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Qui pourrait me dire pourquoi, au plus profond de moi, la poésie me semble être l'intelligence primordiale?
Quelle erreur d'accent ? J'ai une hypothèse pour répondre à ta question. Les zèbres, HP etc. ont un fonctionnement intellectuel qui baigne dans l'affectivité plus que sur l'analyse, même moi 😉 et la poésie, c'est le règne de l'affectif, et comme le phalène approchant du fanal, je brûlerai mes ailes en ce brillant final.
N'est-ce pas aussi pour l'absence de sens unilatéral ? Pour les vastes possibilités d'interprétations ? Car si tu parles d'intelligence, c'est peut-être, dans le sens conventionnel, pour les révélations intellectuelles que la poésie apporterait, c'est-à-dire pour les idées pures qu'elles pourraient communiquer. En conséquence, Mallarmé peut bien briller : jamais il ne nous limite.
Prenez Baudelaire : n'est-ce pas aussi pour toutes les récréations, qui sont autant de recréations, dans les sonorités, les sens et les compositions ? Chaque fois un être nouveau, chaque fois un regard nouveau : parce que la poésie transborde le langage, on échappe aux limites de l'un pour gagner une liberté (intellectuelle) supérieure.
Couplée à la sage remarque de PauloMalamok, vous obtenez un orgasme cérébral certain.
Oui à tout ça. Mais je parle aussi de la poésie comme une façon de vivre, de voir les choses. Je pense que le poète vit en poésie. C'est "prendre son pied", décoller devant la luxuriance d'une beauté révélée. Une beauté tout à la fois impénétrable et pleinement ressentie. Des instants où le tableau que nous met la vie sous les yeux s'accorde parfaitement avec nos rêves, avec notre mémoire collective la plus ancienne, pour nous faire ressentir une plénitude, une joie si prégnante qu'on la ressent comme liesse. Et je pense que quand on est capable de vivre certains instants comme ça, on a le regard adéquat pour "tout" vivre comme ça. Et je parle d'une intelligence primordiale, parce que je pense qu'être poète c'est être au coeur de la vie, mais aussi parce que je suppose, j'imagine (mais je me fourvoie peut-être) que ce doit être une des intelligences les plus rapidement développées alors que l'Homme en était à ses balbutiements. Mais ces pensées n'engagent que moi...
Hegel avait des jugements plus crus : des suites de mots sans aucun sens piègent notre intelligence par une mystique fantasque, et l'on croit voir des Ténèbres lumineuses quand ce n'est qu'une obscure nébulosité, sur laquelle l'analyse ou la compréhension ne peuvent s'arrimer.
Ergo, vivre en tant que poète ou lecteur de poète, n'est-ce pas se perdre dans des associations seulement fondées sur des vraisemblances et des lapsus de l'esprit ? A l'oxymore d'une beauté "impénétrable et pleinement ressenti", imaginons que nous changions les termes, et qu'à la place de la poésie, nous parlions d'amour. Que serait une déclaration du type "Oh, je t'aime d'un amour impénétrable mais parfaitement ressenti !". Cela ne prêterait-il pas à rire ? Et en ce cas, comment la poésie nous permettrait-elle de ne point rire d'elle, quand on la veut aussi inaccessible qu'imprégnante ?
Cette liesse que tu décris, n'est-ce pas le fantasme d'une histoire qui n'a jamais été écrite ? D'une espèce qui n'a dans son ensemble guère vécu selon les modes des poètes ? Et est-ce vrai seulement de toute la poésie ? Est-ce que les poèmes d'amour, mêlant érotisme et guerre, d'Apollinaire sont des oeuvres qui révèlent l'ensemble du genre ?
D'ailleurs même, j'imagine que lorsque tu parles ainsi, tu penses à certains poèmes. Lesquels ? Car tu ne voudrais pas dire *tous* les poèmes, car en ce cas, il suffirait de quelques rimes pour renvoyer LibertEchErie aux premiers temps ancestraux, et un poème de Le Luron y suffirait bien.
Et ainsi, si l'on en croit cette noosphère de l'Homme, comment expliques-tu que beaucoup de congénères s'en tapent le coquillard ? Qu'un équarrisseur n'a pas besoin de se passer de l'Aragon sur les lèvres avant sa journée de boulot, que le comptable ne laisse pas sa pensée errer sur quelque Lamartine entre ses opérations, et que les élèves de primaire, si primesautiers qu'ils sont, n'exigent pas de commencer chaque heure de leur journée par des cartes postales de Levet ou des poèmes du Moyen-Âge ?
Ce qui est certain Abderian, c'est que tu as l'art, à tes heures, de barricader la pensée, "preuves" à l'appui avec moult citations et autres exemples enfermant bien les gens dans des cases. Ce qui, pour moi, est à l'inverse de la poésie. Tu serais bien surpris de connaître certaines personnes que j'ai eu le plaisir de croiser. Et, notamment, un grand amoureux de poésie et de littérature qui bossait à l'usine. Si tu côtoyais quelque peu la primaire, tu pourrais, peut-être, te rendre compte de l'aptitude à la poésie de beaucoup d'enfants justement... Je suis un peu lasse de tes sentences. Et surtout tu n'as toujours pas saisi l'objet de mon message. Mais ne t'inquiète pas, tu es le savant et moi l'inculte.
