- Accueil
- Forums
- loisirs, passions et hobbies : Philosophie et spiritualité
- La rigidité des valeurs
citation :
Dans le Sud de l'Inde, les singes sont des voleurs de nourriture acharnés et les personnes du coin commençaient à en avoir marre de se faire harceler, ils ont donc inventé un piège très rusé : un trou profond en forme de cône, dont le diamètre se réduit, puis qu'ils agrandissent tout à la fin avant de déposer du riz.
Le singe arrive, voit le riz, et tente de l'attraper. Logique. Il glisse sa main saisi le riz puis referme sa main.
Dès lors il ne peut plus la retirer : son poing fermé est plus large que sa main tendue, et l'animal est coincé.
Bien sûr, il suffirait qu'il lâche le riz pour s'enfuir.
Mais pour le singe, la nourriture a une très grande valeur, et il ne peut se résoudre à l'abandonner.
Chad Fowler appelle cela la « rigidité des valeurs », et cela vous rend fragile.
Et vous, quel est votre piège à singe ?
Se lève sur la pointe des pieds et tend le doigt au ciel les yeux écarquillés : "Moi ! moi ! moi !..."
....
Personne d'autre ?
....
Bon ok, vas-y....
....
Ouai !!! Youpi !!!
Ca s'est passé en Nouvelle Zélande lors d'une approche pour aller admirer un glacier, le Franz Joseph (à 500mètres d'Altitude ! Du coup, je me suis dis que les tongues, ça pouvait passer...). Je marchais tranquillement sur le chemin, un peu dans mes pensées. Puis je réalise trop tard que je m'apprêtai à croiser des randonneurs à contre sens. J'étais plutôt à l'aise sur ce chemin, car plutôt large (3 mètres), pas comme un sentier étroit genre rando de montagne. J'étais un peu plus sur ma droite que sur ma gauche...un peu comme sur la route, "en bon français" quoi. Sauf que, au pays des kiwis, on roule à gauche...et c'est là le "truc".
Pris de court, j'ai gardé ma trajectoire. Ce petit groupe de 3 personnes est donc passé entre mon coté droit, et le bord du sentier. Ils se sont tenus bien à gauche, "en bon anglais". Il y avait pourtant bien de l'espace sur mon côté gauche, mais ils se sont tous placé en file indienne, et m'ont croisé par ma droite. Déjà, ça m'a fait sourire, et puis j'ai fait le lien avec le sens de circulation conventionnel du pays. Et m'est venu la question suivante : jusqu'où peut-on aller ?
J'ai donc, cette fois ci, reproduit volontairement l'expérience avec le groupe suivant : même résultat. Intéressant me suis-je dis. Mais que se passerait-il si je réduisai cette espace entre le coté droit du chemin, et moi-même ? Je laisse donc sur ma droite tout juste la place pour qu'une personne puisse passer sans que l'on se percute. Même résultat avec plusieurs croisements à contre sens. Mais que se passerait-il si je collai au bord droit du chemin ? Toujours en quête de réponse, je m'y atèle. La seule manière désormais pour le "contre venant" de continuer son chemin, est de passer sur ma gauche, soit un espace de 2.5 mètres. Hors du sentier, c'est un lit de rivière, un sol relativement plat mais jonché de pierres de toutes tailles.
Et bien, à mon grand amusement, certain d'entre eux se sont "mis dans le rouge" en sortant du sentier, et en emjambant maladroitement le sol parsemé de galets... Parfois même en me lançant un regard pesant, moralisateur... 😂 Ils ont étés les singes de moi même, plus fou que savant entendons le 😉
Conformisme ? Manque d'adaptation ? Piègés quoi qu'il en soit !
Avec le recul, je me rend compte que j'ai surement contribué à ce moment là à l'image détestable du français arrogant à l'étranger, et en tongues de surcroit ! ... J'aurais du balancer un petit "Holà senor !" pour brouiller les pistes... Désolé les gars... Je le ferai plus...
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !