Quelqu'un se souvient de Morphine?

Salut.
Oui, je m'en souviens. Mais c'est hyper vieux.
Enfin, pas vieux pour une question de style. Mais juste vieux sur le calendrier des sorties musique. 😅

Sinon, pour le spleen, perso, je tourne à autre chose.
Morphine ne m'a jamais tiré "vers le bas".

Bien à toi, Corback. 🙂


Hiné.

Salut @corback.🙂

Désolé du petit retard à l'allumage 😅. Tu as demandé le 17, et je réponds le 21. Rien dans la forme de ta question n'est mauvais, tout est dans ma manière dissolue de répondre parfois... 😉

Alors, direct, quand ça ne va pas, on va pouvoir éliminer le merveilleux Requiem de Mozart, que je ne trouve personnellement pas triste. Avis de musicien avec formation classique, peut-être. J'ai plutôt dans ces moments-là des artistes-refuge qui ne doivent surement pas être dans ta palette de goût - Oui, je présume fort, je pense 😉 - car n'engageant pas nécessairement à soutenir facilement la vague de spleen.

Mes refs sont Bernard Lavilliers, que j'écoute comme un vrai fan depuis l'âge de mes 12 ans (Qui a 12 ans demande à ses parents d'acheter du Lavilliers?... Forcément, j'ai eu des refus.). Quand je ne vais pas bien, il est vrai que j'ai tendance naturellement à préférer les tous premiers albums, les plus cash, les plus bruts, les plus cinglants... J'aime à l'entendre déclamer des poésies de loubards. "Est-ce ainsi que les hommes vivent" (Aragon/Ferré), "la politique", "La mort", "Saignée", "if" (Kipling), "HQS", "Attention Fragile", etc, etc... Bref je m'arrète là, fidèle d'entre les fidèles, vu en concert, lu des livres sur... Je suis intarissable sur le bonhomme.

J'ai aussi en tant qu'artites-refuge des femmes, dont Juliette Noureddine, pour laquelle je suis amoureux du verbe et de la rime (sauf une chanson, une seule, que je ne peux vraiment pas saquer! 😅) Là aussi sujet long comme un bras, j'écourte... Et également Grace Young, une canadienne dont j'apprécie personnellement les deux seuls uniques albums qu'elle a fait, le deuxième pas mal 'cassé' d'ailleurs par la critique, du coup, elle a arrété sa carrière, quel dommage. Mais Grace, quand je viens à elle, c'est que j'ai vraiment besoin de chercher le soleil, fuir le spleen justement, et passer résoument au dessus des nuages pluvieux. Elle, c'est mon doudou-câlin. ^^

Et puis, il y a quelques OST, dont celles de Rocky, qui est en bonne place chez moi, pour de simples raisons de véçu, de violence et de forces sousjacentes qui permettent de tenir dans la tempète. Le titre "War", un 'beau' truc au synthé digne des années 80, m'a suivi beaucoup dans les moments d'affrontement, où j'ai dû aller chercher dans les ressources profondes pour tenir le combat, aligner les rounds à ma manière.

[...et je fais une grosse impasse sur le rap, là, car entre désillution et colère, c'est aussi un genre musical à "spleen agressif" que je connais bien.]

Ainsi, comme tu le soulignes avec le "plonger total", là on y est pas encore vraiment. Le spleen, je peux le rencontrer comme tout le monde, mais dès que je peux, je préfère carrément lui "casser la gueule". Dit sans filtre, j'ai vu quelques amateurs de spleen glisser un peu trop bas, et je ne les ai jamais vu remonter à la surface. Gloup!... Il y a des corbillards qu'on ne voudrait pas suivre, même pour tout l'or du monde. Depuis, j'ai 'appris' à me défendre et me méfier de la glissade, préférant de loin la colère et la rage pour exprimer la vague intérieure de saudade. Et, généralement, c'est alors le sac de frappe qui prend...

Cependant, pour accéder à ta requète musicale. Je pourrais te partager quand-même ici quelques stabat mater, quelques nocturnes. Si le classique est ton 'jus'. Pour les OST, il y a bien The Leftovers (les laissés-pour-compte) et son fameux orgue de verre. Et pour les voix chantées, J'irais direct piquer une tête chez les islandais de Sigur Rós. Il y a quelques albums concept qui devraient te plaire. Tout en douceur, en froid, en sensibilité et en abandon...

... En fait, - pour rester toutefois dans le sujet - je crois que le mini-spleen, je l'ai au moins une fois par an. Ça se passe invariablement le premier janvier au matin, après la nuit de fête. Même si je ne suis pas seul ce jour là, que des gosses autour de moi peuvent jouer avec ce qu'ils ont déballé huit jours plus tôt, dans une fureur et un bordel pas possible, reste quand-même que chaque année, je ne peux m'enpécher de penser, ce jour-là, à une chanteuse qui était aussi dans la liste de mes artistes-refuge.. et que j'ai "perdu". Sa personne me touche même si je ne l'ai jamais connue, approchée, et de son vivant, le spleen, le vide, elle en parlait aussi parfois très bien...

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Quelques pistes à explorer.
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En attendant de me dire ce que tu en penses (tu peux avoir un avis tout à fait critique), ne glisse pas trop bas. Merci... 🙂
Bonne journée à toi.


Hiné.