Curieusement, je ne supporte pas la poésie,ni les films poétiques et encore pire le romantisme... 😱 ça m'horripile au plus haut point... peut-être suis-je trop sensible, peut-être est-ce dû à mon passé, peut-être que la poésie me fait peur car j'y ressens une sorte d'hypocrisie, un peu comme le costard sur un homme, une façade de théâtre, une espèce d'émotion virtuelle qui cache, embellie ou exagère la vraie émotion du poète... ou peut-être une espèce d'inutilité, une rallonge à la compréhension directe et rapide, je ne sais pas...
Apparemment, je me suis trompée de rubrique. Ce dont je parle, comme je le ressens, s'apparente plus à une histoire de spiritualité. C'est une poésie qui s'impose, sans attendre qu'on la convie en s'attablant, avec l'espoir que de jolis mots viennent s'agencer pour décrire au mieux nos vagues sensations. Un peu ce que j'essaie de faire là tout de suite. Ce n'est ni le costume, ni le maquillage sur la peau, c'est la texture même de la peau qui apparaît nettement. Dans ce que j'essaie de décrire là, à la limite, on se fout des mots sur le papier, on éprouve une sensation d'harmonie entre ce que l'on vit, sa "petite" personne, et tout l'environnement, l'impression de faire partie d'un mécanisme cohérent. Je suppose que j'ai parfois des sensations de Dieu alors...
Pour moi la poésie est la description édulcorée des émotions que ressent un auteur. Édulcoré par le fait qu'il a besoin d'appacter les émotions du lecteur pour essayer de se faire comprendre ( consciemment ou inconsciemment). Limite, le poème est un art individualiste car il n'y a pas de dialogue. L'auteur se fait du bien en extériorisant ses émotions et le lecteur réactive des émotions souvenirs, en fonction de son vécu, ses soufrance, ses joies. Ses émotion sont propres à chacun sans que finalement personne ne puisse comprendre l'autre. (Nous n'avons pas les même vécu et la formation des émotion et propre à chacun) La poésie doit choquer pour avoir de l'effet et ce choc se fait par la puissance des mots qui sont donc édulcorés et exagérés. C'est de cette hypocrisie que je parle. Ce n'est pas quelque chose de naturel, il y a un exercice intellectuel à avoir pour exprimer ses émotions de manière poétique. Pour moi la poésie n'edt rien d'autre. Ce n'est pas une histoire de spiritualité. Par contre on peut décrire la spiritualité par la poésie et je pense que c'est de cela dont tu veux parler. La spiritualité te procure des émotions fortes que tu as besoin d'extérioriser par la poésie, le crier haut et fort par la poésie.
Ah, LibertEchErie, je suis navré de te lasser, mais ne prends pas à mauvais compte ce que je dis, ou s'il le faut, n'en fais rien de personnel, car je n'ai pas le sérieux du philosophe, mais plutôt le pétard du dialecticien.
Cependant, ton argument sur tel ouvrier ou tel primaire est bien vrai, mais l'induction ne fait pas la réalité. Bien sûr que les petits apprécient souvent la musique des poèmes, et les chansons qui vont avec, mais là c'est aussi du sophisme : sont-ils saisis du sentiment profond et spirituel que tu dépeins ? Ou n'est-ce, comme je le disais, qu'une illusion des oreilles ? Aimer n'est pas forcément comprendre, aussi, comme Morpheus dans Matrix : "Prouve-le moi !".
Car enfin, pour défendre une thèse, il n'est pas désagréable de se jeter dans le camp adverse. Et si tu la forfanterie de passer pour l'inculte, je m'y oppose, car, comme l'élève en primaire, je réclame ce droit, et attends au contraire que tu puisses me communiquer toute la profondeur de ta vérité. Et si les malheureux ouvriers qui ramassent le guano affrontent leurs conditions sans poésie, est-ce parce que la poésie est subversive ou est-ce parce qu'elle est vaine ?! ^^
Ce que dit Didier54 est à ce titre un bon argument, car il soulève la question de l'émotion : comment être sûr de pouvoir communiquer à tous ce que l'on ressent soi-même ? Ce n'est pas parce que je peux poser des mots sur ce que je dis que je vais donner un souffle universel à mon expression, car sinon Grand Corps Malade peut être poète du monde, et toute personne parlant français pourrait saisir ce qu'il a vécu... avec cette incongruité de ressentir quelque chose que l'on n'a pas vécu ?! Tu vois là, LibertEchErie, qu'il y a bien des choses à examiner.
