Philosophie et spiritualité

Malheureusement humain !

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Malheureusement humain !
Id41le 01 septembre 2019 à 03:19

Attendre la dead end...

L'existence est affligeante, elle est d'une absurdité (de douleur) et d'un ennui (d'immobilisme) !

Proche de l'enfer ?



Qu'est ce qui n'est pas con (relativement au reste qui l'est) ?

0. Aimer
1. Lutter pour la possibilité de l'immortalité (qui libère)
2. Lutter pour la liberté (de vivre)
(3. Lutter pour l'égalité qui libère les pauvres)
(4. Lutter pour la tolérance)
(5. Lutter contre les vices qui blessent les autres)

Fatiguant et usant...


Qu'en pensez-vous ? Quelles sont vos priorités ?

Siryackle 01 septembre 2019 à 03:39  •   18076

Aimer la Vie, de tout ça découle le reste. :)
(Aimer la Vie, nécessite de la comprendre, lui faire confiance...)

Id41le 01 septembre 2019 à 03:42  •   18078

Sans sens, comment aimer la vie ?

Siryackle 01 septembre 2019 à 03:43  •   18079

Trouver, essayer de trouver un sens à la Vie !

Siryackle 01 septembre 2019 à 03:44  •   18080

Tes questionnements, je les ai eu, je ne les ai plus.
La Vie... Contemple-là ! Vois sa beauté !!

Id41le 01 septembre 2019 à 03:49  •   18081

Aimer la vie pour la recherche (d'un sens à trouver) ?

Cela s'appelle l'espoir.

Espérer pour vivre, vivre pour espérer... éternellement ? (Quelle illusion !?)

Id41le 01 septembre 2019 à 03:57  •   18083

Quand je la contemple, je vois la violence (de la nature, des guerres, etc.)...

Siryackle 01 septembre 2019 à 04:02  •   18084

Aimer la Vie pour ce qu'elle est tout simplement ! (là même pas besoin d'espoir)

Espérer quoi ? Une absence de souffrance ?
La souffrance fait partie de la Vie.
Vivre pour espérer ? Espérer vivre des choses ?

La clef de la Vie, est dans l'instant présent vécu, sans recherche, ni retenu...

éternellement ?! Brrrr... ça fait froid dans le dos ça !
L'éternité "d'une chose" (d'un être...)" n'existe pas : rien ne disparaît ni n'est éternel, tout se transforme ! 😜

Id41le 01 septembre 2019 à 04:55  •   18085

J'oublie toujours :

"La honte de se plaindre oblige le bonheur." (D'Ormesson)

Allez un peu de courage !

Honorons notre relative bonne condition... (et arrêtons de nous plaindre).

@Siryack
Oui, notre sens, c'est le bonheur que nous possédons déjà.

Strangerquarkle 01 septembre 2019 à 09:35  •   18091

Seul intérêt de la vie pour moi : les sensations. Nos sens sont l'uniques interface entre l'intérieur et l'extérieur. Ce qu'on ne ressent pas directement nous est inconnu. Rien d'autre n'est fiable.

Je recherche les sensations positives, agréables, le plaisir sensoriel et intellectuel. Pas de mission, pas de monde à sauver ou d'humanité à préserver d'elle-même, c'est inutile et fatigant. On n'est rien à l'échelle du cosmos.

Après je ne désespère pas d'être immortelle d'une manière ou d'une autre, l'idée de la mort ne me plaît pas trop.

slyxxle 01 septembre 2019 à 11:31  •   18104

Pour moi l'important serait de ne pas avoir à lutter contre quoi que ce soit . 😉 Je travaille en ce sens. Et dois pour l'instant lutter pour y parvenir 😈

Etoilele 01 septembre 2019 à 12:23  •   18112

Qu'est ce qui n'est pas con : Aimer

Ce qui est une erreur à mon sens, et je rejoins slyxx sur ce point, c'est lutter contre quoi que ce soit, il est préférable d'agir pour quelque chose. C'est énergétique 🙂

emanule 16 septembre 2019 à 23:10  •   19486

Aimer la vie c'est aussi aimer son prochain.
Pour aimer son prochain il faut savoir s'aimer soi.
C'est tout le problème.
S'aimer soi demande de l'égoïsme en un sens,quand aimer son prochain demande de l'altruisme.
La vie est ainsi faite.
Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
C'est une continuité permanente de changements.
De couleur,de tons, ou d'humeurs.
Être constamment de bonne humeur n'a pas de sens.
Il faut connaître la peine pour sentir la joie.
Tout est bon a prendre,a vivre.
Chaque expériences vécus fait de nous une personne différente,vivante.
A nous d'en tirer le meilleur.

Fleursle 26 octobre 2019 à 02:00  •   22700

De l'inconvénient d'être né de Cioran pourra peut être, t'aider à réfléchir sur ce sujet :)

Merlinle 26 octobre 2019 à 08:21  •   22702

@Fleurs belle référence à mon philosophe préféré ! Thanks :)

Julienle 26 octobre 2019 à 11:00  •   22708

Id41, il me semble que ton message initial manque d'humilité, et c'est peut-être ce manque d'humilité, en d'autres termes : une accumulation de certitudes, qui joue un grand rôle dans ton présent désespoir ?

"Immortalité"... "Liberté"... "Égalité"... "Tolérance"...

Des concepts théoriques, abstraits, imaginaires, que tu t'efforces d'atteindre. Des concepts rassurants car totaux, parfaits, universels, purs, éternels, idéaux, éthériques. Des inventions de l'esprit.

Tu meurs à chaque instant, car tu es constamment en mutation.
Tu ne seras jamais libre dans cette vie, ne serait-ce du fait des besoins primaires vitaux que tu es contraint de quotidiennement satisfaire ; ne serait-ce qu'à cause de ta respiration.
Rien n'est jamais égal, car tout être est absolument unique.
"Lutter pour la tolérance" : si tu luttes, c'est que tu t'opposes à ce quelque chose, que tu ne tolères pas. Lutter, c'est ne pas tolérer.

Et si tu arrêtais de vouloir créer une réalité qui corresponde à ton idéal, à ton intellect, à ton imaginaire, aux vues de ton esprit, aux fruits de tes réflexions ?
Et si tu partais du réel, de ce qui existe, en l'acceptant, aussi difficile que cela puisse être, pour ensuite essayer d'intéragir humblement sur cette réalité selon tes désirs ?


Et si tu sortais du langage, pour vivre la "réalité" directement, sans aucun intermédiaire tels que mots, concepts, idéaux, croyances, certitudes ?

Et si tu changeais la définition du mot "sens", passant de :

"Raison d'être, valeur, finalité de quelque chose, ce qui le justifie et l'explique."

à :

"Aptitude à connaître, à apprécier quelque chose de façon immédiate et intuitive."

?

