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- Entier ou une composition de petites facettes ?
C'est une question qui me taraude depuis très (trop) longtemps je crois, et voici un extrait de mon journal. Que faites vous pour répondre à vos questions ?
Mon journal est un ami fidèle à qui je confie beaucoup mes pensées. Depuis peu j'ai envie de sortir de cette bulle. Bref, voici un petit extrait.
"(...) je compose mon puzzle à plusieurs facettes, je rassemble tous mes éclats de verre. Petit débris par petit débris de verre éparpillé un peu partout. Je continue à me révéler. Je crois intimement que nous sommes une somme de facettes, de personnalités qui, tour à tour, ou simultanément entrent en scène dans notre quotidien. Parfois, ils s'effacent. Ils disparaissent un temps. Puis reviennent pour faire face à ce monde dans lequel je me suis plongée. Je suis (...) Une petite fille qui rit de plus en plus, car elle se sait loin de Lui. Je suis devenue une femme qui tente de panser ses blessures. Je suis une femme libre pleine de ses rêves. Une femme qui court vers un avenir incertain. Je suis une femme qui tente de vivre son jour. Une femme qui croque ses pommes à pleines dents. Je suis aussi une femme qui se cherche dans le regard de tous ces hommes qu'elle rencontre avec la certitude de reconnaître le regard de son homme quand il se posera sur son être. Je suis une adulte qui tente d'améliorer son futur. Une femme qui a un parcours propre et en évolution. (...). Je suis une combinaison avec un idéal. À mon sens, je me dis qu'il est bon de combiner toutes ces figures pour trouver à chaque moment de ma vie, un équilibre adéquat. Mon équilibre pour survivre dans ce monde si inconnu et dans lequel je ne m'identifie toujours pas. Je suis cette femme qu'on regarde parfois avec envie pour le choix de vie qu'elle a fait ! (...). Je suis cette femme qui commence à peine à sourire timidement. Je suis toujours cette femme en train d'assumer mon «NON » pour trouver « Mon Rien » qui complétera « Mon Tout » !
Merci pour ton partage @Meriam, ton texte respire bon la vie.
J'ai l'impression que ce qui lie tous ces fragments de soi, c'est cette énergie de vie qui nous anime et qu'on va vers l'entièreté quand on lui fait confiance.
Oui, oui et j'en suis à me demander si on forme quelque chose. Comme on est une espèce fabulatrice (voir à ce propos le bel essai de Nancy Huston), on a besoin pour se maintenir de la narration et de se croire un truc intégral et intègre qui évolue au fil du temps vers un truc aussi fortement intégral qu'intègre. Je crois qu'on se fabrique et qu'on nous propose toutes les trames nécessaires pour ce que l'on concourt à faire de l' être un continuum alors qu'il en est rien. En fin de compte, on fait du mieux que l'on peut selon ce que l'on observe et décrète. Une vie est appréciée sur la base de canons dont on a même pas les clés. Aussi le mieux, le bien est de se détacher de ces multiples patrons pour oeuvrer au mieux, c'est-à-dire s'oeuvrer au mieux dans ce milieu qui est tout à la fois donné et pas donné.
Très beau témoignage @Meriam,
Oui, on se construit d'abord en disant non, et c'est quelque chose de précieux.
Après je rejoins ce qui a été dit. L'humain est un être de narration, de sa propre narration. Mais c'est également un être complexe (plutôt que complet ?) qui dépasse les cadres (état civil, liste de qualités ou défauts, pensées, évènements vécus). Je connais aussi l'histoire des morceaux à coller, ou recoller, ou assembler... Au milieu de tout cela, peut-être plus que le futur, le présent, le si-bien-nommé ?
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