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- Découverte du zèbre et souffrance
Est-ce qu'un zèbre qui sait qu'il est zèbre ne souffre pas plus que lorsqu'il n'en savait rien ?
(...Mis à part sa période de découverte.)
Pourquoi le fait de mettre une étiquette sur une situation la rendrait-elle plus ou moins difficile ? Et pourquoi devrait-elle générer de la souffrance, qu'on le sache ou non ? Ce sont des questions que je n'ai jamais comprises, en fait.
Mais bon, je reconnais qu'être conscient de sa différence, l'assumer et l'accepter depuis son plus jeune âge doit être une situation particulière. Not sure...
@Merlin
Salut,
C'est de se sentir encore plus en décalage qu'avant. => A force de trop réaliser qui peut devenir douloureux avec le temps.
C'est plutôt une force ??? Se dire qu'on vaut mieux ? Cela dure-t-il ?
Salut 🙂
citation :
Gloomy a dit: "Est-ce qu'un zèbre qui sait qu'il est zèbre ne souffre pas plus que lorsqu'il n'en savait rien ?"
Toujours la même réponse. L'humanité est un éventail, et chaque lame de l'éventail a sa propre 'couleur'. Aucune réponse claire et tranchée n'est possible envers ta question, @Gloomy.
@gloomycetol
citation :
Gloomy a dit: "(...Mis à part sa période de découverte.)"
A noter qu'il est tout à fait possible de ne pas le découvrir. C'est à dire, soit n'avoir jamais eu d'auto-questionnements sur le sujet, ou soit rester toute sa vie hors de toute remise en question, bien que pourtant dans le soupçon. 🤔
citation :
Merlin a dit: "Mais bon, je reconnais qu'être conscient de sa différence, l'assumer et l'accepter depuis son plus jeune âge doit être une situation particulière. Not sure..."
Honnêtement @Merlin, ça change tout. Rien n'est pareil quand on te fait passer un WISC à 10 ans, ou moins, que quand tu t'attelles toi-même à la question d'un WAIS à 35 ans et plus (pour exemple). Schématiquement parlant, deux trajets parfaitement parallèles même si un identique point de chute final. Quite sure... 😉
Hiné.
@Hinenao et on n'a aussi pas besoin de tests pour découvrir tout ça bien avant 10 ans ;)
C'est vrai, mais avant 10 ans environ, tu ne sais pas très bien à quoi relier ta nature.
Il faut que des confrontations sociales soient possibles pour établir les comparos, et à condition aussi de ne pas être dans une trop grande solitude relationnnelle, sinon tu manques de matière comparative. Et à dix ans, on ne demande pas à faire son test généralement. Cette décision est souvent extérieure et imposée, et 'découverte' au dernier moment. Bref, quasiment le jour du test.
(j'espère qu'on se comprend. Mon propos n'est pas antagoniste du tien. 🙂)
@Hinenao nous n'avons simplement pas le même vécu. Avant 10 ans, je savais très bien que j'étais différent, que j'étais adulte dans ma tête. Et pour la comparaison, j'étais en pension dès l'âge de 7 ans, dont la "confrontation sociale" était bien présente. De fait, elle l'était depuis la maternelle où j'avais déjà pu m'évaluer par rapport aux "autres enfants" et aussi aux adultes (et la famille avant ça). Donc à 10 ans... ben je savais depuis pas mal de temps que j'étais "plus intelligent" et j'avais même déjà entendu de nombreuses fois le terme "surdoué", sans avoir besoin de tests pour confirmer quoi que ce soit ;)
Pareil que toi Merlin (je l'ai toujours su), mais j'ai un peu de mal avec la "zébritude", alors je me pose la question si véritablement l'ignorer n'aurait pas été plus agréable...
(Pas seulement se dire je m'en fou, mais vraiment ne pas en être conscient par un syndrome de pygmalion négatif par exemple.)
La question c'est qu'on a tous relativement un peu de mal avec cela, ne pas le savoir ou même l'ignorer volontairement n'est-il pas meilleur ? (Cela revient à ton idée que ce n'est pas important et qu'on vit mieux ainsi.)
Et pour le confirmer, je recherche des témoignages. Car une fois su, c'est difficile de l'ignorer.
Une autre façon de se questionner : lorsqu'on ignore sa zébritude, ne le vit-on pas mieux (sauf à sa révélation) ?
(Pour être provocateur, malgré la non volonté de questionner le sujet : zèbre heureux qui se prend pour un zèbre = incompatibilité ? 😈)
Un zèbre heureux peut-il être zebré ? (Après avoir été zèbre malheureux zebré), j'aurais tendance à dire laisse tomber, vis heureux non zebré !
C'est comme l'amour, on n'a pas besoin d'être zèbre une fois heureux.
Ce que j'ai omis dans mon raisonnement, c'est qu'on peut être zèbre malheureux non zèbré...