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 12:02  •   22712

Ouaaaah Ça c'est un plaidoyer pour la vie alors!'J'adhère totaly!
Mais j'ai toujours trouvé que la mort était un mauvais plan pour garder l'espoir.Et puis j'ai pensé à Sisyphe.POINT N'EST BESOIN D'ESPERER pour entreprendre ,ni de réussir pour perseverer!"
Sisyphe pousse son rocher mettant un pied devant l'autre,sans se questionner ou ayant trouvé la paix en estimant qu'il doit faire sans projet, au jour le jour sans questionnement ni sur la naissance ni sur la mort .Acceptant son sort d'humain.C'est le courage qui est pour moi la qualité fondamentale pour franchir les nombreux obstacles de la vie.Si l'espoir peut faire son office de booster c'est bien ainsi que la foi et la motivation,mais pour moi ce n'est pas une necessité.
Eva

Id41le 26 octobre 2019 à 12:46  •   22715

Merci à tous pour vos contributions...

@Fleurs @Merlin
Merci, un auteur que je connais mal, mais dont je partage les idées. Je suis plus proche de Kafka. Mais oui à la pré-naissance comme paradis...

@Julien @slyxx @Etoile
Cela peut ressembler à un manque d'humilité, mais en fait c'est une énorme souffrance de voir l'humanité dans cet état.
Pour ce qui est de lutter, il ne s'agit pas de se battre, mais de résister.

@Evaderhaindi
Le problème de Sisyphe, c'est la répétition. Dans la répétition, il n'y a pas d'objectif à long terme. Tout perd son sens.



Mais oui, vous avez tous raison. Il s'agit d'apprécier le moment présent au lieu de se faire des grands plans irréalisables. Satisfaire ses désirs plutôt que réfléchir. (@Strangerquark)
Il s'agit de trouver l'équilibre entre désirs et réflexion, tout comme entre bonheur et souffrance. (@emanu)

Pour ma part, j'ai d'énormes espoirs (de paix, d'humanité, etc.) que je freine pour profiter de l'instant présent. Mais je trouve cela égoïste.

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 14:03  •   22716

Je comprends un peu plus ta démarche intellectuelle.Ne rien faire ne pas agir à grande échelle c'est peut être complexe pour certains .Pourquoi ne pas agir autour de soi.Au lieu de penser aux sdf en se disant c'est pas possible cet état de l'homme aujourd'hui.Ne faut il pas être plus humble et quand on en voit un lui prêter assistance en lui offrant le respect de la personne humaine sans jugement.Peut être qu'il faut voir plus petit.Agir à proximité,dans une démarche non revendicatrice en aidant seulement sur ton chemin...à ta mesure..
Qu'en penses tu?
🤔
Eva

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 14:06  •   22718

De plus il faut parfois savoir poser son fardeau quand il devient trop lourd,passer le relai pour mieux y revenir...plus fort!
Eva

Id41le 26 octobre 2019 à 14:59  •   22719

Je pense optimiser relativement bien ma vie (au niveau bonheur et donations), mais c'est l'impuissance face au reste du monde qui est affligeante (!)...

Cet état de fait du monde m'est très difficile et je n'arrive pas à m'en détourner.
Ce n'est pas vraiment la raison de ne pas pouvoir agir, mais plutôt celle que cela existe/est possible et qu'on ne peut rien y faire.

Bref, une frustration d'incompréhension d'un constat philosophique (et d'impuissance, à l'occasion) : il y a quelque chose d'illogique que l'existence dans son ensemble soit cela.

Ca rejoint un peu Cioran, peut-être :

Maintenant que je suis là, faut faire avec... mais j'aurais souhaité que le meilleur des mondes se fasse sans moi (ca n'aurait pas été très difficile à faire, il me semble). Du coup l'excuse du meilleur des mondes ne tient pas pour moi. Alors pourquoi, bon sang !, on/Dieu ? a inventé la pauvreté et les guerres ( 😄 😭 ) ???

Epreuve divine ? Ou progrès optimiste d'une singularité cosmologique absurde ?
Pourquoi la vie n'est pas plus simple ? Des licornes roses avec des bisounours aurait été plus agréable...

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 15:33  •   22722

Parfaitement d'accord avec toi .A voir la nature qui fonctionne avec des prédateurs et la guerre en quelque sorte.Et le passé dans l'histoire qui prouve que l'homme n'est pas meilleur et puis la sensation que l'animal a besoin d'assouvir sa faim sinon il meurt et que certains hommes en plus de leur faim doivent assouvir leurs plus vils désirs.Cette course à l'accession au pouvoir en passant par tous les stratagèmes est relayée par les puissants financiers et non pas par de vieux sages .Notre société a mal démaré....Peut être aurait'il fallu toujours prété attention à plus faible et plus petit que soi.En partageant notre univers et non en voulant en posseder des morceaux.Quel philosophe avait dit que le pertage des territoires était la source de l'inégalité?Plein d'habitants...Une trop petite terre.Et c'est la guerre.Que va t'il se passer quand il y aura migration des peuples atteint par le réchauffement climatiques?Je crois que l'égoïsme sera à son comble mais je ne désespère pas que parmi cette majorité il se détache bons nombre d'humanistes qui prouveront que tout existe dans la nature humaine.Le BON,comme le MAUVAIS...
Connais tu le film"la liste de shindler?"
Eva

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 15:39  •   22723

NB..:De l'origine de la propriété, source de l'innégalité parmi les hommes.Jean Jacques Rousseau. 😉
Eva

Id41le 26 octobre 2019 à 15:49  •   22724

@Evaderhaindi
Oui, j'ai lu Rousseau et je connais ce magnifique film. Mais pour l'heure, c'est plutôt "Idiocracy" que tout le monde cite. Et pourtant j'ai espoir, mais l'espoir c'est plus gênant qu'autre chose. Je voudrais être plus con et me soucier de ce que je dois bouffer plutôt que de songer au monde. 🥴 😒

L'existence, un râle dans le néant...

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 15:57  •   22725

Et si la vie n'était qu'un passage?Fait de multiples épreuves....Qui sait apres ce sera peut etre le jack-pot? 🤔 😄 😉

Evaderhaindile 26 octobre 2019 à 16:02  •   22726

Moi je dis que tu devrais passer de Cioran à Spinoza pour l'heure.Cela te ferait du bien...
Enfin, je dis ça je ne dis rien!
Eva 🙄

Id41le 26 octobre 2019 à 16:08  •   22727

Spinoza et surtout Montaigne si on pense que la terre n'est pas ronde. 😄 😜
Malheureusement Kafka est toujours là et ne partira pas avant le siècle suivant... 😵

Merlinle 26 octobre 2019 à 16:23  •   22728

L'avantage de Cioran est de nous faire sourire (ou rire) du côté sombre de la vie. Prendre tout ça avec un peu de distance et d'ironie, c'est bon pour le moral. Parce que si l'avenir est loin d'être radieux, se torturer au quotidien à ce propos ne va rien arranger pour autant. Mieux vaut je crois essayer de vivre en harmonie avec ses principes, essayer de montrer à son entourage qu'il faut agir ensemble, mais ne pas se laisser abattre par la terreur du lendemain.
"Une autre collapsologie est possible !" ;)

A ce propos je recommande l'excellent trimestriel à durée limitée Yggdrasil, qui en est à son second numéro :

https://yggdrasil-mag.com

Id41le 26 octobre 2019 à 16:47  •   22730

Pour moi, l'avenir me fait sourir/espérer, le présent me rend nostalgique (des douleurs passées).
(Je fuis le présent pour me projeter dans l'avenir et quand j'y reviens, c'est pour mieux râler.)

