(Sujet science/philo) Quel autre animal vit/meurs sur le dos?

Pour se mettre sur le dos il faut savoir se retourner,et pour se retourner il faut savoir se servir de ses bras.
Et ce n'est peut être pas donné à tous le monde c'est vrai!🤔
Et ce n'est pas humoristique du tout hein comme message !😄

@Hinenao, j'ai hésité à t'envoyer ce message en privé, mais je le fais ici au cas où.
Il n'y a aucune moquerie dans mon précédent message, c'est de la vrai réflexion que je me fais à moi même,et ton fil pose de vrais questions je crois.
Ça rejoint autant le physique que le psychisme,et c'est plus profond que ça en a l'air, d'ou ma réflexion.
Voili voilou.🙂

Coucou. 🙂

citation :
@-Hinenao, j'ai hésité à t'envoyer ce message en privé, mais je le fais ici au cas où.
Bonne initiative. 👍

citation :
Il n'y a aucune moquerie dans mon précédent message, c'est de la vrai réflexion que je me fais à moi même,et ton fil pose de vrais questions je crois.
Lol. 😂 Mon cher @Zozotte, et dire qu'à ton propos suivant: "Pour se mettre sur le dos il faut savoir se retourner,et pour se retourner il faut savoir se servir de ses bras.", j'allais répondre - pour rire - ceci: "Ouais, belle théorie, mais ça ne marche pas si tu fais la bête-à-deux-dos. Car auquel cas, si tu te retournes... enfin, je veux dire, si vous vous retournez ensemble, ça finit encore sur le dos cette affaire! C'est bien des bras, mais pourquoi faire?... Tourne, retourne, retourne, retourne...... 🤔 "
< 😋 >

Bref, question humour, faut pas t'inquiéter. Sur les sujets que j'ouvre et quelque soit le genre, généralement,... j'ai le dos large!... 😄

A plus tard.
Et merci à @Dunette pour son approche hyper-pertinente. Je n'y ai rien trouvé de terre à terre. Merci à toi.
Edit: Et merci aussi à @Kobayashi. J'y avait pensé également. Mais c'est plus du retournement contextuel que de la posture naturelle. Enfin je crois...


Hiné.

Sujet muy simpatico que celui-ci !

Sans surprise, je rejoins le propos des intervenants de ce fil : @zozotte, pour sa réflexion sur l'avantage être dotés de bras ("Pas d'bras, pas de chocolat !", c'est forcément handicapant ! 😅), @Dunette, en tous les points abordés ainsi que les exemples donnés et également @Kobayashi qui, en évoquant les insectes, permet de dépasser la croyance populaire selon laquelle un insecte, sur le dos, est forcément mort ou voué à une mort certaine. Certains, même, se déplacent sur le dos comme la larve de cétoine, grâce à ses poils.

Les quadrupèdes, comme relevé justement par @Dunette, sont effectivement plus fonctionnels en ce qu'il doivent pouvoir se dresser sur leurs pattes peu après leur naissance afin de ne pas être à la merci de leurs prédateurs, à plus forte raison en raison de leur mobilité permanente et leur nécessité de suivre le troupeau tout en se rendant capable de fuir sans mettre en péril le troupeau tout entier. Il en va de la survie de l'espèce, en milieu sauvage.

A cet égard, la domestication par l'Homme a opéré des transformations comportementales, surtout lorsque les soins, attentions, comportements et caresses prodigués favorisent une régression de l'animal. Dans les cas les plus extrêmes, certains animaux domestiques en viennent même à devenir apathiques, telles des "poupées de chiffon", rendus incapables de réaction propre et ce, en rapport avec le phénomène de néoténique (lâcher-prise total) occasionné lorsqu'une chatte saisit son chaton par la peau du cou.

