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- Qu'est-ce qu'on se fait chier quand tout est beau, non?
Je suis certainement dans l'erreur (pas si sûre), mais je me délecte plus de personnalités "sulfureuses", mystérieuses, à la densité élastique, dont le regard ondoie du rire sarcastique à l'écoute câline. Les êtres pour lesquels l'amour de la vie (et donc de tout et tous en puissance) surpasse le intellectuellement correct. Certains, qui ont tant bourlingué dans le magma soi-autre, qu'il y a bien longtemps, loin?, passé?, qu'ils ne vénèrent plus rien. Ils s'attachent à la poussière, plus qu'aux icônes qu'elle recouvre.
Ils aiment, tentent d'aimer tout au moins, en tous cas ils aiment comme ils respirent. Respirent-ils parfaitement? Ils ont souvent le souffle court.
Ils sont rares et, quand ils se montrent, ils peuvent paraître laids, durs, distants.
C'est qu'ils vont sur un chemin vierge de toute balise. Et ceux-là n'ont d'autre choix que de cheminer seuls. Une main tendue, ils la prendront, qu'elle demande ou qu'elle offre, mais pourvu qu'elle ne les incite pas à quitter la trajectoire de leur for intérieur.
Ils ne cherchent pas à avoir la vedette, mais ce n'est pas une raison pour les piller de leur lumière.
Quand ils se joignent au groupe, ils peuvent être bruyants, paraître mal élevés, ou bardés de fières manières. Ils ne sont que ce qu'ils peuvent être, leur intérieur mis sur pattes pour tenter de se mêler aux autres.
J'aime leur présence, enfin, le frôlement de leur présence.
Désolé pour ce que je vais écrire mais bordel de cul que c'est beau.
C'est superbe et juste.
Ils ont le feu et la lumière, qui ne parviennent pas jusqu'à tout le monde.
« D'oh! » est une expression récurrente d'Homer Simpson dans les versions originale et québécoise de la série animée Les Simpson, également prononcée « T'oh! » dans la version française.
Homer utilise notamment cette onomatopée après avoir commis une gaffe ou une idiotie, lorsqu'il se blesse ou encore lorsqu'il est surpris. Il peut arriver que d'autres personnages utilisent cette expression, notamment Bart, Lisa ou bien les parents de Homer, Mona et Abraham.
ipi wé diak
woaw, c'est ainsi que je vois les choses aussi, mais toi tu as su l'exprimer avec des beaux mots.... 😍
Juste un truc, beaucoup de personnes se réclament aimer ça chez l'autre, et pourtant lorsqu'ils y sont confrontés, en fait ils ont beaucoup de mal....
Pourquoi? ( appel à découverte commune)
Oh, que d'honneurs!
A vrai dire, c'était juste une façon de dire qu'Abderian me manque 😮
Content de te lire ! Ma journée flamboie : je me suis dit ça en lisant ton post ce matin.
Même si désormais les autres dans le réel m'ennuient par leurs approximations et leur lenteur.
@Carol
Je vois ce que tu veux dire, et la description de LibertéChérie laisse poindre une tendance un peu torturée chez "ces gens là"... J'ai adoré cette description de LibertéChérie, mais j'y prends ce que je dois prendre et en rejette certains traits : notamment cette tendance à une constante révolte, alternant avec une résignation, presque un nihilisme, comme s'ils "n'y croyaient plus", comme s'ils n'étaient plus mus que par l'énergie du désespoir - un désespoir très créatif et stimulant, fascinant même, probablement ! Mais une pente descendante quand même, teintée de Nietzsche, de Cioran, enfin, dans mon ressenti tout personnel.
Moi je recherche la compagnie de ces gens, mais pas exactement ceux que LibertéChérie décrit : pas ceux qui ont "le souffle court" mais au contraire, ceux qui respirent profondément. Pas ceux qui courent, ceux qui marchent lentement. Pas ceux qui ont une faculté à élaborer des phrases profondes et denses, mais plutôt celle de se sentir à l'aise dans le silence, et qui m'y invitent. Pas celle de gens à mémoire exceptionnelle ; plutôt celle de gens qui oublient facilement.
Je ne prends pas le "sulfureux" ni le "rire sarcastique", je les fuis à présent, même de gens pleins d'esprit, remarquables et libres. En fait je cherche le calme.
Je dirais que chacun cherche sa très typique version de l'atypicité :) La mienne doit être légère. Ce qui est dense me tire vers le bas. Pourtant, quelle belle expression que cette "densité élastique" !
