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- Ça veut dire quoi "l'amour"?
Allez un petit sujet léger pour 2024 ...
Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?
Je me rends compte que, sauf erreur de ma part, on n'y a jamais vraiment consacré un fil.
On a beaucoup parlé de la difficulté d'aimer, de la difficulté d'être aimé, ou encore a s'aimer soi-même, la différence entre amour et amitié, la dépendance affective, etc... mais, en fait, c'est quoi ce truc, l'amour ?
L'amour, dont le manque ou la toxicité dans les jeune années peut vous pourrir la vie entière, l'amour auquel on "croit" ou pas, l'amour qu'on peut ou pas "donner", ou "recevoir" ?
L' amour qui emeut, meut, et peut vous rendre aussi heureux que malheureux.
A vos copies, vous avez un an 🙂!
Salut. 💙
citation :
Je me rends compte que, sauf erreur de ma part, on n'y a jamais vraiment consacré un fil.
Et même... Ce ne serait pas bien grave, tu sais. C'est pas comme si c'était un sujet moche, à éviter à tout prix. Une horreur absolue, quoi... 😅
Le monde a tellement besoin de sa dose d'amour que ce n'est même pas inutile d'en remettre une couche parfois, de temps en temps.
En tous les cas, bonne idée d'avoir ouvert ce sujet. 😉
Aller, j'me lance. 😋
citation :
Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?
Alors, (sans jouer du piano debout...)
C'est peut-être un détail pour vous,
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup. (😄)
...
Et justement, comme cela pourrait être pour moi un tonneau sans fond que l'idée même de traiter le sujet, je vais quand-même tenter de ramasser là mes sentiments sur les différentes lignes thématiques, et de la manière la plus courte possible.
L'Amour envers l'autre, n'importe quel autre.
Ma plus grand démonstration d'amour serait d'arriver à me fier à cet(te) autre - inconnu(e) peut-être - dans ma plus grande forme de vulnérabilité. Sans armure. Sans armes. Et si cette personne m'aime en retour, sans condition, sans attente, alors, je ne pourrais rien avoir à craindre.
L'Amour envers la personne qui m'accompagne.
Seulement la savoir respirer m'incombe. Je n'ai pas besoin de grand chose. Sa vie me peuple. Et que nous puissions être autant partenaires dans l'effort et la soufrance que dans la douceur et l'alcove secrète du lit est déjà un tout. Il n'y a pas un qui mène la dance plus que l'autre, et ce n'est pas même un tango qu'on exécute puisque la chorégraphie des pas s'avère tout en miroir.
L'Amour envers soi.
J'en ai peu et à la fois beaucoup trop. Peu, parce que je ne vaux concrètement rien. Ou franchement si peu. Et beaucoup, parce mon instinct de survie extrêmement prégnant sera toujours plus fort que l'abandon de ma raison. Au quotidien, et dans le cadre d'une vie plutôt calme, posée, je pense donc être dans un équilibre idéal des deux.
Des bisous.
Hiné.
Il est ce qui donne la vie, la seule raison. Ce qui fait danser les antagonismes.
Qu'on le vive bien ou mal, rien ni personnes n'existe sans lui.
Son contraire au pouvoir, c'est encore lui qui fait sa loi.
Quand il est absent, on ne voit que son manque.
C'est un maître implaquable.
Il est la condition du vivant.
Il tue, se perpétue et la non-vie le justifie.
Ce n'est pas un choix, et il embrasse toutes les facettes.
Merci a vous @Hinenao @Zompo et @Erlenmeyer,
Il me semble que vous avez déjà identifié plusieurs de ses facettes, et rappelé qu'elles sont indissociables, ainsi que son caractère inhérent à la vie.
Mais, je reste un peu sur mon questionnement de comprendre ce qu'il est.
Déjà @Zompo de quoi parles tu quand tu dis ?
citation :
Il est ce qui donne la vie, la seule raison
Et qu'y a-t-il au coeur de toutes ces facettes @Erlenmeyer et @Hinenao?
Vaste question, réponse simple.
C'est ce qui nous traverse, nous anime, nous étreint, nous contraint, nous éveille, nous offre la Vie, même si c'est juste le temps d'un regard.
Galvaudé, sali, pollué, bradé, il est toujours là, car sans Amour, pas d'Humanité.
En un mot, l'Amour Est, Unique, et s'exprime de mille et une façons en chacun de nous.
Je suis un provocateur frustré!
Je voie tout les maux comme des maux d'amours.
La vie s'expérimente par son appel à elle même.
L'amour est la seule raison raisonnable de tout ce qui vit.
Les autres options sont illustrer par la caricature infernale de nos actualités.
L'aseptie est la philosophie médicinal morbide d'une civilation en carence d'amour propre.
Il y a plus de vie dans une brouette de fumier que dans un hopital.
Plus d'or aussi, mais moins d'argent en jeu...
La commerce des armes est une religions de vanités.
L'empoisonement généralisé est la suite logique du meurtre de mère nature en nous.
Pour bien aimer, il faut aimer la nature et accepter la mort comme un pas sage.
Esprit et matière dance de concert.
@Ambre 🙂
citation :
Et qu'y a-t-il au coeur de toutes ces facettes @-Erlenmeyer et @-Hinenao?
La rencontre permanente.
L'absolue confiance.
Le don sans calcul de retour.
Chercher à rendre heureux/se plus que son propre bonheur.
En y réflechissant, il doit bien y avoir d'autres facettes sur cette magique boule disco. 🙂
Hiné.
---
PS: Et même à y repenser là, à l'instant, la traduction littérale de "Hinenao" est l'une de ces facettes là, aussi. Possiblement. Pour ça que je l'ai choisi, ce pseudo. Pas pour signer "Ginette" tous les jours, puisque je ne suis même pas une femme, mais bien pour la charge d'amour inconditionnel et fidèle qu'il recèle. "Mon petit amour", "ma petite femme". Ou quand "petit" est l'absolument inverse forme d'un quelconque sens réducteur. Bref, toute une histoire...
Toutes les facettes, tous les aspects de l'objet qui sucite l'amour.
Dans cette perception du terme "amour" je présuppose qu'il existe une destination, un objet (au sens large) de cet amour. Pour moi l'amour n'est pas la transcendance de la vie (qui est donc simplement "la vie").
Quand on arrive à écouter, et qu'on entend...
Quand on entend, et qu'on a envie d'écouter...
Quand on écoute avec envie d'entendre,
et qu'on entend, avec encore l'envie d'écouter...
Être sur le point de lâcher, et jaillir de plus belle. Juste après l'instant où l'on a envie (besoin ?) de rejeter l'altérité, se recentrer et ressentir sa part en nous. Se décentrer. Se laisser étirer dans l'inconnu. Relâcher son sentiment de "puissance unique", de "savoir", se laisser n'être qu'éponge.
Fleurir de la sève du tout et le savoir. Et prendre plaisir à voir fleurir quoi que ce soit, qui que ce soit, et concourir à cela, naturellement.
Bon à moi...😶
8000 ans de littérature sur le sujet et ce truc reste un mystère. J'ai attendu qu'il y ait quelques post pour voir et il est clair que chacun à sa vision du truc. Moi j'ai toujours pas compris, j'en sais rien.
Du coup, ce qui est pour moi la plus belle chanson d'amour de tous les temps par le plus grand chanteur du monde connu.
voir la vidéo
Le point de vue d'une qui le refuse (décidément, quelle découverte, celle-ci !)
voir la vidéo
Et je veux finir par une touche plus joyeuse et légère, c'est le moins qu'on puisse dire.
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Merci pour toutes ces nouvelles contributions, qui posent des perspectives, et une large palette 😉. Je reviens en discuter avec vous quand ça s'eclaicira pour moi, juste suffisamment pour en parler.
C'est peut-être justement d'en parler avec nos propres mots qui aiderait a mieux comprendre.
Et pour que cela ne devienne pas un fil de chansons avec les mots des autres, il y a un fil chouette pour ça
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/litterature/parce-que-j-entends-parler-d-amour-partout-autour-73328#73398
Ici, si ça vous convient, moi je préfèrerais qu'on mette nos propres mots. Un peu comme le fil de philosophie de @zozotte, où il propose de dire ce que chacun pense personnellement, sans se limiter aux pensées des grands, ce qui n'empêche pas de les citer bien sûr, comme support de discussion.
Touché que cela ait été compris @Ambre31.
Nos propres pensées oui.
C'est peut être ça l'amour, être touché,se laisser toucher par l'autre, être surpris encore et toujours par la vie et par l'autre.
Bravo Juliette, ton texte est formidable.
Si Paradox voulait composer avec, ça pourrait être une grande chanson...
Ne sommes nous pas vivant pour honorer l'appel de la vie à elle même?
L'amour est multiple, consistant et inconsistant, tiède, parfois brûlant, caméléon s'adaptant à chaque personne.
Mais il est avant tout énergie.
Un élan soudain vers l'autre.
Une pulsion de vie vers une autre vie.
La plupart du temps, ça retombe comme un flan, l'énergie étant fluctuante, flamboyante comme le soleil pénétrant la mer, puis, ça fait des vagues et ça se termine par de petits remous timides sur le bord de la plage.
C'est ainsi.
L'amour est mouvement.
Si on sait regarder, il est partout .
Dans l'air touché par le faucon.
Le chêne qui protège les colonies d'oiseaux.
Les rires clairs des enfants.
La danse du porte-queue.
La feuille morte qui crisse sous nos pas.
La vie, c'est l'amour.
Merci @Zompo. Je n'arrive pas à l'imaginer en chanson. Ou alors il faudrait le réécrire un peu, y ajouter du "liant"...
Je suis un peu comme @paradox, je ne comprends pas vraiment ce que c'est.
Edith Piaf a essayé de nous dire à quoi ça servait
voir la vidéo
Je me demande si l'amour n'est pas juste sorte de carburant pour la vie.
En période de pénurie, on vit au ralenti
Lorsque l'on tombe en pannee séche, il est temps de partir ...
Bon aller je me lance, dans ma plus grande spontanéité, je vais donner ma définition que ce que je crois être l'Amour. Ce n'est que mon point de vue à ce jour qui évoluera sans doute encore avec le temps.
Je pense que le problème c'est que les gens croient que l'Amour est un sentiment, un ressenti.... Non ça je pense que c'est l'égo (la peur de perdre l'autre, l'autre comble nos besoins, l'autre rempli un vide en nous, l'autre nous fait nous sentir une belle personne, on se sent rien sans l'autre, notre vie n'a aucun sens sans l'autre, l'autre me rend heureux, etc...), un écho qui résonne en nous et nous fait vivre des émotions plus ou moins intenses que l'on prend pour de l'amour. Souvent j'entends, je ne veux plus aimer car l'amour ça fait mal, non je pense que nous avons mal parce que nous ne savons pas aimer (ni être aimé d'ailleurs), nous n'avons pas appris à aimer de manière juste. L'Amour c'est doux, ça fait du bien, ça calme, ça apaise..... Quand nous grandissons (je ne dis pas que nous somme élevés car je pense au contraire que nous rabaissés dès notre enfance) nous sommes conditionnés dans un monde qui nous apprend à nous comparer, à vivre dans la compétition mais nous n'apprenons pas à aimer. Dans nos familles c'est la même chose, nos parents ont eux-mêmes grandi dans un monde qui fonctionne à l'envers donc ils nous ont montré l'exemple de ce qu'ils connaissent, pensant bien faire.
Pour moi, ce n'est pas un sentiment, c'est une énergie, c'est une intention, un carburant comme j'ai pu le lire juste au dessus.
Donc l'Amour ça fait du bien, à nous et aux autres, ça se vibre. L'expression faire les choses avec Amour a été galvaudé, alors qu'en réalité elle a tout son sens. Emettre une intention d'Amour dans une recette de cuisine ou un texte ou même la fabrication d'une petite pièce de bois se ressent. C'est subtil mais l'Amour se ressents sensitivement plus qu'émotionnemment.
L'amour entre un frère et une soeur, une mère et son enfant, un homme et une femme (etc...) tout cela est une même énergie. Dans les actes, factuellement les choses seront différentes, mais l'énergie de fond qui s'en émane est l'Amour purement et simplement.
Et là je n'ai parlé que de l'Amour entre êtres humains mais l'Amour pour les animaux, les plantes, bref tout ce qui vivant nous entoure. Quand on dit qu'une personne a la main verte cela veut bien dire qu'en fait cette personne met de l'Amour dans ses cultures et ça se voit, les plantes le ressentent et à leur tour émanent de l'Amour à leur manière. Une personne qui vibre de l'Amour est Belle, une plante qui vibre de l'Amour est Belle. Ca se voit.
Toute cela pour moi c'est de l'Amour. C'est CA l'Amour.
J'espère que vous comprendez le fond de ce que j'essaie d'exprimer ici car dans la forme j'ai du mal à trouver les mots.... Pas simple de remettre chaque mot à sa juste place.
@Etoile Ah! c'est ça ce que tu appelles l'amour !
Alors je sais ce que c'est, je l'ai vécu plus ou moins intensément mais il me traverse toujours. J'ai grandi dans une famille nombreuse et aimante, tordue certes mais aimante. J'ai évolué dans des collectifs où plus il y avait d'amis au sens profond du terme, animaux compris, plus l'amour émanait. Plus on était dans le don et moins dans le partage, plus il était palpable.
Je plussois le lien que @Juliette. fait avec l'écoute. Une écoute active car c'est aussi un don.
Naturellement.
J'aime beaucoup ce que tu as écris @Juliette. Je pense que tu as très joliement et Juliettement résumé l'Amour 💚
@Etoile
Ce que tu écris rejoint ce que j'avais posté.
Que l'amour est pur énergie.
Et je ne sais pas s'il est utile de faire des différences dans l'amour, d'y creuser des compartiments. Plus on essaie de voir clair, plus on s'aperçoit de la complexité de ce sentiment/émotion/énergie.
Effectivement @Aquila ça se rejoint.
Là est toute la subtilité de la Vie. Tout comme on a pu le constater en physique quantique dès qu'on essaie d'observer les particules elles changent de comportement (ou quelque chose comme ça), du coup l'Amour faisant parti de ce grand tout Vivant tout comme le reste il s'harmonise que si nous ne l'observons pas.
Ca me fait penser aussi au mécanisme que nous avons dans le "fuis moi j'te suis / suis moi j'te fuis".
L'Amour quand il est accompagné d'une intention égotique, ça fonctionne mal voire pas du tout. Alors que quand il est purement Amour sans attente quelle qu'elle soit là tout est fluide, harmonieux.
Oui, et les couilloneries matérielles sont là pour donner à ces sources claires, l'occasion d'exercer ces bons entendements?
Ça peut tenir l'ère...
L'amour comme l'énergie de vie ? Je ne sais pas. Il en est peut être une forme, sans doute plurielle.
Mais il se conjugue au vécu, au quotidien, au réel, et d'énergie intangible il devient très concret et de confronte au réel, a toutes autres énergies, dans tous les sens, dont il ne peut se dissocier.
Je ne sais pas si je dis une bêtise mais j'ai l'impression que l'Amour, ce dont @Aquila et @Etoile parle, n'est pas la réponse à la question initiale sur l'amour :
"On a beaucoup parlé de la difficulté d'aimer, de la difficulté d'être aimé, ou encore à s'aimer soi-même, la différence entre amour et amitié, la dépendance affective, etc... mais, en fait, c'est quoi ce truc, l'amour ?
L'amour, dont le manque ou la toxicité dans les jeunes années peut vous pourrir la vie entière, l'amour auquel on "croit" ou pas, l'amour qu'on peut ou pas "donner", ou "recevoir" ?"
Autant pour ce dernier, je comprends rien, autant pour le premier, si (par contre, parler d'énergie, je ne vois pas bien ce que ça veut dire puisque tout est énergie, mais bon... ).
En tout cas ça ne parle de la même chose.
Je me trompe ?
Oui et non, @paradox.
Je crois que là où ça devient le souk, c'est quand l'Amour-énergie devient réel, et qu'il se conjugue avec toutes les biscornuités de la vie réelle, et de part et d'autre.
Et réussir a surfer sans lâcher la vague, c'est un exploit, surtout si on a eu une vie cahotique. Ce qui ne m'amène toujours pas a conclure qu'il vaut mieux faire sans, mais plutôt faire sens, expliciter au maximum, et avancer dans la compréhension de soi-même, pour pouvoir se connecter sans trop de torsions a l'Autre.
En tout cas, oui, c'est une énergie, qui nous transporte, sans rien comprendre ... À peut-être un peu plus sur soi-même a chaque fois.
L'amour... Pulsion de vie pour les psychanalystes, il y a une très belle lecture intitulée "l'amour et la haine", de Rivière et Klein.
Et concernant l'énergie d'amour, je l'ai découverte à l'écoute d'un podcast de Florent Lucas, suivi de la lecture de son livre "Comment changer le cours de votre vie grace à l'énergie d'amour".
Ce sont quelques clés, anodines sur ce forum...
L'amour se vit, se vibre, se ressent.
Faire confiance, lâcher prise, penser être à la bonne place, au bon moment. Faire de ses expériences, même les pires, des leçons de vie.
Donner et recevoir des sourires, parce qu'on ne sait pas ce que vivent les gens que l'on croise, parce que dans le doute, je préfère être gentille avec un con, que conne avec un gentil...
