Art Khmer

Palais Royal de Phnom Penh. Norodom Sihamoni y réside souvent. Il est vénéré par une partie du peuple et continue de jouer un certain rôle politique même si la mafia des oligarques drigie l'économie (le pillage) du pays.

C'est un bâtiment récent fin XIXème et début XXème.
Il est interdit de photographier de nombreux lieux. En particulier la fameuse Pagode du Bouddha d'Emeraude dans laquelle trône une statue d'un petit mètre de haut ... en cristal de Baccarat teinté offert au XIXème siècle au roi d'alors ! Le sol de la pagode est couvert de plusieurs tonnes de dalles d'argent.
Tout est assez (non, TRES) kitsch.

Offrande au roi, dans une vitrine en rassemblant plusieurs centaines en or ou en argent.



citation :
TIGGER WARNING
Certaines scènes sont très violentes. Parfois, même des animaux sont maltraités et des femmes sont représentées en train d'exercer des violences sur autrui (ou de pleurer).
Mais ce n'est peut-être pas arrivé en vrai (?), encore que ...
Putain, je n'aurai pas aimé vivre à l'époque du Ranayama, ça rigolait pas. Je me suis amusé comme un gosse, chacun sait que je n'ai pas de coeur Le Bouddhisme Khmer pratique un étrange syncrétisme avec l'Indouisme (j'avoue l'avoir totalement ignoré avant de me balader au Cambodge).
C'est un peu étonnant car les philosophies globales sont assez éloignées. J'ai posé la question à de grands savants déguisés en jaune. Ils ont reconnu s'exercer au grand écart dès l'enfance.

La violence de toute la cosmogonie indouiste est théorisée comme une lutte symbolique entre le bien et le mal aboutissant à l'unification des forces antagonistes existant dans l'être humain.
Le Ramayana est une sorte d'épopée fantastique et sanglante incluant des récits cosmogoniques puissants. Le psalmodier est un acte de dévotion en soi. En ce sens c'est un « texte sacré fondateur » (avec son complément indispensable le Mahabharata).

C'est fort éloigné des conceptions bouddhistes « pures » qui rejettent le concept de texte révélé. Le vaste panthéon indouiste, immense si on prend en compte les divers avatars, est assez hétérodoxe face à la doctrine bouddhiste fondamentale. Elle est tout à fait capable de se passer d'un (de) dieu(x) omniscient(s) et pluripotent(s), essentiel(s) à la construction de l'axe philosophique et théologique. C'est plus une voie de développement personnel (Hahaha ! Dev Perso) destinée à découvrir l'unification intérieur de son être par la libération des passions et désirs.

J'avais une vision beaucoup trop réductrice de ce sujet avant mon voyage.

Ce qui suit sont quelques détails d'une fresque de 600 m de long (non pas de faute de frappe) peinte au début du XXème.

Amusant, tous les artistes n'avaient pas le même talent et on peut parfois reconnaître le style (ou ... son absence) de certains. Je n'ai sélectionné que les plus virtuoses.

...Et dire que je pensais que tu allais poster seulement 3 photos, grand max, pour un premier set, dès que t'aurais notamment pigé comment faire. 😅
'Spèce de grand malade, va! 😄

Merci pour ce premier set qui se déguste, si possible, avec lenteur. 😉

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Edit:
Mon statuaire préféré: Dans le premier post, le Buddha de pierre aux faux air de Christopher Judge (Teal'c dans Stargate). Sans dec, il est tellement apaisant dans sa méditation que le regarder détend presque immédiatement, et recentre. L'auteur, ou du moins les auteurs, de cette oeuvre ont été finalement bien inspirés de le représenter de manière si réaliste et intériorisée, car vraiment, cela forme un appel puissant à en faire autant. Ainsi, sans nul doute que cette représentation a donné, par le passé, envie de s'y asseoir aux pieds, toute affaire cessante, afin de s'ouvrir pourquoi pas à un moment simple de spiritualité. Grand merci, Conf'.

Sinon, je note qu'ils ont aussi leur tiki polynésien (mukhalinga), avec notamment comme point commun le fait d'une possible représentation en faces multiples. (notamment quand le tiki n'a pas de dos, où n'est pas assis, il peut avoir parfois un effet double-face quasi identique sur le tronc et toutes autres formes cylindriques qui servent de support) Intéressant!

Je m'aperçois avoir omis de poster quelques photos du Palais Royal qui a été construit vers 1860. De nombreux bâtiments sont plus récents (les années 1960).
Vous touverez également quelques images d'objets qu'il m'a été permis de photographier. Ce lieu est sacré (le roi est vénéré par une partie du peuple) et donc il est interdit d'en photographier la plus grande partie.

L'édifice le plus singulier est assurément cet étrange pavillon Napoléon III offert par l'empereur.au roi de l'époque afin de s'attirer ses faveurs.
Et ce fut un succès, le début du protectorat (1963) était une colonisation ménageant les formes !

Le Palais Royal a été partiellement dégradé durant les affrontements entre Viets et Khmer Rouges et, semble-t-il, sans que ce fût délibéré. En particulier la toiture du vaste péristyle protégeant l'immense fresque dont je vous ai livré quelques détails. Dans les années qui ont suivi, le pays avait d'autres préoccupations que la préservation de cette oeuvre d'art. Je ne saurais l'en blâmer ! Une partie des fresques, en particulier les zones près du sol ; a été dégradée.

La guerre est un grand malheur, on y détruit tant de splendeurs irremplaçables (par exple certains sites archéo à Gaza, en Syrie, musées en Ukraine, etc.). La lucidité m'amène à penser que l'humanité se passera plus volontiers de moi qu'elle pourrait se passer de Lascaux ou des peintures du Caravage. Le premier dommage n'affecterait qu'une part infime de celle-ci et ce durant un temps fort bref. Le second est irrémédiable à jamais et pour tous.
J'en suis encore à pleurer les manuscrits de la bibliothèque d'Alexandrie.










Comme quoi on peut être Bouddha et avoir l'air con...
(donc si vous avez l'air con ne désespérez pas, vous êtes peut-être prédestinés à un grand avenir !
Ne me remerciez pas pour cet encouragement.)




Evidemment, avoir l'air très inspiré (j'allais dire "éveillé" mais j''évite les mots qui fâchent) est plus favorable ...


Petit autel bien sympathique dans sa rusticité.
Je ne m'abstiens jamais d'y faire brûler quelque encens ou déposer un billet de banque (pas moins que des bougies dans les édifices chrétiens). On sait jamais, c'est une forme d'investissement qui vaut bien l'achat de bitcoins (Pascal inside) !
Suivant les cas, 100 Riels (0.025 €) ou lorsque je suis généreux 100 $ (acheté au marché pour 3 $ la liasse de 200 billets).


Une de ces figures de la mythologie indouiste dont j'ai évidemment oublié le nom (à ma grande honte) ou moins grave, dont j'ai toujours ignoré l'existence, (et alors je ne serais pas ramené à la marque de ma sénescence).


Préhension d'un immense cratère qui n'a pas été sans me rappeler certains objets enropééens de l'âge du Bronze européen.


Promis, dans les jours suivants j'arrête avec le Cambodge, mais je reste dans les bondieuseries qui ont ma faveur ces derniers temps. Elles furent tout au long de l'histoire humaine la source d'inspiration des plus grands chefs d'oeuvre.

Mais, surprise ...