ATTENTION - CONSEIL DE SORTIE - J'ai déjà fait cette activité !
La Galerie Guillaume expose les oeuvres de
Jean-Paul Agosti - Métanoïa
du 3 octobre jusqu'au 23 novembre 2024, du mardi au samedi de 14h à 19h.
Fermé le samedi 2 novembre 2024.

Le site de la galerie propose une page sur l'exposition :
https://www.galerieguillaume.com/exposition-jean-paul-agosti-200.html

Vous pouvez aussi jeter un oeil à la page de présentation de l'artiste :
https://www.galerieguillaume.com/artiste-jean-paul-agosti-32.html

Si vous aimez les oeuvres colorées et lumineuses, qui évoquent subtilement la nature, ça devrait vous plaire.
En tout cas, personnellement ça m'a beaucoup plu 🙂
Et je suis sûr que ça peut plaire à des enfants 🤩, songez-y, les parents parisiens !
Comme la galerie n'est pas immense, vous pouvez en faire le tour en une demi-heure, avant d'aller prendre un verre ou grignoter un morceau dans le quartier (proche d'Opéra et Madeleine).

La nature, l'aquarelle et la patience...
Chaque tableau de Jean-Paul Agosti déploie un espace. Et c'est l'évidence, le cadre qui l'entoure, l'enserre est un leurre, une convention. Parce que, à droite, à gauche, au-dessus comme en-dessous, les couleurs se propagent encore. (Comme elles « débordent » des paysages d'eau que sont les Nymphéas de Monet dans les salles de l'Orangerie, ou encore dans les grandes compositions de gouaches découpées de Matisse comme La Vague qui déferle dans une salle du musée de Nice dédié à son oeuvre.) Et c'est de nature toujours qu'il s'agit.

Abstraites ces compositions ? Allons donc... Toujours c'est une branche qui s'incline, un tronc qui se dresse, un buisson qu'ébroue le vent, des brindilles et des rameaux qui s'entrecroisent, ou c'est un désordre de feuilles roussies, jaunes et froissées que l'automne a entassé sur la terre. Une forme qui se donne l'apparence d'une branche, d'un tronc, de feuilles, d'un buisson, de brindille, de rameau. Singulier langage d'allusions (qui puis-je si ce mot sonne comme illusion ?), de sous-entendus, de demi-mots...

La nature. Remarque qui s'impose. Lorsque Agosti, au début des années 70, au siècle dernier, fait le choix de peindre, on l'affirme alors à l'envi, le rabâche à satiété, la peinture est morte. Faire-part à la clé. Inconséquence inepte très absurde à laquelle il tient tête. Parce que cette impudente et déraisonnable affirmation très arbitraire ne saurait venir à bout de l'une des plus anciennes certitudes des peintres, la congédier. C'est à la nature qu'a à faire la peinture. Ce dont Agosti ne doute pas.
Pascal Bonafoux (extrait du texte du catalogue de l'exposition)   sortie mise à jour le vendredi 18 octobre 2024 à 22:53