Parce qu'on a tous été un bébé innocent...
Tiens c'est marrant, j'ai maintenant la chanson de Florent Pagny "Savoir aimer", dans la tête !
Rien que de se poser la question sur ce forum, ce soir, est une telle chance...
D'autres n'ont pas l'occasion de se la poser. La survie est leur quotidien.
La vie est cruelle, et cette énergie d'amour est une vraie bouée dans l'eau sombre des incertitudes.
J'aimerais l'envoyer à tous ces immigrés noyés en mer... Et à tant d'autres...
Bon ben l'amour quoi...
Faites l'amour pas la guerre.
Tout est énergie oui, mais tout n'a pas la même fréquence. L'Amour est en quelque sorte une fréquence. D'ailleurs avec certaines personnes on dit parfois qu'on n'est pas sur la même longueur d'ondes.
Ce que tu dis sur la fréquence, ce pourrait être une histoire d'inconscients aussi... On se reconnait, ou pas.
Ce qui nous attire chez l'autre, est inconscient en grande partie.
La thérapie imago l'explique bien dans les couples.
Quand on fait un travail sur soi par ex, on vibre différemment, et on se connecte à d'autres personnes.
Avec cette énergie d'amour je crois aussi qu'il est question de dissolution de l'ego... L'ego, c'est pipi de chat !
Mon opinion, dans le fond, ne regarde que moi ! L'important est que je vive bien avec elle, et par la même occasion qu'elle ne me coupe pas trop des autres...
Effectivement, on a un peu dévié,@paradox
L'amour présenté par @Ambre 31 ne correspond pas à l'idée que je m'en fais.
Aimer quelqu'un, c'est donner sans rien attendre... Ce qui est hyper dur, je le conçois.
Donc tout ce qui est jalousie, tromperie, sentiments toxiques etc, ça n est pas de l'amour mais du désamour.
Du délien.
L'amour, comme toute énergie, peut d'affaiblir, lentement ou brutalement, c'est ainsi. Et ça devient douloureux. Et si ça devient vraiment difficile, c'est que c est fini.
C'est tout.
Ce dont je parle, est bien de l'Amour dont tu parles @Aquila, de l'Amour-énergie mais ce qui m'intéresse, c'est comment il se partage, dans une relation d'Amour. Celle qui parle d'échange, celle qui nous nourrit, enfant, et qui nous permet de décider ou non de vivre. Celle qui fait que naître dans une famille avec des personnes malades, se construire avec des Amours toxiques, parce qu'on n'a que ça à se mettre sous la dent, cela rend l'Amour bien plus compliqué, bien moins blanc ou noir. Et je parle de cela ici, de l'Amour-relation, l'Amour-réel, celui , qui m'interroge une fois de plus, de l'Amour-énergie non pas "théorique", mais pratique, qui nous forge au fur et à mesure de notre vie et de nos relations. Et que je cherche à comprendre, ne l'ayant apparemment jamais vécu. Par contre, je n'ai pas parlé de jalousie, ou de tromperie, comme élément de toxicité.
PS : Attention, sur Apie, il y a Ambre et Ambre31, il faut mettre 31, si vous voulez me citer.
Mystère d'être humains sur une terre profané dont on ignore les mystères souverains
L'énergie crée les vibrations qui se décline en toute les longueurs d'ondes.
Je ne pense pas qu'un des trois puisse exister sans les deux autres.
Les accords sont primordiaux et tous, en symphonie universelles, réalisent l'univers.
Nous sommes une somme de notes en mouvances constante.
La passion et l'aveuglement sont les points communs de l'amour subjectif et de la haine.
Il sont un peu la conséquence d'une immaturité spirituel.
Chaque mots est comme un camion avec pour chaque être un chargement différent.
Au virtuel passionnel, divisions et confusions règnent.
Certain pense savoir écrire amour sans croire à l'âme.
D'autre prènent leur croyances pour des certitudes.
Peut être sommes nous autant les fossoyeurs que le terreau d'une science spirituelle dont nous seront les hauteurs.
Je dit que c'est devoir que d'aimer et non pas liberté.
C'est une des raisons pour laquelle je trouve le mot travail extremement toxique et un des pricipal pivot de l'enfer qu'on nous fait faire.
Sa vibration et ses harmoniques spatiotemporel sont, souffrance, contention, manipulation et inconscience.
Il éfface la création, l'action, l'ouvrage, l'émancipation et la conscience du vocabulaire.
Il efface aussi une myriade de rimes, de sens, d'indications et de possibilités d'échanges sur la nature de nos actions.
L'esclavagisme du vivant et la haine gouvernante sont l'apprentissage de notre époque.
Il y a peut être quelque chose à tuer en nous pour bien semer...
Je ne vais pas gloser infiniment ici sur le fait que le mot énergie dans ce cas est juste une image : "être sur la même longueur d'onde", "avoir des atomes crochus", "je vibre pour elle", etc. Ce sont des métaphores pratiques mais on est à deux doigts de dire que l'amour, c'est quantique. Tss, tss, tss.
Tout comme la conscience, l'âme et tout ce genre de truc qu'on ne comprend pas bien, ce sont des émergences du vivant. Or le vivant, ou toute matière à partir d'un certaine taille, perd ses propriétes quantiques. Je vous renvoie à la vidéo sur les arnaques quantiques sur le fil de vérités alternatives.
Je suis vraiment désolé de faire mon rationnel ici mais, paradoxalement, je trouve qu'on perd la poésie de la vie et de ces mystères en cherchant des explications à l'amour de ce côté-là. L'amour en tant qu'énergie est une jolie métaphore que l'on peut ressentir mais pas une explication.
citation :
"on perd la poésie de la vie et de ces mystères en cherchant des explications à l'amour"
Je suis parfaitement d'accord. Je pense que c'est valable pour tout ce qui ne se ressens pas avec nos 5 sens primaires. A vouloir absolument mettre des mots sur des choses qui se vivent, on finit par passer à côté du vrai sens profond des choses et de la magie de la vie. Il est, faut avouer, difficile dans une société qui tient à tout étiquetter, de rester détaché de tout ça et de vivre juste simplement les choses à chaque instant, toujours mettre des mots des mots des mots, on en oublie les maux que ça crée (sacré ?).
J'ai voulu tenter de jouer le jeu d'apporter mon avis personnel sur la question, mais je vais donc maintenant, pour rester cohérente, arrêter de donner mon avis sur l'Amour car ça s'apprend, ça se vit et que personne ne détient LA vérité mais bel et bien chacun notre vérité qui correspond à la où nous en sommes dans nos vies (et la somme de nos expériences et de leur reculs). Je pense que chacun de nous, sommes ici sur Terre, justement, pour l'expérimenter (peut être justement parce que cela ne s'explique pas 😉 ) La question rhétorique : Qui sait ?!
En fait, moi, je ne demandais pas ce qu'est l'Amour, comme si c'était une vérité universelle, mais plutôt ce que c'est pour chacun, au quotidien. Merci donc à celles et ceux qui se prêtent au jeu. Le jeu de témoigner de la vie, de l'Amour et des multiples perspectives qui les constituent, et qui les façonnent, avec les mots de chacun quels qu'ils soient, et quel que soit le sens qu'ils y voient, pourvu qu'ils le disent 🙂.
Pour tenter de répondre personnellement à ta question @Ambre31, sur cet amour que tu penses n'avoir jamais vécu, je me permets de me mettre en porte à faux sur une idée reçue qui fut aussi la mienne et que j'ai déconstruite. Et je vais utiliser tout de même des considérations théoriques pour appuyer comment, à mon sens, j'ai vécu l'Amour enfant, puis jeune adulte, puis aujourd'hui.
Même si l'on croit, pense, ressent (comme ce fut très longtemps mon cas) qu'on a grandi dans un environnement non aimant, ou pas assez aimant, ou plus nocif qu'aimant, voire même franchement malsain, si on arrive à l'âge adulte vivant sans être gravement psychotique, alors on « sait » ce qu'est l'Amour car il est est en nous. Et si on peut aller le chercher, ou le créer, ou l'inventer, on va y arriver, suffisamment pour survivre.
Deux considérations générales pour étayer cette assertion. Informations que j'ai d'ailleurs délivrées à des centaines d'étudiants sans en comprendre réellement la portée avant très récemment, lorsque j'ai enfin ressenti en moi la présence ineffable de l'Amour pourtant totalement inexistant et/ou invisible de ma mère pour l'Autre, et donc pour moi. Et que j'ai pu lui pardonner.
Première donnée. Lorsque les frontières de la dictature de Ceauçescu furent ouvertes, on trouva des orphelinats pleins à craquer d'enfants en relativement bonne santé physique, mais ils étaient tous amorphes, retardés mentaux, psychiquement morts. Ils étaient malades d'Hospitalisme. Ces enfants avaient été correctement nourris, lavés, soignés, mais n'avaient reçu aucune parole, aucun geste, même pas aimants, aucun signe faisant d'eux des sujets et non des objets. Seuls les tous petits, placés dans des familles, ont pu retrouver une vie normale. Ce n'est pas le fait qu'ils aient été aimés qui a changé leur sort, mais le fait qu'ils ont pu exister en tant qu'être humain avant d'avoir 18 mois et de commencer à se différencier de l'Autre (stade du miroir).
Sur l'hospitalisme : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychosomatique-2001-2-page-7.htm
Deuxième information, à mettre en lien. Il ne faut pas oublier que le tout premier objet d'Amour d'un bébé, c'est le sein ou le biberon, la nourriture qui nous remplit et nous donne en-vie de continuer à vivre, nourriture tangible associée à une nourriture intangible, la parole créatrice de l'Autre. Le bébé ne sait pas que l'Autre est autre, pour lui « tout ça » le constitue, c'est son monde et il est en l'unique bénéficiaire, l'unique entité, qui parfois ne répond d'ailleurs pas à sa demande et c'est alors qu'il se déteste lui-même, de ne pas être capable de faire apparaître ce sein qui lui apporte le réconfort. L'Autre qu'il déteste alors, qui lui refuse l'Amour, ce n'est pas son entourage, mais lui-même, du moins c'est ce qu'il va conserver en lui. Car la première personne que l'on aime, c'est soi-même, sans savoir que c'est soi. Et ça nous tient toute notre vie, en fait.
Plus tard, souffrant d'un environnement inconfortable ou pire, on va accuser cet environnement de tous nos maux et donc de celui de ne pas avoir connu l'Amour. Mais c'est faux. Il y en a eu, sinon nous serions psychiquement morts. S'il y a quelqu'un à blâmer dans cette perception de manque c'est soi-même (et plus particulièrement l'Ego, qui va s'en servir ensuite pour nous contrôler dans ce sentiment de manque).
Virgile à propos de l'Enfer de Dante écrit : « Vois la bête pour qui je me retourne... Quand elle est repue, elle a encore plus faim qu'avant. » Cet enfer infini de la faim ressemble à la consomption du corps qui tombe dans ce qu'il convoite. Le poète décrit ainsi une généralité du rapport à l'objet : dès qu'ils naissent, certains nourrissons anorexiques refusent la nourriture, préférant leur mort physique à leur anéantissement psychique. Extrait de : https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2009-2-page-77.htm
Me concernant, je ne sais pas vraiment où j'ai trouvé la force de ressentir cet Amour « malgré tout » lorsque j'étais enfant. J'ai très longtemps pensé que j'avais décidé de naître là « quand même » et cela m'a portée. C'était mon fardeau, mon destin et je devais me le coltiner. Car l'ambiance n'était pas franchement idéale. Ça allait s'arranger, un jour, plus tard, quand j'aurais quitté la maison familiale. Ainsi va la vie, me disais-je.
Peut-être que j'ai trouvé cette force dans mon repli autistique, et donc dans l'Invisible du Réel, lorsque j'étais jeune enfant. Sûrement aussi dans les livres, dévorés très vite et en grande quantité. Probablement aussi dans la création d'un mythe de l'Homme qui me sauverait, au moment de la puberté (qui est arrivée bien tard). Sans doute encore dans la volonté d'être le contraire de ma mère, en devenant moi-même maman pour la première fois (et en plaquant le père de cet enfant, manipulateur, dans la foulée). De façon certaine, en organisant autour de moi un monde qui me convenait, au sein d'une famille étendue et désirée (quatre enfants suivront le premier, avec un autre père), un petit monde à l'abri de tout, où l'Amour circulait librement, pas forcément sans accrocs et douleurs (mais causés par le monde extérieur, harcèlement scolaire, etc) mais dans une ambiance que mes enfants continuent de décrire comme un éden qui a pris fin le jour où leur père a encore une fois tenté de me (mais donc aussi les enfants ) coincer, de m'éteindre dans le cadre qui lui convenait, me déifiant et me niant, par la même occasion.
Aujourd'hui j'ai -presque- fait la paix avec ce manque qui n'était pas dû aux autres, parents défaillants et environnement sans émotion, mais à l'Autre en moi, et donc causé par moi-même, puis intégré et bien ancré dans ma perception des autres, du monde, de la vie.
Pour terminer, je pense que l'Amour se vit dès que l'on est en relation authentique avec l'Autre, quel qu'il soit, lors de n'importe quel échange, même avec un.e inconnue, à la caisse d'un supermarché par exemple. Un regard, un sourire, une écoute sensible, une parole vraie, quelques mots échangés qui permettent de se re-connaitre comme êtres humains et c'est de l'Amour qui circule. On a le sentiment que c'est rare, voire inexistant, parce qu'on ne se regarde pas, on ne s'écoute pas, on ne s'entend pas, et surtout on refuse de voir et d'accepter l'Autre en soi. Ecrire ici, te répondre, est un acte d'Amour, je n'en attends rien de particulier, sinon un échange d'Humanité. Car même si j'ai parfois l'air de me suffire à moi-même, d'être détachée ou « sans coeur », j'en ai besoin, tout comme n'importe qui d'autre.
Bonjour @Bruine, je l'ai ressenti cet Amour que tu m'as donnée et j'en suis très émue.
Je sais que j'ai reçu de l'amour puisque j'ai survécu. Mais je croyais qu'il était sain, et il m'a construit très bancale, car il etait toxique. Bref, j'ai sans doute créé ce fil pour comprendre comment me dépatouiller de mon besoin d'identifier ce qu'il y avait de toxique et ce qu'il y avait d'amour, et accepter cette amour, malgré la toxicité, mais en sachant choisir, pour moi, uniquement l'amour, dorénavant.
Si tu as encore un peu d'Amour à partager ici, j'aimerais un peu mieux comprendre ce que tu entends par "Le bébé ne sait pas que l'Autre est autre, pour lui « tout ça » le constitue, c'est son monde et il est en l'unique bénéficiaire, l'unique entité, qui parfois ne répond d'ailleurs pas à sa demande et c'est alors qu'il se déteste lui-même, de ne pas être capable de faire apparaître ce sein qui lui apporte le réconfort. L'Autre qu'il déteste alors, qui lui refuse l'Amour, ce n'est pas son entourage, mais lui-même, du moins c'est ce qu'il va conserver en lui. Car la première personne que l'on aime, c'est soi-même, sans savoir que c'est soi. Et ça nous tient toute notre vie, en fait.", puis par "l'Autre en moi, et donc causé par moi-même." Je ne suis pas loin de comprendre, mais il me faudrait plus de mots, je crois...
Quelques pistes pour le sentir, le vivre. J'ai pensé à ce sujet.
Il y aurait tellement à dire, mais à chacun son jardin secret ^^
voir la vidéo
La psychanalyse est aussi une vraie ouverture vers la compréhension de soi et de son rapport avec les autres. Tu sembles chercher du concret et c'est bien normal. L'être humain est complexe et il y a autant d'individus que de réalités.
La psychogénéalogie est très riche aussi.
La quête de la sagesse, de l'apaisement, ne se fait pas seul.
J'arrête pas de réediter ce post ! Je préfère tellement dialoguer mais bon, je fais avec.
Je me permets de te répondre, concernant l'état du Moi du bébé. Quand tu es un bébé, et jusqu'à vers 6 mois (le sevrage), tu crois que ta mère et toi n'êtes qu'une seule et même entité. Le bébé incorpore l'état émotionnel de sa maman (le langage infraverbal), il ressent tout. Il est en fusion. Tu detestes ce sein quand tu as faim et que tu frustré, tu l'aimes quand tu es nourri et apaisé. Ce sein fait parti de toi, puis ce que tu ne fais qu'un avec ta mère. Il est comme un pied, ou ta main. L'amour et la haine de toi vont ainsi s'élaborer au travers de ta relation avec ta mère, et de ses manques.
Attention, aucune maman n'est parfaite et c'est bien normal (voir la mère suffisamment bonne de Winicott)
Le sevrage ensuite est une étape difficile pour le bébé, qui va réellement expérimenter sa différence.
Tout ça ce sont des notions majeures de psychanalyse en fait.
Melanie Klein, entre autres, a travaillé toute sa vie sur la compréhension de la perception du nourrisson puis du bébé, et de l'enfant.
J'espère pouvoir t'aider un peu @Ambre31 au travers de ma réalité...
Notre grand chaman occidental d'ailleurs comme j'aime à le voir c'est Lacan, mais il faut s'accrocher pour saisir ce qu'il raconte...