Ce ne sont pas des mots travaillés. J'ai du les chercher pendant 5 minutes ceux-là. C'est donc très imparfait, et ça sied bien à ce fil.
Moi aussi je rêve du nirvana 🙂
Mais je pense savoir qu'il n'est pas humain, sauf à emménager dans sa salle de yoga, en ne lisant que du Krishnamurti, en ne s'alimentant que de maté et de figues, en écoutant de la musique zen dans nos tenues de coton bio fades bien que multicolores. A ce rythme, il ne faudrait pas oublier de renfoncer régulièrement bien au fond toute la folle joie de vivre qui se ferait un plaisir de venir nous titiller à l'approche de l'état de feuille que nous serions en train d'aborder 😉
La la la Schtroumpfs la la, viens Schtroumpfer en coeur, la la la Schtroumpfs la la, ça c'est le bonheur :)
@LibertEchErie Fais nous le plaisir de partager quelque poésie de ta composition de temps en temps si tu veux bien : )
@Carol
Entrevoir les gouffres chez l'autre quand on les porte en soi, c'est être en terrain connu, c'est sentir sa proximité à l'autre, question d'affinités électives, mais c'est aussi répulsif, cf le phénomène des neurones miroir. Donc ça pose problème tout ou tard, il me semble, car les gouffres appellent les gouffres.
Quant au paradis mièvre esquissé par LibertEchErie, il n'est pas non plus de mon goût. (Mais il y en a certainement d'autres, de qualité supérieure).
Je poserais la question en ces termes, pour ma part : ce qui me plait, personnellement, c'est de sentir la capacité chez quelqu'un à prendre conscience de ses contrastes, de ses antagonismes, de ses failles et de ses sommets. Et de les avoir en quelque sorte domptés, de savoir en jouer, d'en faire la synthèse comme un travail alchimique, et de grandir avec, en réajustant le truc en permanence.
C'est pour cela que j'aime la glisse je crois : elle est l'expression exacte de cette recherche d'équilibre dans le déséquilibre à laquelle nous sommes tous invités.
@julien
donc, je préfère entrevoir chez quelqu'un la complexité et l'équilibre qui nait de tous ses contrastes (légéreté / gravité, par exemple, ou clarté et obscurité, ou sens des nuances, tolérance et opinions coupe fil, calme et tension, etc etc) et la façon dont il les synthétise, plutôt qu'un seul plateau de la balance.
"Il faut suivre sa pente pourvu que ce soit en montant" disait André Gide (possible que je radote).
Ce qui m'amène à la conclusion suivante, que je permets de partager avec vous : à mon avis Gide ne faisait pas de snow
Pour mon plus grand bonheur, sinon il n'aurait sûrement pas écrit cette phrase 😄
Qu'en pensez vous ?
@LibertEchErie si j'ai bien compris ce que tu dis, tu préfères les personnes mêmes abimées, qui vont sur leur propre chemin quitte à venir piquer déranger parfois une certaine vision de la bienséance à laquelle la société veut nous faire croire ? En tout cas, c'est comme ça que ça me parle, je m'excuse par avance si c'est erroné, mais ça me touche beaucoup, je suis restée si longtemps à rejeter les personnes qui dérangeaient un peu, qui étaient un peu en marge...et là je découvre, je me permet d'aller vers ces rencontres, d'aller plus loin et j'y découvre une profondeur que je n'avais jamais connue avant une vraie authenticité mais je te rejoins @Carol pour moi c'est difficile car ça vient chercher des croyances ancrées très loin, sur comment il faut être dans cette société pour être considéré comme quelqu'un de bien, alors au début il y a cette peur, d'être folle, incohérente, suis je en train de devenir bizarre ? j'ai passé tellement d'années dans un milieu "bienséant" et jugeant qu'au début je m'imaginais chaque remarques qu'ils auraient pu faire de cette nouvelle personne que je suis et des personnes que je fréquente. Ca vient faire travailler des peurs quoi, inconfortable mais c'est une grande occasion à grandir.