Ne pas être zèbre ne va pas forcément rendre plus heureux un zèbre. CQFD
(C'était plutôt l'idée de s'enlever l'étiquette... 😂 )
=> Réponse : non s'iel souffrait déjà. Au contraire.
(=> Site de zèbre = éventuellement site de coming out où on transforme sa méconnaissance malheureuse en connaissance malheureuse puis en bonheur méconnaissant pour partir faire sa vie ailleurs. Mais ce n'est pas le propos ici.)
(Tiens salut Gloomy 🙂)
citation :
@-Hinenao nous n'avons simplement pas le même vécu.
Oui, c'est bien ça. 🙂
(je le précise pour faire passer dans les mots présents
que je ne suis pas antagoniste, encore une fois.
Pas dans la contre argumentation, le contre-avis.)
citation :
Avant 10 ans, je savais très bien que j'étais différent, que j'étais adulte dans ma tête.
Me concernant, pas vraisemblablement adulte tout le temps. Mais très précoce oui. Sur un paquets de points. Des trucs chelous. Déjà des envies de rencontrer des femmes et pas des fillettes. Déjà aussi dans la composition musicale et pas que dans l'apprentissage d'un instrument de musique. Déjà également dans l'envie de partir dans les grands livres et de ne plus m'intéresser aux dessins animés de mon âge. (puis ensuite, à l'exception des femmes, j'ai refait tout le chemin à l'envers et suis redevenu adolescent au moment de l'adolescence (bien pratique pour la synchronisation relationnelle et sociale... 🤘😋 Pour ça que je n'ai pas de problème à nouer des contacts...) Et, gros syndrome Benjamin Button chez moi, par ailleurs. Plus je vieillis, et plus je rajeunis... 😅 et j'ai même la vieille moto qui va avec, même si ce n'est pas une Indian Scout... 😄
citation :
Et pour la comparaison, j'étais en pension dès l'âge de 7 ans, dont la "confrontation sociale" était bien présente.
A 8 ans, environ, à part que j'entre dans l'apprentissage de la musique, il ne s'est quasiment rien passé de foufou. 🤔 Je vois un psy à cause de mon décalage d'esprit. Je pense que cela est dû au milieu de vie et au contexte social (pas facile) de la cité. Faut dire que côté stimulation de groupe, c'est pas Byzance. 😵 Par contre, vers 15-16 ans c'est le décollage. A 17 ans, je ne vis déjà plus avec mes parents et je me languis de passer enfin mon permis B pour être full autonome sur toute distance. (pas pour rien que je suis un bagnolard... ^^) De 15 à 18 ans, cela a été très très très très long... 😭 Heureusement qu'il y avait les filles... (qui sont venues à moi. Quelle chance quand j'y repense... 🤔 😍)
citation :
De fait, elle l'était depuis la maternelle où j'avais déjà pu m'évaluer par rapport aux "autres enfants" et aussi aux adultes (et la famille avant ça).
La maternelle, mauvaise période. 😒 Je n'y ai que des problèmes... 🙄 Et ça ne m'intéresse pas. Je suis ailleurs, dans le cosmos... Je n'en ai rien à faire de devoir bien écrire des séries de "a" entre deux lignes bien droites. Donc, je gribouille un max mes cahiers avec des cercles concentriques de toutes les couleurs. 😅 Les maitresses pensent que je suis un peu "taré"...
citation :
et j'avais même déjà entendu de nombreuses fois le terme "surdoué", sans avoir besoin de tests pour confirmer quoi que ce soit ;)
Aucune connaissance du terme "surdoué" avant cet âge. C'est le psy qui va orienter ma mère. (mon père, lui, il était complètement 'décollé' de tout ça. Il l'est toujours...) Et puis un matin, on est parti en rendez-vous. On a ouvert des boites de couleur vert bouteille devant moi, on m'a posé des questions amusantes ou pénibles, et puis on m'a montré des choses à manipuler, sans même que je ne m'occupe des histoires de temps impartis. J'ai fait ça le plus naturellement du monde, sans stress, sans me poser de questions. Ensuite, il y a eu un diag dont je n'ai plus aucun souvenir. Et la vie a continué plus facilement ensuite, avec des réponses ainsi obtenues en bribes fraiches...
Ainsi donc @Merlin, tu n'as pas été que surdoué dans ta vie, tu as donc été aussi super-précoce... 🤘
(bon, et toi et les filles, c'était comment à 10 ans? 🤩 )
[pas obligé de répondre. C'est de l'humour, et ça peut rester perso.] 😉
A plus tard.
D'une certaine manière, oui, mais en même il ou elle ne pouvait rester dans l'ignorance de sa condition. Cela évidemment en dehors de toutes autres causes de souffrances, cf. précédent post sur un gentil alter.