Merci pour le partage de l'enregistrement, cocozozo, c'est très intéressant !
Merci @cocozozo,
Cette question se pose à moi après des dizaines d'années de psychanalyse... Qui s'avère être une succession de cycles pour réussir a comprendre.
L'Autre en soi, les parts toxiques de ces amours avec lesquels je me suis construite. Petit a petit se repasser le film pour enfin comprendre la complexité de ces écheveaux d'amour et d'abus, et comprendre oui, d'où me vient cet immense amour si près à être donné, et me rendre compte que je me suis encore trompée, moi-même. Et donc recommencer a chercher, a faire le tri de ce qui était nocif et ce qui ne l'était pas et s'il faut tout rejeter en bloc ou pas dans le passé, et savoir enfin se protéger soi même et ne plus avoir peur de moi, pour m'ouvrir à l'Amour, de moi et d'un Autre, sainement.
Wahou ! 🤩
Merci @Ambre31 d'avoir ouvert ce sujet
Merci @Hinenao pour avoir brillamment répondu dans les premiers 👍
Merci @Juliette. pour ta jolie réponse...
Désolé pour les autres, mais le fil est si dense que je n'ai pas encore tout lu correctement 😬
Et mon grain de sel :
L' Amour lorsqu'il survient et est vécu véritablement... est indescriptible ! 😍
Le littéraire compulsif que je suis a beau gribouiller et noircir les post-It (TM) et les pages de carnet autour de lui, il ne laisse finalement que des indices incomplets de traces triviales du phénomène époustouflant qu'il a expérimenté et expérimente toujours... 🥰
Oubliez les mots... vivez-le... 🤩
Si vous avez la chance de "tomber" dessus, plongez dedans franchement, et n'en sortez plus !
(l'eau est super bonne 😋 - et il n'y a pas qu'elle😇)
C'est tout le mal que je vous souhaite ! 😚
Salut. 🙂
@Maverick
@Tous / toutes.
citation :
Merci @-Hinenao pour avoir brillamment répondu dans les premiers 👍
Et encore!... Je reviens là pour en rajouter un petit bout. 😄
"Le fils du retour du Hinénao de la vengeance!", (en quelque sorte ça tombe bien puisque je vais parler film dans le spoiler 😋)
Mais trève de déconne, donc.
Faut que je fasse vite ce soir. 😮
Retour à la question initiale proposée par @Ambre31...
Donc, ¡¡GROS SPOILER!! Ci-dessous, morceaux d'intrigue et de dénouement du film "Premier contact" ("Arrival", en anglais)
(Rhaa, ça va encore faire râler @paradox, ça... 😅)
Spoiler (cliquer pour lire)
J'ai donc repensé à ce film récemment, il y a quelques jours, et un truc m'a sauté aux yeux d'un seul coup. Complètement en alignement même avec le présent sujet soulevé par Ambre.
Dans le film, grosso modo, il y a deux sujets parallèles. Le premier, c'est cette histoire de linguistes qui "sauvent le monde" en prenant contact avec des extraterrestres à demi-flippants, venus nous rendre visite. Le second, c'est notamment la relation filiale de Louise vis-à-vis de sa fille qui va mourir bientôt d'un cancer infantile, dans un futur pas encore réalisé, mais pas si loin que ça (12 ans d'écart). Et donc, entre ces deux lignes de vie apparait un point de liaison qui permet à Louise, justement, d'avoir des sortes de "flash-backs" - grace à la présence des extraterrestres - qui lui permettent d'avoir un accès privé à des visions d'avenir. Elle va donc savoir, à traver le passé, qui sera le futur père de sa fille. Aussi, elle découvrira donc durant cette rencontre du 3eme type qu'elle va avoir justement une enfant, et comprendra également par là-même que cette môme, pas encore née, est déjà promise à mourir de son cancer incurable, hélas. 😥
Bah voilà, c'est peut-être tiré d'une oeuvre littéraire de S-F, qui est elle-même devenue plus tard un simple scénar holywoodien, mais je crois que l'expression de l'Amour, ça peut être ça aussi.
...Ou, quand Louise, connaissant déjà la ligne temporelle et le drame du futur, donnera malgré tout quand-même la vie à son enfant, juste par choix de ce sentiment absolu, de manière altruiste, et acceptant déjà donc par avance le prix à payer de devoir perdre cette personne, dans sa vie, bientôt, juste parce que l'enfant mérite de vivre pour elle-même et par elle-même, et pas par le choix de deux adultes qui puissent avoir eu un moment fort et consentant, sous la couette. D'ailleurs, la toute fin du film le dit cent fois mieux que moi. Louise en voix off, explique toute la logique qui l'amène à ce choix personnellement difficile, mais incroyablement humaniste, respectueux, aimant, et confondant de douce affection. Et, de mémoire, c'est peut-être bien la première fois que j'ai écrasé une larme pendant le visionnage d'un blockbuster américain. Parce que franchement, je ne m'y attendais pas à cette approche là.
Bref, à voir ou à revoir sur le netflix ou le zone-téléchargemoiça. Débrouillez-vous! 😄 Mais quand-même, à méditer.
Edit:
Film > Premier contact (ou, Arrival)
Livre > Wikipedia dit: "Il s'agit de l'adaptation de la nouvelle L'Histoire de ta vie (Story of Your Life) de Ted Chiang, parue en 1998."
Donc, page consacrée > https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Histoire_de_ta_vie
Des bisous. 😚
Hiné.
Sans partir sur des considérations quantiques, ni tantriques (je laisse le soin a @Kobayashi de développer son point s'il le souhaite 🙂), il me semble que l'amour pourrait non pas etre l'énergie, mais une même vibration entre deux (ou plus ?) énergies de vie humaine. Resterait alors a comprendre pourquoi tantôt elles résonnent ici ou là, et sans raisonner a priori. Et leur résonnance pourrait s'articuler avec d'autres interactions qui pourraient rendre toxique cet amour, ou au contraire résonner, sans que chacun disparaisse dans une fusion, dans un respect mutuel, capable d'alimenter et de maintenir cet état vibratoire.
@Ambre31 pour essayer de répondre à tes deux questions (ou ce que j'en comprends) avec mon expérience toute personnelle :
- le "manque d'amour" pendant la construction de ma personnalité (soit parce que je ne le percevais pas -enfant, on croit les adultes qui te disent des absents "ils ne t'aiment pas" , soit parce que ce que je prenais pour de l'amour était une sorte de possessivité jalouse), a été comme le manque d'une drogue : j'ai cherché des compensations : addictions, et besoin irrépressible d'être aimée. Je croyais être tout le temps amoureuse ... en fait je cherchais désespérément quelqu'un qui me renverrait le message "tu es digne d'être aimée". Ça rejoint certains message précédents : l'amour est avant tout celui qu'on se porte, et je rajouterai, celui qu'on se croit digne de recevoir.
A 48 ans, j'ai découvert que je pouvais allait guérir moi même cette petite fille en manque d'amour, en hypnose. J'avais patiemment construit ce que j'imaginais être l'amour avec mes enfants : ils m'ont appris à les aimer de mon mieux, et maintenant j'ai pu donner cet amour à la petite fille en moi qui continuait à souffrir de "manque". Il m'a fallu quelques années, mais je me sens beaucoup plus sereine pour "aimer" maintenant.
Ce n'est qu'un témoignage, pas vraiment une définition, juste ce que j'en retiens c'est que l'amour de soi aide à se construire et que l'amour des autres ainsi que l'amour pour les autres peut faire grandir l'amour de soi.
- et l'amour des autres alors ? Personnellement je le vis comme un élan, une envie. L'amour, pour moi, est un pétillement, une sorte d'étincelle au quotidien qui fait que j'ai envie de faire une surprise à mes enfants, ou à mon compagnon, et de les/le voir sourire, que chaque jour, j'ai envie de les embrasser avant qu'ils quittent la maison pour être sur, si jamais on ne se revoyait pas, d'avoir laissé un dernier bisou (oui c'est mon petit côté " vivre chaque moment comme si c'était le dernier" ... un petit peu anxieuse ... moi ? Non ...), c'est l'envie de partager une info intéressante, une bonne blague, c'est l'envie de se prendre dans les bras et de rester là.... c'est l'envie d'aller se balader et d'écouter la nature,
voilà pour moi, l'amour c'est l'envie de donner, l'envie de ressentir ... ce n'est pas forcément continu (ce serait peut-être un peu usant et étouffant pour eux 😄) mais ça revient... encore et encore (c'est que le début, d'accord, d'accord 😉 )
Merci @Tsunade pour ce témoignage! C'est bien de ces amours bien différents la, dont je parle, s'interrogeant sur ces amours premiers qui m'ont construite, sans aucun doute, mais bien biscornue.
Mais oui ...au fait,, que signifie donc ce mot " amour " ?
En bon élève ...( que je ne suis pas toujours) ... j'ai d'abord spontanément été voir sur Wikipédia : on peut pas trouver réponse plus complète !
Tous les aspects m''y ont semblé clairement abordés et définis en détails...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amour
Ok ...mais pour moi ?
Et cette question m'a ensuite constamment trotté en tête durant plusieurs jours ....
L'amour est pour moi à la fois un " truc/ bidule " qui passe à travers moi ... comme le son d'une radio dont il faut être attentif à régler la fréquence pour être audible....mais qui émet en continu...et à la fois un " truc/ bidule 'universel ...universtellaire , dans le sens dynamique d'un " Elan vital "
Non, je ne pense pas être " perché" sur le nuage des Bisounours : l'amour est zussi pour moi la somme de vos témoignages ci dessus, du mien à cet instant " T " et de ceux qui suivront ....
Kissdoux à toutes et toutes ...
Parce que l'amour... Y a pas plus fort que ça 💚
voir la vidéo
L'Amour déjà, c'est rien qu'un kissdou.
Et ça, wikipedia n'en a apparemment pas la définition exhaustive. 🙂
Alors, on va l'aider un peu...
Kissdou: "Terme gildesque usité dans la sphère francophone, néologisme linguistique d'ascendance nordique et extrait à la fois de l'anglais et du français. Le mot posséde une forme plurielle (cf: des kissdoux), mais demeure neutre au masculin comme au féminin, dans le souhait apparemment d'être sans orientation et/ou sans exclusion de genre. Il est une sorte de terme se voulant exprimer, par jeu de compression et d'acollement, à la fois la dépose physique d'une bise et développe également l'idée générale d'être produit avec une très grande douceur de contact, douceur symbolisant alors tout le respect que ce geste puisse exprimer à l'attention de celui/celle ou icel qui se reconnaitra alors comme personne destinataire. Peut convenir aussi pour l'adhésion affichée à un groupe de personnes. Dans ce cas, sa forme plurielle peut prévaloir." Etc, etc, etc... 😋
Bon @Ambre31, je sais que tu attends ici des vues personnelles mais comme j'y comprends pas grand chose, je suis allé voir ce qu'en dit Morin, vu que je sais que tu l'aimes bien aussi.
En fait, ce fil m'intrigue parce qu'on voit bien que chacun à sa vision de la chose mais je me demandais s'il n'y avait pas un dénominateur commun, une définition générale qui nous relierait. Pas évident mais, encore une fois, Morin amène une explication/description anthropologique qui m'a bien parlée. (C'est aussi un livre).
voir la vidéo
Merci @paradox
J'essaie de trouver l'heure pour visionner Morin ce WE.
D'ici là, comme pour les chansons et autres, c'est sur ce que vous en ressentez, vous, qu'il me paraît intéressant d'échanger. Donc quand vous ramenez un auteur, pouvez vous dire en quoi pour vous il est parlant ?
.
.
Merci @paradox
Le poétique qui dépasse le prosaïque...
Là est l'amour ?
🥰
C'est aussi un bon dosage d'ocytocine...
pour qu'il perdure au delà du temps...
(Voir vers 56 minutes)
voir la vidéo
C'est ce qui fait sa force ?
😉
@Hinenao ... Comment te remercier de ta contribution à enrichir wikipédia avec autant de connaissances et surtout de bienveillance ?🤔
Ah oui ...je sais !🤩
Reçois, à travers le temps et l'espace, tous les calinoux et kissoudoux que je suis capable d'exprimer et d'envoyer à la ronde, aux quatre coins cardinaux ...
[[[ Les autres lectrices/lecteurs de ce message ... ne vous sentez pas exclu(e)s ; vous êtes forcément dans la ligne de mire🧡 ]]]
@Ambre31 Ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il replace l'amour dans son contexte humain, sur plein de facettes : historique, dans son rôle dans l'hominisation ; relationnelles ; sociologiques ; etc. Et aussi, ses bons et ses mauvais côtés, toujours fidèle à sa pensée complexe et à la complémentarité des antagonismes.
À lire toutes les interventions, judicieuses souvent, je me demande si l'amour s'écrit, malgré toutes les oeuvres littéraires ou cinématographiques existantes. Il se vit non? Il est intime,multiple, indescriptible.
L'amour .... N'est-ce pas un truc en voie de disparition, remplacé progréssivisement et inexorablement par la la haine, la haine de l'autre, de l'étranger, de l'écologiste (l'eco-terroriste qui n'a jamais tué personne), de celui que ne pense pas comme il faut, de la personne de sexe opposée, de celui qui n'a pas la bonne couleur de peau ...
Bon mais ce n'est pas grave, tout va s'arranger. J'ai appris il y a peu que les techno-solutionnistes allaient nous apporter LA solution.
Ils ont mis au point une application pour smartphone permettant de valider le consentement de l'autre dans les relations amoureuses.
Principe de fonctionnement :
1- Je déclare sur mon smartphone que j'ai envie de t'embrasser,
2 - Tu reçois un message, te demandant de valider par une signature électronique que tu consens à ce que je t'ambrasse
3- Une fois que tu as validé ton consentement , je reçois un SMS m'informant que je suis autorisé à t'embrasser (une fois et une seule, chaque nouveau baiser devant nécessiter une nouvelle transaction)
Il parraît que la version 2 de l'application sera améliorée avec un module d'intelligence artificielle.
Lorsque je déclarerai que j'ai envie de t'embrasser, l'application décidera si ma demande est légitime ou pas
Si elle ne la trouve pas légitime, elle m'informera par SMS de la raison de sa décision : Cette personne ne mérite pas d être embrassée car elle n'est pas originaire d'un pays se situant dans le camp du bien ou parcequ'elle n'a pas une couleur de peu compatible avec la mienne ou parcequ'elle milite pour la décroissance ou toute autre idée dangeureuse pour l'ordre établi, ou ...
@paradox, j'ai eu un peu de mal a suivre Edgar Morin dans ce qui m'a paru être finalement assez laborieux d'identification de ce qu'est l'amour, (avec même une impression de mysoginie parfois). Jusqu'à ce que je comprenne où il voulait nous emmener avec toutes ces dimensions, vers la poésie, la passion, le grain de folie, l'opposé du raisonnable, de la contrainte, de la prose du travail sans plaisir, de l'argent, de cette société inhumaine. J'ai compris le droit et la nécessité de l'amour, du désir, du plaisir, pour l'être humain. L'amour qui se conjugue à l'autre, en me reconnaissant, en se laissant aller a la passion, et en faisant appel parfois au rationnel, pour accepter l'autre. L'amour qui tend ainsi vers une sagesse, autorisée celle-ci, à être en relation et en passion rationnelle.
Et une fois compris tout cela, j'ai pleuré devant cet homme centenaire qui vient si humblement chanter quelques mots d'amour devant un amphi.
Trop tard pour corriger, il fallait lire "L'amour qui se conjugue à l'autre, en le reconnaissant".
J'ajoute que Morin parle de l'amour comme de notre aspiration au "nous", qui jouxte notre besoin d'affirmation du "je".
J'ai compris, du coup que ce grain de folie de l'amour justement, l'inscrit dans ce qui n'est pas rationnel, qu'il va parfois a l'opposé de la raison. Il n'est pas immaculé, et il est déraisonnable, il est passionné, il peut donc faire du mal et détruire.
Mais c'est tout de même de l'amour. Ainsi, mêmesi je me suis construite avec des amours toxiques, puisque j'ai survécu et tout de même réussi à me construire une vie sans tomber dans la psychose (avec tout plein de névroses tout de même), c'est que j'ai vécu l'amour a chaque fois.
Mais pour aller vers la sagesse, il me faut probablement, aujourd'hui, réussir à faire le tri de l'amour et du reste dans ce que j'ai vécu, même si c'est complètement imbriqué. Ou alors, accepter que je n'arriverai jamais a dépatouiller cet écheveau et continuer à créer mon propre chemin d'amour, en acceptant et mettant des mots sur ses délires issus de mes douleurs et de celles de l'autre. Oui, mais c'est ce que je fais depuis toujours ... Sauf que dorénavant, j'appelle mon "je" a prendre toute sa place, a côté du "nous", sans se mettre au service d'un autre "je".
Merci @Surderien,
Pareil, pas facile de regarder l'amour en termes chimiques , mais intéressant de voir que l'alchimie se matérialise en chimie.
Et oui le rôle de l'ocytocine me paraît très intéressant.
Il y au flou, dans la vidéo, cela laisse penser que l'on reste en couple grâce à l'ocytocine, j'ai l'impression qu'on pourrait le considérer a l'envers comme le fait que rester en couple procure au contraire de l'ocytocine. Enfin encore une histoire de qui de la poule ou de l'oeuf...