J'imagine que Didier54 a le propos plus clair et plus précis que le mien (et je t'en félicite d'ailleurs !), mais, malgré cela, je me permets d'ajouter cet étonnement : si la poésie ouvre à une spiritualité, en quoi cette ouverture ne se ferait que par la poésie ? Car si elle peut être abordée autrement, alors la poésie n'est qu'un médium, un moyen quelconque, et dans ce cas, les autres formes de révélations fonctionnent tout aussi bien (La Bible d'ailleurs est écrite comme un poème, ne l'oubliez pas !). Et si ce n'est pas le cas, alors elle propose une universalité bien singulière, et si elle est la seule à le proposer, ce n'est plus, hum, une universalité.
Tiens, juste pour simplifier un peu mon propos, LibertEchErie, si tu veux bien faire preuve de commisération à mon endroit, et excuser mon mauvais style et ma crasse philosophique, prends si tu veux bien le temps de répondre à ces questions : Quand lis-tu de la poésie ? Qui lis-tu principalement ? Quel poète te fait le plus grand effet ? Et enfin, écris-tu toi-même des poèmes ?
Le premier poème que j'ai lu, dès que j'ai su lire, il était placardé au mur chez mon père, sur une belle affiche illustrée: "liberté, j'écris ton nom" de Paul Eluard. Je le connaissais donc par coeur. Il y a eu des moments très durs et je me souviens parfaitement de ce que cette affiche me promettais, la libération, un jour ou l'autre, c'était l'évidence. Et quelque part, ce poème ne m'a pas menti. Pré-ado, je me suis bien "masturbée" l'esprit avec un vieux recueil trouvé dans un grenier où on pouvait lire, en anglais et en français (le pied) des poètes comme Joyce, Shakespeare, Milton.. A ce moment, j'adorais aussi lire Rimbaud et Maupassant... Mais surtout, j'écrivais. Essentiellement, des odes à l'amour et des textes de réflexion sur l'Homme, le mal qu'il fait, son manque d'envergure d'esprit, de coeur, de justice... Et, encore maintenant, si je prends parfois plaisir à lire, mon besoin d'écriture est plus fort que mon attrait pour la lecture. Je trouve con de dire ça comme ça mais je suis autodidacte. J'ai besoin d'être mon principal matériau, enfin, étant bien entendu que je rencontre des gens et vis dans un environnement qui, fort heureusement, eux aussi, interfèrent sur mes ressentis. Mais en tous cas je tiens, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, à ne pas trop m'abreuver de thèses, de textes d'autres. Et, bien sûr, régulièrement, je tombe sur un "grand frère", quelqu'un qui a dit la même chose bien avant, ou une petite soeur, quelqu'une qui dit la même chose, bien après. Et là c'est plutôt bon en général. Je désirais étudier la littérature et les langues mais mon père en a décidé autrement. Bac D à l'époque, obtenu de justesse grâce à la philo, l'anglais, le français, et le sport 🙂 J'ai depuis toujours la passion de tenter de décrire ce que je ressens, et, je crois qu'il me faut l'admettre, ainsi, de me rassurer. Je suis convaincue que la lecture et l'écriture m'ont sauvé la vie. Puis, un beau jour, la vie a pris le relai. Et en vivant plus, je ressens de la poésie dans la vie. Surtout depuis que j'ai la chance d'avoir mon fils, et quand je n'ai pas de gros problème en particulier bien sûr, je n'ai qu'à me laisser porter, emporter, il me semble par ce même désir de vérité, de compréhension, de partage que j'avais quand je commençais à écrire, mais juste en live. Bon, je suppose que tout cela n'est guère satisfaisant comme réponse Abderian mais c'est tout ce dont je suis capable à cette heure. Ça m'apprendra à lancer des sujets à la con 🙂
😱 😱 😱 ce n'est pas un sujet à le con puisqu'il y a débat! C'est même un sujet très intéressant, même si j'ai du mal avec la poésie 😉
Hey non, LibertEchErie, c'est une excellente réponse, parce que c'est un témoignage, et parce que c'est net et précis. Loin de moi l'idée que seules les réponses philosophiques et les productions des philosophaillons soient les meilleures, mais, en retour, pardonnez à ma nature la difficulté de m'exprimer autrement.
Pour autant, et puisque ta réponse est justement très éclairante, et si tu es toujours d'accord pour poursuivre cet échange selon tes modalités, voudrais-tu bien, audacieusement peut-être, rédiger un poème, à ta convenance, sur, justement, ton amour et finalement ta dépendance à la poésie ? Un poème qui précisément parle de ce besoin-là, de cette nécessité qui t'est si vitale ? Peut-être même d'ailleurs en as-tu écrit un, au moins, sur ce thème, et quelle meilleure réponse que de joindre le geste à la parole, et de nous montrer, si tu n'as ni réserve déplacée ni modestie incapacitante, le monde poétique tel que tu le vois, et ce depuis /l'intérieur/ ?
Désolée Abderian, il m'arrive encore, parfois, d'être sur la défensive... Quant à l'idée d'envoyer un de mes gribouillis, je vais y réfléchir
Fais comme il te plaira ; sois cependant certaine que je ne jugerai aucunement la qualité de tes productions, et j'ose croire pouvoir le dire de l'ensemble des participants. L'intérêt ici, c'est d'ex-primer par l'exemple.