@Merlin

Merci pour les lectures.

En riant, ne risquons-nous pas de tomber dans la folie ou l'indifférence ?

Merlinle 26 octobre 2019 à 17:00  •   22731

Pas davantage qu'en pleurant ;)

Id41le 26 octobre 2019 à 17:05  •   22732

Comment ne pas devenir fou dans ce monde ? En le fuyant ?

(Perso, je m'engage comme beaucoup d'entre vous, c'est plus constructif. Reste que cela tape sur le système...)

Julienle 26 octobre 2019 à 20:20  •   22739

Il y a tant de forces positives qui sont en train de monter en puissance, une prise de conscience planétaire, l'émergence d'une conscience globale, ne les vois-tu pas ?

Id41le 26 octobre 2019 à 20:28  •   22740

@Julien
Si, mais je vois également certaines tendances qui m'inquiètent à vouloir détruire certains acquis du passé et on est pas loin d'une crise. Mais oui, tout cela me donne espoir, j'attends de voir les résultats...

Siryackle 27 octobre 2019 à 05:27  •   22753

L'ancien monde et le nouveau monde sont en train de se superposer...
"Rome ne s'est pas faite en un jour !"

Complètement d'accord avec toi, @Julien. :) Oui ! De nouvelles énergies positives montent à l'heure actuelle en puissance...
Elle devront se confronter à "l'ancien monde".

Patience et persévérance, @Id41. 😉

Pas mal du tout, @Merlin, le lien ! Du coup je pense que je vais l'acheter pour le découvrir. Je l'avais déjà repéré au bureau de tabac vers chez moi : le nom m'avait intrigué.

Loisele 27 octobre 2019 à 15:00  •   22803

@Id41
Si l'absurdité de la vie t'intéresse, tu devrais lire "Le Désert des Tartares" de Dino Buzzati. C'est un magnifique livre sur la condition humaine.

Résumé (https://www.babelio.com/livres/Buzzati-Le-Desert-des-Tartares/1725) :
"Giovanni Drogo a choisi la carrière des armes. Dans une forteresse oubliée, aux confins de la frontière du Nord, il attendra de longues années, face à l'étendue aride, le début d'une guerre improbable. Jusqu'au jour où les mirages du désert s'animeront.
Traduite dans le monde entier, cette vision allégorique saisissante de notre condition, de nos illusions et de nos rêves, est devenue l'un des classiques du XXe siècle."

Loisele 28 octobre 2019 à 00:13  •   22838

@Id41
Ah et j'oubliais encore. "Tous les hommes sont mortels" de Simone de Beauvoir. Un autre magnifique livre sur la condition humaine et l'immortalité.

Résumé (https://www.babelio.com/livres/Beauvoir-Tous-les-hommes-sont-mortels/14466) :
"Si l'on nous offrait l'immortalité sur la terre, qui est-ce qui accepterait ce triste présent ? demande Jean-Jacques Rousseau dans l'Émile. Ce livre est l'histoire d'un homme qui a accepté."

Eiramle 28 octobre 2019 à 11:24  •   22860

Merci @Merlin pour le lien du magazine, ça peut être un beau cadeau de Noël.

Juliette...le 28 octobre 2019 à 11:55  •   22865

Ouais, on peut même savoir s'il y a un exemplaire tout près de chez soi. Merci @Merlin!

Berengerele 31 octobre 2019 à 21:35  •   23221

L'existence n'est pas affligeante, ni ennuyeuse. Je n'attends pas la fin. Je vis, je savoure et parfois je suis en lutte, dans l'espoir. Rien ne me paraît con. Je suis là parce que je devais y être. J'en profite tant que j'y suis. Ce n'est peut-être qu'un passage, une expérience à vivre, pour aller vers autre chose. J'accepte.

Id41le 31 octobre 2019 à 23:26  •   23226

Je dis con/dérisoire, car je compare aux charges importantes qu'aurait un éventuel Dieu et vers lequel il faudrait tendre. (faire abstraction de soi et se placer dans la totalité du monde.)

L'existence sans sens est tellement inutile et donc conne de sens.

Mais certes, je me prends trop la tête et n'apprécie pas assez le simple fait de vivre sans penser à la misère du monde. Ou, accepter et passer...

Bref, sans la satisfaction de ses plaisirs égoïstes ou un certain relativisme bienveillant,... le constat d'une absurdité existentielle.

Id41le 31 octobre 2019 à 23:40  •   23227

C'est un problème de perfectionnisme (un peu autistique).

Et mon existence en général est limite de la torture parfois, d'où ce désarroi.

Berengerele 02 novembre 2019 à 09:13  •   23290

Je comprends. Je comprends vraiment. Peut-être faut-il chercher du sens à ta propre existence?

Julienle 02 novembre 2019 à 09:32  •   23291

J'étais perfectionniste avant. Puis, je suis allé en Inde. Et maintenant, je suis guéri lol

Id41le 02 novembre 2019 à 15:15  •   23309

@Berengere
Oui, c'est une grande question. A défaut de sens, comment en trouver un ?
...Le plaisir de l'immédiateté semble être une bonne solution temporaire.

@Julien
Qu'as-tu appris là-bas ?

Berengerele 02 novembre 2019 à 15:28  •   23310

En se posant les bonnes questions ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Que souhaites -tu pour toi-même ? Qu'est-ce qui te permet de te réaliser ? Que souhaites -tu entreprendre qui rejaillisse positivement vers les autres ? Quel chemin veux-tu prendre finalement ?

Julienle 05 novembre 2019 à 10:10  •   23452

@Id41

J'y ai appris que j'étais malgré moi parisien, français, européen, cartésien, judéo-chrétien, hellénique, scientifique, maniaque, dominant, et j'ai alors eu le choix de continuer à être tout cela, à vivre selon ces conditionnements, croyances et logiciels mentaux, ou de me débarrasser des identités qui ne me correspondaient plus.

Id41le 06 novembre 2019 à 13:43  •   23572

@Berengere
Justement, le combat (politique ?) des inégalités.

@Julien
Perdre son identité ?

Julienle 06 novembre 2019 à 17:48  •   23606

@Id41

perdre ma croyance en une identité...

Id41le 06 novembre 2019 à 17:57  •   23607

@Julien
Comment te construis-tu donc ?

Julienle 06 novembre 2019 à 18:26  •   23614

@Id41

Crois-tu qu'un être humain soit en mesure de se construire lui-même ? Nous sommes construits et détruits, par nos histoires, nos pensées, nos environnements, nos relations, nos peurs, nos projections mentales, et ce perpétuellement. Je ne me construis pas, je suis un être fluctuant, fruit d'incessants et innombrables intéractions, physiques, psychologiques, chimiques, émotionnelles, et de tant d'autres natures, dont je n'ai pas conscience.