Cela me semble aussi intéressant,notamment, car il semble en lien avec tout ce qui a trait a l'attachement et la capacité relationnelle (elle le cite aussi comme traitement pour aider les TSA). Ça serait intéressant de savoir ce qui se passe en termes d'ocytocine au moment où le bébé realise qu'il est un être vivant dissocié des autres.
Ben voilà, des éléments de réponse dans les dernières lignes d'un article accessible sur Cairn (lien a la fin du post) : Attachement et stress de Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi, dans Enfance 2017/4 (N° 4), pages 429 à 441
"Nous pouvons alors concevoir l'hypothèse suivante : dans des conditions adverses, les personnes « sécures », à l'aise dans leurs émotions, en particulier celles associées aux figures d'attachement, seraient capables de « mimer » dans leur corps la présence de l'autre.
Produire de l'ocytocine sous stress pourrait avoir comme finalité adaptative de contribuer à la régulation de l'axe de stress. Il est alors remarquable que dans notre dispositif, où la personne vient seule, sans son partenaire, son bébé ou son parent, son corps est amené à se comporter « comme si » l'autre était présent.
Cette capacité remarquable confirme l'importance des fameux « modèles internes opérants » décrits par Bowlby (1982) ; ceux-ci se définissent comme une sorte d'« internalisation » des expériences de sécurité, permettant à l'individu de réguler ses émotions en l'absence de l'autre. L'endocrinologie rejoint, confirme et souligne ainsi la pertinence des intuitions du fondateur de la théorie de l'attachement."
https://www.cairn.info/publications-de-Raffaella-Torrisi--674440.htm
@apieNewYear0 je réponds ici a une partie de ton post dans le fil sur le polyamour. Tu écrivais :
citation :
Bilan des dernières rares fois: ces messieurs ont l'air d'apprécier quand on s'intéresse à eux. S'intéressent-ils réellement à nous?... (Je pense que je connais la réponse...) Cela a au moins l'avantage de nous faire nous poser des questions. Qu'est-ce qui me plaisait? Qu'est-ce qui me manque depuis?
Ces mots résonnent pas mal chez moi, j'ai l'impression que les hommes qui sont venus vers moi, ont été attirés par le regard et l'écoute que j'avais pour eux, sans doute aussi de l'admiration, et j'ai pu recevoir un peu de tout ca en contrepartie, mais tellement pas autant... Et oui, ça pose la question de ce que j'en retirais pourtant et qui me motive tant a retomber amoureuse.
citation :
j'ai l'impression que les hommes qui sont venus vers moi, ont été attirés par le regard et l'écoute que j'avais pour eux.
Je peux dire exactement la même chose des femmes de ma vie.
Sentir un interet sincère, voir qu'on est vu(e) d'une plus belle façon que ce qu'on se voit (sans forcément une idéalisation chez l'autre) ça flatte l'égo. On se sent en sécurité sans subir de jugement.
Le problème c'est que ça va souvent de paire avec une relation assymétrique et le risque de servir de doudou ou de booster de confiance.
Donc, ce n'est pas lié a l'homme ou la femme...
Mais à quoi alors ?
A la qualité de l'amour propre?
La qualité du processus d'individuation de chacun?
La conscience de l'annima de l'un et de l'annimus de l'autre?
La maturité affective mutuelle?
L'habitude de l'insatisfaction?
Le hazard, les astres, le bon et le mauvais cheval.?
Se voiler la face?
Comme je le ressens là maintenant, l'amour serait le désir d'évoluer, d'avancer.
Je ne peux pas le dissocier d'un "projet" de vie commun.
Ce serait la satisfaction de mettre en commun ses "richesses" dans l'espoir d'une vie meilleure, et tout ça en prenant le plus de plaisir possible. Plaisir de jouir de tout ce qui est bon dans l'immédiat, mais aussi plaisir d'apprendre, de collaborer, de "se dépasser ", de se sentir bien vivant quoi.
Edit: par rapport à ta question @Ambre31, je suis assez d'accord avec ce que dit @Zompo.
Chercher à combler son déficit d'amour propre en puisant dans celui que l'autre a pour nous, surtout quand on sent que cet amour que nous porte l'autre est quasi inépuisable et inconditionnel, c'est un comportement que j'ai souvent observé et subit en temps que "source".
Mais même la plus généreuse des source a besoin de réciprocité, on ne peut pas y puiser égoïstement ce dont on manque sans faire de dégâts.
La définition de l'amour de @Bruine sur le fil "Polyamour", m'a beaucoup touchée, on aurait dit du @Clive, qui parle si bien d'amour, sauf qu'il n'en parle plus ici 🙁.
@rorschach oui, il y a un problème avec aimer sans réciprocité, cela fait des dégâts. Et l'amour est tout de même liée a cette histoire de reconnaissance, ce besoin du regard de l'autre que l'on cherche finalement tous, certains en donnant leur regard a l'Autre d'abord, s'attendant à une réciprocité, d'autres n'offrant rien, pour ne pas risquer de perdre...
La définition d'un amour qui se livre et accueille réciproquement l'autre, selon la vision de @Bruine pose donc la question de la réciprocité simultanée.
La réciprocité dans les sentiments et... dans l'engagement ?
Comment peut t'on s'engager, si en face ce n'est qu'une partie de l'Autre qui s'offre à voir ?
Et ce n'est pas une question de sentiments, c'est bien plus profond que ça, c'est une question d'être entièrement là face/pour/avec l'autre.
Entièrement à l'instant T, bien évidemment (ce qui limite déjà pas mal, car combien sont là mais en même temps ailleurs, en esprit ou même en virtuel ?).
Mais aussi entièrement connecté avec l'autre dans le pas de côté, dans la prise de risques, dans la re-création de Soi.
Ce qui agit du coup (si c'est authentique) en permanence, consciemment et inconsciemment, et ce même en l'absence physique de l'autre.
On passe alors vraiment de l'autre coté du miroir, et c'est ensuite très difficile de vivre une relation qui n'est pas de ce type. C'est juste... fade. Et triste.
C'est là qu'il faut le courage de ne pas replonger dans une relation plus légère, mais à mon sens factice. Dur, très dur ! 😉
Je viens de relire l'ouverture de cette conversation.
Ben pour répondre directement à la question de @Ambre31 : j'en sais rien de ce que c'est que l'amour.
On dit "dieu" est amour.
Peut on dire amour est dieu ?
Deux mots-valises vides à remplir de sens ?
Et trouver un-e partenaire pour partir en voyage l'un vers l'autre, l'autre vers l'un, les deux vers une vie plus ensoleillée, ou avec plus de courage, avec plus d'audace...
J'aime pas le mot amour pour toutes les prisons qu'il crée.
C'est marrant, ta question sur l'engagement m'a gênée tout a l'heure @Myette. Et aussi quand tu dis que l'amour est une prison.
En fait, quand on s'etait mariés avec mon ex-mari, c'était pas avec un hypothétique Dieu, c'était entre nous et avec plein de gens (amis et famille), avec qui on avait envie de faire la fête pour se réjouir de notre envie de fonder une famille.
Bon, il y avait quand même un adjoint au maire, et aussi 2 de mes beaufs (dans toutes leurs dimensions), qui se sont déguisés en mariés, et un neveu qui tenait la traîne, nous sont passés devant pour que l'adjoint au maire célèbre leur union, ce qu'il a fait dans une parfaite improvisation 🙂.
Bref après ces cérémonies municipales, on a organisé une cérémonie privée pour expliquer nos voeux et les échanger, avec même un ami, maitre de ceremonie, qui a eu mal au bras a force de tenir le micro (j'ai été un peu longue... ).
Et donc dans mes voeux, j'ai bien pris le temps d'expliquer ce a quoi je m'engageais et c'était surtout de ne rester avec lui que tant que je l'aimais.
Bon, je l'ai aimé très fort, et j'aurais dû partir bien plus tôt, en m'aimant au moins autant que lui. Mais voilà, l'engagement en amour, se limite pour moi à l'amour en lui même. Si l'amour meurt, alors l'engagement est de le dire, mais surtout pas de rester.
Édit :
Et pourtant c'est vrai que j'y croyais a cet amour, et qu'il fallait tout faire pour qu'il survive, parce que je me disais que ce qui arrivait, dépendait de moi et de lui, et que se separer, c'était rater l'occasion de résoudre nos problèmes respectifs. Mais ça a marché tant que je l'ai aimé, et puis un jour, pouf.
Purée...
Je me sens de plus en plus à côté de la plaque quand je suis (de suivre) ce genre de conversations.
Je me retrouve si peu dans ce que vous exprimez.
Mais c'est pas grave hein, y'a pas de problèmes ! C'est juste étrange pour moi...
Moi aussi je trouve (je trouvais) que l'amour est une prison. Et comme j'ai toujours préféré ma liberté, j'ai toujours eu (j'ai toujours) peur de l'amour.
Je pense (je crois en être persuadé) que c'est en partie dû à l'amour étouffant de ma mère ou de ma famille, ce trop plein d'amour insupportable, mélangé à des injonctions paradoxales insurmontables. Une éducation à la liberté contrée par l'attachement (le lien, la dépendance, la captivité, les chaînes) inextricable. C'est ça l'idée de l'amour que m'a légué ma mère.
Comme c'est impossible de répondre à un paradoxe, soit tu choisis, soit tu deviens fou. J'ai choisi la liberté. Le libre arbitre était-il vraiment présent, n'était-ce point une fuite simplement parce que je n'avais plus le choix justement, fallait que je sauve ma peau ? Et mon corps a toujours fui devant l'amour dès qu'il se présentait.
Avec quand même cette chanson, Ma liberté de Moustaki, qui résonnera toujours en moi. Où je me disais qu'il s'était fait avoir : "Pieds et poings liés, je t'ai trahi pour une prison d'amour et sa belle geolière".
Mon inconscient pourtant le jalousait sans doute quelque part.
voir la vidéo
Oui, les prisons de l'amour auxquelles je fais références sont bien ces premiers liens d'attachement qui corrompent les futures relations aimantes.
Nous nous forgeons a partir des amours initiales sur lesquelles nous nous sommes construits. Mais confondre leurs dysfonctionnements avec de l'amour et en conclure que l'amour est une prison me paraît tellement triste.
L'amour n'est pas une prison, mais les manipulateurs de toutes sortes, à commencer par les mères, ou les pères, sont des geôliers. Ce sont ces faux-amours là qu'il faut déconstruire, pour retrouver l'Autre.
Ce n'est peut-être pas le terrain où l'on attendrait cette réponse, mais en ce moment on a sur le site du Collège de France l'historien Patrick Boucheron, spécialiste de l'Italie médiévale, qui propose un enseignement sur les politiques de l'amour. Oui le titre est cocasse mais je trouve l'orateur vraiment brillant et fin dans ses analyses.
https://www.college-de-france.fr/fr/audiovisuel?f%5B0%5D=chair%3A3772
@Ambre31
En ce qui me concerne, (je ne prétends donc pas détenir une vérité absolue), ce ne sont pas des faux-amours. Mal aimer, c'est pas que des histoires de manipulations, c'est souvent faire "comme on peut", parce qu'on est malmenés par des sociétés, des systèmes sociaux, des histoires de vie, des accidents, des traumatismes qui ne permettent pas à tous de s'épanouir.
@Alcedo : merci pour ce lien, j'aime beaucoup écouter P.Boucheron. J'y vas de ce pas !
C'est fort bien dit @Ambre31. Et cette merde d'agression mentale que je viens de subir m'a appris que j'avais encore du pain sur la planche. Alors, allez, déconstruisons encore, ça va finir par le faire, y'a pas de souci.
Merci @Alcedo !
Mais si, tout à fait, tout ce qui peut aider a répondre la question de ce fil est bienvenue.
Après j'avais precisé que ce fil attendait surtout des témoignages personnels, et notamment là, pourrais tu nous dire, en quoi ces enseignements t'on apporté dans ta propre conception de ce qu'est l'amour ?
@Myette oui, on en revient a cette question qui me taraude. Que faire de ces amours qui nous ont construits, mais biscornus? Que faire de ces amours sans lesquels nous n'aurions pas survécu, mais qui ont associé en nous l'idée d'un amour, prison ou dangereux, ou nous dénigrant, dont il faudrait se preserver. Que faire de ces amours défaillants qui nous ont appris a aimer les autres plus que nous et a nos depends?
Que faire, avec, comme le cas de @paradox, une mère débordant d'amour autant que d'injonctions paradoxales, complètement incompatibles avec de l'amour ?
Se protéger ? De quoi ? De tout ce qui ressemble a de l'amour et donc à des prisons ? De tout risque d'être abusé et donc de toute relation, ce qui évidemment nous est impossible ou douloureux et nous fait retomber dedans irrémédiablement...
Ou bien déconstruire, comme le fait @Juliette., cette idée du mal-amour (je suis ok que faux-amours n'allait pas @Myette)?
Déconstruire cet amour vital et effectivement donné mais melangé dans un amour malade, un mal-amour, à d'autres choses incompatibles avec de l'amour, comme mechanceté, déni, mépris, mise en dépendance sous quelque forme que ce soit, etc.
Reste a savoir comment déconstruire cela... Sans doute par ce que chacun d'entre nous s'escrime à faire avec ses propres recettes, entre comprendre en théorie, analyser son vécu, nettoyer les traces ancrées dans son corps et notamment les fascias, se centrer sur soi, parfois en lien avec la nature... et ... chercher à expérimenter d'autres relations dans un amour moins malade.
@Ambre31
Je viens d'écouter ça. Ça m'a beaucoup parlé. Pas l'histoire personnelle mais la mise en place philosophique de solutions. C'est marrant, il dit qu'il ne croit pas à la psycho en général et préfère la philosophie mais cette pratique de la volonté m'a fait penser à mon psy. Qui m'a bien aidé, avec méthode.
Bon, c'est Onfray, faut le supporter. Mais ça fait du bien de le voir dans l'intime et pas dans son rôle médiatique qui m'insupporte.
voir la vidéo
Merci @paradox j'irai l'écouter, Michel Onfray m'a déjà ouvert à la philosophie avec ses podcasts "Contre histoire de la philosophie."
Dans un autre style j'ai pensé à ce fil en regardant une série sur Arte bien touchante, qui parle justement de comment les différents membres d'une famille (et même un camarade), chacun un peu mal-aimé, cherche sa route et se dérouille avec ses relations ou non relations. Bon, je trouve les chutes un peu faciles et pas hyper crédibles (en tout cas, pas à la hauteur du mal-amour dont je parle ici) mais le questionnement est là, et bien explicité, notamment dans l'épisode 5, au cours d'une nuit dans la forêt.
https://www.arte.tv/fr/videos/117252-001-A/dreaming-of-england-1-6/
Donc, j'ai visionné Michel Onfray @paradox, et déjà, cela m'a fait penser à la démarche de @Zozotte , de découvrir méthodiquement la philosophie petit à petit, un auteur après l'autre, pour mieux se comprendre, dans sa relation à soi et au monde. Je comprends que la littérature d'abord a permis à Michel Onfray de s'évader de son triste quotidien, du mal-amour d'une mère et de la sensation d'être un poids pour sa famille d'une grande pauvreté. Et je comprends aussi qu'il a pris la décision de vivre, avec ces outils philosophiques, à chaque fois choisir la vie plutôt que la mort ou le malheur. Et sans doute aussi qu'il s'est construit ses propres croyances, son propre cadre avec la littérature philosophique, ce qui lui a donné ses propres règles de conduite, par les écrits vers lesquels il retourne en fonction de chaque problème rencontré dans sa vie.
Je trouve aussi que ce qu'il décrit ressemble pas mal à une démarche psychanalytique, quoiqu'il en dise, même si elle s'appuie sur l'ensemble des théories philosophiques, sans se restreindre à des théories psychanalytiques.
Mais bon... J'ai trouvé ces 30 minutes traitant le sujet de manière superficielle. Et j'ai toujours du mal à voir des interviews de personnes connues, venir raconter leur vie, comme si elles étaient plus importantes que celles des gens communs.
Pour finir, je retiens, cette notion de puiser dans sa pulsion de vie, ce qui fait qu'on choisit de vivre plutôt que de se laisser aller au malheur et à la mort, et qu'on le fait en se servant de nos neurones et avec la parole. Mais ça ne m'apprend pas grand chose, à part me conforter dans mon propre fonctionnement. Sans doute qu'apprendre toute la littérature philosophique pourrait m'aider, mais il me faudrait plusieurs vies, or j'ai déjà beaucoup de mal à gérer le temps dans la mienne 😉.
Edit : Pour ma part, Voltaire et Montaigne m'ont aidée au démarrage, puis j'avais d'abord choisi d'apprendre et de contribuer à réparer les maisons abimées, puis j'ai entrepris d'apprendre et de contibuer à comprendre comment les relations des gens entre eux et avec leur système naturel pouvait être coopératif et non concurrenciel, donc mener à la survie seulement de quelques uns. Ces deux apprentissages sont mes cadres de vie, mais l'enjeu, se réparer soi, réparer ses relations au monde, voire expliquer au monde comment se réparer, est tellement ambitieux qu'il me dessert peut-être plutot que de m'aider -- mode pessisimiste, je vais bien rebondir et trouver ma place un de ces jours🙂.