Une fois sue et à peu près apprivoisée, sa douance devient un plaisir, voire un bonheur, n'est-il pas ? 😄
@Hinenao je comprends l'humour, don't worry ;) Mais pour y répondre (un peu) sérieusement, je n'aborde pas ce genre de sujet ici, pour moi c'est du domaine de l'intime :)
J'ai été bien plus souvent heureux que malheureux. La connaissance de ma douance m'a fait comprendre beaucoup de chose mais n'a rien changé à ça.
Pour moi ça serait mentir de dire que ça n'a rien changé la découverte de la douance.
Disons que ça a été le début d'une longue prise de conscience de beaucoup de choses.
Ce qui m'a emmené aujourd'hui à être bien dans ma tête et dans mon corps
Y serait-je arrivé sans cette découverte ?
Je ne sais pas, mais honnêtement,je ne le crois pas.
Je crois qu'il vaut mieux tout savoir sur soi même,les bonnes choses comme les mauvaises.
Tout ce qu'on ne sait pas laisse des trous en nous,qui sont difficiles à combler.
Peut-on vraiment tout savoir ?
Et il y a-t-il des "bonnes" et des "mauvaises" choses ? Si oui, alors quelles seraient-elles ?
Le regard que l'on porte me semble important.
Mais effectivement à certains moments de nos existences le regard que "on" porte sur nous est important.
Et se sentir différent, quand on est enfant/jeune n'est pas facile. Mais là encore selon les interlocuteurs rencontrés, les situations et des etc parfois très subtils, le regard (sur soi, sur l'autre, sur le monde) peut changer.
On grandit.
On mue.
Allumer la lumière, faire lumière, être lucide peut accentuer la souffrance, effectivement, mais faire lumière sur la lucidité, être conscient.e de cette vision (différente, riche et enrichissante) cela peut aussi apaiser la souffrance (ou les souffrances, mettons-le au pluriel car si l'humanité souffre de ne pas (re)connaître sa "vraie" nature, elle sait souffrir de multiples façons et pour de multiples "raisons" ...ou déraisons) et la rendre moins claustrante, annihilante, plus légère car cette lucidité peut transcender (par essence) le sombre et alors tisser les milieux, les rendre moins étanches et permettre une certaine fluidité des réseaux souterrains que l'on a bien souvent éteints (ou laisser se faire éteindre... Au lieu d'être étreints).
Deviens qui tu es et fais ce que voudras. 🙂
Coucou @Hatsa!
Peut on vraiment tout savoir ?
Il y a peut être un débat sur ce fil,ou je crois que nous avons tous un avis différent.
Et qu'est ce qui est bon ou mauvais c'est vrai aussi, encore tous un avis différent je pense !😄
Coucou ! 🙂
Ce ne sont que des questions rhétoriques @zozotte, je n'entends pas débattre là-dessus, car chacun tisse les fils de sa vérité et écris son propre texte ... 😉
Il y a quand même un point à souligner je pense dans la jeunesse du HPI : celui du calcul et de l'isolement qui en découle, à force de tout imprimer, regarder, ausculter, interroger, et sans forcément trouver de réponse.
Bon, il y a internet aujourd'hui, mais c'est une mauvaise réponse, car il n'y a pas le (bon) mode d'emploi...
On en revient une fois de plus sur la criticité de la détection précoce, ET de l'accompagnement adéquat, inclus les parents !
La souffrance étant le lot de notre humanité, je ne crois pas qu'un zèbre éclairé souffre quantitativement plus qu'un zèbre ignorant de son statut neurologique. Savoir déterminer ses besoins, même dans l'amertume, c'est un bienfait et donc plus d'aptitude au bonheur.
"Et pour le confirmer, je recherche des témoignages. Car une fois su, c'est difficile de l'ignorer."
Pour apporter mon petit témoignage, je l'ai appris récemment, et je m'en porte mieux, dans le sens que je sais maintenant que j'ai une super machine qui, certes, dérange les autres, mais dont j'ai le loisir de profiter pleinement ! Avant de le savoir, j'étais juste gênée d'être gênante ! Maintenant j'assume !!!! Et ça s'est supeeeeer !!!!! Je me dis que ceux que ça gêne n'ont qu'à travailler sur eux ! Et que je suis super chanceuse ! Et si j'avais pu comprendre plus tôt, ou plutôt l'entendre plus tôt, et bien j'en aurais profité pleinement plus tôt! Et je prends le parti de briefer mes enfants à ce propos pour qu'ils puissent eux aussi en profiter pleinement, et comprendre les normo-pensants, comme les appelle Christèle Petitcolin, pour savoir s'adapter au mieux. Ou s'accommoder....
Je trouve que cela donne finalement beaucoup de liberté que de le savoir, pour peu que l'on soit un peu accompagné pour les modes d'emploi !
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