Tu le feras quand tu seras prête, et je te souhaite de l'être !
P.S. : Pour être tout à fait rigoureux, si tu veux en effet pouvoir répondre à ta propre question, et que d'aucuns tentent également d'éclairer cette part-ci de ton être, seul un dé-voilement peut mieux l'augurer, car, et tu as pleinement raison en cela, je n'ai pas du tout répondu à ta question, qui contenait le circonstanciel "au plus profond de moi", et il aurait été idiot ou présomptueux de répondre d'une personne que je ne connais ni d'Eve ni de Baudelaire. Tenter une réponse, c'est donc tenter le risque de soi !
Peut-être d'ailleurs, là aussi, dans la poésie secrète (ou du moins non-publique) qui est la tienne, un autre élément de réponse... en attendant !
P.S. : Oh, en y repensant, si on songe à l'étymologie du mot "poésie" et à l'erreur d'accent que tu as commise, LibertEchErie, il y a peut-être un signe explicite vers le faire, l'action même de /produire/... cette poésie ! "Le plus profond de toi" ne dirait-il pas plus que ce que tout le reste veut bien signifier ?! ^
je ne sais pas cela va dans le sens de libertéchérie mais parfois on tombe sur des choses très belles qui génère presque une émotion, alors que d'autres resteront totalement froid. quand j'étais enfant et qu'on allait en vacances, on voyait soudainement apparaître la mer brillante d'or sous le soleil de fin d'après midi. quand je rentre le soir (et qu'il fait noir), je passe près d'une immense raffinerie toute illuminée et avec sa grande torchère, je trouve cela magnifique (alors que d'autre n'y verront que de la pollution visuelle et atmosphérique). pour ceux qui connaissent le présentateur Petitrenaud, c'est claire que pour lui, la cuisine est de la poésie. d'autres vont trouver les égouts des grandes villes très poétiques,... je pense qu'il ne faut pas se restreindre dans cette appréciation du beau et ne certainement pas brimer quelqu'un qui trouve quelque chose beau parce que nous ca nous laisse froid.
Je pense que la poésie se trouve là où il y a encore du rêve, de l'espoir. Mais, parfois, je la ressens à la fois comme une nécessité de transcendance, autant que comme la preuve que cette transcendance est là. Pourquoi le laid peut nous inspirer du beau? Parce-que nous sommes forts de tout le beau déjà emmagasiné. Et je pense que le poète a le pouvoir de convoquer la beauté en stock, face à l'horreur. Effectivement Abderian, ce n'est pas de la poésie dont je voulais parler, mais bien du poète. Mais en ayant une certaine idée de ce qu'est un poète, je pense qu'il vit en état de poésie. et, bien sûr, le beau est capable de lui inspirer du laid, stocké dans sa mémoire et dans ses entrailles. De toutes façons, pour le poète, tout est possible. En effet, aucune science là-dedans. Pas de recette universelle, zéro preuve de quoi que ce soit, et même, pour la plupart, logogrammes d'abrutis qui se touchent 🙂 Mais celui qui le ressent, qui vit ça, et qui n'est à la base pas spécialement convaincu de l'existence de Dieu... Pur et simple optimisme dans certains cas? Pur et simple pessimisme dans d'autres? Ou alors je pose une autre question:est-ce que j'appartiens à une confrérie HQI, HP, http aliens si exceptionnellement positive, que la recherche (d'une vérité, d'un seul petit commencement de vérité) rend Pourquoi est-ce que je fonctionne de la sorte? Quasiment inapte à l'arrêt de l'envie de vivre (malgré un lot plutôt conséquent d'expériences glauques et pour le moins décourageantes de merdes accumulées) et, pour autant, quasi impossibilité de "jouir" tranquillement (malgré un bon nombre de
...(malgré un bon nombre d'expériences et une intensité dans le ressenti vraiment pas négligeable) d'une vie simple, ou plutôt de "jouir" d'une seule et unique réalité partagée. Bien qu'à cela, personne ne puisse y parvenir
Mais j'ai l'impression que "nous" y parvenons encore moins facilement. Bon, j'ai conscience de la non netteté de mon message, surtout avec ces coupures de réseau...
C"était pas confrérie mais fratrie, et puis je voulais aussi parler de cette fameuse "résilience" mais internet me fatigue
Et pour me faire pardonner, le "Magnificat" d'Alvaro de Campos
Plus "trouvable" chez Fernando Pessoa "Le gardeur des troupeaux", recueil
Hop, je réponds, après quelque temps d'absence (dont on m'excusera bien évidemment, comme tous les loquaces pollueurs qui s'écoutent écrire).
Tu dis, LibertEchErie, que la poésie est une transcendance, et c'est un beau terme, mais cela peut signifier beaucoup de choses. Y a-t-il quelque chose de transcendant, et qui le serait de la même manière que la poésie ?