@Ambre31 tes mots me parlent beaucoup oui.
Et apparemment, j'aurai un peu la même méthode que Onfray.🙂
Sûrement que ça a un côté psychanalyse,mais c'est une psychanalyse un peu spéciale,qui n'accepte aucune case justement.
Et j'ai peut être eu un avantage sur Onfray en plus, j'ai pu bénéficier de l'aide d'Apie tout au long de mes découvertes !
Ça m'a beaucoup apporté c'est vrai,et tu sais Ambre, tu dis qu'il te faudra peut être toute une vie pour tout connaître, c'est peut être vrai oui,mais on a pas besoin de tout connaître finalement, j'arrive d'ailleurs au bout de ce dont j'avais besoin.
Après,le reste sera peut être plus comme du surplus,du bénef !😄
Tu vas rebondir oui,et tu le fais déjà d'ailleurs, jusqu'à trouver ta place tu as raison,et elle sera très belle.
Et tu le sauras quand ça arrivera,et c'est tout ce qui compte au final.👍
Quand on rencontre quelqu'un, et qu'il y a une attirance, une bonne question à poser à l'autre pourrait être "comment as-tu envie d'être aimé ?" "Pour quelles raisons aimerais-tu que l'on t'aime?"
Très belles questions oui.
Et aussi peut être,"pourquoi m'aime tu,toi?"
Et dire aussi a l'autre pourquoi on l'aime.
Oui, bien sûr, dans les deux sens. Le "pourquoi tu m'aimes?", mais avant de dire qu'on aime, pourquoi on se plaît, et qu'est-ce qu'on aime en général, et parler de ce dont on a envie....
@Laspoutine, je te réponds ici sur la vénération, car cela alimente la réflexion sur ce qu'est l'amour.
A mon sens, l'amour se nourrit de différence plutôt que de similitude, il est coconstruction d'un objet commun entre deux personnes qui en même temps diffèrent et s'attirent. La jouissance résidant justement dans la capacité a construire une proximité ensemble a partir de ces différences.
@Ambre31, même pas de sensibilités plus ou moins proches?
Pour moi maintenant, c'est extrêmement important. A tel point que je pense vraiment que mon attirance va enfin se concentrer sur des hommes qui ont, entre autres qualités, celle de s'émouvoir à peu près devant les mêmes choses que moi.
Je suis d'accord, la différence permet d'ouvrir, de transcender, de créer, d'aller bien plus profond, mais si ce ne sont pas les mêmes choses qui nous touchent, on s'en va vers quoi alors?
Pour moi, la différence est vraiment ce qui protège le couple du danger de la fusion, à savoir la disparition d'un ou des deux êtres. Un couple est a mes yeux l'attirance entre deux êtres, et l'essentiel est que chacun réussisse a rester un être à part entière, pour former ce couple. S'il se fond dans l'autre, alors il disparaît et il n'y a plus qu'un. Pour moi un couple, c'est deux.
Pour moi, un couple c'est deux aimants qui s'attirent suffisamment pour avancer ensemble jour après jour, mais se repoussent suffisamment pour que chacun reste un être entier et pas la moitié de ... voir devienne le simple faire-valoir de l'autre.
Alors je ne sais pas ce qui fait que quelqu'un est attiré par un autre, ni comment ils s'attirent réciproquement. Il doit bien sûr y avoir dedans des sensibilités proches, ou plutot des atomes crochus, c'est à dire des sensibilités et traits de personnalités compatibles.
Je sais pour ma part, depuis ma dernière relation que malheureusement, même si je peux avoir des sensibilités communes avec une personne ayant des traits autistiques, je suis totalement incompatible avec ces traits, et cela rend la relation très destructrice dans le deux sens.
Il me semble plus important alors de penser en termes d'attirance réciproque, de différence et de compatibilité plutôt que de similitudes, en tout cas selon ma perspective ou la différence est essentielle pour la survie de chaque être formant le couple.
Édit:
Pourquoi cette différence est fondamentale a mes yeux ? Parce qu'aimer c'est aimer l'Autre, alors il faut rester deux pour avoir un Autre à aimer. Si on ne devient plus qu'un, alors on n'aime plus un Autre et on ne s'aime plus soi-même. On devient "on", quelque chose d'indeterminé. Pour qu'il y ait un Nous et pas un On, il faut de la différence entre deux êtres qui sont chacun un Autre attiré par l'autre.
Je suis bien d'accord Ambre.
D'ailleurs, la fusion n'existe pas. On se leurre un ptit moment ( jamais très long), à la suite de quoi, en effet, on peut bien observer, grosso modo, l'un qui pavane et l'autre qui suit en boule...
De toute façon, la fusion n'est pas possible biologiquement. Cela voudrait dire que l'on devient un symbiote.
Et pour ça il faudrait quelques millions d'années à vivre en couple avec la même personne.
Ou bien une technologie de câble pour relier deux cerveaux afin de se transmettre de l'information pure.
Par contre vivre une symbiose, C'est quand même mieux que la prédation le parasitisme ou le commensalisme.
Mais je ressens par mon expérience personnelle qu'il est quand même obligatoire d'être dans une forme de radicalisme.
Il n'y a pas de demi-mesure Pour connaître l'épanouissement dans le couple.
Radicalisme Envers soi même.
Comme l'a dit quelqu'un sur Ce fil, Il y a une notion de briser son égo.
On ne peut pas briser son ego seul. À travers le regard de quelqu'un d'autre c'est possible.
La vénération, C'est un briseur d'ego dans un climat de confiance. À la différence de la soumission, Qui brise l'ego certes, Mais pas dans la confiance.
Il ne passe pas forcément par le couple.
Pour moi je sais clairement que ça passera par une femme depuis mon enfance.
Pour d'autres ça sera la parentalité, Des animaux, Humanitaire, etc.
En fait, je ne vois pas l'amour comme un briseur d'ego. Chacun a son histoire, et la mienne serait plutôt de me construire un ego plutôt que de le briser. Et je sais que l'amour au sein d'un couple n'est pas non plus là pour construire cet ego, mais ne pourra fonctionner, et me faire du bien, que si je réussis, moi, a me construire au moins une bonne base d'ego.
Édit (après relecture de ton post, je change ma derniere partie) :
En revanche, j'ai vécu un truc qui est effectivement de l'ordre du briseur d'ego, avec la parentalité, que tu évoques @Laspoutine : le fait d'avoir des enfants, oblige a faire passer les besoins d'autres avant les siens.
Et je rajoute ceci :
Et pour ce qui est du radical, justement, s'attacher à être, entièrement, dans l'attirance d'un Autre, entier et différent, impliquent une rigueur radicale de la relation dans la différence.
Selon moi, l'ego se construit tous seul. Croire qu'on a pas d'ego... c'est de l'ego.
Un ego mal placé peut être. Mais de l'ego quand même.
Après je dis pas que c'est sale l'ego, ça existe et c'est nécessaire pour survivre.
Juste que ça pousse en permanence et faut gratter le surplus. Comme de la corne sur la peau.
Pour se connecter aux autres, la couche d'ego doit diminuer. Elle diminue en se confrontant aux autres.
Soit dans la mefiance, soit dans la confiance. Ça dépend.
Si c'est dans la méfiance, on se soumet aux caprices de son ego et celui de l'autre. Bourreau/victime toi meme tu connais.
Si c'est dans la confiance, moi j'appelle ça vénération, ça peut être nommé différemment. Amour par exemple.
J'ai un passif religieux, mon lexique est teinté.
Penser au delà de l'image qu'on se fait de soi ou de l'autre.
Se libérer de l'identité.
Un truc du genre.
@Laspoutine, je ne comprends pas:
"Si c'est dans la méfiance on se soumet aux caprices des egos> bourreau victime"
Qu'est-ce que tu appelles méfiance ?
Je pars du principe qu'on ne voit chez l'autre que ce que l'on connaît en soi.
Donc quand on constate un caprice de l'ego chez quelqu'un, c'est son propre ego qu'on reconnaît. Et comme on est pas des cons, on sait que notre ego est capricieux , de mauvaise foi, qu'il veut gagner face aux autres. On devine alors que l'autre fera de même avec nous.
On se méfie de soi donc on se méfie des autres.
Être en confiance avec les autres , c'est d'abord être en confiance avec nous même. Connaître son ego par coeur, ne pas le haïr mais connaître sa raison d'être, ses techniques pour gagner. Afin de ne pas suivre son diktat.
Et ne pas s'identifier à lui surtout.
C'est après cette étape de brisage/dressage d'ego qu'on peut accéder à une autre forme de comportement.
Oui, je suis plutôt d'accord. Et on accède à une autre forme de comportement. Mais c'est pas pour ça que l'autre le fait aussi. Et il y a des gens avec lesquels on ne peut pas être dans la confiance, voire certains avec lesquels il vaut mieux ne pas l'être. Donc il y a quelque chose qui m'échappe dans ce que tu dis. Ça ne marche que si tout le monde est dans cette démarche...
Et puis, dans les relations, ou en psychologie en général, y'a des gens très intelligents que ça n'empêchera pourtant pas d'être incapables de dépasser quoi que ce soit de ce genre...
Je suis désolée @Laspoutine , j'ai limpression que tu plaques ton problème d'ego sur les autres.
Je ne vais pas rentrer dans ce jeu que tu mets en place, désolée.
Enfin, si la question d'ego t'intéresse, il y a eu déjà des fils que tu pourrais faire remonter, pour aller en discuter. Il y a par exemple celui-ci https://www.apie-people.com/forum/communaute/surdoue-zebre-haut-potentiel-atypique/le-camion-rouge-un-certain-mecanisme-du-rejet-65831#65941
Le bug est ptêt dans la matrice.
Le ventre de la mère!
Il y a comme un viol primordiale qui n'a pas guérie.
Du coup la haine et le narcissisme submerge de l'intérieur où de l'extérieur, tout humain qui crois savoir ce que devrait être l'amour.
En profanes nations nous n'avons dans l'fond, confiance qu'en nos carences.
C'est la peur qui rend les chiens agressifs.
Pourtant, il ne se batent jamais avec les chiennes.
Chez les humains, c'est différent!
Peut être que les chiens en savent, sur l'amour, plus que nous!?
Nous sommes la source et nous nous noyons dedans...
Heureusement; ce n'est, par nos foies vivaces; qu'un passage vers des pas plus sages...
Point virgule chez vous...
@Ambre31 pas de soucis , je ne cherche pas à te convaincre. Je parle juste de ma vision du chemin de l'amour.
Ce que , globalement, tous le monde fait.
@Juliette , oui je constate la même chose que toi.
Mon système ne fonctionne seulement si tous le monde participe.
Ou alors, il faut avoir énormément d'énergie et de patience pour supporter l'asymétrie du dialogue ou l'un fait de la pédagogie et l'autre agresse.
Je n'ai pas cette énergie longtemps
Mais cette démarche n'a rien à voir avec l'intelligence je pense
Ben, un peu à voir avec une certaine intelligence quand même il me semble, mais pas forcément un qi super élevé... Enfin, j'en sais rien, mais quand on a cerné ce qu'on veut vraiment vivre, on sait à peu près ce qu'on a à faire pour ça, ce qu'on doit travailler, mettre en valeur, ce dont il faut s'éloigner... Tout ça ne donnant pas une recette précise pour obtenir l'histoire d'amour parfaite mais bon, peut-être déjà de quoi se préserver des histoires qui font beaucoup de bruit pour pas grand chose..
En fait, quand on n'aime pas tourner en rond dans des situations de merde récurrentes, on se donne les moyens de travailler ça. Sauf si on est dans un état (pour des raisons qui peuvent être diverses, mais je dirais essentiellement psy) où on considère que le changement ne peut, ou ne doit venir de nous.
(@Laspoutine, il faut mettre un point derrière mon nom sinon ce n'est pas moi qui suis alertée...)
@Juliette.
Oui effectivement, tu résumes bien ma démarche pour obtenir une relation paisible.
Après, la définition de l'amour dépend des gens mais être paisible me semble être un point commun dans toute relation satisfaisante.
C'est la ou je suis souvent tête de mule par rapport à l'amour du coup, c'est un sujet qu'on ne peut aborder seulement avec une paisibilité interieure.
Mais pour être paisible, ça demande une gestion intelligente de son ego et celui des autres en amont.
Et c'est un autre sujet, pour un autre fil.
"Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?"
Le terme « amour » est un des mots les plus polysémiques qui existe, et en soi il ne veut à peu prêt rien dire si il n'est pas contextualisé dans une phrase
Le mot « amour » ça peut désigner l'altruisme le plus désintéressé, comme ça peut désigner la copulation
Mais compte tenu du fait que vous posez la question ici sur un site de rencontres je pense que vous voulez parler de l'amour "eros", donc l'attirance qui fait que les gens vont se mettre en couple faire une famille etc
Cette catégorie d'amour c'est généralement une attirance physique (libido) parfois couplée à une attirance psychologique voire intellectuelle
Après y'a de l'attachement qui s'installe, puisque on a tendance à s'attacher à ce qui nous procure des sensations
Et ce qui fait que ça dure dans le temps c'est généralement une notion qui sort du cadre de l'amour qui s'appelle la loyauté
Ou alors ça peut être l'habitude, ou la peur d'être seul, ou l'intérêt
@Romain1997 joli résumé 🙂.
J'ai bien aimé "on a tendance a s'attacher a ce qui nous procure des sensations" 🙂.
Après, tu supposes donc que l'attachement n'a rien a voir avec l'amour, pourquoi pas. Je ne sais pas, je ne suis pas sûre de partager cette vision. Je ne sais pas.
Reste que selon ta vision, pour que ça dure, la palette semble vraiment très variée, voire infinie ou juste indéfinie, entre loyauté, habitude, peur d'être seul, et intérêt.
Derière l'amour il y a une croyance. L'amour c'est comme ci ou comme ça, ça enferme, ça libère, ça rend beau, ça rend bête, et finalement oui l'amour on ne sait pas vraiment ce que c'est. Parfois même on dit "je t'aime" pour dire "tu combles mes besoins". Quand on ne dit pas "je t'aime" entre un "bonne nuit" et "bonjour" juste par réflexe au téléphone.
On peut même confondre l'amour avec l'emprise, ou encore croire qu'on aime l'autre alors qu'on s'aime soi à travers l'autre ("c'est moi que j'aime à travers vous" comme dans la chanson de Jean Shulthéis). Qu'est ce que c'est qu'aimer alors? Je cherche toujours. Il a ce coté religieux où il faut y croire pour qu'il existe, mais une argumentation d'athées pourrait le résumer à une décharge d'ocytocine.
L'autre point qui me dérange c'est qu'on dit aimer quelqu'un, mais si l'autre nous annonce dans la foulée qu'il nous quitte parce qu'il a rencontré quelqu'un d'autre, alors on ne l'aime plus on le déteste. C'est quoi cet amour qui donne envie de faire du mal à l'autre? Je cherche toujours.
En définitif je pense que la sincérité, celle qu'on devrait avoir envers soi, devrait être un prérequis pour pouvoir aller sur le chemin amoureux. Au même titre que les jeunes amoureux devraient avoir passé 2 ou 3 ans en analyse parce que dans leur couple va se rejouer leurs blessures d'enfances et que si ce n'est pas réglé, ça risque de faire des étincelles.
"alors on ne l'aime plus on le déteste".
L'amour et la haine sont les deux faces d'une même pièce. On déteste par amour.
L'amour tue autant que la haine.
Je partage en gros ton analyse et ta conclusion @Crabe_Fantome
J'ajouterais même que ce travail d'analyse que tu proposes comme condition d'entrée sur le chemin d'amour, me semble justement être le vrai compagnon de chemin qui est peut-être le chemin vers un amour qui cherche a exister par lui-même en se dégageant petit à petit de ces blessures d'enfance avec lesquelles nous nous sommes construits. J'aime bien du coup, l'idée du chemin d'amour, on avance, on apprend, on cherche l'amour, on cherche l'autre et on se retrouve avec lui face a nous même et a nos blessures. Considérer la quête de l'amour comme un cheminement, c'est accepter ce processus, accepter de faire le tri entre ce qui nous attire chez l'autre, ce qu'il nous renvoie, et tout ce qui nous appartient, et accepter toutes les interactions que cela suppose et avancer (par l'analyse? en tout cas pour moi) en comprenant un peu plus cet écheveau.
Comme @Ambre31 ne nous a donné qu'un an pour rendre notre copie, et que je n'aime pa sêtre ne retard, je vais essayé de m'adonner à l'exercice. Sachant que je suis un peu nul sur la question, je risque d'être hors sujet et vous demande par avance de bien vouloir m'en excuser.
Plusieurs d'entre vous parlent d'Amour-Energie, et j'avoue que j'ai du mal à comprendre ce concept (probablement parce que le mot énergie n'a pas la même signification pour moi que pour d'autres)
Récemment, j'ai posé la question à un jeune qui faisait des études de physique chimie. Voici la réponse qu'il m'a donné
L'Amour c'est comme une réaction chimique pour laquelle on ne connait pas le catalyseur qui la déclenche. Et quand ce catalyseur rentre en action, on ne sait pas combien de temps prendra la réaction chimique pour consommer tout le carburant qu'elle a à sa disposition
ha, il semblerait que ce soit en pas accepté son aidecore un truc pour lequel il faille une excitation venant d'ailleurs pour que cela ce manifeste !!!