Par conséquent, plus un animal, coupé d'un environnement hostile parce que mobilisant pleinement son instinct de survie de l'espèce, est en confiance, plus grande sera sa capacité à lâcher-prise et à se laisser aller au point même d'ailleurs, d'interagir et de communiquer plus efficacement avec une autre espèce (cf.les miaulements et ses différentes modulations chez le chat ou encore les aboiements du chien, pour ne citer qu'eux).

Ca ne vous rappelle pas un peu ce que nous sommes et à quoi nous aspirons en termes d'interactions ? 😅

A croire qu'à force à vouloir se couper de notre nature (être Homme sans ne plus se considérer comme un animal), nous finissons par tous devoir nous considérer comme des espèces différentes au point de finir par nous apprivoiser mutuellement...

Ça, c'est pour mon côté, un brin, misanthrope. 🙁

Donc, plus on est en confiance, moins on fait le "gros dos" - afin précisément de ne pas se retrouver sur le dos - à moins d'avoir "le dos large" sauf à "courber l'échine". On courbe en effet l'échine en se repliant sur nous-mêmes lorsque l'on se sent acculés, un peu à l'image de cet instinct nous poussant, si l'on est roué de coups à terre, à adopter une position foetale afin de protéger, instinctivement, notre ventre - et donc nos organes internes - de même que notre tête, en la protégeant entre nos coudes.

Toutefois, il existe, entre autres parades, deux systèmes de défense dans la Nature pour maximiser ses chances de survie : feindre la mort (thanatose qui doit être différenciée de la catalepsie induisant des phénomènes physiologiques et ne répondant pas à un réflexe qui par nature est instantané) ou se soumettre à un prédateur en se mettant sur le dos afin de "montrer patte blanche" et marquer ainsi la fin des hostilités.

Pourquoi sur le dos ? Parce que c'est une marque claire, visible, de soumission consentie : en offrant son ventre, on consent à être vulnérable et donc à accepter l'idée de prendre le risque de mourir.

L'observation dans la Nature permet d'asseoir des stratégies de survie en s'adaptant aux situations de danger : il suffit donc aux espèces de mimer en reproduisant de ce qu'elles ont pu observer.

Et ce que l'on observe, comme peut en témoigner @Dunette pour avoir assisté au trépas de patients alités, est que les morts surviennent souvent sur le dos soit en raison de la position sur le dos elle-même (poids des organes sur les poumons chez la tortue, absence d'évacuation des gaz chez le mouton ou mauvaise circulation respiratoire chez l'Homme, par exemple), soit parce qu'elle est recherchée afin de favoriser le lâcher-prise et donc minimiser la souffrance agonique (exemple d'une espèce de blatte dont les yeux sont situés dans son dos. Lorsqu'elle meurt, elle se place volontairement sur le dos afin de préserver ses yeux de la lumière *) ou en raison des effets physiologiques et physiques de la mort (les insectes morts ont tendance à basculer sur le dos, après que leurs pattes se soient recroquevillées).

Par ailleurs, certains animaux peuvent volontairement dormir sur le dos en raison de contraintes physiologiques, comme celle d'un abaissement de leur rythme cardiaque (repos) couplé à une nécessaire régulation thermique assurée par une bonne aération de leur pelage (cas des félins et félidés qui ne transpirent pas mais dont le pelage permet de réguler leur température corporelle).

Enfin, s'agissant de la grande mort ou de la petite, dans le rapport au lâcher-prise, je vous laisse le soin des développements nécessaires.🤘
(la fille qui ne se mouille pas ^^)

Pour le reste, à savoir si l'on est Homme ou Animal dans notre rapport aux pulsions de Vie et de Mort dans le cadre de nos interactions avec nos pairs, je terminerai par cette réplique cultissime d'un monument de David Lynch (qui me bouleverse au point d'être incapable, à chaque fois, de retenir mes larmes) :

voir la vidéo

* [EDIT] Ce qui ne semble pas être le cas de l'Homme en proie à l'angoisse de la mort et qui, fonction de ses attentes, de ses peurs, de ses croyances, pourra rechercher davantage de lumière, à la manière d'un Goethe, certes agonique mais serein. 🤘