Ensuite, tu dis que la force de la poésie tient au bien qu'elle trouve dans le mal. Est-ce à dire que la poésie n'existe que dans un monde d'horreur ? QUe c'est une pause, un moment... béni dans un contexte de souffrance ? Est-ce à dire qu'il n'y a des poètes que dans des temps difficiles ?
Tu cites par exemple Pessoa, torturé de l'intérieur... et quand tu parles d'optimisme, c'est (tu m'excuseras ces déformations de stylisticien !) par opposition, par antithèse au pessimisme. Et tu associes en effet la poésie à la résilience... Alors, je peux m'étonner : la poésie est-elle seulement le bouclier contre le malheur ? Le poète ne peut-il être léger à la seule force de son esthétique, sans avoir sans cesse à faire le brave et le résistant ? Comme Aragon disait : "qui parle de bonheur à souvent les yeux tristes". Serait-ce la même chose pour le poète ? Cette transcendance dont tu parles, faut-elle qu'elle soit toujours *contre* et jamais *per se* ?
Le lyrisme est souvent l'expression cathartique, et beaucoup d'entre nous écoutons des chansons pour faire passer un chagrin, un moment, ou pour célébrer tel et tel épisode. Faut-il donc que la poésie soit seulement l'antalgique de notre vie ?
Quiconque tient le poète en grande estime pourrait le soustraire à la beauté même, car, tu parles aussi de beauté, mais je ne sais pas ce que c'est. Un croyant dira que Dieu est beau, mais que pourra entendre l'athée ? Si je prends deux poèmes très différents, seront-ils beaux de la même façon ? Et comment savoir si l'un est beau et l'autre non ?
Car je peux trouver ceci beau (Baudelaire, "Correspondances") :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Mais je pourrais trouver ceci laid (Paul Fort, "L' arbre à poèmes") :
-Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète !
de sa vase gluante aux crapauds endormis.
Soulève-toi d'horreur, mais non plus
à demi, couverts de lieux communs épais,
d'images blettes.
Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi
des eux croupies du Rêve. -Oui, c'est
fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé,
vaincu par mon effort ! Un peuple de
sylvains me nargue sur ces bords ?...
A leurs cris je me dresse en piétinant
d'orgueil. Que fais-je là ? Je prends
racine, je m'enfeuille, et j'entends rire
Pan au coeur de ma feuillée... Je suis
un arbre à poèmes : un poémier.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Et si tout cela est subjectif, alors, est-ce à dire que les esprits apoétiques sont destinés à être malheureux, ou à n'être point conscients de l'horreur du monde ?
La poésie n'est pour moi q'un outil parmis d'autres (musique, peinture, cinéma, litterature,...) permettant d'exprimer les émotions négatives ou positives. Pourquoi cet outil plus qu'un autre ? Sûrement en fonction du vécu, elle retransmet au mieux les émotions pour certains auteurs, comme le font n'importe quels arts d'ailleurs. Dans ce cas là on peut dire que n'importe quels arts sont des intelligences primordiales suivant la sensibilité de l'auteur.
Je sais LibertEchErie que tu parles de poésie au sens de la vie, mais pour moi la vie n'est pas de la poésie, c'est la façon dont on la décrit qui est de la poésie, pas le ressenti...ce n'est qu'une description d'émotions subjectives.
Mais si c'est juste une retranscription, il n'y a pas "d'essence" de la poésie. Mais Didier54 suit en effet bien ma réfutation (enfin, ce n'est pas "la mienne", mais disons un ersatz de Platon) : la poésie n'a rien de bien différent des autres arts si elle n'est qu'un totem pour quelques émotions. Pis, même, elle peut vous conduire à ressentir ou à voir les choses d'une manière fausse et déformée, si les émotions véhiculées ne sont pas les vôtres.
Et toi Didier54, as-tu un poème ou un poète qui décrit le mieux des émotions "subjectives" que tu aurais ressenties ?
Non je n'ai aucun poète ou poème à te citer car je ne supporte pas cet art, je l'évite. Pour moi la poésie est beaucoup trop exagéré, je pense que je ressens beaucoup trop les émotions et vu mon vécu, je n'ai absolument pas l'envie et le besoin de ressentir à nouveau certaines émotions. D'ailleurs la peinture abstraite me fait strictement le même effet! J'ai un blocage là-dessus. Je préfère les arts plus techniques qui me procurent de bonnes émotions pour moi.
en première secondaire (quand on a 12 ans), on devait amener un poème pour le cours de français. comme on n'avait pas de recueil à la maison (et qu'Internet n'était pas sorti du CERN), tout ce qu'on a trouvé c'est un recueil de Brassens. je suis donc venu avec un 'poème' qui s'appelait 'la cane de Jeanne'...
Hé hé tant que ce n'était pas le Gorille, hein... ^^
Didier54, cela signifie-t-il que tu canalises tes émotions dans l'artisanat ? Et que tu n'écoutes jamais, jamais, mais jamais, de chansons ? (même du Brassens, donc)
J'écoute, joue et compose de la musique, mais je n'écoute et n'écris jamais les paroles, sauf dans une langue que je ne comprends pas ou sauf les paroles de chansons comiques (oldelaf, les wriggles, etc...). Oui j'adore le dessin, la peinture, la musique, la sculpture, l'informatique (je crée des jeux), la photographie.