Parce je pense inutile d'en rajouter quand tout a été déjà dit, redit, chanté voire hurlé
://youtu.be/TNo7gWjTFzU Bébert Camus
Attention, l'étranger peut puer des pieds ou sentir la vinasse, voire même être d'une autre couleur de peau. Ca peut être dérangeant en effet.
voir la vidéo
://youtu.be/25MoY4KMow8 Grand corps qu'est malade et Richard Bohringer dans une gare
et pour ceux de Panam, ://youtu.be/K5KAc5CoCuk?list=RD25MoY4KMow8
C'est courageux ce que tu dis JuLLy ; pour ma part j'ai du respect pour les gens qui essaient d'être eux mêmes, tout simplement. Et des fois c'est le travail d'une vie 😉
@Pacalou
"paradis mièvre esquissé par LibertéChérie" : je n'ai pas ressenti ce texte comme ça du tout, personnellement. Ni mièvre, ni paradis.
Quand j'ai lu les mots de Libertech, j'ai été frappé, déjà, par leur esthétique. Ensuite, les passant au filtre de mon analyse, j'ai ressenti le même pouvoir d'attraction que Libertech pour "ces gens", cependant, comme ce sont des gens attirants, je me demande juste où ils vont m'attirer, voilà tout. Je pense à moi, à ma santé. Je ne dirais pas que je me méfie ; je dirais plutôt que j'aurais besoin de temps, pour apprendre à connaître la personne en profondeur. J'ai autant besoin d'écouter une personne, que d'ouvrir son frigo, pour lui accorder ma confiance. Es-ce qu'elle sait prendre soin d'elle-même ? C'est une question importante pour moi.
En fait, dans le magnifique texte de Libertech, je vois deux individus distincts, un qui m'attire, un dont je préfère m'éloigner. Je ne suis pas certain qu'ils soient forcément les deux faces d'une même pièce, pas obligatoirement le Yin et Yang d'une même personne.
En tous cas, ce personnage brossé par la plume de Libertech a réussi à éveillé tant d'attentions, c'est magnifique ! Je le relis encore et encore, le pouvoir des mots ! J'essaye de m'en détacher, mais quand je tombe sur une friandise si délicieuse, alors je m'y abandonne volontiers, et à l'excès :)
D'ailleurs à la relecture, je trouve ce personnage décrit ici moins sarcastique, moins fataliste, moins "Nietzschéen", qu'à ma première lecture. Du coup on a envie de demander à @LibertEchErie : ne te vois-tu pas un peu/beaucoup comme cette personne que tu décris ? Comme de la lave en fusion ?
Bad boyz bad boyz
Watcha gona do
Watcha gona do when they come for you ? lol
Du coup, lumière sur ce mystérieux, ce sulfureux @Abderian : qui est-il ? Où peut-on le croiser ? :))
@Abderian a fait partie des plus actifs de la communauté lorsqu'elle balbutiait encore. Il ne passe plus très souvent désormais, et je le regrette, tout comme @patrick ou @Pix, qui se font trop rares, ainsi que d'autres qui sont partis comme Nono... (snif).
(séquence nostalgie)
@Pacalou d'abord merci, ça me touche et je te rejoins complètement, ce que j'aime chez l'autre c'est celui qui est en quête de lui même, de son noyau...
et en effet quel boulot, enlever couche après couche pour se découvrir à soi même puis à l'autre...
@Tomphallos puisqu'on glisse vers l'etranger....etrange....être ange....celui qui vient pointer du doigt le fait que tu as abandonné la vie dans une partie de toi.
@julien , je faisais référence à ce qu'a écrit LibertEchErie à 11h36, pas au texte initial
ah paaaaardonnnnnnn @Pacalou :))))
Du coup, moi totallement hors sujet, désolé la communauté ;)
Je crois que quand j'écris, je me parle surtout à moi-même. Là, si je me comprends bien, j'abordais, encore, la question de la personne que je suis, celle que je me laisse être de plus en plus librement, mais celle-là aussi qui m'insupporte parfois quand je prends du recul et que je me vois au travers d'un drôle de filtre (bricolé en imaginant que je suis un autre, d'autres, la société, en tous cas un regard qui pourrait s'offusquer de la non conformité de ce qu'il voit).
Et bien, plus ça va et plus je suis consciente que la "nature débordante" qui me colle à la peau comme le plus ancien et le dérangeant des complexes, est aussi ce qui m'attire en l'autre 🙂
L'uniforme me dérange, il me fait peur, il me fait un effet morbide. Et puis il m'ennuie.
Je suis en passe de m'accepter TOTALEMENT, parce-que ce que j'aime, je l'ai.
Ca ne donne pas le bonheur sur un plateau, mais ça libère l'esprit qui peut donc mieux se consacrer à ce qu'il aime vraiment 🙂
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