pour les autres...
J'écris par episode et tres souvent sous le coup d'une forte émotion... qu'elle soit négative ou positive...
Avec la joie mes textes sont légers
Avec la colère mes textes sont durs, abrasifs.
Toujours avec un oeil personnel sur la société et les gens qui la composent.
Des choses dures peuvent etre dite avec un tournure légère... ca renforce l impact, ca s imprime dans la rétine.
Après je les fais lire à ceux qui pourront les comprendre, c'est à dire peu de gens.
La langue française est riche et subtile...
N'en deplaise à mes anciens profs de français ( j'ai rarement eu une bonne moyenne) mais jaime jouer avec ses sonorités, les faire rimer.
Je suis un Néodelafontainien... les fable de la fontaine mais du XXIè siècle.
Je crée aussi des mots... des barbarismes car je ne suis pas un auteur...
Ex...
Endocéphalophilie
Le fait d apprécié d etre avec des personnes de meme niveau de culture, d'intelligence...
Fermentolactogue = fromager
Bonne journée à vous
J'écris beaucoup, régulièrement, depuis l'enfance. Je n'ai nul besoin d'être éditée, reconnue.
L'écriture m'apporte de nombreux bienfaits alors comme cela peut en aider d'autres, j'anime un atelier d'écriture. Je suis bénévole et l'activité est gratuite.
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