Le langage, le mental, la pensée, cette voix dans la tête, donne l'impression que nous sommes en contrôle, que nous maîtrisons, nos vies, nos identités, et que sans elle, nous nous transformerions alors en bêtes sauvages, et céderions à nos plus bas instincts... Le mental, comme garant de notre "humanité", de notre éthique, de notre morale, de ce qui nous différencie de l'animal.

C'est un mensonge, une illusion, une croyance.

Berengerele 07 novembre 2019 à 16:43  •   23675

@Id. Oui, le combat politique, contre les inégalités....entre autres ! 😉

Id41le 02 septembre 2020 à 00:58  •   45730

Arrêter de penser le monde comme autodestruction, car c'est penser sa propre autodestruction. Je viens de comprendre.

Amarle 03 septembre 2020 à 09:51  •   45800

Tu peux développer @id41 ?
Cette discussion m'intéresse car je suis encore au stade de ton premier message...
Mais je le vis bien... désormais 😶

Nerlinle 03 septembre 2020 à 22:28  •   45843

@Id41 @Julien

C'est d'une évidence si grosse qu'on ne la voit pas.

Effectivement se construire c'est un peu un abus de langage et une grande farce.

Être conscient d'être fluctuant c'est avoir tout compris, c'est accepter le vide qui est tout plutôt que de le repousser.

Il ne faut pas se déconstruire pour se reconstruire. Il faut se déconstruire tout court.

Être HP c'est être polyvalent.e, et l'oublié c'est s'étouffer soi même.

Fort instructif mercii !


@Id41 j'ai écris, et même plutôt écouter deux jumeaux qui parle de la mort, sous la forme de dialogue de théâtre. Et Tristan, l'un des deux personnage ne comprends pas l'idée d'une vie avec la mort, et que c'est inutile de jouer à un jeu qui peut s'arrêter n'importe quand. Il ne se sent donc pas maître de son destin. Il se sent impuissant et cette impuissance semble t'étouffer autant que lui.

Et Iseult, sa soeur, le deuxième personnage, tente de le raisonner de lui donner une pensée entendable, car elle ne comprends pas sa détresse et elle est rassurée dans sa norme bien pensante. Et ce qui sauve un peu Tristan c'est qu'il y a quelque chose qui lui fait encore plus peur que ce sentiment d'impuissance, qui lui fait plus peur encore, que le fait d'être condamné à vivre une chose qui le tue.

C'est l'idée de vivre sans Iseult. Même de l'idée de subir sa mort, sa perte, même la plus petite seconde.

Et quand on te dit de trouver un sens, il y a peut être l'idée de trouver une peur. Car elle te pemet de comprendre ce en quoi tu tiens vraiment.

C'est peut-être un raisonnement un peu bizarre et tiré par les cheveux mais ce n'est qu'une impensable pensée.

Id41le 03 septembre 2020 à 22:32  •   45847

@Amar

Dans une pensée d'un monde qui s'autodétruit, on cherche une raison à cette autodestruction qu'on explique soit par l'absurdité soit par le machiavélisme. Il n'en ressort que du doute et un profond malaise (d'autodestruction de soi).
Or c'est se tromper de monde.

Id41le 03 septembre 2020 à 22:34  •   45849

@Nerlin

Effectivement, selon moi, l'humain est incomplet.

Nerlinle 03 septembre 2020 à 22:36  •   45851

@Id41 ce n'est pas ce que je voulais dire mais il y a un peu de cette idée
C'est compliqué de s'autoriser à sentir complet dans un état d'esprit comme ça.

L'état d'esprit à une influence monumentale sur la perception des choses.

abstractiole 03 septembre 2020 à 23:37  •   45870

Salut Id41 ! Je pense plutôt à lire le fil de discussions au travail de dé-conditionnement, dé-congestionnement d'un Krichnamurti pour initier liberté et libération comme centre et vecteur, de porter la sensitivité comme oeuvre de sa vie et cri du coeur. (La lourde cage d'acier des penseurs occidentaux, enfermés dans leur schèmes hyper-rationnels me semble parfois assez pathétique)
Alors qu'est-ce qu'être sensitif ? ... C'est ouvrir et donner vie à une attention vive, totale et globale, une attention constamment en éveil, pleine, légère et instantanée - qui est tout autant dénuée de distraction, et de conflictualité, et qui n'a de centre en soi que la liberté (et non égo comme autorité intérieure).
Chaque jour, porter un regard neuf sur le monde. Laisser la beauté du silence entrer en soi et épaissir l'instant...

Id41le 04 septembre 2020 à 00:46  •   45874

@Nerlin

...Incomplet dans une vie qui nous pousse à l'annihilation/mort. Si l'humain se suffisait à lui même, il n'aurait pas peur de la mort.
Otez l'amour de l'équation et la vie n'a pas d'intérêt pour l'humain.

@abstractio

"Je ne crois qu'au taux de rendement du retour sur investissement !", c'est à dire la logique. 😈
Non, je veux bien m'autoriser un peu de spiritualité/bien-être : l'altruisme désintéressé fait tant de bien ! 😇

(Sachez que "plus on teste sa chance/~spiritualité, moins on en a.")

Nerlinle 04 septembre 2020 à 01:17  •   45875

Je ne me sens pas pousser à mourir. Et je n'en ai pas peur.

Donc... Je ne sais pas trop.

L'humanité n'est pas bonne ou mauvaise, un raisonnement binaire n'est pas très déconstructif.

Id41le 04 septembre 2020 à 01:22  •   45877

Pourtant c'est ce vers quoi nous allons. ("Tout ce qui a un début a une fin", sinon cela ne cesse d'augmenter dans le temps jusqu'à prendre la place de tout l'univers. Un univers probablement pas infini, car limité à la naissance de soi.)
On peut ne pas avoir peur si on se sent entouré. (Encore faut-il se laisser faire par la confiance...)

La binarité aide à faire des choix. (~"#StarWars")

Nerlinle 04 septembre 2020 à 02:49  •   45878

Ce n'est pas parce que c'est inelectuble que je me sens pousser dans cette direction ou non.

La binarité m'aide à voir oes troisièmes options

abstractiole 04 septembre 2020 à 11:22  •   45882

"Je ne crois qu'au taux de rendement du retour sur investissement !", c'est à dire la logique. ? "
Donc si je comprends bien, tu supposes qu'il n'y aurait qu'une logique ? Dans cette fraction vivante de la Terre que représente la biodiversité, ce tissu relationnel et interactionnel d'une richesse insoupçonnable, il n'y aurait qu'une seule logique, qu'une seule façon d'échanger des flux, des informations, de l'énergie ? Est ce cela ce que tu vx dire ?