Ah, mais dis-moi juste, ne tiens-tu pas la musique pour un élan plus évident encore de l'émotion ? Puisque ce n'est qu'enchaînements, silences, longueurs, notes et mélodies, la musique n'étreint-elle pas encore plus les passions que la poésie, qui doit se mouler encore dans cet horrible monde de la représentation, de la connotation et de la grammaire ?
En tous cas, ça fait longtemps que j'ai envie de m'y mettre. J'aime "chantonner", chanter en cachette ou avec mon fils, voire pousser la chansonnette quand j'ai bu un ptit coup et que je suis avec des musiciens.. Parfois, quand j'ai du mal à m'endormir, me viennent des mélodies, bon avec quelques paroles quand même (ah, toujours ces maudits mots contraignants). Peut-être qu'en jouant de la musique, je n'aurais plus le besoin des mots... Dessiner aussi, j'aimerais beaucoup. Il y a quelques années, j'ai gribouillé un peu à la craie mais, d'une manière générale, je me sens nulle et non avenue dans ces expressions artistiques pour lesquelles je n'ai jamais eu la moindre formation.. Depuis quelques temps, j'ai envie de mettre mes mains dans la glaise. Je me fais confiance, je pense que je finirai par trouver le temps et la distance nécessaires et que je goûterai à tout cela. En fait, l'écriture a été la solution de facilité quand j'ai commencé et puis, au moins, je n'avais rien à demander à personne, et puis papier et crayon ça se trouve facilement
Biensûr Abderian, la musique fait partie d'un de mes outils pour extérioriser mes émotions. Quand j'étais jeune je ne pouvais absolument pas supporter la musique je ne pouvais pas l'écouter, j'en avais honte même. Elle me faisait le même effet que la poésie. Un jour mon père a acheté un piano pour son apprentissage personnel. Une fois ils sont partis en course, et le piano était ouvert en passant devant, j'ai pianoté machinalement sur les touches et j'ai sorti une composition de manière complètement instinctif. Je suis douée pour ça! Mais attention il ne s'agit que de composition personnelle, donc des émotions que je contrôle moi même et non pas d'un auteur... il se trouve que je suis capable de manipuler n'importe quels instruments. Je joue avec eux comme n'importe qui est capable de siffloter. Bien sûr j'ai besoin d'un entraînement pour la musculature et l'endurance des doigts et membres, mais sinon je suis capable d'apprendre et de jouer en moins de 10 minute un instrument de manière autodidacte. ( piano, basse, guitare, batterie, nyckelharpa, accordéon, violon , flûte irlandaise , cajon, saxo,etc...). J'ai compris plus tard que ce dégout pour la musique dans ma jeunesse était due à un blocage à cause d'un surplus d'émotions que me procurait cet art. La poésie me fait le même effet, sauf que je ne souhaite pas la contrôler en composant car je ne suis pas un HP littéraire, ça ne m'intéresse pas...je suis plus technique. Contrairement à toi et LiberEchErie ;)
Hey, Didier54, félicitations, car de mon côté, je n'ai encore jamais même compris comme on agitait une corde ou soufflait dans un tube percé. Mais du coup, ce surplus d'émotions, tu as réussi à le canaliser, et tu es devenu toi-même un créateur... As-tu jamais tenté de partager tes créations ? Voir précisément si ton propre excès émotionnel pouvait, également, purger les autres de leurs propres tourments ?
En tout cas, pour toi comme pour LibertEchErie, il semble bien que vos émotions restent intimes, personnelles, profondes et très présentes, et que cet art-ci ou cet art-là n'est qu'un exultoire. Comme le disait Didier54, c'est donc moins la vie qui est objectivement une création "poétique" ou "musicale" qu'un angle pris par rapport à ces éléments. D'où ma question : ces arts ne sont-ils pas plutôt des marques d'un handicap ? Je veux dire, une terrible sensibilité qui a besoin d'avoir quelques saignées pour laisser le reste du corps sain ? Et dès lors, LibertEchErie, n'aimes-tu pas particulièrement la poésie comme certains malades viennent à tolérer, voire à aimer leurs troubles, parce qu'ils fondent leur identité et qu'ils ont toujours vécu avec eux ?