Ce n'est pas dans mes habitudes (je suis plutôt très pudique pour ce qui concerne ma vie privée), mais je vais partager ici une petite tranche de ma vie, car il s'est passé un truc que je n'arrive toujours pas à comprendre. Je me demande toujours si cela à rapport de près ou de loin avec l'amour.
En pleine période COVID j'ai fait une décompensation de mon diabète. En quelques semaines j'ai perdu 25 Kg, plusieurs commas hypoglycémiques nécessitant des évacuations en urgence à l'hôpital. A plusieurs reprises J'ai pu voir vu la grande faucheuse dansait autour de moi. Cela se cumulait avec d'autres tracas sur le plan professionnel et sur le plan familial. Lors d'une visite à l'hôpital, un échange improbable avec une infirmière de nationalité iranienne a eu lieu. Je lui ai exprimé que je pensais que mon heure était arrivé (et j'y étais prêt) et qu'il fallait laisser faire. Elle s'est mise en colère en m'indiquant que je n'avais pas le droit de penser ainsi car mes enfants avaient encore besoin de moi (ils ont perdu leur mère quand ils étaient adolescent) et de me poser la question de ce que je devrais faire pour pouvoir m'en sortir. A cette époque j'étais devenu incapable de faire plus de 200m à pied. Je lui ai alors lancé une boutade en lui disant : Pour sortir de ce merdier, il faudrait que je sois un jour capable de remonter à pied le puy du Pariou deux fois par semaine et ce au moins durant 1 mois (Je ne saurai dire pourquoi, mais depuis 40 ans que je suis à Clermont, à chaque fois que je monte à pied au sommet ce volcan, je me,sens apaisé ).
Un jour quelle fut ma surprise de la voir débarquer chez moi, en tenue de sport, et me dire: prépare toi, je t'emmène au Pariou . Je l'ai suivie sans me poser de questions. Puis la scène s'est répété à de nombreuses reprises. Les premières sorties ont été difficiles. Nous faisions demi tour après à peine 20% de l'ascension. Puis nous avons progressé régulièrement jusqu'à ce que l'objectif soit atteint : monter à pied le Pariou deux fois par semaine et ce au moins durant 1 mois. Elle était au petits soins pour moi, pour chaque sortie elle me préparait un petit encas pour éviter les hypoglycémies lors de l'ascension.
Un jour, je lai ai demandé si elle s'occupait comme cela de tous ces patients.. Elle me répondit que Non. Je lui ai donc demandé pourquoi elle le faisait pour moi, que je n'avais rien fait pour le mériter. Elle m'a répondu : Je ne sais pas , je ne me l'explique pas .
Puis un jour, je n'ai plus eu de nouvelles. Je sais juste qu'elle est repartie en Iran. Depuis, Je me pose souvent question de savoir si elle a fait ça par compassion ou par Amour. Je crois que si j'avais ressenti que c'était par compassion j'aurai refusé son aide son accompagnement (par orgueil mal placé).
Mais cela peut-il être de l'Amour ?
Aujourd'hui j'emmerde un peu plus les cons qui stigmatisent les étrangers. Et puis comme dirait Brassens "Toi l'iranienne, quand le croque mort t'emportera, qu'il te conduise à travers ciel au père éternel" (je ne suis adepte d''aucune religion mais elle était musulmane)
Oh, moi aussi j'ai des tartines sur le sujet. J'ai même un truc dans mon cloud que je pensais être assez définitif mais je préfère ramasser dans une forme plus aphoristique, chacun se fait sa tartine dans la tête avec, c'est bien aussi.
Donc ma collaboration :
L'amour n'est qu'une façon égoïste de s'affirmer.
Merci @Timide03 pour ce partage et cette bien belle histoire.
Ben, moi, je ne sais pas quels étaient ses sentiments, ni les tiens, mais ton histoire en tout cas me parle de l'Amour de la Vie. Et pour ceux qui y verraient Dieu, ils ne m'ont pas bien comprise, je parle bien de l'Amour des vivants, bien incarnés.
Très belle histoire en effet @Timide03 et qui me fait le même effet qu'à toi @Ambre31.
Quelque part, on se fout de connaître la motivation de cette dame, non? Se faire du bien en faisant du bien, je me dis que c'est certainement la façon d'aimer la plus accessible, et que déjà, ça regonfle les différentes parties dans un premier temps. Jusqu'à ce qu'elles acquièrent, peut-être un jour, les moyens d'aimer encore plus gratuitement. Mais bon, je vois mal comment, en aidant son prochain, on pourrait ne pas se faire du bien, même si on ne s'en rend pas compte sur le moment et qu'on y va avec les pieds de plomb... A partir du moment où on ne s'oublie pas pour l'autre évidemment, ou au nom d'une cause quelconque justement. Se forcer à aider, là, c'est sûr, c'est plus de l'amour.
Je crois @Juliette., que pour ma part, je ne parlais pas de "se faire du bien en faisant du bien". Je parlais d'Aimer la Vie en l'Autre. C'est pas pareil me semble-t-il.
Je ne suis pas adepte du "se faire du bien en faisant du bien" à un autre, je tiens beaucoup à la reciprocité sans laquelle, il me semble qu'une relation finit tard toujours par faire souffrir.
@Ambre31, @Juliette.
Je ne sais pas quelles étaient ses motivations et je ne le saurai sans doute jamais. Pour ce qui me concerne cela a créé beaucoup de confusion au niveau de mes émotions. Compte tenu de l'état dans lequel j'étais, je ne pouvais concevoir de créer un lien avec qui que ce soit.
Mais je me demandais toujours pourquoi fait-elle cela pour toi (tu n'as rien fait pour le mériter) et pourquoi laisses tu faire (elle avait une famille avec 2 gosses et son tavail d'infirmière qui n'était pas une sinécure en cette période COVID).
@Timide03 Magnifique, j'en suis tout ému.
"pourquoi laisses tu faire ?"
J'avoue que si quiconque venait chez moi me motiver à aller mieux (aller à la piscine toutes les semaines pour mes épaules et mon endurance, par exemple, ce que je procrastine de faire), je ne pourrais pas dire non. Pourquoi ? Parce que j'en ai besoin et que quelqu'un me le propose, "allez, coup de pied au cul, chouchou", c'est aussi simple.
Est-ce que c'est de l'amour ? J'en sais trop rien. Le plaisir de faire plaisir ? Sans doute. Pourquoi toi ? Pourquoi pas. Peut-être simplement pour répondre à ta demande implicite, en lui donnant l'occasion de pousser son métier d'aidante jusqu'au bout ?
Les relations humaines et ses mystères ...
@Mondialrelou
Whaouh !!! Assersion qui me met dans un drôle d'état, entre une bonne tranche de rigolade et une certaine consternation. (je rigole en vrai, j'ai rien contre).
Je commence à comprendre pourquoi tu as choisi ce pseudo. 😋
J'espère de tout coeur que tu trouveras quelqu'un pour t'affirmer et que vous partagerez votre égoïsme. 😅
@Ambre31
""se faire du bien en faisant du bien" à un autre, je tiens beaucoup à la reciprocité".
L'un s'empêche pas l'autre, chacun sa part.
Les bénévoles dans les distributions de repas se font du bien (décharge de dopamine, recommandé dans certains cas de dépression). Et ils reçoivent des sourires et des mots gentils.
Mais tu as tout à fait raison, si c'est dans un sens dans une relation, ça pue !! Mais ce n'est pas pareil qu'aider son prochain ponctuellement.
Merci @Timide03 pour ce partage.
De toute évidence, nous (et quand je dis nous, je parle de nous, moi compris, hein) sommes tellement peu habitués à reçevoir de l'Amour pur, sans attente, que quand il est là, bin on ne sait pas comment réagir, on ne sait pas quoi faire avec ça.
Et si on le vivait juste, sans projection, sans questionnement, sans doute. Juste vivre l'instant, reçevoir cet amour, tout simplement.
Parce que bon, au cas où il y aurait un doute, si cette femme n'était pas une grande calculatrice manipulatrice extorqueuse d'héritage préparant son coup des années à l'avance, pour moi c'est bel et bien de l'Amour pur ce qui s'est manifesté pour toi Timide.
Mais je me demande, pourquoi faut-il toujours y voir une "motivation" ?
Pourquoi ne peut-on pas agir tout simplement avec notre coeur sans attente sans que cela pose question ?
Comment la société a-t-elle fait pour qu'on en vienne à presque se méfier de l'Amour pur, sain et juste ?
@paradox
citation :
Est-ce que c'est de l'amour ? J'en sais trop rien. Le plaisir de faire plaisir ?
Ne sachant pas donner une définition précise au mot Amour, je n'en sais rien non plus
citation :
Les relations humaines et ses mystères ... J'ai peut-être une explication possible. Lorsque j'étais en activité professionnelle, pour diverses raisons, mes collègues m'avaient surnommer : l'Alien. Peut être qu'elle est une extra-terrestre. Quoi qu'il en soit elle m'a redonne goût à la vie et à changé mon regard sur beaucoup de choses.
@Etoile
citation :
si cette femme n'était pas une grande calculatrice manipulatrice extorqueuse d'héritage ...
En tant qu'objet obsolete avec de nombreuses malfaçons (toutes les tares qui me caractèrises), une chose est sûre ma valeur marchande était nulle pour ne pas dire négative (même pas coté à l'ARGUS). Donc si c'était de l'Amour pur, Léo Férré avait probablement raion lorsqu'il disait :Achète moi, je ne vaux rien puisque l'amour n'a pas de prix.
La vie (aussi mystèrieuse soit-elle) est une fête, évitons autant que se peut de la gâcher.
bonjour à tous,
pour ma part j'ai faite mienne cette définition de l'amour donnée par Antoine de Saint-Exupéry :
"Aimer, c'est donner sans attendre de retour et tout acte est prière s'il est don de soi"
C'est à dire que, si on parle d'amour, il s'agit d'amour inconditionnel. Rien d'autre, et l'exemple de Timide03 en est une magnifique illustration à mon avis.
Je lis ici et là que l'amour fait souffrir. Et je ne suis pas d'accord : ce qui fait souffrir, ce n'est pas l'amour, c'est l'attente : l'attente de retour, de réciprocité.
De même quand je lis que l'amour fait détester ou que la haine est une autre face de l'amour, je ne suis pas d'accord. Dans cet exemple (être quitté qui se met à détester le quitteur et vouloir lui faire du mal), il ne s'agit pas d'amour à mon avis, mais d'autres sentiments qui ressemblent à l'amour sans en être : jalousie, possessivité, dépendance affective. Le véritable amour ne déteste pas la personne qui quitte, il laisse partir.
Enfin je vois parler d'une relation saine, et sur ce point je suis d'accord pour la nécessité, en particulier dans un couple ou avec des enfants, de mettre des limites et les faire respecter dans une relation, écouter et exprimer clairement des besoins et des demandes. Ceci n'est pas incompatible avec l'amour inconditionnel. Au contraire, à mon avis.
Pour moi, la définition la plus simple et complete de l'amour est celle de Lao Tsé :
" L'amour, c'est vouloir le bonheur de l'autre ''
Le plus incroyable est que ce soit avec mes enfants, mes amants, mes relations professionnelles, mes amis proches , mes relations dites sociétales tout comme mes voisins et même parfois des inconnus croisés et avec lesquels j'échange quelques instants...fusse un voisin de table de café, some one promenant don chien, voir une caissière de grande surface ...cette notion de vouloir voir l'autre sourire ... s'épanouir et être heureux ... même une fraction de seconde ...
ben ça fonctionne !
YO....
.
👍 @gilde
Quand on sourit et que l'autre sourit,
il y a activation des neurones miroirs.
Et, parfois, il y a quelque chose dans le regard qui active encore plus de choses
et qui, parfois, fait tomber amoureux...
🤔
@Surderien dixit :
" Quand on sourit et que l'autre sourit,
il y a activation des neurones miroirs."
À la l'unique condition, je pense , d'être authentique ... présent ...de " sonner juste " ... tout ça tout ça.
De
Pour exprimer qu'ils sont amoureux, les Canadiens utilisent cette expression ...
" Je suis en amour"
C'est pour moi la plus belle expression au mode ...pour tenter d'exprimer un " état d'être au monde" ...un état qui s' ex - centre et s'étend, se diffuse en vagues de plus en plus amples ...ne se focalisant ... cristallisant plus sur un objet
Sorry ... c'est pour moi un état indicible, qui ne rentre pas dans une case ...aucun tableau excel et ne se pourcentage pas .plus ...
Envol;
'Descartes ...sort du corps des lecteurs de mon message ! "
Erich Fromm a écrit que l'Amour est un art... Un état d'esprit... Une transcendance...
Etant moi-même artiste et intervenant sur le marché de l'art, sans doute suis-je biaisé, mais l'echo de nombre de ses écrits avec mon ressenti et mon expérience est édifiant. Dans les deux domaines...
"L'amour ne se manifeste pas dans le désir de coucher avec quelqu'un, mais dans le désir de dormir avec quelqu'un."
Milan KUNDERA
"L'amour commence quand on n'a plus besoin ni envie de mentir"
Rober POULET
Aimer ?
si c'était simplement de placer le bonheur de l'autre au même niveau ou au delà du sien?
On aimer aimer unilatéralement
on peut aimer réciproquement,
on peut aimer passionnement,
on peut se détruire amoureusement
Et tout celà, romantiquement, familialement, ou même amicalement - vôtre
voir la vidéo
de rien pour ceux qui vont avoir la musique en tête 🙂
Après une première intervention un peu expéditive (elle m'a été soumise par une jeune femme qui a finit sympathisante MODEM, comprend qui peut) et voyant que ce fil perdure (normal, le sujet est éternel), je vais un peu la ramener.
Déjà pour dire que l'amour prison a été bien évoqué, mais moins l'amour toxique - appelé plus haut le désamour je crois.
Seulement, peut on être nourri de "désamour" ? - je pense à ces parents qui aiment "comme ça", et qui donc inhibent potentiellement la possibilité d'aimer chez leurs enfants. L'amour est il génétiquement altérable dans son principe ?
Tout ça pour dire que c'est beau l'amour toussa toussa, mais qu'on oublie souvent que c'est une merveilleuse saloperie, responsable de bon nombres d'effondrements, et qu'à ce titre je trouve qu'on idéalise trop ce machin.
Peut être parce que la langue française est d'une pauvreté absolue dans le nombre de synonymes permettant de préciser ce sentiment. J'écouterai avec plaisir ceux qui enrichiront mon vocabulaire peut être détaillant.
Par exemple, Noham Selcer (écrivain récent et pas ouf) écrit "Il existe deux sortes d'amour : l'amour 'parce que', et l'amour 'malgré' "
Rien que ça, ça mériterait deux mots.
Dire "je t'aime", c'est à la portée de n'importe quel cretin. Pouvoir le faire ressentir, c'est le travail d'une vie.
Si je voulais être lyrique, je dirais que l'amour c'est quand quelqu'un te permet de te transcender : tu peux te voir dans son regard autrement, comme tu n'aurais pas osé t'imaginer. Regard qui te permet d'envisager être en harmonie avec toi même, et ce dans une joie démultipliée : car l'autre, qui te offre ce regard, va être heureux de te voir te réaliser.
Mais finalement l'amour est une suite de micro échecs sur lesquels on ferme invariablement les yeux, parce qu'on est en train de s'embrasser, en train de jouir ou de s'endormir.
PS : non je ne suis pas frustré sur ce sujet. Ca va très bien sur ce plan pour moi en ce moment, merci.
Jolies contributions depuis quelques temps. J'ai bien aimé, dormir au delà de coucher avec l'autre, le bonheur de l'autre au même niveau que le sien, et l'amour qui te permet de te transcender (mais du coup quid de l'autre?)
J'ai bien aimé la mise en lumière des échecs de l'amour et de ce qu'on pourrait nommer sa face sombre.
@Ambre31,
Il n'est d'échec qu'une leçon non apprise...
Les gens changent, les sentiments aussi 🙂
Attrait, puis passion, puis construction de l'amour - et si le jardin n'est pas cultivé, alors la nature reprends ses droits...
Ce fil est super intéressant, j'adore les remarques d'@Etoile entre autre, et
Je me permet de quote @paradox , d'une justesse remarquable... " . " (oui je te taquine)
limite je complèterai par (__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)(__) (_I_) (_/_)
qui est le mouvement naturel de tout bassin sur sa chaise quand on est face à notre amour, et qu'on ne sait plus comment se poser en parlant pendant des heures ^^
bisous
Même si le but est de donner ses propres définitions, je pose ça, qui vient de me sauter au nez :
"C'est l'amour, et l'amour seul qui fait passer le temps. Il donne la stabilité et la sécurité suffisantes pour permettre à un individu d'avancer, de faire la distinction entre passé, présent et futur. S'il ne peut pas "aimer en sécurité", l'être présent est "menacé par son néant". "
Ludwig Binswanger, via Edouard Louis in "L'effondrement"
NB : Paradox, je te vois venir... "L'amour ça fait passer le temps " est effectivement une chanson du début des années 80 de Marcel Amont...