Id41le 05 septembre 2020 à 08:05  •   45927

Oui. Seul une seule petite micro pulsion de liberté existe (à l'échelle d'un seul et unique atome dans l'univers) qui construit un déterminisme global.
Nos consciences ne sont que des illusions.
La diversité se constitue par la complexité des structures...

abstractiole 05 septembre 2020 à 21:59  •   45974

Est-ce réellement une pulsion de liberté ? Peut-être une impulsion ?
L'idée de déterminisme est importante. Cependant, ce n'est pas parce qu'il y a un certain nombre de strates qui oeuvrent à des formes de déterminismes que les êtres vivants ne disposent pas de marges de libertés, ou de procédés pour se libérer. Alors se libérer ? Qu'est-ce que ça pourrait bien vouloir dire ? Bah ce peut être tout simplement se libérer des schémas cognitifs usités qui structurent nos consciences, justement, de ces "multinationales de la pensée" qui nous orientent à désirer ce qui est désirable (pour la majorité), à envier ce qui est enviable, etc. Ici prend tout son sens l'idée que "la diversité se constitue par la complexité des structures", disons par la (bio)diversité des complexions humaines.
Enfin, j'avoue que j'exprime un certain désaccord sur l'idée que "nos consciences ne sont que des illusions" : la sensitivité, dont on peut (peut-être) approcher la corporéité par le biais des études sur la proprioception, me semble être l'oeuvre de nos consciences, cet effet des choses qui les touchent, ces affects, ces idées qui nous affectent : la tristesse liée au constat d'un monde peu reluisant, la joie liée à des rencontres (objets d'études, passions, altérités, etc.) riches de sens, .... Par ce biais subjectif, mon état d'esprit me semble concret, présent, effectif. C'est par l'existence d'états d'esprits que je suppose l'existence de conscience : il me semble qu'un sociologue expose une tentative liée aux propos que je tiens : H. Rosa "Résonance" vers une sociologie de la relation.

Id41le 05 septembre 2020 à 23:23  •   45979

La conscience, un puits infini sans fond ou un simple spectre de matérialité ? Difficile à dire... Pour moi, nous ne sommes que de vulgaires machines que l'on peut copier. Si on peut copier, on peut construire. Si on peut construire, rien de magique.

Il est vrai que nous avons un brin de degré de liberté. Serions nous aptes à nous libérer totalement ? J'ai espoir et c'est cette liberté qui ferait de notre conscience cette spécificité propre à l'humanisme : pouvoir orienter l'impulsion (d'un mouvement global brownien ?).

mathieufrankle 12 septembre 2020 à 11:17  •   46236

nous ne somme que des organismes complexes qui ont pour but de se survivre et se reproduire ,notre "conscience" n est qu un accident de la nature ,une chose qui ne devrai pas exister, sachant cela autant profiter du voyage en essayant de nuire le moins possible .je suis assez d accord avec toi , je pense que tu vois les choses telles qu elles sont et que beaucoup de gens ont une vision partielle des choses permise par la seule satisfaction de leur désirs , je pense aussi que nous avons un problème avec la réalité nous pensons qu elle n existe qu a travers nous , que en dehors de nous rien n existe cela est peut etre du au fait que nous ne sommes que des interfaces sensorielles et comme nous percevons la réalité a travers nos corps tout ce qui n est pas perçu par lui n existe pas , en gros nous créons notre propre idée de la réalité nous sommes nos propre dieux et donc pensons tous etre unique et irremplaçable alors pourquoi tout ne nous serait il pas due pourquoi se priver de quoi que se soit ,de prendre ce que nous voulons ...

abstractiole 15 septembre 2020 à 08:22  •   46384

@Id41 Belle question. Bien entendu, la question de la conscience est complexe. Il semble qu'elle soit incarnée dans un corps et située (enaction, Varela).
L'idée de "machine" est présente déjà chez Descartes qui parle pour les animaux d'"animal machine" : pour nos contemporains, cela donne la logique cybernétique, ainsi que l'idéologie du transhumanisme (humain augmenté par la machine) qui se retrouve partout où nous utilisons les allégories des ordinateurs pour qualifier nos comportements : switcher, buger, changer de logiciel, etc. Mais le vivant ne fonctionne pas tt à fait sous l'empire mécanique. Peut être sous un certain ordre causal (Spinoza) dont le fonctionnement pourrait être identifiable par des êtres à entendement infini, impossible pour nous qui sommes dotés d'entendements finis.
Supposer la duplicabilité de l'individualité au sein d'une espèce, étant donné les spécificités des formes d'individuations à l'oeuvre dans les sociétés humaines et animales, cela me semble peu plausible. Par contre une certaine libération semble probable par la mise en lumière des conditionnements, et en sortir par l'impulsion de créativité et de sensorialité, essayer d'être chq jour, partout où c'est possible, dans L'invention d'un être relationnel, à soi, aux altérités et à l'entour..

Id41le 15 septembre 2020 à 10:20  •   46386

Oui, l'humain semble plus complexe qu'il n'y paraît.

Je me suis posé une question : notre conscience serait-elle située dans le futur (du corps dans le présent) ? Un peu, quand on songe aux instincts et à la difficulté d'ajuster nos durées de réponses...

L'aller du signal (entre le corps et l'esprit) est long, tandis que son retour est anticipé (par la raison passée ?).
La conscience serait un phénomène d'anticipation réactionnelle (qui projette le futur/présent dans le présent/passé). Elle serait donc située en avant temporel de notre corps, d'où la difficulté à l'identifier.

Des études neurologiques ont prouvé que nos choix se faisaient bien en avance. Mais ce processus n'apparaît-il pas après la conscience qui se synchroniserait au dilemme présent ? A voir.

(Les animaux auraient des instincts plus rapide, car ils anticipent moins comparé à l'humain.)

Et d'où peut-être les synchronicités de Jung. Notre environnement aurait un tempo et notre conscience décalerait ce tempo dans le passé (de manière à pouvoir l'anticiper). #habitudes #mimétisme #déstabilisation



A défaut de désorientation, on ne ressent pas le monde, on l'IMAGINE/"conscientise" tel qu'il sera d'ici 2 secondes ??? (Et on nettoie l'anticipation dans nos nuits comme lors d'une pause d'un round de boxe. #fatigue/désorientation)

mathieufrankle 15 septembre 2020 à 11:03  •   46387

c est en effet intéressant comme explication a notre façon de fonctionner et de n etre jamais dans l instant mais dans l anticipation
alors effet pervers d une "conscience" qui est allée trop loin , a voir

Id41le 15 septembre 2020 à 11:09  •   46388

En terme de sensation, non si on est "normal".

En terme de politiques, je dirais qu'on n'anticipe pas assez.

Je peux comprendre et le ressens : on est vite déstabilisé si on anticipe trop. Mais ce n'est pas une erreur je pense.

mathieufrankle 15 septembre 2020 à 11:12  •   46389

ce n est pas le sujet mais il ne faut rien attendre de la politique puisque ceux qui la font ce n est que pour satisfaire leur besoin ce qui est "malheureusement humain" 😜

Id41le 15 septembre 2020 à 11:13  •   46390

Oui et cela gêne celui qui veut anticiper un monde meilleur. 😉 🙂 😋

La solution : ajuster ses attentes

mathieufrankle 15 septembre 2020 à 11:15  •   46391

sur l anticipation je suis plus partagé pour moi il y a l anticipation fonctionnelle "si je fais ca, ca va faire mal" et l anticipation plus intellectuelle qui nous donne une illusion de contrôle
oui tout a fait ajuster

Id41le 15 septembre 2020 à 11:21  •   46392

Je dirais que chaque émotion ou logique a sa propre durée d'anticipation nécessaire.

Merlinle 15 septembre 2020 à 11:21  •   46393

Pour parler de conscience, il ne faut pas oublier... l'inconscient. L'apprentissage implicite, par exemple, qui illustre tout ce que nous apprenons (et comprenons) sans nous en rendre compte consciemment. Certains y voient une explication de l'intuition.

Il y a des tests pour mesurer cette capacité, qui n'est pas la même pour tous. Le serial reaction time task, notamment : on vous met devant un écran et vous devez le plus vite possible appuyer sur la touche correspondant à la position d'un point lorsqu'il apparaît (généralement aux 4 angles). Au bout d'un moment, les personnes qui ont davantage de capacités d'apprentissage implicite vont appuyer sur la touche avant que le point n'apparaisse, parce qu'elles auront inconsciemment perçu puis décodé la séquence qui préside à la succession des points.

Si ce que l'on a baptisé "inconscient" fait partie de notre conscience au sens large, alors il nous permet d'effectuer des tas de tâches liées à une plus grande perception de notre environnement tout en laissant nos pensées "conscientes" plus libres de se focaliser sur autre chose. Et permet aussi des réactions rapides puisqu'on n'a pas besoin dans ce cas de passer par la case "réflexion", le cerveau a déjà pigé.
Ici une petite définition universitaire : http://tecfaetu.unige.ch/staf/staf9597/strasser/staf11/ap_im.html

C'est probablement l'apprentissage implicite qui nous amène à percevoir des sortes de "décalage temporel" dans nos analyses de nos propres réactions...

Id41le 15 septembre 2020 à 11:23  •   46394

@Merlin
Pour moi, l'inconscient je le comprend comme un langage basique/code source (plus ancien) de programmation.

mathieufrankle 15 septembre 2020 à 11:24  •   46395

tu dois bien aimer westworld 😀

abstractiole 16 septembre 2020 à 23:35  •   46439

Je vais essayer de décaler la discussion avec la question de la conscience : s'il est difficile d'identifier ce qu'elle est, on peut tt de meme interroger ce qu'est la pensee ou l'intellect. Intellect et pensee peuvent-ils exister sans conditionnement ? En realité, le temps de la pensee n'est-il pas la meilleure preuve de conditionnement et en sortir, une liberation ? Alors est-il possible de sortir du temps de la pensée, d'une sorte de temps en réaction à ? Nest-ce pas là une potentielle évolution interieure que chacun peut porter en son for interieur ?

Id41le 18 septembre 2020 à 12:55  •   46468

Si l'aléa (dans un choix conscient) est lui-même déterminé (par ses conditions de résultat), difficile d'être libre...

(Tu décides une solution parce que le dernier atome s'est positionné à telle place au lieu d'une autre de manière déterminée...)

C'est le monde qui est multiconscient, pas toi. #phénoménologie #existentialisme #solipsisme

Id41le 18 septembre 2020 à 13:12  •   46470

Heureusement, il y a le quantique. 😄
(Mesure = conscientisation ?)

Rupture de fonction d'onde (réduction du paquet d'ondes), véritable hasard/aléa ?
Donc liberté de choix ? (Donc responsabilisation ?)

Qu'est ce qui détermine qu'on prenne A plutôt que B si ce n'est l'essence (conditions de naissance) ???

Atteint-on un état critique d'intelligence qui permette de se rendre responsable/libre ? (Oui, je le pense.)
L'avons-nous tous atteint ? (J'en doute.)

Et à cause du dilemme du prisonnier lié à la rareté, la prédation l'emporte sur l'égalité, d'où notre merde de planète.

abstractiole 19 septembre 2020 à 22:41  •   46591

Supposer que la mesure génère la conscientisation me semble faire fi de la logique objectale avec laquelle toute une partie du monde de la science fait du monde un objet non sensible. La mesure est bien souvent le moyen d'appropriation, ce qui me semble relativement éloigné du phénomène de conscientisation, qui me semble être davantage l'aiguisement d'une faculté de perception et d'attention sur des altérités (aspérités) environnantes auxquelles on va attribuer une ex-istence (en ce sens, peut-être assez proche tout en nettement étant éloigné du culte "païen", du "paganisme" ou du polythéisme).
Ensuite, il me semble qu'il y a un certain mystère, voire une mystique. Quand tu écris : "Rupture de fonction d'onde (réduction du paquet d'ondes), véritable hasard/aléa ?" je traduis par l'idée que les corps vivants dans l'homéostasie dynamique terrestre s'échangent en effet avant tout des "informations", d'où sans doute ton expression "paquet d'ondes". Or ici, il y a selon moi, une vraie difficulté et une vraie différence : l'information n'est pas la co-naissance, n'est pas la connaissance. Le paquet d'ondes peut être transmis, mais s'il n'est pas décripté, il n'est peut-être pas du tout (?) pour le récepteur. Bref, il existe bcp de théories autour de la question de l'information (Shannon, par exemple), autour de la question de la cybernétique (Wiener) : d'ailleurs, cette dernière a puissamment irrigué nos imaginaires et se révèle avoir imprégné le langage courant : j'ai bugé, changer de logiciel, blablabla. Toutes ces conneries qui laissent penser qu'une cognition humaine est un ordinateur et vice-versa. Pourtant, il y a bien une différence de nature (et non de degré) entre la machine universelle que représente l'ordinateur et l'organisme vivant. Si les techniques incrémentales posent question, elles restent des techniques. Bref, il n'y a pas seulement réception d'informations, il y a aussi traduction, assimilation et donc oui, une certaine dose d'aléatoire, sans doute. Mais de là à ce qu'il y est "liberté de choix"... De mon point de vue, il s'agit d'une potentielle libération qui provient de notre co-naissance et de la prise de conscience que notre entendement fini : en quelque sorte, accepter d'identifier nos déterminismes est une façon de se libérer.

abstractiole 19 septembre 2020 à 23:00  •   46595

Les théories visant à expliquer les choix sont multiples. Si sans doute, on pourra réussir à les expliquer après coup, on sera sans doute incapable de les prévoir. S'il y a une essence même à être vivant, il me semble que c'est l'absence même, l'incapacité même à prévoir un comportement. Il me semble que la biologie évolutionniste expose cet aspect de façon assez juste, à savoir le fait que souvent ce sont des maladies ou des accidents dans l'homéostasie terrestre qui génèrent les "sauts qualitatifs",...
Je suis d'accord. La connaissance éclairante libère dans la mesure où on ne s'enferme pas dans la cage d'acier de la rationalisation pessimiste du tout va mal....
Ensuite, le constat sur l'"état du monde" lorsqu'on se veut lucide semble en effet fort peu réjouissant. Pourtant, lorsqu'on essaie d'analyser des tendances sur long terme, que l'on prend du recul, on perçoit que certaines tendances sont cycliques, que la prédation à son paroxysme nourrit l'égo, jusqu'au moment où Ego s'aperçoit qu'il n'existe pas. Le temps humain est aussi un temps long, le temps de la conscience. Je ne peux m'empêcher de croire en un certain progrès humain, permis par les effets générationnels et le travail de la pensée, les effets de la réflexion sur les corps. Ainsi, lorsqu'on sait qu'étymologiquement, "Planète" signifie "Astre en perdition"... On cesse de se battre pour la planète, mais on ouvre un autre regard sur la Terre ...