Abderian, si il s'agit d'une marque de handicap, alors toute l'humanité depuis sa venue sur terre est atteint de ce handicap. Si tout le monde possède ce handicap, alors tout le monde est normal. Ne serait-ce pas plutôt les personnes ne ressentant ou n'extériorisant aucune émotion qui dévoileraient une marque d'handicap? ;) l'art est une des particularités qui nous rend unique dans le règne animal... pour ma part, j'ai créé plusieurs groupes de musique, fais des expositions et créé des mondes virtuelles en bd, en illustrations et en jeux afin de partager mon monde...en effet 🙂
Oui, exutoire, exultoire, il faut des deux. Mais c'est bien le plaisir que je recherche le plus maintenant. C'est bon de jouer avec les mots, sans prétention. C'est bon de danser, de chanter. J'ai envie de prendre de plus en plus de plaisir en me prenant de moins en moins la tête à me demander ce que ça donne aux yeux des autres. Partager ce plaisir, par contre, oui, par contact, par contagion. Bref, de l'expression artistique, en veux-tu en voilà, de l'expression tout court mais pas à courte vue. Voilà ce à quoi j'aspire. Mais il ne s'agit pas de baigner en permanence dans l'eau aussi limpide que chlorée d'une piscine d'amour propre. Mais plutôt de parcourir la vie dans ses moindres recoins, de prairies lumineuses en sous-bois spongieux et denses d'ombres, de rivières caillouteuses fraîchement rassurantes en déserts de vide suffocant, jusqu'à m'allonger sur elle, sereine.
Hé hé, quand je dis "handicap", tu te doutes que, dans ma manière affectée d'être naïf, je lance des charbons ardents sur un fakir intestinalement dérangé. Mais comme ce chemin me plaît bien, oui, on peut considérer que toute l'humanité est handicapée, ou presque, et que c'est une tare de notre espèce que de mettre des émotions, des intentions ou des superpositions de "réalités" qui n'existent pas. Ergo, non, nous ne sommes pas normaux, mais les animaux qui n'ont pas d'art le sont. L'art, pourrait-on dire, serait une forme dégénérée de la conscience, une série d'impressions intenses qui conduisent à des hallucinations lexicales ou émotionnelles. Ainsi, Didier54, quand tu écoutes autre chose que tes productions, tu es dévissé, arraché et plaqué dans un état qui n'est pas le tien, ou qui est insupportable. En ce cas, les valides seraient ceux dont la conscience reste équanime, constante, et qui ne seraient pas troublés par des extravagances.
Et la raison précise qui conduit à vouloir partager son état, n'est-ce pas précisément à cause de cette infirmité qui est la nôtre ? "Voyez, entendez ce que je ressens, et sentez-le avec moi, car je suis trop faible pour supporter ce mal tout seul !".
Et quand j'entends "Cry me a river" de Timberlake, je me dis bien qu'il est déphasé, agressif et bien vilain, car il est infirme de son amour blessé. Comme Baudelaire l'était du trop-plein de la nature. Et toi, Didier54, des moindres notes de... Louane ?
Hey, tu vois LibertEchErie, tu réponds en prose... ce qui est une poésie habillée pour le Bas-Monde, j'imagine ! 😉
Après, si tu peux, réponds à cette question qui m'intrigue beaucoup : pourquoi un grand nombre de lecteurs finissent par avoir envie d'écrire ? Pourquoi un grand nombre d'amateurs de poésie finissent par ciseler quelques vers ? N'est-ce pas une méchante maladie, contagieuse, qui justement finit par donner à soi-même assez d'ego pour se croire valable et tour à tour écrivain et poète ?
Je ne sais pas, à 43 ans j'ai du lire 100 ou 150 bouquins, au mieux
Et puis, je m'en fous, chacun a le droit de s'exprimer, et même de rêver de faire fortune avec ce qu'il croit être facile à faire. Pour moi, le problème vient plutôt des gens qui consomment ça.
La poésie, pour moi c'est avant tout un état d'esprit, qu'on cherche à exprimer à travers le verbe.
La poésie, c'est le poète.
Certains le font de manière, disons, plutôt cérébrale, je dirais Paul Valéry, Mallarmé par exemple.
D'autres sont des voyants, des extralucides, Rimbaud bien sûr, mais aussi Rilke, René Char...
De mon point de vue, elle permet d'exprimer un rapport à des choses transcendantes qui sont hors de notre portée, ou que nous avons oubliées, mais que nous ressentons confusément, la vérité, la beauté par exemple. D'ou la nostalgie, et le fait que même les repoussoirs, les choses laides ou impures, puissent l'alimenter.
Ca va certainement paraitre idiot comme comparaison, mais pour moi la poésie est à l'âme ce que les sensations des sports de glisse sont au corps : l'impression d'être complétement "raccord", en phase avec soi-même et le monde extérieur
Et ça c'est bon 😈 !
J'applaudis la comparaison, surtout que la poésie dérape souvent en-dehors des pistes balisées.
J'ai lu et rebu tes paroles sur l'âme du poète LibertEchErie. Ben c'était beau.
Bonjour à tous,
Pour moi la poésie me sert à mettre par écrit mes vagues à l'âme.
Mes questionnements, ainsi que ma révolte contre ce monde.
Un exemple, j'ai perdu mon envie de rire alors sur papier j'écris ceci:
Où es tu caché ?
Toi qui m'a toujours accompagné
Toi qui me faisait pleurer
Toi qui me faisait vibrer
Où es tu passé ?
Lumière de mon passé
Sans toi plus de lueur
Plus de bonnes humeurs !