@Mondialrelou : j'ai à peine lu "L'amour ça fait passer le temps" que la chanson m'a tourné dans la tête depuis :
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Il y a très longtemps, mon imaginaire s'était amusé à "texturer" ce que j'appelle des "matières vivantes" :
- la gentillesse fait penser à du coton, tout doux, tout chaud
- le respect à de l'eau de source, pure et cristalline, rafraîchissante
- la tendresse à du lait hydratant, ou de la crème hydratante
- la complicité à du chocolat au lait
- l'amitié à du miel cristallisé
- l'amour à du miel liquide, ou crémeux 🥰
En cherchant bien, il y en a beaucoup d'autres, des négatives et positives... 😉
Il est intéressant ce sujet. La question, elle est pas vite répondue du tout.
J'aimais bien une pub pour une célèbre marque de guitare. Ça disait en gros : "elle vous aime ? Elle vous déteste ? Dans les deux cas, ça vous fait de quoi écrire une chanson."
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(non ce n'est pas mon dernier mot Jean-Pierre).
Je me souviens avoir été amoureux, et même si ça n'était pas réciproque, le coeur ne battait plus simplement en faisant "doudoum, doudoum, doudoum", il chantait doucement "je t'aime, je t'aime, je t'aime"... 🥲
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Dans mon imaginaire des matières vivantes, il y a aussi la passion, qui ressemble à du feu intérieur, parfois très doux et parfois très intense, avec plein de nuances...
J'ai fini par retrouver la chanson qui illustre le mieux ce que je dirais de l'amour :
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Pour l'anecdote, avec le groupe des Amis d'Anne-Marie, nous l'avons chanté lors d'un mariage à Pont-de-Claix dans les années 2000, avec la totale : sono d'accompagnement, chacun son solo, puis en duo, la suite en choeur.
On était une douzaine, et les paroles reviennent comme ça, par coeur, depuis le temps...
Je me souviens bien de ce mariage, avec les dames à grands chapeaux... C'était beau... Que de souvenirs... Nostalgie nostalgia... 😉
Lors d'un autre mariage, le futur couple nous avait demandé d'interpréter :
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J'avais enregistré les pistes musicales sur mon PSR SQ16, et chaque chanteuse et chanteur mettait sa voix en valeur à tour de rôle, le reste du groupe faisant choeur d'accompagnement, donnant un chouette effet sonore, et tous ensemble au final au même niveau.
Quelle équipe, et les paroles me parlent encore, du fond du coeur... 😘
L'amour pour moi c'est vouoir le meilleur l'un pour l'autre, sans jalousie. Se tirer mutuellement vers le haut, comprendre l'autre et respecter ses besoins et ses limites. Et vice versa. Pour avoir une relation saine je pense que les 2 personnes doivent avoir fait un travail sur soi pour comprendre et travailler ses blessures, ses schémas de fonctionnement ainsi que ses croyances et limites.
"L'amour n'existe pas. Il n'existe que des preuves d'amour."
Ça fait du bien des fois un rappel des fondamentaux. Encore plus dans cette société de la forme et du discours.
Pour moi rien de tel que l'idéal de l'amour, mais il n'existe pas chez moi. Paradoxe ?
Je pense qu'il faut chacun vouloir le mal de l'autre pour pouvoir s'aimer.
C'est en voulant transgresser son conjoint qu'on l'attire.
L'amour, c'est le résultat inverse de vouloir se manger.
@Alcedo,
Ok, l'amour n'est pas tangible, il est immatériel, et en ce sens il n'a pas d'existence, comme être vivant.
L'amour est une émotion, un sentiment, ou bien encore une relation, qui comme le pouvoir ne peut se posséder ni se donner.
Mais si l'amour n'existe pas, comment peut il y en avoir des preuves? et que mettent elles alors en évidence ?
Ce qu'il veut dire c'est que dire je t'aime ne rime à rien (même si c'est plaisant à entendre), ce sont les actes qui comptent. Les actes d'amour sont la preuve que tu aimes la personne. L'amour en tant que tel est un concept, rien de plus.
Merci @Delphine84 pour tes explications.
En fait, j'avais très bien compris le propos d'@Alcedo, je jouais juste avec ses propos et l'invitais, s'il le souhaite, à en éclairer les zones d'ombres.
Bonjour Ambre31,
Delphine l'a très bien éclairé, mieux que moi sans doute.
Ce que j'aurais écrit, c'est qu'il n'était
pas tant question, dans mon propos, de l'existence de l'amour, que de son affirmation.
Dans le contexte de ce qui était écrit précédemment.
@Airbus peux tu développer ces 3 idées ?
citation :
Je pense qu'il faut chacun vouloir le mal de l'autre pour pouvoir s'aimer.
C'est en voulant transgresser son conjoint qu'on l'attire.
L'amour, c'est le résultat inverse de vouloir se manger.
@Fropop
C'est dans mon délire de nous penser tous inversés.
Mais l'IA aura bien vite fait de nous mettre dans le bon sens.
L'amour c'est comme Dieu, faut y croire pour le voir.
Sinon, on peut continuer à vivre avec le désir sexuel et l'envelopper d'une papillote pour laisser penser que c'est de l'amour puisque ça met des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre.
Myette004 ... , pas vraiment convaincu !
En effet, je croise de plus en plus souvent..., et donc vois, des personnes d'où il émane des manifestations concrètes de l'amour ... à travers leurs actes et leurs dires ...
...et c'est chouette !
Kissy
@gilde
J'ai pas dit que je voyais pas Dieu.
Je dis aussi que beaucoup croient que l' amour s'arrête quand ils n'ont plus envie de baiser ensemble.
J'aurais tendance à penser que "aimer" c'est ressentir, et de plus en plus je doute sur le fait qu'on s'aime vraiment. L'autre me comble, l'autre m'apporte de l'intensité, l'autre répare mes blessures, l'autre m'apporte une sécurité... On croit aimer l'autre alors qu'on aime être comblé, l'intensité, qu'on prenne soin de nous, qu'on profite de l'autre pour mieux nous connaître, et surtout la sécurité (largement imaginaire) que l'autre nous apporte. Quand c'est pas directement la peur d'être seul ou face à notre vide affectif qui nous motive à aimer.
La peur d'être seul reste cohérente puisqu'elle répond à un schéma multi millénaire de survie.
Aujourd'hui encore les gens estiment qu'il n'y a qu'une forme d'amour valable, celle du couple qui dure. Pourquoi ? C'est toujours un mystère pour moi.
Alors oui, je vois de temps en temps un couple qui n'est pas bancal et qui est toujours heureux et amoureux de partager leur vie. Mais la majorité des gens se mettent en couple parce qu'on leur a vendu la croyance que le couple allait leur apporter le bonheur qu'il leur manque. Alors que quiconque a vécu en couple sait parfaitement que le couple n'apporte rien de plus, qu'il y a des moments heureux et des moments malheureux, que c'est juste un choix de vie qui correspond à telle ou telle personnalité.
L'Amour existe. Quand je vois des couples fêter leurs noces d'or des étoiles dans les yeux et un sourire serein aux lèvres j'y crois.
Certains font le choix d'être en couple par peur d'être seul alors qu'ils devraient d'abord apprendre à vivre seul et prendre soin d'eux plutôt que de se mettre avec quelqu'un et au final être déçu car cette personne ne peut pas leur apporter ce qu'ils se refusent à eux-même. Avant de pouvoir aimer et de construire un couple fort et solide, il faut commencer par s'aimer soi même.
Personne d'autre ne peut faire ça à leur place.
Il reste beaucoup de formes d'amour, celui au premier coup d'oeil, celui qui se construit année après année et un jour nous réalisons que les sentiments ont changé.
Il y a l'amour qui dure toujours, l'amour qui ne dure que quelques jours, l'amour à 2, l'amour à 3, l'amour courtois
mais qui peut dire lequel est le vrai Amour?
Il y a l'amour pour notre partenaire, il y a l'amour pour nos enfants et celui pour nos parents...
Au final n'est ce pas l'amour que nous recherchons plus tard? L'amour inconditionnel entre un enfant et ses parents? Ce tsunami d'amour et de tendresse qui nous déborde et nous submerge quand nous sommes dans les bras de nos parents, petit et qu'ils nous rendent si bien?
Pour être heureux, aimez-vous, choyez-vous et si vous rencontrez une personne pour faire un bout de chemin avec vous ce ne sera qu'un bonus.
Les vieux qui fêtent leurs noces de diamant avec des étoiles dans leurs yeux c'est qu'ils ne reconnaissent plus leur partenaire. Ils croient que c'est un nouveau tous les jours ! C'est ainsi que c'est tous les jours le premier jour ! 💚 🧡 💙
J'ai la mémoire qui flanche, j'm souviens plus très bien....
J'aime pas l'amour romantique.
Et puis on tombe un peu dans ce bais du survivant: on regarde ce couple unique et rarissime pour valider notre croyance que l'amour est magique à travers notre système d'activation réticulaire.
Nan, ils ne sont pas si rares que ça. Mais ils n'ont pas besoin de faire la une des journaux. Ce genre de bonheur est discret.
C'est si discret que ça peut paraître fade à ceux qui ont besoin de grandes sensations. Tout le monde n'a pas besoin d'avoir de grandes décharges d'ocytocine ou d'adrénaline pour se sentir vivant.
Je crois en la simplicité de l'amour.
A mon sens, tes mots @Morporck parlent très justement de l'Amour, le vrai avec un grand A, l'authentique.
Merci pour ça 🥰
citation :
Allez un petit sujet léger pour 2024 ...Ça veut dire quoi pour vous ce mot là ?
Ambre31 : je rends ma copie aujourd'hui !
J'ai pas trouver comment y mettre de la légèreté. Ils sont trop sérieux sur Apie. Ça m'éteint mes couillonnades...
Tu nous mijotes quoi comme petit sujet léger 2025 ?
Je crois que c'est dans le Tartarin de Tarascon que Alphonse Daudet exprime cette idée de traiter les choses graves avec légèreté et les choses légères avec gravité. Or quoi de plus léger que le monde des émotions ?
@Morporck
L'Amour existe.
L amour c est sentir se sentir grandi par le regard de l autre et c est avoir les meilleures intentions pour l autre, l envie de contribuer à son bonheur, vouloir jouer un rôle positif dans sa vie.
Il prend plein de forme. Il est unique a chaque relation. L amour à chacun de ses parents est spécifique, l amour à chacun de ses enfants l est aussi. On construit un amour unique avec chaque partenaire, avec chaque ami, avec chaque relation. Il prend la forme d une simple présence, d un sourire, d un geste de tendresse, d un baiser enflammé, d un banal sms, de mots doux ou d une déclaration officielle, d échange platonique, de sexe torride ou tout en douceur, d attentions du quotidien, service ou de gros cadeaux. Il peut être cordial, amitié, passion fulgurante ou sérénité construite.
On peut qualifier l amour différemment, ça reste de l amour et il n y a pas de hiérarchie de qualité avec des amours plus amours ou moralement supérieurs.
Cela n'a pas nécessaire à voir avec la question du couple, de sa forme et de ses motivations, et cela n implique pas nécessairement de s aimer soi, c est parfois en donnant de l amour aux autres qu on trouve la possibilité de s aimer soi.
A la relecture de l'une puis de l'autre, ...puis de l'une puis encore de l'autre (ça va, vos textes respectifs ne sont pas très longs. Donc, la trame de base reste entièrement en tête, le temps du traitement de la question de fond) je trouve en fait que @Morporck et @Cecicela, vous êtes complémentaires. L'une considérant des éléments, et l'autre, d'autres éléments. Et tout ça, vu avec un peu de recul, ça donne une fresque quasi complète.
Merci à toutes les deux. 🙂
Hiné.
La perception dépend aussi, je crois, de notre éducation et des schémas qui nous ont été offert, et de ce qu'on en fait aujourd'hui.
Là Noël approche et ceux qui ont une famille aimante et proche sont ultra ravis de retrouver ça chaque année et d'y inviter une ou une chérie. Pour les autres, on a juste envie se s'injecter de la javel en intraveineuse et de se réveiller aux urgences après les "fêtes". Forcément qu'on aura pas le même regard sur l'amour ?
Mais tant mieux à la limite, autant se réjouir pour ceux qui vont choisir l'amour traditionnel avec les constructions, les projets et les compromis... Juste réaliser que ce n'est pas pour tout le monde.
Re. 🙂
@Crabe_Fantome (car je cite tes écrits. Mais en fait, c'est pour tout le monde, car c'est une simple pensée traversière.)
citation :
La perception dépend aussi, je crois, de notre éducation et des schémas qui nous ont été offert, et de ce qu'on en fait aujourd'hui.
Oui exact. Mais l'exercice de changer de braquet - ou de pignonage - par simple effet d'empathie existe. Donc, on peut avoir des codes éducatifs et aller se transposer mentalement dans d'autres. La démarche n'est pas impossible. D'ailleurs, les acteurs/trices et autres comédiens ont notamment comme faculté élémentaire de savoir produire cette bascule à la demande. Donc pas besoin d'être réellement un ivrogne pour jouer les 'mecs' "imbuvables", et pas besoin d'être triste pour produire des grosses larmes qui seront captées en plan zoom-visage, avec des violons pleureurs qui seront ajoutés en post-prod, par dessus.
... Mais, oui, sur la base de ton premier point de développement, je te suis, évidemment. 🙂👍
citation :
[...] et d'y inviter une ou une chérie.
Oh, deux chéries pour le prix d'une?! 😄 Le matin du nouvel an sera chaud 😍
(Ah non mince, Crabe a écrit "ou", au milieu. Donc, ça peut être des histoires d'ex et de nouvelle, tout ça... 😊)
... De toute évidence, il y a eu un "e" de trop, je crois.
citation :
>> Pour les autres << , on a juste envie se s'injecter de la javel en intraveineuse et de se réveiller aux urgences après les "fêtes".
"Les autres" ... (pour "tous les autres") C'est ça qui m'a fait tiquer au départ... Et qui m'a donné envie de répondre (...mes conneries habituelles)
(Très sérieusement), il y a aussi le schéma intermédiaire où tu peux avoir une famille aimante et ne pas être ravi(e) - du tout! - de devoir passer les fêtes de fin d'année avec elle. Non parce que ces gens te font ch*er, mais tout simplement parce que ce sont les festivités en elles-mêmes qui te gènent. ... Bon, plus tard, peut-être... on parlera de l'intérêt tout relatif d'Halloween. 😄
citation :
Mais tant mieux à la limite, autant se réjouir pour ceux qui vont choisir l'amour traditionnel avec les constructions, les projets et les compromis... Juste réaliser que ce n'est pas pour tout le monde.
C'est comme ça que j'ai compris l'intervention de @Cecicela, perso. Et j'ai trouvé ça justement englobant pour le reste du spectre des possibilités à définir. Donc, là on se rejoint.
A plus tard.
Hiné.
---
Edit:
"Chérie" ... 🤔
Ou alors, c'est des histoires de double ménage. Une copine pour l'été, une autre pour l'hiver. Comme avoir "une femme dans chaque port". Après, une par jour de la semaine, ça commence à se compliquer beaucoup, je trouve. 😅 Mais, il y a des playboys qui ont sûrement tenté... Tout n'est pas impossible... < 🤡 >
@Hinenao
C'était une discussion que j'ai deux fois cette semaine effectivement. En théorie oui faire un pas de côté ou utiliser la méthode actor studio ou Stanislavsky permet une vision alternative, une compréhension intellectuelle, mais pas sensorielle. C'est comme on te dit que rappeller ton ex toxique est une mauvaise idée, tu sais que c'est une mauvaise idée, mais "sensoriellement" tu ne l'as pas compris, et tu le rappelles.
Pour le "une et une chérie" mon avocat m'a conseillé de ne pas renchérir, mais sensoriellement je plaiderais le lapsus ?
Pour les festivités, oui peut être, je n'avais pas vu ça mais effectivement c'est peut-être comme les soldes avec son chéri (sans e par sécurité). On l'aime lui /elle mais on déteste la foule et le shopping. Mais pour Noël, j'aime bien les lumières et le fait que les jours rallongent enfin !
PS : ou un célibat trop long qui font les yeux plus gros que le ventre ?
@Crabe_Fantome
Hello. 😀
citation :
C'était une discussion que j'ai deux fois cette semaine effectivement.
Si "c'était", il eut donc manqué un "eu" dans cette phrase, je pense. 😄 (de même pour tes points d'interrogation qui doivent probablement être des smilies non reconnus par le système d'Apie.) ... Pas très grave. 😋
citation :
... ou utiliser la méthode actor studio ou Stanislavsky ...
Bah voilà, merci. C'était précisément les expressions fixes qui me manquaient lors de ma rédaction. Trou de mémoire, impossible de me rappeler les blases de ces méthodologies de l'acting. Parfait! 🙂👍
citation :
Pour le "une et une chérie" mon avocat m'a conseillé de ne pas renchérir, mais sensoriellement je plaiderais le lapsus ?