Id41le 21 septembre 2020 à 20:50  •   46641

(Notre conscience n'est qu'un hologramme de notre partie du monde qu'on caractérise par l'information/savoir.)

Pour moi, la conscience n'est qu'une projection de la matière sur "un fond hyperflou noir silencieux sans sensations" (comme une sorte de dérivée d'une courbe). La mesure, au moment de sa prise, ne serait qu'une caractérisation de l'écart entre les points (de cette dérivée).

On a une vision assez différente, il me semble. Mais rien n'empêche qu'on puisse se joindre.

La mesure est aussi objective que son monde ou sa science. Attribuer une existence par la mesure, c'est la conscientisation.



(Les erreurs forment l'évolution. La vie, elle, est formée d'anticipation comportementale qui fait qu'un chien est un chien et un chat, un chat.)

J'ai une vision plutôt progressiste ("comtienne").

Amarle 21 septembre 2020 à 21:17  •   46643

@id41 en parlant de conscience, penses tu qu'elle existe au niveau de l'atome ? Ou autrement dit, la conscience nait elle avec l'atome ? 🤔

Réponds sans parenthèse stp 😜

Id41le 21 septembre 2020 à 22:06  •   46646

La pensée qui est la conscience est une structure atomique.
Conscience = cogito ergo sum
Mais la pensée ne se limite pas au langage, d'où la distinction de la conscience que je remplace par celle-ci.

Id41le 21 septembre 2020 à 22:09  •   46647

(J'ai une pensée en 3D, vous aussi ? Ma pensée ne se limite pas à la surface de ce que je vois, elle a une profondeur. Mon monde est une projection superposée à ce même monde. Et ma tête fourmille de nanoconcepts 3D.)

Je me suis construit avec l'édition de jeu vidéo et une conceptualisation euclidienne du néant.
(Et ma mémoire est un graphe/cartographie internet/cartésienne.)
J'ai essayé de reconstruire ma conscience du monde (psychanalyse) et du néant (philosophie) à partir de rien.

J'imagine qu'internet/ordinateur peut faire de même et plus encore...

abstractiole 23 septembre 2020 à 06:01  •   46688

@Id41
J'ai manqué une précision : l'idée de mesure. Ce serait davantage la mesure d'ordre sujectif ou au plan psychique qui pourrait être en realite l'inverse de la prise de conscience. Elle affirmerait le biais de comparabilité, cad le fait qu-en lieu et place de l'expression de la singularité ou du moi profond, cest le moi social, voire le gregarisme qui prend place comme pilote de rationalité. Cette comparabilite peut expliquer l'état du monde par la domination dun regime de desir alienant et heteronome en lieu et place de lauto-creation, de lauto-gouvernement de soi.

abstractiole 23 septembre 2020 à 06:05  •   46689

Et puis une question : la conscience n'est-elle que de la pensée ?

Id41le 23 septembre 2020 à 15:36  •   46696

@abstractio
Etre dans une logique plus spirituelle ?

Dieu, c'est de la chance.

Et la chance n'est rien d'autre qu'un 50/50.

Une fois on gagne, l'autre fois on perd.
La variation est parfois telle qu'on se demande comment c'est possible de souffrir autant sans avoir pu capitaliser ses gains dans une vie.

Difficile de voir de la spiritualité...
...Et ils sont où les esprits quand on comprend qu'il n'y a rien (car notre esprit est très sensible à l'illusion) ?

Difficile aussi de prier pour un 50/50 indépendant de notre prière...

abstractiole 26 septembre 2020 à 07:54  •   46730

"Conscience = Cogito ergo sum" : je pense donc je suis est contredit par le travail de F. Varela qui montre l'importance de l'inscription corporelle de l'esprit ou on pourrait dire "je suis un corps/je pense". Il suffit de percevoir la mémoire ainsi que l'intelligence du corps pour invalider le dualisme substance pensante/substance élargie.

La pensée en 3d ? J'y perçois une pensée intuitive, créatrice et libre qui n'a pas été domptée par la padeia (élevage educatif). Cest peut etre un saut qualitatif de la cognition humaine qui peut se généraliser grâce à cette sensitivité et au refus de normes sociales. La pensee cybernetique est une pensee algorithmique riche en faculte de calcul : ms elle ne dispose pas de la sensitivite de l'être vivant.

"Dieu c"est la chance" pensee trop pascalienne à mon gout. "Chaque pensée émet un coup de dés"? Mais il y a peut etre autrechose que la spiritualite. Par exemple, il y a la sensitivite (krichnamurti) comme mode d"etre au monde pour s'inscrire dans la resonance (H. Rosa) et essayer d'être dans un devenir actif (Spinoza : agir plutôt que pâtir), exprimer sa creativite, sa singularité dans la relation (E. Glissant) aux altérités sociales, vivantes, humaines et non humaines (P. Descola) car s'il n'y a peut-être rien alors le tout n'est-il pas dans la relation ?

Juliette...le 26 septembre 2020 à 19:49  •   46738

@abstractio, je ne connais pas toutes tes références, et celles qui me parlent, je ne les connais que peu, mais j'ai l'impression de suivre (naturellement, cad sans y réfléchir particulièrement, sans travail conscient, comme si j'avais intégré la pertinence de son observation) cette "recette", grosso modo bien sûr... Mais il est étrange aussi, pour certaines "facultés", comme celle de se sentir au moins aussi proche de la nature que des Hommes, sinon plus, de constater, autant qu'on s'en souvienne, qu'on a toujours été comme ça. Oui, je n'arrête pas de me poser la question de l'origine de certaines de mes "aptitudes" à rebondir, à ne pas perdre le goût de vivre, à rêver, à aimer... Je sens bien une résilience, mais je sens aussi celle-ci s'appuyer sur une nature particulière à la base.
@Id41, quand tu demandes quelles sont nos priorités. J'ai, au fond de moi, des projets vraiment récurrents, comme une armature (d'un genre de fusion de rêves "purement"personnels avec le désir d'une réalité autrement riche pour tout le monde) qui se serait formée petit à petit, mais aussi déjà formée en pointillés depuis toujours, qui me guide, m'accompagne, m'encourage et m'épaule. Et puis, ma vie a pris la forme qu'elle a prise. Et aujourd'hui, je rêve encore d'aller "plus loin" en modelant cette forme, mais je me rends compte que le fond est bien là, qu'il "convient" à ce que je suis. La forme que je recherche, dans mon esprit, me donnerait peut être plus d'amplitude, me ferait peut être gagner du temps, ressentir les choses avec plus de douceur, c'est ce qui me donne le sentiment de devoir encore bouger les choses. Mais parfois, j'ai l'impression que le fond est là et le même depuis toujours.
Bon, je m'égare peut être. Et surtout, j'espère que je ne suis pas trop hors sujet...