Caché derrière mon chagrin ?
Caché derrière ma colère ?
Je t'en prie reviens
Avant ma mise en terre
Tu as partagé ma vie
Pourquoi t'es tu effacé ?
Reviens moi je t'en prie
En éclats ou à en pleurer
Reviens moi oh joie
Reviens moi je te sens déjà
Monter à mes lèvres closes
Oh rire ! Joue ta métamorphose !
Ne juger pas, j'écris mes ressentis, c'est un exutoire nécessaire pour moi.
Cela me permets de poser des mots sur mon mal être.
Voilà
J'en ai des centaines en stock.
Une façon de donner de la beauté même à des choses qui ne le sont vraiment pas, de relativiser sur des soucis afin d'en prendre pleine conscience.
Le yin et le yang, dans toute chose mauvaise, il y a du bien et vis versa, l'équilibre de l'esprit qui permet de ne pas tout voir en noir, il y a une lueur au bout du couloir.
La langue du coeur est universelle, il ne faut que la sensibilité pour l'entendre.
Et la véritable sensibilité craint les regards indiscrets, elle a sa modestie et sa pudeur.
@Stick, tiens, ça m'inspirait ça, vite fait :
"Hi hi" fait la sorcière
"Ho ho" fait le père mille fois centenaire
"Ah ah" fait le sceptique démissionnaire
"Rha rha" fait l'adolescent atrabilaire
"Gnark gnark" fait le vil missionnaire
"Mouhahaha" fait le méchant sanguinaire
"Foui foui" fait la fée sucrière
Et ainsi de suite pour chacun d'eux
Qui tous rient à qui mieux mieux ;
Mais je vois que leur rire est malheureux
Aussi pour ma part quand je ris je me tais
Tout entier mon rire tapi en mes artères
Je ne réagis ouvertement à ce qui se dit
L'humour en moi est mon plus beau secret
Car intérieurement je ris et taiseux je me fais.
Tu peux aussi enrichir ton silence inédit d'un torrent de mots. Dire beaucoup, c'est aussi pouvoir parler peu. Et donc, parler beaucoup, c'est pouvoir en dire peu.
Après, ça dépend exactement de tes habitudes ^^.
J'ai un petit côté maso (pas sado) et j'aime bien me prendre des claques. Ça a tendance à me réveiller. Bon à part peu être ce soir où j'ai la tête dans le fion (jamais vulgaire)
Et ben, vous vous êtes bien amusés hier soir 😶
Stick, mon ami (enfin moi je te considère comme tel. J'ai vraiment bien kiffé la rencontre à Lille. Sauf au moment où le serveur est parti dans un délire, ne semblant plus nous comprendre, soyons clairs, perdant pied, et, tu te souviens ce moment où il nous a débarrassé les tables, verres encore pleins, sans mot dire, pour les empiler et se faire son igloo? Quel délire! Et tout ça en nous traitant de clients assoiffés 😶 Je crois que c'est là qu'on lui a demandé une omelette champignons, oignons, ciboulette, et je sais pas pourquoi Aurel a rajouté merguez, mais c'était la goutte d'eau.. Allez hop, tous dehors, bande de HQI!
Bon, bref, Stick, vivement la prochaine! 🙂
Le jour de clarté
Quand tous les affamés
Quand tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cris de liberté
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité.
On peut parler des poèmes des sages
On peut parler de fraternité
Mais que les hommes soient jaunes ou blancs ou noirs,
Ils ont la même destinée.
Il faut mes frères préparer
Le jour de clarté.
Greame Allright (version souvenirs)
Graeme Allright, avec le a avant le e pour être tout à fait précis, Gargarine, OUI!
Au cas où, je précise que mon post un peu plus haut était un pur délire, le serveur était au contraire vraiment très cool. C'était juste un ptit clin d'oeil à Stick 🙂
Et, Gargarine, j'aime aussi quand les choses sont plaisantes au point de dire OUI!
Merci LibertéCherie
Oui je me souviens très bien quelques trous noirs, mais oui bon délire à refaire
Sable chaud.
La nuit déferle en ses transes
Repose sur mon âme endormie,
Dans son spectacle immense
Que la lueur du jour va trahir.
Je vais retrouver
Les voix qui m'habitent
Ainsi qu'un vaisseau lumineux
Qui mène ma pensée...
L'été en sa clarté se heurte au crépuscule et l'efface.
De l'angoisse rien ne subsiste.
Les pas marquent un sable chaud
Issu de vapeur exquise
Par l'eau de la mer
Apportée par les vagues amères.
Alors mon âme dans les rochers se brise.
Beauté que je ne sais qu'entrouvrir
Tu coules dans un poème.
phaline
Merci @Juliette pour ce sujet et merci pour tous vos partages très beaux et inspirants. 😍
Quelques haïkus pour vous accompagner...
« Qu'il pleuve ou qu'il vente
Dehors ce n'est pas en moi
Mon climat est doux »
« L'instant s'improvise
A son grès, à mon insu,
Source de surprises »
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