Si ton avocat n'est pas justement le fameux bigame, alors c'est un Sage. Conserve-le parmi tes amis et contacts pratiques. (humour!)
citation :
Pour les festivités, oui peut être, je n'avais pas vu ça mais effectivement c'est peut-être comme les soldes avec son chéri (sans e par sécurité). On l'aime lui /elle mais on déteste la foule et le shopping.
Drôle, perso j'aime bien faire le shopping avec Madame quand elle a, des fois, de très rares "crises" d'achats vestimentaires. Donc, si un jour tu croises un mec qui se balade dans les magasins de frippes de femmes avec un sourire béant, et des sacs en carton plein les mains, en suivant une "folle" enjouée, cherche pas, c'est probablement moi... 😄 Par contre, sûr, tu ne nous verras pas à la périodes des soldes pour 1) le fait que Madame a une sainte horreur de la foule énervée autour de trois pauvres bibelos de fin de caisson qui vont se faire déchiqueter par des dingues 😱 "Non c'est l'mien! Non j'te dis que c'est l'mien!! Lache-le espèce de sal****, ou j'te pète direct une jambe devant tes gosses!! Bon bah maintenant qu'il est bousillé, j'en veux plu_. J'te laisse..." [situation déjà vue en vraie. Impressionnant! 😨] et 2), je ne fais perso jamais les soldes car je m'habille avec du surplus militaire durable et de la frippe hippie/homemade, ou fait parfois par ma maman avec beaucoup amour. Donc quitte à sortir faire les magasins autant que ça soit un moment de couple, pas un moment de consumérisme.
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Mais pour Noël, j'aime bien les lumières et le fait que les jours rallongent enfin !
Sans dec, je commence déjà à penser au 21 décembre. ^^ Et parce que, sans doute, comme 'mes' arbres, j'ai besoin de lumière naturelle.
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PS : ou un célibat trop long qui font les yeux plus gros que le ventre?
[réponse en semi-humour détente >] Dans ce cas là, faut quand-même rester trèèèès modeste. Parce qu'il faut assurer après! On a déjà vu des débuts de soirée très prometteurs se finirent pourtant dans d'atroces caniveaux, par abus d'alcool certes, mais surtout par trop grand excès de confiance en soi. Mieux vaut donc un une-tu-me-tiens qu'un à-deux-tu-nous-échappes. Ça, c'est même des coups à rentrer encore tout seul, au matin... comme d'hab'. 😅
A plus tard.
Hiné.
@Hinenao
Faire les soldes avec sa nana, pour moi, c'est soit une immense preuve d'amour, soit une suradaptation liée à un attachement anxiogène.
Parfois, quand tu as la chance de trouver un canapé dans une boutique de fringues, tu croises le regard de ton voisin, pas un mot, juste ce regard qui dit "on est dans la même galère mec, bon courage, je sais ce que tu traverses, force à toi."
😉
@Crabe_Fantome 😀
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Parfois, quand tu as la chance de trouver un canapé dans une boutique de fringues, tu croises le regard de ton voisin, pas un mot, juste ce regard qui dit "on est dans la même galère mec, bon courage, je sais ce que tu traverses, force à toi."
mdr 😄
... nan mais, ça ne marche jamais avec moi ce genre de plan poto-poto. Parce que, à peine la discussion va commencer sur le canapé - à partir d'un rien souvent - que le mec va s'apercevoir immédiatement que je suis un moulin à paroles. 😅 ("Et meeeeeerde!") Du coup, aimablement, des fois, il s'éloigne et s'en va faire les cents pas dans la galerie marchande... (C'était du demi-humour auto-caricatural, car des fois oui, c'est arrivé. Et des fois non, évidemment... 😉)
En tous les cas, perso, je ne suis pas toujours sciemment sur le canapé non plus. Le mec en question peut se retrouver seul aussi. Parce que tout simplement j'aime aider ma femme dans l'établissement de ses choix vestimentaires. Concept à mi-chemin entre pratique très utile et instant de communication privilégié de couple: "T'es parfaire mon amour. Ça te va parfaitement!" ... ou "Nan, ce bleu là, c'est pas raccord avec l'autre. Va pas faire comme la dernière fois avec une harmonie colorée de jaune vif, de gris souris, d'orange mandarine et de violet intense. Y avait trop de rayures dans tous les sens" ... ou encore, "comme tu veux! C'est ton corps, ce sont tes formes. Si tu aimes comme ça, alors ça sera comme ça" ... du coup, je fais à la fois le donneur d'avis et le cherche-taille, sur les présentoirs alentour, produisant des allers et venues qui laissent souvent les vendeuses dubitatives (mauvais pour leur taux individuel de conversion, ça! ^^). Et le tout avec, en bandoulière, le fameux sac à main pailleté de Madame, que je garde près du corps comme il se doit forcément, en bon ex-agent de sécurité. 😅 Ah! Certes, des fois, on me regarde étrangement. Mais c'est pas grave, parce que perso, je ne m'en inquiète pas. Madame attendant en chausettes sur le carrelage froid de la cabine d'essayage, quand il faut aller dénicher rapidement un S ou L dans les séries de ceintres, c'est pas le moment de perdre du temps à se sentir observé...
En tous les cas, oui, j'aime être pro-actif dans ces moments là. Une autre façon de monter mon amour sans dire je t'aime, (...et pour refaire, à cet instant nécessaire aussi, liaison avec la thématique de ce topic [sinon, je vais encore me faire tirer les oreilles... ^^])
Hiné.
@Hinenao
En somme on pourrait dire l'amour, c'est quand on se dit "et merde, j'étais tellement bien tout seul" 😄
Ce serait une espèce de puissance chaotique qui bouleverse tout dans nos vies et qui nous oblige à repenser notre quotidien avec les compromis, les attentions, la communication etc. Des efforts invisibles lorsqu'on est amoureux, mais des efforts lourds, voire insurmontable, lorsqu'on voulait juste se mettre en couple parce qu'on nous a survendu le couple comme le meilleur antidépresseur bio du monde.
@Crabe_Fantome
citation :
En somme on pourrait dire l'amour, c'est quand on se dit "et merde, j'étais tellement bien tout seul" 😄
mdr 😄. Saloupiaud, va! 😜
citation :
Des efforts invisibles lorsqu'on est amoureux, mais des efforts lourds, voire insurmontable, lorsqu'on voulait juste se mettre en couple parce qu'on nous a survendu le couple comme le meilleur antidépresseur bio du monde.
C'est vrai. ... Voire même, une gueuse de plomb qui emporte le malheureux naufragé au fond de la mer, telle une ancre encordée par erreur autour de la cheville.
Ayant vécu successivement les états de la passion, puis de l'abandon forcé (enterrement), puis du deuil long, puis du retour à la surface, puis du ciel en arc-en-ciel et des ailes qui te poussent alors spontanément dans le dos et te font passer résolument de poisson à oiseau, puis du retour à la passion, puis enfin à la relation davantage à évolution lente et tempérée, je ne saurais juste qu'une chose peut-être à la fin de ma vie. C'est que l'amour est une puissante transcendance qui peut faire passer instantanément un être d'un état mutagène à un autre, tout comme par comparaison, la matière peut directement passer d'une masse solide à une vapeur par effet de sublimation. Et alors, dans tous les cas de figure du processus, dans l'observation même de l'étape précédente, on semble toujours pouvoir s'étonner de ne pas se reconnaître dans l'état dans lequel on pouvait être juste précédemment. Car, si les affres de la mémoire de l'individu demeurent, les émotions, elles, sont toujours neuves.
... Au moins, d'avoir deux amours dans le coeur - à tailles égales -, l'un vivant, l'autre plu_, je crois que cela m'aura au moins permis de mesurer complètement, et humblement, cet arc de la vie...
Des bisous.
' C'est que l'amour est une puissante transcendance qui peut faire passer instantanément un être d'un état mutagène à un autre ..."
Yes ... tout à fait, @Hinenao !
Avec mes mots, je dirais que l'amour" permet de révèler " des aspects " positifs et exponentiels de moi même ...dont j'ignorais être porteur ...
@Hinenao et @gilde
Longtemps, et encore un peu maintenant, j'ai confondu l'amour avec l'intensité, voire la toxicité. Ainsi la métaphore de la gueuse de plomb me parle. Mais la puissance qui ressort de ça, pour moi, ne vient pas de l'amour mais de notre psyché. Et je commence à ne plus croire en l'amour, à croire que c'est notre cerveau qui va nous transcender, autant en positif (par exemple devenir plus altruiste - même si c'est pour obtenir un retour inconscient). Que négatifs (par exemple me suradapter parce que ma peur de l'abandon et le discours d'humiliation de mon ex me font rester et supporter ses crises).
Si je regarde par le prisme "l'amour est magnifique et tout puissant" alors je ne suis plus responsable et je subis les violences de ma nana ou de mon mec. L'amour devient comme un dieu qui décide de ma vie, et me raccroche à la transcendance comme un clampin moyenâgeux qui passe sa vie à souffrir dans l'espoir de rentrer au paradis.
Mais si je renonce à l'amour, j'enlève ces filtres et je regarde la vie en face. Je comprends que je ne suis en maîtrise de pas grand chose, que ma pensée est conditionnée par mon système d'activation réticulaire basé sur le familier, et que l'amour est une complexe combinaison chimique de souvenirs d'enfance plus ou moins enfouis. L'autre sera perçu comme une manière de revivre mon passé et/ou de chercher à le réparer, avec les émotions sécurité et insécurité qui vont avec.
Je m'aperçois que je suis en train de devenir un athée de l'amour avec le temps. On me dira que mon coeur s'endurci est c'est sans doute vrai aussi... Cependant ça fait tellement sens quand on y réfléchit au lieu de se laisser guider par nos désirs amoureux. Je laisse une porte ouverte à la probabilité que ce dieu amour existe, mais c'est vraiment pour ne pas m' enfermer dans ma propre certitude. Je ne vois plus rien de divin, je ne vois que des relations d'intérêt. Et tant mieux ! Je ne cherche pas juger ! Surtout pas ! Si deux dépendants affectifs se jurent amour et fidélités pour la fin des temps parce qu'ils ont envie d'être heureux et de se sentir en sécurité, je serais heureux pour eux. Mais pour moi c'est une relation d'interdépendance qui s'installe, et je vais, et de très loin, préférer pour moi la sincérité à l'amour.
Merci @Crabe_Fantome pour ton dernier ajout (que j'avais lu le jour J... et puis j'ai été appelé ailleurs)
Sinon, l'amour ça veut dire quoi d'autre...
Pour ça j'ai besoin de libérer une vision qui me reste encore dans le fond de l'oeil et que j'ai accompagné par ma présence en retrait, il y a quelques jours seulement, ("accompagné" parce que je ne l'ai pas vécu. Mais je l'ai compris, ressenti tout autant pleinement...)
C'est une femme d'une bonne quarantaine d'année qui offre une robe à une jeune fille tout juste majeure de quelques semaines. L'une ne porte plus le vêtement depuis longtemps, même si elle l'apprécie toujours, l'adore, et l'autre n'a pas encore les moyens de s'offrir un tel accessoire inabordable. Mais en réalité, sur cet instant suspendu que j'ai capté dans ma mémoire vive, ce n'est pas le vêtement qui compte. C'est juste le geste instinctif de la quadra qui, en discussion semi-privée, s'en va carresser spontanément la chevelure de la jeunette avec un geste aussi tendre et protecteur que si elle avait été sa propre mère. Une première boucle de cheveux fut donc remontée hors du front juvénile avec une infinie douceur, tout cela en discutant, puis une autre fut ensuite glissée derrière l'oreille sans même que l'une ou l'autre des protagonistes en prennent conscience. Une manière de dire en gestes légers et affectueux: "Si j'avais pu avoir une enfant, alors j'aurais voulu que ce soit toi. Juste toi." Deux canaux de communications superposés, voix basses et gestes lents, mais une seule manière de dire sincèrement je t'aime, je crois. Comme un amour filial qui ne pourrait exister autrement qu'en cette minute précise. ... Et moi qui arrivait alors joyeusement avec des cafés pour tout le monde, sur plateau, je me suis ainsi soudain éclipsé, m'arrêtant vite dans mon élan afin de ne pas briser le fragile instant. Puis, après un long moment conversationnel parsemé de sourires mutuels, la robe changea enfin de mains et de propriétaire. Alors seulement, le fil du temps a pu reprendre enfin son cours normal et se recaler sur les secondes du cadran tout proche de moi. J'entrais. "Alors, vous parliez de quoi les filles? Sucre ou pas?"... Sans en dire rien, ni à l'une ni à l'autre de ce que j'ai vu et profondément ressenti, au loin, heureux fus-je donc de ne pas avoir commis l'erreur d'arriver un fragment de temps trop tôt, et ainsi, de n'avoir rien abîmé de la beauté de cette seconde précieuse, située hors réalité.
Hiné.
@Hinenao
Je lisais Éric Barret qui disait en gros que l'amour était un ressenti, c'est tout. C'est aussi ce que je ressens dans ton histoire. Même si une vilaine partie de moi aurait manqué d'R en proposant "sucre ou pas". Sans doute une petite atrophie de mon cortex préfrontal.
Reste que c'est un amour que je jugerais louable. On est loin du commerce qu'on en fait et des cadenas qu'on arbore fièrement sur les ponts parisiens. Le jour où on a symbolisé l'amour par un cadenas, ça aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.
citation :
Même si une vilaine partie de moi aurait manqué d'R en proposant "sucre ou pas". Sans doute une petite atrophie de mon cortex préfrontal.
Bah, cher Crabe, je vais te dire comment ça s'est passé exactement. Puisque je m'en souviens... @Crabe_Fantome
A l'instant de m'avancer, j'ai effectivement eu un temps d'arrêt qui s'est transformé instantanément ensuite en un long moment d'observance, environ 10 à 12 mètres en retrait. Je suis donc là, large plateau ovale en main, en bordure d'une porte ouverte, dans un angle mort qui ne permet pas précisément au duo de me situer (dont l'une des participantes est ni plus ni moins que ma femme). Et je regarde alors en spectateur sensible chaque instant qui vient ainsi s'imprimer facilement dans ma mémoire visuelle. Puis, une fois que j'ai eu senti que le moment sublime arrivait réellement à sa fin, j'ai détaché mon regard de la scène, visant dès lors directement devant moi le plateau peuplé de tasses un peu trop remplies, de cuillères, de sucres et de quelques menus taches humides provoquées par mon quasi immobilisme long mais pas très constant, tout en pensant comment déjà avancer à nouveau le pas et me rendre enfin détectable au couple de femmes qui vont nécessairement sortir de leur bulle dès que mon ombre passera devant le carré de lumière, (le tout accompagné du froissement subtil de mes étoffes corporelles et du claquement sourd de mes semelles non caoutchouteuses.) ...
C'est alors - comme ça m'est arrivé d'autres fois auparavant - d'aller puiser directement la ressource du redémarrage dans l'ancien apprenti-comédien de théâtre que j'ai été, il y a plus de 25 ans. Profession que j'enviseagais alors de manière tout à sérieuse, avec de l'engagement fort et de longues heures de pratique, même si c'est finalement, en bordure de l'âge adulte, le dessin-peinture qui a gagné dans le dilemne final de devoir se choisir un métier d'artiste. Ainsi, tout pareillement qu'avant, au temps de l'apprentissage de la dramaturgie, de la recherche des émotions, de l'art de savoir poser la voix et des exercices d'improvisation, les yeux toujours arqués sur le plateau ovale, j'ai pris une profonde respiration, j'ai ensuite focalisé mentalement un personnage qui n'était autre là que moi-même, mon propre double, et je me suis inventé aussitôt l'idée neuve de n'avoir rien vu, rien compris, ni même rien su de ce qui venait de se produire durant les quelques minutes passées de l'autre salle. Minutes qui ne m'appartenaient en rien, tout comme ce temps de scène précédent qui se produit innévitablement avant que le public prenne soudain conscience de l'arrivée imminente d'un nouvel acteur jamais vu encore dans la pièce jouée, et que cela soit à cours ou à jardin, voire en trappe ou en cintre.
Ainsi, comme tout comédien/ne, mon esprit s'est fendu. D'une partie en a émergé un jeu extérieur qui ne laisse rien paraitre de l'en-dedans, et qui occupe un peu l'espace et capture les attentions le temps d'une transition utile. Puis, de l'autre partie intime, cette fois, reste pour soi la lecture individuelle profonde d'un adorable sentiment vu et dont il n'est pas possible de parler immédiatement sur l'instant, car cela s'en irait innévitablement briser alors l'ambiance tel l'effet bruyant d'une tête de saphir qui partirait rayer brutalement la surface d'un disque vinyle par le travers. Enfin, la minute suivante, je me réintégrais à moi-même, redevenant imperceptiblement entier, tandis que déjà le comédien de théâtre s'en allait s'évaporer invisiblement, en arrière fond du décor...
A noter, pour détail très subtil, que je ne bois plu_ de café. J'en suis à présent interdit. Je dois donc en vérité ce décalage de temps salvateur à la simple obligation de me sortir préalablement un sachet de tisane pour me préparer une autre boisson en individuel. Et c'est à cet instant insoupçonné que les existences se sont désallignées pour me faire passer symboliquement alors quelques minutes à l'extérieur de la peau de l'univers. Ainsi, si je buvais encore du café, cela ne se serait sans doute jamais produit...
Bise.
A plus tard.
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