Juliette...le 26 septembre 2020 à 19:58  •   46739

Oui, je me suis un peu perdue dans mes pinceaux.. @Id41, je voulais dire que dans ce quotidien dont je ne rêvais pas exactement, je peux quand même déceler la prépondérance de valeurs, de façons d'envisager l'autre et le tout, et surtout, de demeurer en questionnements, qui correspondent à mes aspirations. Ce qui demeurera toujours une de mes principales priorités.

Id41le 27 septembre 2020 à 16:26  •   46746

@Juliette...

Des aspirations ?

Non, tu ne t'égares pas. Tout le monde est le bienvenu pour s'exprimer sur la façon dont il perçoit la réalité.

Je trouve super intéressant de pouvoir échanger sur nos différentes conceptions du psychisme et du monde en général. Les discussions à ce sujet son rares selon moi.

@abstractio

Pour moi il n'y a pas de dualisme, juste une illusion de la matière et cette matière.

J'ai un peu de mal à concevoir vos mentalités. La cybernétique et Pascal me parlent énormément. J'essaie d'y réfléchir, car pour moi la sensitivité n'est qu'un état d'âme de pensée orientée sur les sens qui n'ont rien de bien spirituels pour moi. abstractio a parlé d'altérité et c'est peu être là qu'on peut trouver une explication : la conscience se trouve dans la projection des autres, elle est extérieure au lieu d'être intérieure.

Pourtant quand je m'analyse, je sens bien que j'ai une localisation à l'intérieur de mon corps et que les signaux que je perçois alimentent un processus algorithmique de pensée projetant une idée de la réalité calquée sur la réalité à mes sens internes. Mais on peut également s'imaginer que c'est un monde complexe et sensitif qui se projette à l'intérieur de soi...

Dans ma vie, j'ai surtout constaté des lois (et découvert de fausses illusions qui passaient par mon interprétation du monde). En me concentrant, je réalise que le monde n'est qu'une suite de causalité sans véritable génie derrière. A tort peut être, comme Descartes, mon démon me joue possiblement des tours...

abstractiole 30 septembre 2020 à 23:22  •   46811

"Je réalise que le monde n'est qu'une suite de causalité". C'est du Spinoza dans le texte...

De belles réflexions.
Moi-même, j'essaie de mesurer la puissance de la sensitivité. C'est pas facile. Mais j'y perçois une clé pour vivre.
Loin de moi seul. En lisant de la phénoménologie, de type Merleau-Ponty, par exemple, il y a cette présence, cet "il-y-a" indéfinissable, mais bien présent.
Enfin, selon moi, la sensitivité invite à ouvrir le coeur, l'intelligence du coeur, à éveiller, à réveiller nos sensations, à ouvrir nos sens. C'est dur face aux aspérités, à la rugosité du monde environnant qui nous apprend à nous rigidifier. Mais cependant : sans cette ouverture du coeur, nous sommes obligés de nous abandonner au nihilisme destructeur et égoïste et à oublier notre singularité, ce qui ne peut être une fin en soi, à moins de vouloir soi-même devenir ce que j'appelle un "zombie" dont le mode de fonctionnement est réduit à la mobilisation du striatum, bref, un homo sapiens pré-cortex.... Il faut choisir...

La-licornele 29 novembre 2020 à 04:56  •   48768

"Qui cherche le sens se perd dans la montagne"
(Cherche pas le sens de la phrase c'est dangereux)

En vrai j'pense qu'il faut des buts a atteindre pour apprécier la vie
Des trucs cons

Tu te vois ou dans 15 ans ?
Tu voudrais personnellement être ou dans 15 ans ?
Comment tu peux dévier le truc pour arriver à l'objectif ?

Ca explique pas tellement pourquoi vivre mais en te consacrant a réaliser des objectifs t'auras plus le temps de chercher pourquoi tu l'fait

Après tu peux chercher des raisons aux évenements de ta vie, c'que ça t'a apporté, généralement t'en trouves
Ca te guide un peu de savoir que rien n'arrive par hasard

Avant j'attendais la mort en foutant rien et en m'auto détruisant, puisque j'me foutais des conséquences...
Puis maintenant mon but c'est d'avoir une influence sur le monde, avoir une audience suffisamment grande (via le théâtre et l'écriture) pour lancer des idées qui pourraient germés chez des gens influents
Me dire que j'aurait contribué au monde avec un tweet qu'aurait lu un type avec un pouvoir d'action et qui pourrait revolutionner la politique de façon positive
Quand j'ai vu qu'ils avaient découvert la réaction paradoxale des médocs après que j'ai gueulé sur tous les toits pendant trois ans que les medocs me font l'effet inverse putain c'est top j'me suis sentie utile ! Puis j'aime bien updater les competences des medecins qui ont étudier avec les découvertes pour que ça puisse aider leurs patients
Du coup dès que quelqu'un bosse dans un certain domaine je parle de théorie en lien ça a souvent une utilité
Ou en cherchant des théories autres que les plus connues qui n'ont pas de preuves concrètes...
Parce que c'est pas parce que c'est bien expliqué et que tout l'monde y croit, que c'est vrai

Après c'est sûr qu'être un être humain... J'aurais bien aimé être une pieuvre j'me demande comment on pense avec 9 cerveaux.

Id41le 29 novembre 2020 à 11:23  •   48781

"Moi-même, j'essaie de mesurer la puissance de la sensitivité. C'est pas facile. Mais j'y perçois une clé pour vivre." @abstractio

Oui, je commence à mieux percevoir cela.

@La-licorne
Je suis également passé par ces états. Tu es jeune, mais tu verras avec le temps que peu de choses bougent, même avec une forte impulsion de notre part.

Juliette...le 29 novembre 2020 à 18:23  •   48802

Ca serait quand même bien dommage, et assez dément, de passer à côté du truc le plus puissant, gratuit, non demandeur d'efforts (sauf pour s'y connecter éventuellement), sûr, rassurant, l' "endroit" où l'on peut se délecter de vivre en se sentant exactement au même niveau qu'absolument tout ce qui nous entoure, nos sens. Enfin, c'est toujours pareil, faut voir comment on s'en sert...

Id41le 30 novembre 2020 à 01:04  •   48807

@Juliette...
Dément et pourtant...
Ne pas s'en servir, mais cela ne veut pas forcément dire s'en débarasser.

Juliette...le 30 novembre 2020 à 18:01  •   48823

🙂 Non, fort heureusement!

Gloomycetolle 11 avril 2023 à 02:17  •   94211

Choisir la souffrance, parce que c'est initiatique, courageux et trop facile sinon. 😇 #cicatrice
(Inutile mais stylé.)


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